1954

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Cette page concerne l'année 1954 du calendrier grégorien.

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] Afrique

  • 15 janvier : Fondation de l’université de Lovanium au Congo belge.
  • 7 juillet[1], Tanganyika : Fondation de la TANU (Tanganyika Africa National Union), issue de la TAA. Elle réussit à capter le soutien de la population au-delà des clivages ethniques ou régionaux et s’impose comme la clef du combat anticolonial. Elle met l’accent sur les progrès de l’éducation et la suppression des taxes qui grèvent les productions agricoles et l’élevage.
  • Septembre[2] : Congrès intersyndical des fonctionnaires à Conakry : plusieurs syndicats quittent la CGT.


[modifier] Maghreb

1er novembre : Guerre d'Algérie. Les six chefs du FLN avant le déclenchement des hostilités. Debouts, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
1er novembre : Guerre d'Algérie. Les six chefs du FLN avant le déclenchement des hostilités. Debouts, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.

[modifier] Amérique

  • 23 février : Démission du ministre du Travail brésilien João Goulart. Il avait proposé de doubler les salaires. Un manifeste des colonels demande sa démission, l’accusant de démagogie. Getúlio Vargas éloigne Goulart mais augmente les salaires.
  • Mars : Xe conférence interaméricaine de Caracas. « Déclaration de solidarité pour le maintient de l’intégrité politique des États américain contre l’intervention du communisme international », voté à la demande des États-Unis contre l’avis de l’Argentine, du Mexique et du Guatemala.
  • 2 mai : Début d'une grande grève au Honduras[7]. L’agitation sociale provoque une ouverture du régime puis son durcissement.
  • 4 mai : Coup d'État militaire au Paraguay.
  • 27 juin : La CIA organise un coup d’État au Guatemala depuis le Honduras. Accusé de sympathies communistes, le président guatémaltèque Jacobo Arbenz Guzmán démissionne sans pouvoir résister (il s’apprêtait à exproprier 90 000 ha non exploités appartenant à l’United Fruit Company). Une nouvelle période de répression et de militarisme s’ouvre. Le vote à bulletin secret est supprimé et des milliers d’opposants sont emprisonnés. Pendant les trois décennies suivantes, les coups d’État et les gouvernements militaires se succédèrent au Guatemala.
  • 8 juillet : Dictature du colonel Carlos Castillo Armas au Guatemala (fin en 1957). Il restitue 950 000 hectares de terres à l’United Fruit Company, expropriée en 1952. Il supprime l’impôt sur les intérêts et les dividendes touchés par les investisseurs étrangers.
  • 5 août, Brésil  : Attentat contre l’éditorialiste de la Tribuna da Imprensa, Carlos Lacerda, fomenté par des proches de Getúlio Vargas Les forces armées demandent la démission de Vargas puis le déposent le 24 août.
  • 15 août : Début de la dictature du général Alfredo Stroessner au Paraguay. Il est huit fois réélu entre 1954 et 1989.
  • 24 août : Un coup d'État militaire au Brésil, pousse le président Getúlio Vargas, sommé de démissionner, à mettre fin à ses jours. Le vice-président João Fernandes Campos Café Filho renonce à la politique de Vargas. Il confie les Finances, la Justice et les Affaires étrangères à des membres de l’União Democratica Nacional.
  • 5-17 octobre : L'Ouragan Hazel tua au moins 1 000 personnes en Haïti avant de frapper les États-Unis jusqu'à la région de Toronto.
  • 5 décembre : Début de la dictature de Julio Lozano Díaz au Honduras (fin en 1956).


Icône de détail Article détaillé : 1954 au Canada.

[modifier] États-Unis

30 août : Eisenhower signe l'Atomic Energy Act de 1954
30 août : Eisenhower signe l'Atomic Energy Act de 1954


[modifier] Océanie & Pacifique

[modifier] Asie


  • Les routes reliant le Tibet à la Chine sont achevées[13].
  • Le gouvernement soviétique lance le programme « Terres vierges et inoccupées » afin d’accroître rapidement la superficie de terres ensemencées en Sibérie occidentale et au Kazakhstan. La poursuite de l’immigration russe et l’industrialisation dans le cadre de l’économie planifiée de l’Union soviétique ont pour effet de rendre la population kazakhe minoritaire dans sa république.
  • Indonésie : 96% des grandes plantations appartiennent à des étrangers.

[modifier] Indochine

Légionnaires français interrogeant un prisonnier Viêt-minh
Légionnaires français interrogeant un prisonnier Viêt-minh
16 août : Opération Passage to Freedom.
16 août : Opération Passage to Freedom.
  • 25 janvier-18 février : Conférence de Berlin, annonçant la Conférence de Genève.
  • 5 février : Diên Biên Phu est encerclé par le Viêt-Minh.
  • 13 mars : Grande offensive du Viêt-minh sur Điện Biên Phủ. Trois points d’appuis tombent dès les premiers jours.
  • 16 mars : L’artillerie Viêt-Minh endommage l’aérodrome de Điện Biên Phủ, compromettant le ravitaillement de la garnison encerclée.
  • 3 avril : Les premiers renforts de troupes français sont parachutés sur Điện Biên Phủ.
  • 11 avril : Les troupes françaises repoussent une attaque du Viêt-minh dans la zone de l’aérodrome, qui est pris le 23 avril. Le Viêt-minh est à 600 m du poste de commandement du général Christian de Castries.
  • 30 avril-11 mai[14] : Une colonne de volontaires Hmongs part tenter de désenclaver le camp retranché de Diên Biên Phu.
  • 3 mai : La conférence de Genève, ouverte le 26 avril, invite le Viêt-minh et les gouvernements du Vietnam, du Laos et du Cambodge à participer aux négociations sur l’Indochine.
  • 7 mai : Défaite et capitulation française à la bataille de Điện Biên Phủ. Le général Võ Nguyên Giáp prend Điện Biên Phủ et fait 10 000 prisonniers.
  • 10 mai : Pham Van Dong, vice-président de la République démocratique du Viêt Nam, présente à Genève les propositions du Viêt-minh : reconnaissance par la France de l’indépendance du Vietnam, du Cambodge et du Laos, retrait des troupes étrangères et organisation d’élections libres, cessez-le-feu et échange de prisonniers.
  • 18 juin : Le nouveau gouvernement Mendès France négocie, principalement avec le Chinois Zhou Enlai, un cessez-le-feu en Indochine.
  • 1er juillet : Les troupes franco-vietnamiennes évacuent la zone sud du delta du Tonkin et organisent leur défense autour d’Hanoi et de Haiphong.
  • 14 juillet : Début de la libération des prisonniers de Diên Biên Phù.
  • 20 juillet : Accord de paix de Genève mettant fin à la guerre d'Indochine. Non signés par les États-Unis, ils reconnaissent aux communistes la moitié Nord du Vietnam. Les Français doivent se retirer d’Indochine. Indépendance totales du Laos et du Cambodge, évacués par le Viêt-minh. Le Vietnam est partagé en deux États par le 17e parallèle sous réserve que des élections générales aient lieux dans les deux ans en vue d’une réunification.
  • 16 août : Début de l’opération « Passage to Freedom ». Les unités de la flotte américaine évacuent vers le Vietnam du Sud plusieurs milliers de vietnamiens du Nord.
  • 19 septembre : Les États-Unis s’engagent à aider financièrement au maintien du corps expéditionnaire français. Ils fourniront également une aide directe aux États associés.
  • 9 octobre : Les troupes française évacuent Hanoi.
  • 24 octobre : Les États-Unis accordent une aide au Viêt Nam du sud.


  • Laos : Après l'indépendance, le Pathet Lao, mouvement procommuniste dirigé par Souphanouvong, chef national radical, surnommé le « prince rouge », soutenu par les forces du Viêt-minh, contrôle les provinces du Nord, le Phong Saly et le Sam Neua, où s’était réfugiée l’armée royale dirigée par le prince Souvanna Phouma, son cousin, soutenu par la France et les États-Unis. Le Việt Minh évacue le pays, alors que les États-Unis s’opposent à la réunification prévue par les accords de Genève.
  • En 1954, les États-Unis financent la guerre d’Indochine pour près de 80%.
  • La guerre d'Indochine a fait officiellement 64 150 « tués, décédés ou disparus » dans le camp français, dont 12 550 Français. La guerre a coûté 3000 milliards de francs (1953), dont plus de 60% à la charge de la France, soit 10% des ressources françaises pendant les dix ans de conflit. Elle a empêché la réalisation du plan d’industrialisation de 1946 et marque l’échec du projet fédéral souhaité par la France en Indochine.

[modifier] Proche-Orient

  • Janvier :
    • Syrie : Manifestations violentes contre le régime dans les régions druzes et certaines villes comme Homs et Alep, soutenues par l’Irak. Des responsables israéliens proposent une intervention militaire. La répression est très dure, mais l’armée syrienne, inspirée par le colonel Malki, proche du Ba’th, se soulève.
    • Égypte : Affrontement entre Frères musulmans et militants du Rassemblement populaire fondé par Nasser. Ce dernier décrète la dissolution des Frères musulmans.
  • 25 février :
    • Le chef du gouvernement syrien Adib Chichakli s’exile pour le Liban.
    • Égypte : Mohammed Naguib proteste contre la dissolution des Frères musulmans et demande un droit de veto sur le Conseil de la révolution. Accusé de rechercher un pouvoir dictatorial et mis en minorité, il démissionne. Le colonel Gamal Abdel Nasser devient premier ministre.
  • 27 février, Égypte : Nasser est contraint de rappeler Naguib devant l’opposition de l’armée. Naguib reçoit tous les pouvoirs. Nasser démissionne, la censure est abolie, le multipartisme rétabli, des élections remplaceront le Conseil de la révolution par une Assemblée constituante. Nasser reprend le contrôle de l’armée et organise l’opposition.
  • 1er mars :
    • Hachem al-Atassi retourne à Damas et reprend ses fonctions de président de la république syrienne.
    • Sabri al-Assali, un notable traditionnel, appuyé par la coalition du parti national et du parti du peuple, devient Premier ministre de Syrie. Il relance secrètement les négociations avec l’Irak sur les projets d’union, mais l’armé y est hostile. Son pouvoir est fragilisé par la forte opposition du Ba’th, du PPS, des communistes et des Frères musulmans.
  • 28 mars : Les nassériens lancent une grève générale en Égypte.
  • 17 avril, Égypte : Le général Naguib reste chef de l’État mais le pouvoir est transféré au Conseil, dont Nasser est le président.
  • 19 juin, Syrie : Sabri al-Assali est renversé et un nouveau gouvernement est formé autour de Said al-Ghazzi, qui organise des élections le 24 septembre. Les indépendants, proche du pouvoir, obtiennent 64 sièges sur 142, le parti du peuple 30, le Ba’th 22, ce qui est une victoire politique.
  • Juin : Le régent Abdul Illah organise des élections libres en Irak. La majorité des siège est remportée par des partisans de Nouri Saïd, hostiles au projet du « Croissant fertile ».
  • 27 juin, Irak : Nouri Saïd rétablit un régime autoritaire et suspend le Parlement.
  • 2 juillet : Début de l'opération Susannah, orchestrée par les services de renseignement militaires israélien pour brouiller le gouvernement égyptien avec les occidentaux. Attentat à la bombe contre un bureau de poste à Alexandrie, puis le 14 juillet contre les bibliothèques de « l'agence d'information des États-Unis » à Alexandrie et au Caire, ainsi qu'un théâtre possédé par des capitaux britanniques .
  • Août : Nasser déclare que l’Égypte souhaite recevoir l’aide des États-Unis pour se défendre contre une agression extérieure, et propose un pacte de défense collective des États arabes. Le gouvernement britannique est divisé : Churchill est favorable à une reconquête de l’Égypte par la force, Eden et le Foreign Office proposent l’établissement de relations de confiance avec les pays arabes et approuve le pacte de défense collective.
  • Septembre : Israël envoie un de ses navires commerciaux vers le canal de Suez. Le navire est confisqué par l’Égypte et son équipage arrêté.
  • 19 octobre : Accord abrogeant le traité de 1936 entre l’Égypte et la Grande-Bretagne. La zone du canal sera évacuée dans un délai de vingt mois. Les Britanniques pourront cependant disposer de bases en cas d’attaques armées menée par un pays ne faisant pas parti du Proche-Orient.
  • 30 octobre : A la suite de l’attentat manqué contre le Premier ministre Abdel Nasser à Alexandrie le 26 octobre, la confrérie des Frères musulmans est dissoute. Son chef Ahmed Hassan el-Hodeibi est arrêté et accusé de complot contre l’État.


  • La Ligue des États arabes présente un contre-plan au plan Johnston. Le lac de Tibériade ne serait pas utilisé comme réservoir et la part israélienne serait réduite.
  • Négociations officieuses entre l’Égypte et Israël (Moshé Sharett). Les Égyptiens proposent un accord de paix fondé sur la rétrocession à l’Égypte d’une partie du Néguev et la réinstallation de réfugiés palestiniens dans les pays arabes. Ces ouvertures obtiennent le soutien de la Grande-Bretagne et des États-Unis, qui préparent à la fin de l’année le « plan Alpha », processus de paix reposant sur le principe de non-agression entre l’Égypte et Israël, en échange de concessions israéliennes dans le Néguev. La situation se dégrade par l’opposition à la politique de conciliation en Israël (Moshe Dayan, Shimon Peres). Sharett rencontre de plus en plus de difficultés et doit lutter contre les projets d’intervention militaire de Ben Gourion et de l’armée.

[modifier] Europe

[modifier] Europe de l’Est


  • L’Union soviétique propose un désarmement total (1954 et 1959), mais ces propositions échouent lorsque l’URSS s’oppose aux dispositions de vérification des accords.
  • Pologne : Libération de Władysław Gomułka exclu du parti communiste polonais en 1948.

[modifier] Europe de l’Ouest

  • Rafraîchissement des températures printanières en Europe occidentale (1954-1965).



  • 2 197 300 chômeurs en Italie (300 000 de plus qu’en 1950).

[modifier] France
Icône de détail Article détaillé : 1954 en France.

[modifier] Suisse
Icône de détail Article détaillé : 1954 en Suisse.

[modifier] Chronologies thématiques

[modifier] Arts et culture

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur 1954.

[modifier] Naissances en 1954

10 janvier; chris lamquet, auteur bd.

  • Date non connue ou non précisée :

[modifier] Décès en 1954

[modifier] Notes et références

Autres langues