Châteaudun

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48°04′18″N 1°20′19″E / 48.07167, 1.33861

Châteaudun

Pays
drapeau de la France
     France
Région Centre
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Châteaudun
(sous-préfecture)
Canton Châteaudun
(Chef-lieu)
Code Insee 28088
Code postal 28200
Maire
Mandat en cours
Didier Huguet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Dunois
Coordonnées
géographiques
48° 04′ 18″ Nord
         1° 20′ 19″ Est
/ 48.071667, 1.33867
Altitudes moyenne : 140 m
minimale : 102 m
maximale : 152 m
Superficie 2 848 ha = 28,48 km²
Population sans
doubles comptes
14 543 hab.
(1999)
Densité 511 hab./km²
Carte de localisation de Châteaudun

Châteaudun est une ville française du sud-ouest du Bassin parisien, arrosée par le Loir, chef-lieu d'arrondissement d'Eure-et-Loir, dans la région Centre.

Ses habitants sont appelés les Dunois et les Dunoises.

Aux confins de l'Orléanais, de la Beauce et du Perche, la cité, bâtie sur un éperon rocheux surplombant le Loir, est la capitale du Dunois. Cette configuration naturelle et sa situation à la croisée de deux voies romaines reliant Chartres à Tours et Orléans au Mans la destinent à être une place forte, probablement dès l'époque romaine, mentionnée par Grégoire de Tours à la fin du VIe siècle sous le toponyme de Castum-Dunense[1].

Sommaire

[modifier] Toponymie

Château de Châteaudun
Château de Châteaudun

Le nom de Châteaudun est issu de deux éléments, l'un latin castellum, l'autre gaulois dunos, tous deux de même sens et qui désignent une forteresse.

[modifier] Une ville pléonasme

Ce vieux mot gaulois dunon a laissé sa trace dans le nom de beaucoup de villes françaises même lorsque leurs noms furent latinisés par les Romains. Le plus souvent, il est associé au nom d’un chef gaulois comme à Loudun, Verdun ou Meudon. Ou encore au nom de dieu celte le plus vénéré : Lug. C’est le cas à Laon et à Lyon dont les deux noms dérivent de Lugduno. À Châteaudun, le nom de la ville dit donc effectivement deux fois la même chose !

[modifier] Changement de nom temporaire

À la Révolution, la Convention Nationale décida que toutes les communes ayant un nom rappelant l'Ancien Régime ou la religion devaient en changer et Châteaudun n'échappa pas à cette règle; ainsi, du 11 mars 1794 au 10 février 1795 (c'est-à-dire entre le 21 ventôse an II et le 22 pluviôse an III), soit 11 mois, Châteaudun s'appela Dun-sur-Loir. Ce changement n'aurait pu rester qu'anecdotique s'il n'avait permis à 12 personnes, emprisonnées à Châteaudun dans l'attente d'être jugées à Paris, de ne pas être guillotinées. En effet, en pleine terreur, le Comité de sûreté générale de Paris demanda par courrier le transfert de ces détenus mais consécutivement au changement du nom de la ville, la lettre parvint par erreur à Dun-sur-Auron dans le département du Cher et non à Dun-sur-Loir. Le temps qu'elle revienne à sa destination initiale, c'était la chute de Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Le régime de terreur s'adoucit et les 12 prisonniers eurent la vie sauve[2].

[modifier] Géographie

[modifier] Communes limitrophes

(vers accès à l'autoroute A11, Nogent-le-Rotrou, Alençon)
Lanneray
(vers accès à l'autoroute A11, Chartres, Paris)
Marboué
Donnemain-Saint-Mamès
Saint-Denis-les-Ponts
(vers Le Mans, Rennes)
N Jallans
(vers accès à l'autoroute A10, Pithiviers)
O    Châteaudun    E
S
La Chapelle-du-Noyer
(vers Vendôme, Tours Poitiers)
Thiville
(vers Blois, Châteauroux)
Lutz-en-Dunois
(vers accès à l'autoroute A10, Orléans)
Enclave:

[modifier] Climat

La station météorologique de Météo-France, implanté sur la base aérienne 279, à une altitude de 126 m, mesure journellement plusieurs paramètres.

Le climat à Châteaudun est un climat tempéré, de type océanique dégradé, soumis aux influences océaniques venant de l'ouest et continentales venant de l'est. Les épisodes orageux sont peu nombreux et majoritairement concentrés durant l'été. La pluviométrie est relative basse, très inférieure à la moyenne nationale avec, sur la période 1961-1990, une moyenne de précipitations annuelles de 662 mm ; les mois les plus pluvieux sont ceux de l'automne ainsi que mai. Sur cette même période, la température moyenne annuelle est de 10,3°C, le mois le plus froid est janvier, avec 3°C et le plus chaud est juillet, avec 18,2°C.

L'analyse des données de la décennie 1991-2000 par rapport aux trente années précédentes montre un net réchauffement et une baisse significative des précipitations. La température moyenne annuelle est de 11,2°C et tous les mois de l'année enregistre une augmentation. Quant à la moyenne des précipitations, elle est très inférieure avec 617 mm.

Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Lille 1 600 h/an 687 mm/an 19 j/an 19 j/an 69 j/an
Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Pau 1 849 h/an 1 121 mm/an 6 j/an 27 j/an 42 j/an
Brest 1 749 h/an 1 109 mm/an 9 j/an 11 j/an 74 j/an
Châteaudun 1 818 h/an 612 mm/an 13 j/an 15 j/an 48 j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an

Sources : Internaute [3],[4],[5],[6],[7],[8]

À Châteaudun, les records de température maximale et minimale sont, respectivement de 39,3°C le 6 août 2003 et - 18,8°C le 17 janvier 1985. Le record de la vitesse du vent a été enregistré le 26 décembre 1999 lors de la tempête connue sous le nom d'ouragan Lothar, avec 144 km/h, et celui de la plus forte précitation l'a été le 6 juillet 2001 avec 57,8 mm. [9]

Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures moyennes (sous abri, normales) °C, période 1961-1990 3,0 4,0 6,4 9,1 12,7 15,9 18,2 17,9 15,5 11,4 6,3 3,6 10,3
Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1961-1990) 55 51 53 50 64 53 49 48 57 62 64 56 662
Source: Météo France[10] [11]
Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures moyennes (sous abri, normales) °C, période 1991-2000 4,2 4,7 7,8 9,6 13,8 16,5 19,1 19,8 15,6 11,3 6,9 4,7 11,2
Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1991-2000) 54 45 30 58 56 42 50 39 60 61 56 66 617
Source: Météo France[10] [11]

[modifier] Voies de communication & Transports

[modifier] Voies routières

Châteaudun est accessible par six axes routiers, un majeur, la route nationale 10 qui la relie à la capitale française, au chef-lieu du département, à Tours et cinq secondaires, les routes départementales D 31 (vers Meung-sur-Loire), D 924 (vers Blois), D 925 (vers Beaugency), D 927 (vers Pithiviers et Le Mans) et D 955 (vers Orléans et Alençon).

La ville n'est pas située à proximité immédiate des axes autoroutiers, sans en être excessivement éloignée; ainsi, l'accès à l'Autoroute A11 est soit à 32 km ( sortie 04  Brou), soit à 36 km ( sortie 03  Chartres), tandis que celui à l'Autoroute A10 est soit à 46 km ( sortie 12  Allaines), soit à 44 km ( sortie 14  Orléans-Nord). L'autoroute A110, un projet de doublement, entre Ablis et Tours, de l'actuelle autoroute A 10, desservira Châteaudun, à l'horizon 2025-2030 quelle que soit la solution retenue (nouvelle autoroute concédée de Ablis à Sorigny ou aménagement à 2x2 voies de la N 10 du sud de Chartres à Vendôme ou autoroute concédée de Ablis à Châteaudun, N 10 aménagée jusqu'à Vendôme, puis autoroute concédée jusqu'à Sorigny).

Désiré et réclamé par les dunois depuis plus de vingt ans, le contournement de la ville, par l'est, est devenue réalité le 13 juillet 2007 avec l'inauguration et l'ouverture du tronçon sud, d'une longueur de 2,6 km, après celles de la section nord, le 8 juillet 2003. Longue de 7 km, curieusement réalisée à 2x1 voie et avec quatre giratoires, cette déviation assure la continuité du trafic de transit de la RN 10 qui supportait, dans la traversée de Châteaudun, un trafic de 16 000 véhicules/jour, dont 16,5 % de poids lourds, source indéniable de nuisances environnementales et de difficultés de circulation[12].

[modifier] Transport ferroviaire

Icône de détail Article détaillé : Gare de Châteaudun.

Châteaudun est desservie depuis 1865[13] par la ligne de chemin de fer Brétigny-Tours, assurée par les trains Ter Centre. Troisième axe ferroviaire reliant Tours à Paris, il fait figure de parent pauvre du réseau. Non électrifié, à voie unique, il a été si mal entretenu que, en raison du mauvais état des voies, les vitesses sont limitées à 50 km/h sur certaines portions. Inscrits au contrat de projets État-Région 2007-2013 et financés par la Région Centre, les travaux prévoient la régénération des voies entre Dourdan et Châteaudun en 2009-2010 et la modernisation des infrastructures entre la cité dunoise et Tours. À l'achèvement de la rénovation de la ligne, les trains circuleront à 140 km/heure et, de 1h35 actuellement, le trajet Châteaudun-Paris Austerlitz s'effectuera alors en 1h15.

La région Centre envisage de rouvrir au trafic voyageurs, au mieux en 2010, la ligne Chartres-Orléans, fermée depuis la Seconde Guerre mondiale et uniquement utilisée pour un trafic marchandises, principalement céréalier. Cette réouverture permettrait à Châteaudun d'être reliée, via Voves, aux préfectures départementale et régionale.

[modifier] Gare TGV à proximité de Châteaudun ?

L'Eure-et-Loir est traversé par la LGV Atlantique, du nord-est (Auneau) au sud-ouest (Courtalain), mais aucun train ne s'y arrête. La création d'une gare TGV dans le sud du département est un vieux serpent de mer régulièrement évoqué, défendue par des élus locaux, en autres, le député de la quatrième circonscription et maire de Cloyes-sur-le-Loir, Philippe Vigier, le conseiller général et maire de Châtillon-en-Dunois, Claude Térouinard, le président du conseil général, Albéric de Montgolfier, le sénateur-maire de Bonneval, Joël Billard. Joël Billard, Albéric de Montgolfier et Philippe Vigier ont été reçus le 13 septembre 2007[14] par Dominique Bussereau, le secrétaire d'État aux transports, afin d'évoquer les grands dossiers départementaux relatifs aux transports et le président du conseil général a déclaré au début de l'année 2008, lors de la cérémonie des vœux de l'Assemblée départementale : « de très bonnes nouvelles devraient intervenir quant aux projets d'infrastruture », propos confirmés lors d'un entretien avec la radio locale Intensité[15], le 13 février 2008.

Ce projet de construction verra-t-il enfin le jour ?

[modifier] Transports en commun

[modifier] Transport aérien

L'aéroport commercial le plus proche de Châteaudun est celui de Tours Val de Loire, à 95 km et le seul dont dispose la région Centre mais avec seulement 3 lignes régulières opérationnelles, à destination de Londres Stansted, de Figari et, à compter de juin 2008, de Dublin, la desserte aérienne de Châteaudun est assurée par les deux aéroports parisiens, Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, situés, respectivement, à 125 et 157 km.

[modifier] Urbanisme

[modifier] Le logement

Châteaudun comptait en 1999 6 617 logements, dont 89 % soit 5 890 de résidences principales, répartis en 3 834 maisons individuelles (57,90 %) et 2 783 appartements (42,10 %), (respectivement 72,60 % et 27,40 % pour la région Centre).

Le parc immobilier, constitué des résidences principales, date de la période 1949-1974 pour presque la moitié (48,10 %) et a été construit avant 1949 pour 24,50 % (respectivement 30,70 % et 34,30 % pour la région); comparé aux tendances régionales, l'âge moyen est inférieur même si les constructions neuves (5,50 % contre 9,60 %) sont très inférieures aux moyennes de la région.

La taille des habitations de la ville est plutôt grande et peu différente de la moyenne régionale ; les 4 pièces et plus (59 %) sont majoritaires, suivis des 3 pièces (26,80 %), des 2 pièces (9,60 %) puis des studios (4,50 %).

Les résidences principales ne possédant ni baignoire, ni douche représentent 2,20 % du parc régional, mais seulement 0,80 % à Châteaudun. Les logements de la commune sont plus équipés d'un chauffage central (95,70 % contre 83,90 % pour la région) mais ceux bénéficiant d'un garage, boxe ou place de stationnement sont moins nombreux (57,60 % contre 66,60 %).

À noter qu’avec 2 012 logements HLM, soit 34,16 % du parc en 1999 (16,70 % dans la région), la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes[16],[17].

Contraitement à la tendance régionale, les habitants sont majoritairement locataires de leur logement à 52,20 % contre 44,90 % qui en sont propriétaires (respectivement 36,10 % et 51,10 % dans la région) et 2,90 % sont logés à titre gratuit[18],[19].

[modifier] Démographie

Châteaudun compte au recensement de 1999 une population de 14 543 habitants. À dater de celui de 1982, la commune de Lucé lui ravit le rang de la 3e ville du département, derrière Chartres et Dreux, qu'elle détenait jusqu'alors.

L'agglomération totalise 17 894 habitants et se classe au 12e rang régional[20] et l'aire urbaine, avec 23 728 habitants, est la 232e au classement national.

L'analyse de la population de Châteaudun au cours des XIXe et XXe siècles permet de dégager quatre périodes. La première, le XIXe siècle, voit un essor modéré de la population, de 18,19 %, avec une baisse significative au recensement de 1872 due à une épidémie de typhoïde en 1866 et une hausse, au recensement de 1881, consécutive à la présente d'un régiment entier à dater de 1878[21]. Les quatre premières décennies du XXe siècle sont caractérisées par une stabilisation, due en particulier à la Première guerre mondiale. La période d'accroissement des Trente glorieuses permet à la ville de doubler sa population, avec un pic de 15 338 habitants atteint en 1975. Depuis, l'évolution démographique est stoppée et Châteaudun voit sa population régulièrement baisser. Les naissances sont pourtant beaucoup plus nombreuses que les décès, mais il existe un important déficit migratoire dû au départ des jeunes adultes, le plus souvent diplômés, qui quittent une ville et un bassin d'emploi peu attractifs, consécutivement à un contexte économique très dégradé. La pyramide des âges est très parlante et traduit parfaitement le vieillissement de la population dunoise.

[modifier] Évolution démographique

Population de la commune de Châteaudun depuis 1793 (Source : INSEE[22])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866
5 957 6 046 6 161 6 042 6 461 6 776 6 580 6 788 6 745 6 542 6 719 6 781
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
6 552 6 694 7 036 7 284 7 147 7 460 7 146 7 147 7 296 6 587 6 558 6 790
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
7 057 8 145 9 687 11 982 14 450 15 338 15 319 14 511 14 543
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

INSEE[23] et Cassini[24]

[modifier] Tableau démographique du XXe siècle

La population au recensement de 1999 comptait 50,21 % d'hommes et 49,79 % de femmes[25].

Évolution de la pyramide des âges de la ville de Châteaudun, comparaison entre l'année 1999 et 1990[26]

Pyramide des âges en 1999 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
483  75 à plus  849
990  60 à 74  1 148
1 297  45 à 59  1 217
1 623  30 à 44  1 398
1 638  15 à 29  1 371
1 277  0 à 14  1 265
Pyramide des âges en 1990 en nombre d'individus.
Hommes Classe d'âge Femmes
427  75 à plus  798
892  60 à 74  1 003
1 042  45 à 59  1 083
1 513  30 à 44  1 509
1 715  15 à 29  1 648
1 482  0 à 14  1 399


[modifier] Histoire

[modifier] Héraldique

Châteaudun
  • « De gueules, à trois croissants montant d'argent 2 et 1, au chef d'azur chargé d'une croix de la Légion d'honneur » en souvenir de sa belle défense de 1870, et pour devise : « EXTINCTA REVIVISCO », tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
  • « De gueules à trois croissants d'argent, au chef cousu d'azur chargé de l'étoile de la Légion d'honneur », tel que rapporté par le Grand Larousse encyclopédique (1960).

Historique[27]

  • 1575 : sur le 1er plan gravé de François de Belleforest figurent les armoiries de la ville, un escu de gueulles à trois croissants d'argent et sa devise Extincta Revivisco.
  • 1697 : les échevins déclarent que Châteaudun ne possède pas d'armoiries, affirmation erronée dans le seul but, semble-t-il et à l'instar d'autres villes, de ne pas payer l'impôt relatif à l'enregistrement des armoiries. Un blason leur est imposé, qui ne vit jamais le jour, un escu de sable à 2 plaz d'argent.
  • de 1735 à 1830 : suite aux privilèges accordés à la ville après l'incendie de 1723 (exemption de taille, envoi de l'architecte du Roy), un chef de France d'azur à 3 fleurs de lys d'or complète les armoiries.
  • 1860 : retour à la version de 1575
  • 1877 : consécutivement à sa défense héroïque du 18 octobre 1870, le Maréchal de Mac-Mahon, président de la République, autorise la ville, par décret du 3 octobre 1877, à faire figurer la Croix de la Légion d'honneur dans ses armoiries.

[modifier] Guerre de 1870

Le 18 octobre 1870 eut lieu la bataille de Châteaudun.

[modifier] Administration et Politique

Châteaudun est l'une des trois sous-préfectures du département d'Eure-et-Loir, le chef-lieu de l'arrondissement et du canton homonymes.

Elle est membre de la Communauté de communes du Dunois, dont elle accueille le siège.

Le conseil municipal de Châteaudun est composé de trente-trois élus, proportionnellement au nombre d'habitants, dont le maire et ses huit adjoints.

[modifier] Élections municipales

Les élections municipales de 2008[28] se sont traduites par une nette défaite de Alain Venot, le maire UMP en place depuis vingt-cinq années, qui briguait un 5e mandat, battu par Didier Huguet (Sans Étiquette), un pharmacien originaire de Châteaudun, installé dans cette ville mais inconnu dans le paysage politique local.

Au 1er tour, le 9 mars 2008, les dunois s'abstiennent à 36,14 % et les électeurs placent en tête la liste Ensemble pour Châteaudun conduite par le maire sortant, avec 44,01 %, suivie de celle, apolitique et de rassemblement, de Didier Huguet, Agir avec vous avec 39,53 % et Changeons avec la gauche de François Millien, avec 16,46 %. Peu de temps après la publication des résultats de ce 1er tour, François Millien annonce ne pas maintenir la liste de gauche pour le second tour.

La semaine suivante, le 16 mars 2008, le corps électoral se mobilise davantage, avec un taux d'abstentions inférieur de 2 points, à 34,09 %. Avec un très bon report des voix de gauche, la liste de Didier Huguet obtient une large majorité, avec 53,88 % des suffrages et 26 sièges, sur 33, de conseillers municipaux.

Liste des maires successifs[29]
Période Identité Parti Qualité
21 mars 2008 Didier Huguet Sans Étiquette Pharmacien
18 mars 1983 2008 Alain Venot UMP Commerçant
mars 1977 1983 Jean Hardy PCF Professeur technique au LEP
10 mars 1965 1977 Paul Gauchery[30] PS Cultivateur
30 octobre 1947 1965 Henri Bonnet Professeur de philosophie
18 mai 1945 1947 André Perdrix[30] Professeur de mathématiques


[modifier] Budget 2007

Les dépenses[39] :

Poste budgétaire Montant total  % Investissement Fonctionnement
Environnement-Urbanisme & vie de quartier 10 154 767 30,48 % 7 423 728 2 731 039
Services rendus 7 236 639 21,72 % 1 293 972 5 942 667
Sport 3 180 300 9,55 % 2 194 826 985 474
Culture 2 774 653 8,33 % 587 193 2 187 460
Enseignement 2 515 856 7,56 % 433 961 2 081 895
Développement économique 2 192 100 6,58 % 1 554 053 638 047
Solidarité 1 913 505 5,74 % 1 913 505
Sécurité 1 321 998 3,97 % 4 200 1 317 798
Enfance - Jeunesse 1 274 671 3,83 % 66 809 1 207 862
Animations - Associations 746 546 2,24 % 13 500 733 046
Total 33 311 035 13 572 242 19 738 793

Les recettes[39] :

[modifier] Fiscalité

Le taux de la taxe d'habitation pour la commune est relativement stable mais le plus élevé du département, à 22,10 % en 2003[40] et à 22,36 % en 2006[41], soit une augmentation de 1,18 %. Celui du département a subi une augmentation légèrement plus forte de 3,70 %, passant de 7,84 % en 2003[40] à 8,13 % en 2006[41].

La ville totalise 7 563 foyers fiscaux dont 3 835 sont imposables[42].

[modifier] Élections

La ville fait partie de la quatrième circonscription d'Eure-et-Loir. Le député de cette circonscription, élu dès le 1er tour aux élections législatives de 2007, est Philippe Vigier et son suppléant Marc Guerrini est maire de Voves depuis mars 2008.

[modifier] Présidentielles

Au 1er tour de l'élection présidentielle de 1995, Édouard Balladur arrive en tête avec 22,12 % des suffrages exprimés, devant Lionel Jospin avec 21,34 %, Jean-Marie Le Pen avec 18,14 %, Jacques Chirac avec 17,77 %, Robert Hue avec 7,79 % et Philippe de Villiers avec 5,11 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %.

Au second tour, les dunois ont voté majoritairement pour Jacques Chirac qui obtient 52,71 % des suffrages exprimés contre 47,29 % pour Lionel Jospin.[43].

Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2002, les résultats donnent Jacques Chirac en tête avec 22,9 % des suffrages exprimés, devant Jean-Marie Le Pen avec 17,7 %, Lionel Jospin avec 16,3 %, François Bayrou avec 8,1 %, Arlette Laguiller avec 5 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %

Au second tour, les dunois, dont 22,5 % se sont abstenus, ont voté à 82,6 % pour Jacques Chirac contre 17,4 % à Jean-Marie Le Pen, résultat identique au vote national mais avec cependant un taux d'abstention supérieur de 2 % (respectivement, 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %) [44].

Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy arrive largement en tête avec 31,44 % des suffrages exprimés, devant Ségolène Royal avec 24,01 %, François Bayrou avec 19,03 % et Jean-Marie Le Pen avec 11,55 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %.

Au second tour, Nicolas Sarkozy remporte 54,66 % des suffrages des dunois contre 45,34 % à Ségolène Royal et un taux d'abstention de 18,02 %, résultat proche (écart de 1,6 %) du vote national (respectivement, 53,06 % et 46,94 % ; abstention de 16,03 %) [45].

[modifier] Référendum

Au référendum sur le traité de Maastricht du 20 septembre 1992, le Oui l'emporte à Châteaudun avec 51,91 % contre 48,09 % pour le Non et un taux d'abstention de 29,66 %. Ces chiffres sont très proches de ceux du votre national (respectivement, 51,04 % et 48,96 % ; abstention de 30,30 %) [46].

Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les dunois ont voté contre la Constitution Européenne, avec 54,33 % de Non contre 45,67 % de Oui et un taux d’abstention de 33,87 %. Ces chiffres sont une nouvelle fois identiques à ceux du vote national, avec néanmoins un taux d'abstention plus élevé (respectivement, 54,67 % et 45,33 % ; abstention de 30,63 %) [47].

[modifier] Enseignement

Châteaudun relève de l'académie d'Orléans-Tours et ses établissements sont gérés par l'inspection générale de l'inspection départementale de l'Éducation nationale à Chartres[48].

L'enseignement primaire est dispensé par neuf écoles maternelles (huit publiques et une privée) et dix écoles primaires (neuf publiques et une privée)[49].

L'enseignement secondaire est assuré par quatre collèges (trois publics et un privé), un lycée général public et deux lycées professionnels (un public et un privé).

La ville accueille par ailleurs un Institut de formation en soins infirmiers du centre hospitalier, un Institut médico-éducatif et un Centre de formation d'apprentis de la métallurgie.[50]


[modifier] Économie

[modifier] Industrie

Principales entreprises de la ville :

  • Paulstra (Groupe Hutchinson), un manufacturier pour l'industrie automobile.
  • Nortel, une société canadienne spécialisée dans les réseaux et télécommunications. Vendue à Flextronics et condamnée à la fermeture en février 2008.

Entreprises historiques :

  • Usine OPL-Foca (devenue SOPELEM en 1965), une des plus grandes manufactures françaises d'optique et de matériel photographique.

[modifier] Services

La ville accueille deux services publics importants :

Elle dispose d'une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir.

[modifier] Médias

[modifier] Culture et Patrimoine

Le donjon et la chapelle
Le donjon et la chapelle

[modifier] Architecture civile

[modifier] Le Château

Icône de détail Article détaillé : Château de Châteaudun.

Le château de Châteaudun surplombe le Loir. Perché sur un piton calcaire, il s'agit à l'origine d'une forteresse du XIIe siècle. Remanié à la Renaissance pour en faire un logis confortable, l'important corps de bâtiment est surmonté de combles aménagés dans le style gothique. Il conserve notamment un escalier ouvragé de cette époque. Le château rénové depuis les années 1930 est classé monument historique depuis 1938.

Fontaine monumentale place du 18 octobre et, à l'arrière plan, façade de l'hôtel de ville
Fontaine monumentale place du 18 octobre et, à l'arrière plan, façade de l'hôtel de ville

[modifier] Quartiers anciens

Maison Médiévale
Maison Médiévale

La visite de la ville est aussi intéressante. Certains quartiers anciens subsistent, épargnés de l'incendie de la ville en 1723.

[modifier] Les Grottes du Foulon

Creusées dans une couche de craie datée de 85 millions d'années, les grottes furent occupées dès le Néolithique. Au Moyen Âge, on en a extrait les matériaux pour la construction du donjon du château. En 1723, pendant l'incendie de la ville, les habitants s'y réfugièrent. Utilisées ensuite comme champignonnières, elles servirent de dépôt de munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. Les grottes tirent leur nom de la terre à foulon, une argile utilisée par les artisans locaux pour le tannage des peaux.

[modifier] Architecture religieuse

Église Saint-Jean de la Chaîne, vue depuis le mail
Église Saint-Jean de la Chaîne, vue depuis le mail

La ville possèdent entre autre trois églises remarquables :

  • L'église Saint-Valérien
  • L'église de la Madeleine
  • L'église Saint-Jean-de-la-Chaîne
  • De la chapelle Notre-Dame-du-Champdé, édifiée en 1519, ne subsiste qu'une partie du mur de la façade flamboyante, formant aujourd'hui le portail d'entrée du cimetière.
  • L'église Saint Lubin : situé à proximité de l'entrée du château, elle a été fondée au VIe siècle par l'évêque Aventin. Actuellement en état de ruine, les fouilles effectuées dans les années 1980 ont révélées que l'église avait été construite sur des remblais de l'époque gallo-romaine. Il s'agit de l'édifice religieux le plus ancien de la ville intra-muros.
Vestiges de Saint-Lubain
Vestiges de Saint-Lubain

[modifier] Patrimoine environnemental

  • Promenade du mail
  • Le parc Léo Lagrange
  • Parc de la Rainville
  • Jardins de l'Hôtel-Dieu
  • Jardins du bord du Loir
  • Bois des Gâts

[modifier] Lieux de culture

La ville abrite un musée municipal des Beaux-Arts et d'Histoire Naturelle, créé en 1864 par la Société dunoise d'archéologie, afin de conserver les objets archéologiques trouvés majoritairement dans le Dunois. Il rassemble les collections municipales constituées dès la fin du XIXe siècle, et le musée privé du Marquis de Tarragon légué à la Ville en 1897. Installé, depuis 1890, dans une ancienne école il est composé de neuf salles.

Outre l'intéressante collection archéologique initiale (de la Préhistoire au Moyen Âge), le musée s'est enrichi de plusieurs départements. Celui consacré à l'art égyptien expose des objets, en grande partie rapportés d'Égypte, à la fin du XIXe siècle, par des membres de la Société dunoise d'archéologie; parmi eux, Émile Amélineau qui a entrepris les fouilles à Abydos et fait don au musée d'une partie de ses collections, en septembre 1905 [56],ainsi qu'un dépôt très interressant du musée des beaux-arts de Chartres.

Un important département d'histoire naturelle fait aujourd'hui la réputation du musée. Celui-ci est consacré à la collection de plus de 2 800 oiseaux léguée par le marquis Léonce de Tarragon à la fin du XIXe siècle.

Un département de peintures, principalement des paysages du XIXe siècle vous offrent un panorama de Châteaudun et ses environs. Une salle dédiée à la Guerre franco-allemande de 1870.Enfin, plusieurs salles sont consacrées aux arts orientaux avec une grande collection de porcelaines de la Compagnie des Indes, une collection d'armes orientales (collection Holstein) ainsi qu'une magnifique collection de bijoux chinois.

[modifier] Théâtre, salle de spectacle

Le théâtre de Châteaudun
Le théâtre de Châteaudun
  • Le théâtre
  • L'Espace Malraux

[modifier] Médiathèque

Implantée au cœur géographique de la ville depuis décembre 1991, la médiathèque met à la disposition du public un fonds de 91 000 ouvrages, ainsi que disques et DVD. Elle accueille également un espace public numérique et des lectures de contes, des expositions s'y tiennent régulièrement.

[modifier] Cinéma

Situé dans le centre-ville, Le Dunois est un ensemble de 3 salles de cinéma.

[modifier] Dunois célèbres

[modifier] Arts

[modifier] Littérature

[modifier] Philosophie

[modifier] Sciences

[modifier] Sports

[modifier] Autres

  • Louis Ange Pitou, journaliste, contre-révolutionnaire et pamphlétaire, né à Valainville (commune de Moléans), à 5 km de Châteaudun. Un passage de la ville porte son nom.

[modifier] Jumelages

La ville de Châteaudun est jumelée avec :

[modifier] Filmographie

Le château [57] a servi de décor pour certaines scènes de deux films français :

[modifier] Cadre de vie

[modifier] Plus sur Châteaudun

[modifier] Voir aussi

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes, sources et références

  1. Monique Chatenet : Le Château de Châteaudun, Éditions du Patrimoine, 1999 (ISBN 2-85822-243-6)
  2. Radio Intensité : Histoire locale, créée le 20 octobre 2004
  3. Données sur le climat de Lille
  4. Données sur le climat de Strasbourg
  5. Données sur le climat de Nice
  6. Données sur le climat de Pau
  7. Données sur le climat de Brest
  8. Données sur le climat de Châteaudun
  9. Les records météorologiques à Châteaudun, site Internet www.lamétéo.org
  10. ab Températures moyennes à Châteaudun, site Internet www.lamétéo.org
  11. ab Hauteur des précipitations à Châteaudun, site Internet www.lamétéo.org
  12. La déviation de Châteaudun, sur le site de la Direction Régionale de l'Équipement de la région Centre
  13. Châteaudun - De l'incendie à la Belle Époque - Deux siècles d'urbanisme, page 151
  14. Brève sur le site intensite.net
  15. Brève sur le site intensite.net
  16. INSEE - Logements à Châteaudun : le parc
  17. INSEE - Logements dans la région Centre : le parc
  18. INSEE - Logements à Châteaudun : les occupants
  19. INSEE - Logements dans la région Centre : les occupants
  20. INSEE : les plus grandes agglomérations de la région Centre
  21. Monique Rolland : Châteaudun capitale du Dunois, p. 171
  22. Châteaudun sur le site de l'Insee
  23. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  24. Châteaudun dans l'Index Cassini - population avant le recensement de 1962
  25. INSEE - Fiche profil - Démographie : pyramide des âges 1999
  26. Recensement de l'INSEE en 1999 - [1]
  27. Monique Rolland : Châteaudun capitale du Dunois, p. 177 à 179
  28. [http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/MN2008/028/028088.html Résultats de l'élection municipale 2008 sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 22 mars 2008.
  29. Monique Rolland : Châteaudun capitale du Dunois, p. 173 à 175
  30. abcdefg La ville a donné son nom à une rue
  31. Municipalité désignée le 29 août 1944 par arrêté préfectoral, sur commission du comité local de Libération
  32. Intérim suite au décès, le 23 janvier 1918 de Louis Baudet
  33. Président de la délégation municipale
  34. Délégation municipale
  35. Désigné pour remplir les fonctions de maire
  36. La ville a donné son nom à un boulevard
  37. Nommé le 16 frimaire an II par Bentabolle, représentant du peuple et installé le lendemain, avec une indemnité annuelle de 1 200 livres
  38. Maire perpétuel. La ville a donné le nom de son 1er maire à une rue
  39. ab Châteaudun Infos n° 58 - Février-mars 2007, p. 3 à 7, sur le site de la ville - consulté le 25 juillet 2007 [pdf]
  40. ab Données sur le site officiel de la direction générale des Impôts
  41. ab Données sur le site officiel de la direction générale des Impôts
  42. Données sur le site officiel de la direction générale des Impôts
  43. Le Figaro - Archives des élections présidentielles de 1995
  44. Scrutin présidentiel de 2002 - Châteaudun
  45. Scrutin présidentiel de 2007 - Châteaudun
  46. Scrutin du 20 septembre 1992 sur le traité de Maastricht - Châteaudun
  47. Scrutin du 29 mai 2005 sur la constitution Européenne - Châteaudun
  48. Inspection académique d'Eure-et-Loir
  49. Circonscription de Châteaudun
  50. Site de la ville/Adresses/Enseignement - consulté le 23 août 2007
  51. Site de l'École/Collège Sainte Cécile
  52. Fiche d'identité du lycée, sur le site de la région Centre
  53. Fiche d'identité du lycée, sur le site de la région Centre
  54. Site du lycée agricole privé de Nermont
  55. Site de l'Institut Leopold Bellan
  56. Monique Rolland : Châteaudun, capitale du Dunois, p. 106
  57. Lieu de tournage à Châteaudun
  58. Villes et villages fleuris - Eure-et-Loir


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