Lille
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Lille | |
De gueules à la fleur de lis florencée d'argent. |
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Pays | France |
---|---|
Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord |
Arrondissement | Lille |
Canton | 9 (19 communes) 365 253 habitants |
Code Insee | 59350 |
Code postal | 59000, 59033, 59800 |
Maire Mandat en cours |
Martine Aubry (PS) 2001-2014 |
Intercommunalité | Lille Métropole Communauté urbaine 1 091 438 habitants (2005) |
Coordonnées géographiques |
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Altitudes | moyenne : 25 m minimale : 18 m maximale : 46 m |
Superficie | 3 483 ha = 34,83 km² |
Population sans doubles comptes |
224 900 hab. (est.2005) |
Densité | 6 457 hab./km² |
Unité urbaine | 1 230 000 habitants (2007) hab. |
Aire urbaine | 1 902 966 habitants (2008) hab. |
Gentilé | Lillois, Lilloises |
Site | www.mairie-lille.fr |
Lille (Ryssel en flamand occidental, Rijsel en néerlandais) est la plus grande ville de la région Nord-Pas-de-Calais, préfecture du Nord et chef-lieu du Nord-Pas-de-Calais.
Lille est, avec ses 224 900 habitants, la principale ville de Lille Métropole Communauté urbaine qui compte 1,2 million d'habitants avec les villes de Roubaix, Tourcoing et Villeneuve-d'Ascq. Lille est aussi le centre d'une agglomération internationale regroupant environ 1,37 million d'habitants et s'étendant sur la Belgique. Elle appartient donc également à une vaste conurbation avec les villes de Mouscron, Courtrai, Tournai et Menin, totalisant au moins 1,9 million d’habitants[1].
Son nom en ancien français (L’Isle), comme en flamand occidental (Ryssel, Rijsel en néerlandais moderne), provient d’une île sur la Deûle. Lille et ses environs appartiennent à la région historique de la Flandre romane, anciens territoires du Comté de Flandre mais ne faisant pas partie de l'aire linguistique du néerlandais : Lille a toujours été une ville de langue romane[2].
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Situation
Au déclin de l'empire romain d'Occident, les peuples Germains se sont établis dès le milieu du IVe siècle au nord de la route Boulogne-Cologne : la frontière linguistique passait au Sud de Lille comme le montre la toponymie en hem de Wazemmes, Esquermes, Hellemmes…[3]
Lille et ses environs appartiennent à la région historique de la Flandre romane, c'est-à-dire d'anciens territoires du Comté de Flandre mais ne faisant pas partie de l'aire linguistique du néerlandais, contrairement à Dunkerque et Bailleul. Ainsi, à l'opposé d'une idée légendaire parfois répandue, Lille n'a donc jamais été une ville de langue néerlandaise, mais de dialectes romans : au XIe siècle, lors de la naissance de Lille, la frontière linguistique passait déjà à l'ouest de la ville[4].
[modifier] Relief et géologie
La ville de Lille est située aux environs de 20 mètres d’altitude[5] dans un élargissement de la vallée de Deûle. À cet endroit, les derniers affleurements crayeux (Sénonien et Turonien) de la région naturelle du Mélantois plongent à l’ouest sous les Weppes, et, au nord, sous le Barœul, deux régions de reliefs modérés développés dans le sable landénien et l’argile yprésienne. La couverture sédimentaire récente (pléistocène) est omniprésente, sous forme de lœss sur les versants ou d’alluvions en fond de vallées.
[modifier] Hydrographie
La Deûle est une petite rivière au débit faible perdue dans une large vallée, très fortement anthropisée dès le Moyen Âge. Les multiples états de ses canalisations et aménagement, dans un contexte de relief très peu marqué, rendent difficile la perception de son tracé originel.
[modifier] Ressources en matériaux de construction
Le lœss a alimenté de nombreuses briqueteries qui ont fourni la ville, jusque dans la seconde partie du XXe siècle. La craie, appelée localement pierre de Lezennes a été largement exploitée pour la construction, en carrières souterraines (à la périphérie de Lille, principalement à Loos et à Emmerin, au sud, et à Lezennes, au sud-est). Ces anciennes carrières sont matérialisées dans les champs par des ouvertures clôturées (les catiches). La craie, matériau bon marché, était traditionnellement utilisée en mélange avec la brique (créant les rouges-barres).
[modifier] Climat
On rencontre à Lille les principaux traits des climats tempérés océaniques : les amplitudes thermiques saisonnières sont faibles, les précipitations ne sont négligeables en aucune saison. Les hivers y sont doux et les étés frais.
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 797 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 694 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Strasbourg | 1 637 h/an | 610 mm/an | 30 j/an | 29 j/an | 65 j/an |
Lille[6] | 1 600 h/an | 687 mm/an | 19 j/an | 19 j/an | 69 j/an |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2006 :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
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Températures maximales (°C) | 6 | 6 | 9 | 12 | 17 | 19 | 22 | 23 | 19 | 14 | 9 | 7 |
Températures minimales (°C) | 1 | 1 | 3 | 4 | 8 | 11 | 13 | 13 | 11 | 7 | 4 | 2 |
Températures moyennes (°C) | 3 | 3 | 6 | 8 | 13 | 16 | 18 | 18 | 15 | 11 | 7 | 4 |
Précipitations (hauteur moyenne en mm) | 48 | 41 | 43 | 43 | 51 | 56 | 61 | 58 | 56 | 64 | 61 | 58 |
Source: Météo France et Météo123[7] |
Le tableau ci-dessous indique les records de températures minimales et maximales :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures maximales records (°C) | 14,2 | 18,9 | 22,7 | 27,6 | 31,7 | 34,8 | 36,1 | 36,6 | 33,8 | 27,5 | 20,1 | 15,9 |
\_ années des t°max. | 1993 | 1960 | 1968 | 1955 | 2005 | 1947 | 1959 | 2003 | 1949 | 1985 | 1995 | 2000 |
Températures minimales records (°C) | -19,5 | -17,8 | -8,8 | -4,7 | -2,3 | 0 | 3,4 | 3,9 | 1,2 | -4,4 | -7,8 | -17,3 |
\_ années des t° min. | 1982 | 1956 | 1970 | 1968 | 1967 | 1962 | 1964 | 1956 | 1979 | 1950 | 1998 | 1964 |
Source: Météo France[6] |
Quelques données climatologiques complémentaires sur la commune de Lille.
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[modifier] Voies de communication et transports
Lille dispose d’une situation géographique privilégiée au niveau européen. Un important réseau de transports s’est développé et en fait aujourd’hui un important carrefour européen, particulièrement au niveau routier et ferroviaire et, dans une moindre mesure, portuaire et aéroportuaire.
Au niveau urbain, Lille dispose d’un périphérique et d’un réseau relativement dense de voies rapides reliant la majorité des communes de l’agglomération. Les transports en communs (métro, bus et tramway) sont bien développés mais, comme dans la plupart des métropoles, ont l’inconvénient d’être principalement en « étoile », polarisé autour de Lille.
[modifier] Transports en commun
L’agglomération lilloise bénéficie d’un réseau de transport dense dirigé par Transpole. Deux lignes du VAL (la première inaugurée en 1983), constituant le réseau de métro automatique le plus long au monde (45 km en 60 stations dont deux correspondances entre les lignes)[réf. nécessaire], desservent les principales villes jusqu’à la frontière belge. Deux lignes de tramway (22 km) permettent également de rejoindre Roubaix et Tourcoing depuis les gares de Lille. Enfin, un vaste réseau de bus complète l'offre notamment dans les quartiers comme le Vieux-Lille où il demeure difficile de construire une ligne de métro pour des raisons géologiques. La Communauté Urbaine de Lille a décidé en 2005 de créer des lignes de bus à haut niveau de service (la première « LIANE », reliant Ronchin à Comines a été inaugurée en janvier 2008 et une nouvelle ligne doit voir le jour en Septembre). Ces bus, aux couloirs réservés dits « en site propre », permettront d’assurer un haut débit de transport à l’instar du système Teor de Rouen, en complétant l’offre du métro. Ces lignes assurent également un maillage plus fin des transports lillois et bénéficient du programme « Clair de Lune », qui assure un service de nuit jusqu’à 0h30.
Lille Métropole Communauté urbaine réfléchit à un projet de tram-train qui utiliserait les lignes ferroviaires de l'agglomération pour intensifier les liaisons inter-villes et permettre à la métropole de se doter d’un réseau de transport à la hauteur de ses ambitions[8]. Le tram-train permettrait par exemple d'améliorer les liaisons entre Lille et des villes comme Arras, Lens, Béthune, Douai, Valenciennes, mais aussi de densifier le réseau urbain dans la métropole.
[modifier] Réseau ferroviaire
Lille dispose de deux gares : Gare de Lille - Flandres, dédié au trafic régional et vers Paris et la Belgique et la Gare de Lille - Europe, dédié aux liaisons nationales et internationales..
- Lille est à 35 minutes de Bruxelles par TGV/Eurostar
- Lille est à 1 heure 20 de Londres par Eurostar depuis le 14 novembre 2007.
- Lille est à 2 heures 30 de Liège en Intercity via la dorsale wallonne dont Lille est un des terminus
- Lille est à 1 heures 45 d'Anvers en Intercity via la dorsale flamande dont Lille est un des terminus
- Lille est à 1h02 minutes de Paris via le TGV Nord, en 2004 le trafic TGV représentait plus de six millions de passagers.
La façade de la gare Lille Flandres est la façade de la première Gare du Nord qui fut démontée et remontée à Lille.
Une troisième gare TGV est depuis peu à l'étude. Elle pourrait être implantée au sud de la métropole, au niveau de Seclin le long de la ligne à grande vitesse, ce avant la bifurcation vers Bruxelles afin de capter le flux de voyageurs circulant entre Paris et le Benelux. Intégrée aux futurs réseaux de TER et de tram-train, elle pourrait également jouer un rôle dans la desserte de l'aéroport.
[modifier] Réseau autoroutier
Lille est située au croisement de cinq axes autoroutiers :
- A1 : Lille - Arras - Paris / Reims - Lyon
- A27 : Lille - Tournai - Bruxelles / Liège - Allemagne
- A23 : Lille - Valenciennes
- A25 : Lille - Dunkerque - Calais - Royaume-Uni
- A22 : Lille - Anvers - Pays-Bas
Les autoroutes autour de Lille sont gratuites. Plus précisément, l'A25, l'A22, l'A23 et l'A27 sont entièrement gratuites. L'A1 est gratuite jusqu'à Arras.
Le projet d'autoroute A24, devant relier Lille à Amiens est l'objet de controverses entre partisans et opposants d'un tel axe. Les premiers arguant de son utilité en tant qu'axe de déchargement de l'A1, les seconds mettant en cause son impact écologique.
[modifier] Réseau aérien
L’aéroport de Lille - Lesquin est accessible depuis le centre ville en un quart d’heure. Il s'agit du 12e aéroport français en nombre de passagers :
- environ 970 000 passagers en 2001
- près de 873 000 passagers en 2003
- près de 848 000 passagers en 2004
- plus de 1 000 000 de passagers en 2007
Il s’agit du 3e aéroport de fret français avec près de 55 000 tonnes de fret qui y transitent chaque année.
Le réseau ferroviaire et autoroutier permet de rejoindre les grands aéroports internationaux situé dans les capitales voisines Londres, Bruxelles, Paris et Amsterdam.
[modifier] Réseau fluvial
Lille est le 3e port fluvial français après ceux de Paris et Strasbourg. Le réseau de la Deûle est connecté sur le réseau fluvial régional de plus de 680 km de voies navigables dont 241 km à grand gabarit (par exemple l'axe fluvial Dunkerque-Lille-Valenciennes). La Deûle est ouverte sur l’Europe du nord via la Scarpe et l’Escaut (vers la Belgique et les Pays-Bas), et ouverte sur l’international, via la Lys (vers Dunkerque et Calais). Le port de Lille est une plateforme multimodale : fluviale, ferroviaire et routière. Il dispose d’un terminal de conteneur qui assure un trafic de plus de 80 000 EVP par an. |
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[modifier] Urbanisme
[modifier] Morphologie urbaine
[modifier] Les quartiers de Lille
Contrairement à la plupart des villes médiévales, Lille ne s’est pas développée de manière circulaire autour d’un hyper-centre. Elle se présente plutôt comme une mosaïque de quartiers, avec chacun une physionomie et un dynamisme propre. Le Vieux-Lille n’est que l’un d’eux, largement excentré vers le nord. La compréhension et la lecture de la trame urbaine nécessitent quelques repères topographiques et historiques.
Les 10 quartiers de Lille | |||
Bois Blancs | Quartier défavorisé de l'Ouest de la ville | Faubourg de Béthune | Quartier défavorisé du Sud de la ville |
Fives | Quartier populaire de l'Est de la ville | Lille-Centre | Centre administratif et économique de la ville |
Lille-Moulins | Quartier populaire du Sud-Est de la ville. | Lille-Sud | Quartier en plein essor du Sud de Lille |
Saint-Maurice Pellevoisin | Quartier à dominante résidentielle au Nord-Est de la ville | Vauban Esquermes | Quartier à la fois cossu et estudiantin de l'Ouest de la ville |
Vieux-Lille | Quartier aisé du Nord de la ville | Wazemmes | Quartier populaire ayant une forte identité |
Les quartiers défavorisés correspondent particulièrement à un croissant s’étendant au Sud et à l'Ouest de la ville. Les quartiers de Moulins, Faubourg de Béthune et Lille-Sud sont classés zones franches urbaines et hébergeant environ 15% de la population de la ville. Ces quartiers ont tendance à stagner malgré les efforts de la municipalité.
Les quartiers du Vieux-Lille, de Wazemmes et de Saint-Maurice Pellevoisin connaissent une évolution particulièrement positive. Les raisons de ces évolutions sont bien différentes. On peut citer principalement la beauté et la richesse historique pour le Vieux-Lille, la vivacité de la vie associative et artistique pour Wazemmes et la proximité de nouvelles infrastructures commerciales et de transports (Euralille, gare Lille-Europe) pour Saint-Maurice Pellevoisin.
[modifier] La conurbation
Lille est située au sud d’une vaste conurbation transfrontalière. Selon l'atlas Transfrontalier de l'INSEE[9], l'ensemble formé par l'agglomération transfrontalière lilloise comprend environ 1 million d'habitants côté français et 1,2 million d'habitants si l'on intègre le semis de villes côté belge telles que Mouscron, Comines etc ... L'agglomération multipolaire dont fait partie Lille est la quatrième agglomération française (par sa population) derrière celles de Paris, Lyon et Marseille. Elle appartient également à une vaste conurbation qui s’étend en Belgique avec les villes de Mouscron, Courtrai, Tournai et Menin, totalisant plus de 1,8 million d’habitants [10]
[modifier] Logement
En 1999, on dénombre un total, pour Lille, de 104 868 logements dont la répartition est la suivante. Il y a 88 953 résidences principales soit 84,8 % de l'ensemble des logements. Les résidences secondaires sont au nombre de 248 soit un pourcentage de 0,2 %. Les logements occasionnels se chiffrent à 1 147 soit 1,1 %, le nombre de logements vacants s'élève à 14 520 soit 13,8 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 22 509 logements individuels soit 21,5 % et 82 359 logements dans un immeuble collectif soit 78,5 %[11].
Pour ce qui est des résidences principales, qui représentent 84,8 % de l'ensemble des logements lillois, leur époque d'achèvement s'établit de la manière qui suit pour l'année 1999. Sur les 88 953 résidences, 39 248 datent d'avant 1949 soit une part de 44,1 % ; 25 024 datent d'une période comprise entre 1949 à 1974 soit 28,1 % ; 13 669 résidences principales datent de 1975 à 1989 soit 15,4 % et 11 012 datent de 1990 à nos jours soit 12,4 %. S'agissant du nombre de pièces de ces résidences, 19 313 en ont une soit 21,7 %, 21 089 en comptent deux soit 23,7 %, 18 358 en possèdent trois soit 20,6 % et 30 193 en possèdent quatre et plus soit une part de 33,9 %[11]. Le confort de ces résidences principales n'est pas identique. En effet, 3 596 résidences n'ont pas de baignoire, ni douche soit 4 %, 81 941 ont un chauffage central soit près de 92,1 % des résidences, alors que 7 012 n'en ont pas soit 7,9 %, 26 158 bénéficient d'un garage ou d'un parking soit 29,4 %. Enfin, il est intéressant de signaler que 3 780 disposent de deux salles d'eau soit 4,2 % du total des résidences principales[11].
[modifier] Projets d'aménagements
[modifier] Toponymie
[modifier] Histoire
Lille possède une longue histoire. Voici ci-dessous les périodes et les faits historiques les plus marquants de la commune.
[modifier] Héraldique
Les armes de Lille se blasonnent ainsi : De gueules à la fleur de lis florencée d'argent. Ce blason ne fut pas toujours ainsi. Napoléon a donné à la ville de Lille des armes impériales: coupé d'azur et de gueules, l'azur au drapeau en lance d'argent orlé d'or; la gueule à la ville fortifiée et bombardée, le tout d'argent au chef cousu des bonnes villes. Elles resteront inchangées jusqu'à la fin du XIXe siècle où les abeilles (symbole impérial) seront remplacées par des étoiles. Cet écu est d'ailleurs visible au niveau du dôme de la Poste située place de la République. Le maire de Lille, Gustave Delory, rétablira finalement l'écu actuel[12]. |
[modifier] Faits historiques
Capitale des Flandres françaises, Lille aurait été fondée en 640 par Lydéric. Elle n’apparaît dans les chartes qu’à partir de 1054. Le site actuel de la ville recèle des traces d’occupation antérieure (préhistoire, époque gallo-romaine).Elle porta peut être le nom de Tréola ( treille en latin) à l'époque carolingienne. La ville se développe grâce à son emplacement privilégié de traversée de la Deûle, et à ses relations avec les autres villes du prospère comté de Flandre. Une foire au drap est fondée au XIIe siècle.
La ville a une tradition de résistance armée. Elle est la ville la plus assiégée de France[13]. Ses canonniers constituaient une confrérie très respectée.
Lille est réunie une première fois au domaine royal de 1304 à 1369, après la bataille de Mons-en-Pévèle. À cette date, elle devient une des trois capitales des possessions du duc de Bourgogne, Philippe II le Hardi. Elle passe en 1477 aux Habsbourg.
Au XVIe siècle, la ville est touchée par les guerres de religion : première répression en 1555, puis guerre des Hurlus (rebelles protestants). À partir de 1560 ; ils tentent de prendre Lille en 1580 et 1582. XVIIe siècle, La ville est prise par les armées françaises en 1667 par Vauban en huit jours (20-27 juillet) simultanément avec Douai[14], et le rattachement est officialisé en 1668, au traité d’Aix-la-Chapelle. D’Artagnan est gouverneur de la ville. Vauban fortifie la ville et en est nommé gouverneur en 1668[15]. En 1708, La citadelle capitule lors de la guerre de Succession d'Espagne, après la bataille de Wattignies. La ville reste jusqu’en 1713 aux mains de la coalition européenne. Au début du XIXe siècle, la ville s’industrialise : le blocus continental stimule son industrie textile et la ville passe de 53 000 habitants en 1800 à 200 000 en 1891. En 1896, Gustave Delory est le premier maire socialiste de France.
Durant la Première Guerre mondiale, la ville est occupée par les Allemands d’octobre 1914 à octobre 1918. Durant cette période elle est endeuillée et pour partie détruite par la violente explosion du dépôt de munition dit « des dix-huit ponts », dont le bruit sera entendu jusqu'au milieu des Pays-Bas. C'est à Lille que fut mis en place le principal réseau de renseignement à l'arrière les lignes allemandes. Créé en fin 1914, il fut dirigé par Louise de Bettignies. Un monument Lillois rend hommage aux fusillés de ce réseau de résistance. En 1929, la ville est durement touchée par la crise économique : un tiers des Lillois est dans la misère en 1935[réf. nécessaire].
Après la Seconde Guerre mondiale, la ville se reconstruit sur ses industries traditionnelles (dont le textile) et devra affronter les crises industrielles à partir des années 1970. Dans les années de crise, le patrimoine architectural est malmené. Il faudra attendre les années 1990 pour que les Lillois prennent conscience du mal réalisé et se remettent à promouvoir leur patrimoine.
Dans les années 1990, la ville se modernise (Euralille, LGV Nord etc.) et joue de sa position géographique pour tenter de s'imposer comme plaque tournante du commerce entre l'Royaume-Uni, le Bénélux et la France.
[modifier] Politique et administration
[modifier] Tendances politiques
Politiquement, Lille est une ville de gauche, les électeurs ayant majoritairement voté socialistes et communistes pour les élections municipales depuis le XIXe siècle avec notamment l'élection en 1896 de Gustave Delory. Il fut membre du Parti ouvrier français. Depuis ce dernier, d'autres maires lui ont succédé qui, pour la plupart, se réclament d'une sensibilité gauchiste. On peut citer comme maires membres de la Section française de l'Internationale ouvrière, Roger Salengro, Alexandre Bracke-Desrousseaux, suivi de Charles Saint-Venant et Denis Cordonnier. La transition entre la SFIO et le PS se fit lors du mandat du maire Augustin Laurent qui connu depuis comme successeurs Pierre Mauroy, l'ancien premier ministre, et Martine Aubry qui fit partie du Gouvernement Jospin et instaura les 35 heures.
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les lillois ont majoritairement voté contre la Constitution européenne, avec 49,62 % de Oui contre 50,38 % de Non avec un taux d’abstention de 36,62 % (France entière : Non à 54,67 % - Oui à 45,33 %). Ces chiffres ne sont pas conformes à la tendance nationale, celle-ci se trouvant en opposition. Ce vote démontre le caractère non privilégié des habitants d'une ville située au sein de bassins ouvriers importants, l'électorat ayant choisi le vote positif étant, selon les analystes politiques, le fait d'une population plus privilégiée économiquement et d'un plus haut niveau d'éducation[16].
À l’élection présidentielle française de 2007, le premier tour[17] a vu arriver en tête Ségolène Royal avec 32,98 % soit 31 574 voix, suivi de Nicolas Sarkozy avec 26,40 % soit 25 275 voix, suivi de François Bayrou avec 18,53 % soit 17 742 voix, et enfin de Jean-Marie Le Pen avec 9,13 % soit 8 742 voix, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour[18], les électeurs ont voté à 55,92 % soit 52 874 voix pour Ségolène Royal contre 44,08 % soit 41 680 voix pour Nicolas Sarkozy, résultat contraire par rapport à la moyenne nationale[19] qui fut, au second tour, de 53,06 % pour Nicolas Sarkozy et 46,94 % pour Ségolène Royal. Pour cette élection présidentielle, le taux de participation a été très élevé. On compte 122 606 inscrits sur les listes électorales lilloises, 80,04 % soit 98 132 voix ont participé aux votes, le taux d’abstention fut de 19,96 % soit 24 474 voix, 3,65 % soit 3 578 voix ont effectué un vote blanc ou nul et enfin 96,35 % soit 94 554 voix se sont exprimées.
[modifier] Administration municipale
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Lille :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
PS | Martine Aubry | 0 | majorité | ||
UMP | Sébastien Huyghe | 0 | opposition |
[modifier] Les maires de Lille
À l’avènement de la commune en 1235, grâce à une charte octroyée par la comtesse Jeanne de Flandre, les mayeurs et les échevins étaient choisis à chaque Toussaint par quatre commissaires désignés par le souverain.
Maires récents de la ville de Lille
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | à ce jour | Martine Aubry | PS | présidente de Lille Métropole Communauté urbaine depuis 2008 |
1973 | 2001 | Pierre Mauroy | PS | ex-premier ministre, sénateur du Nord, ex-président de la communauté urbaine de Lille |
[modifier] Instances judiciaires et administratives
[modifier] Extension lilloise
Lille s’est étendue en fusionnant avec des communes voisines, à plusieurs reprises:
Depuis 1970, les différents maires de Lille ont cherché la fusion volontaire et concertée des communes limitrophes. Il s’agit en fait du projet du Grand-Lille, projet qui se base sur un constat simple, et qui sera constamment repris par Augustin Laurent, Pierre Mauroy puis Martine Aubry : Lille, capitale du Nord, ne pèse que 200.000 habitants pour 2.500 hectares.
Pour affirmer son rôle de leader, être en capacité de se développer et entraîner dans son sillage l’ensemble de la métropole, Lille doit s’agrandir. En 1966-1967, la proposition d’Augustin Laurent comprend Ronchin, Lezennes, Hellemmes et Lomme, les maires rejetèrent tous la proposition. En 1976, Pierre Mauroy propose une association-fusion à cinq communes voisines : Ronchin, Hellemmes, Lezennes, Mons-en-Baroeul et Villeneuve-d'Ascq. Seule Hellemmes accepte et en avril 1977, le rapprochement est officialisé. Martine Aubry propose une association en 2000 à la ville de Lomme, et le 22 février 2000, le Conseil d'État donne le feu vert à l'association. Lille dépasse enfin les 200 000 habitants. Depuis l'agrandissement semble arrêté, l'absorption de nouvelles communes nécessite désormais une ratification par référendum des populations concernées.
Lors du processus de fusion association par accord des deux maires en 2000, les maires des 12 communes alentours pour dénoncer l'absence de démocratie participative ont effectué des référendums au sein de leurs communes sur une éventuelle fusion avec Lille. Le taux le plus élevé pour une fusion a été à La Madeleine avec 16% de votes favorables[20].
Autre sujet de controverse : les deux dernières fusions sont dénoncées comme étant en fait un acte de gerry mandering, à savoir un redécoupage habile de la carte électorale destiné à maintenir la ville à gauche et éviter les risques de virement à droite dus au relatif embourgeoisement de Lille au cours des dernières années.
[modifier] Extension de l'influence de la ville
Sous l'action de Pierre Mauroy dans ses différentes fonctions (maire, sénateur du Nord, président de la communauté urbaine), l’influence de Lille s'est considérablement accrue au sein de l'agglomération puis du département, de la région et au-delà. Accusée de lillo-centrisme par ses détracteurs, Lille est aujourd'hui le siège de nombreuses institutions :
- La Chambre de commerce Lille - Métropole, née en 1967 de la fusion des chambres de commerces de Lille, avec celles de Roubaix et de Tourcoing, bien que la chambre de commerce de Tourcoing fût plus importante.
- Le nouvel hôtel de région
- Le conseil régional
- Le siège de Lille Métropole Communauté urbaine
- Le siège de la Conférence permanente intercommunale transfrontalière, base du futur eurodistrict, dont Lille se veut être le centre décisionnel.
Cependant une confusion existe entre l'influence de Lille et celle de Lille Métropole, celle-ci est renforcée par la volonté de la communauté urbaine de communiquer uniquement sous l'appellation de Lille Métropole (ou même de Lille tout court) les projets auxquels elle apporte son soutien. On peut citer ainsi :
- En 1997, la candidature du Nord aux jeux Olympiques d'été de 2004 sous le nom « Les jeux à Lille »
- L'opération culturelle intitulée "Lille, capitale européenne de la culture" qui s’étend dans toute la région Nord-Pas-de-Calais, et jusqu’en Belgique connue sous le nom de « Lille 2004 ». Cette opération est depuis devenue une biennale, dont le nom en 2006 est « Lille 3000 »[21].
- Le musée d'art moderne de Villeneuve-d'Ascq a été rebaptisé en « musée d'Art moderne Lille Métropole ».
- Les clubs sportifs professionnels de l'agglomération ont dû accoler Lille Métropole à leur nom.
Il est important de dissocier Lille et Lille Métropole, parce que contrairement aux autres communautés urbaines, la communauté urbaine de Lille a une spécificité : la ville-phare représente moins de 20% de la population globale de la communauté urbaine.
[modifier] Liste des cantons
Lille est divisée en 9 cantons :
- Le canton de Lille-Centre est formé d’une partie de Lille (21 959 habitants)
- Le canton de Lille-Est est formé d’une partie de Lille, dont la commune associée d'Hellemmes (30 154 habitants)
- Le canton de Lille-Nord est formé d’une partie de Lille et de la commune de La Madeleine (Nord) (30 354 habitants)
- Le canton de Lille-Nord-Est est formé d’une partie de Lille et de la commune de Mons-en-Barœul (50 878 habitants)
- Le canton de Lille-Ouest est formé d'une partie de Lille et des communes de Lambersart, Marquette-lez-Lille, Saint-André-lez-Lille et Wambrechies (63 270 habitants)
- Le canton de Lille-Sud est formé d’une partie de Lille (44 380 habitants)
- Le canton de Lille-Sud-Est est formé d’une partie de Lille et des communes de Faches-Thumesnil, Lezennes, et Ronchin (41 812 habitants)
- Le canton de Lille-Sud-Ouest est formé d’une partie de Lille (42 135 habitants)
- Le canton de Lomme est formé d’une partie de Lille (correspondant à la commune associée de Lomme) et des communes de Beaucamps-Ligny, Englos, Ennetières-en-Weppes, Erquinghem-le-Sec, Escobecques, Hallennes-lez-Haubourdin, Le Maisnil, Radinghem-en-Weppes, Sequedin (40 311 habitants)
[modifier] Politique environnementale
[modifier] Jumelage
- Cologne (Allemagne)
- Erfurt (Allemagne)
- Esch-sur-Alzette (Luxembourg)
- Kharkov (Ukraine)
- Leeds (Royaume-Uni)
- Liège (Belgique)
- Naplouse (Palestine)
- Oujda (Maroc)
- Rotterdam (Pays-Bas)
- Safed (Israël)
- Saint-Louis (Sénégal)
- Turin (Italie)
- Valladolid (Espagne)
- Shanghai (République populaire de Chine)
- Buffalo (New York) (États-Unis)
[modifier] Population et société
[modifier] Démographie
Lille est la ville principale d'une vaste conurbation transfrontalière. Lille en tant que commune isolée est une ville européenne de taille très moyenne. Mais sa conurbation, transfrontalière, en fait une des zones urbaines les plus peuplées de France et de Belgique.
Voici ci-dessous, l'évolution démographique de la ville de Lille classée par date de recensement de 1793 à 2005
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Voici ci-dessous le diagramme démographique de 1793 à 2006.
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Lille, comparaison entre l'année 1999 et 1982[24] :
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Le nombre total de ménages lillois est de 88 953. Voici ci-dessous, les données en pourcentage de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
Les Ménages
Ménages de : | 1 personne | 2 pers. | 3 pers. | 4 pers. | 5 pers. | 6 pers. ou + |
---|---|---|---|---|---|---|
Lille | 50,8 % | 25,3 % | 10 % | 7,1 % | 3,7 % | 3,1 % |
Moyenne Nationale | 31 % | 31,1 % | 16,2 % | 13,8 % | 5,5 % | 2,4 % |
Sources des données : INSEE[25] |
- Depuis 1977, la population de la ville de Hellemmes entre dans le total de la population.
- Depuis 2000, la population de la ville de Lomme est comptabilisée dans le total de la population.
Leurs populations s’élevaient, en 1999, à 18 371 pour Hellemmes (population totale) et 27 940 pour Lomme (population sans doubles comptes).
[modifier] Enseignement
[modifier] Établissements éducatifs
Les établissements éducatifs de la commune relève de l'académie de Lille[26]. Celle-ci évolue sous la supervision de l'inspection départementale de l'Éducation nationale.
Voici ci-dessous la liste exhaustive des principaux établissements scolaires de la commune :
Listes des écoles
Écoles maternelles publiques : ... Écoles maternelles privées : ... Écoles primaires publiques : ... Écoles primaires privées : ... Collèges publics : ... Collèges privés : ... Lycées publics : ... Lycées privés : ... Enseignement professionnel : ... Formations post bac : ... |
[modifier] Vie étudiante
Au XVIe siècle Douai accueille des facultés sous l’impulsion des monarques espagnols. Les facultés deviennent université impériale en 1808[27] ; une école de médecine est mise en place à Lille en 1805 ; des cours municipaux de sciences sont établis à Lille en 1817 ; un lycée est créé à Lille en 1852 ; une École impériale des arts industriels et des mines est établie en 1864 prenant la suite d'une école d'ingénieurs publique créée par la municipalité de Lille dès 1854 [28].
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, toutes les facultés publiques sont regroupées à Lille et concurrencent les facultés catholiques de Lille récemment inaugurées (1875). Les trois facultés catholiques (droit, lettre et science) se fédèrent en 1877 sous le nom d'Université catholique de Lille et s'installe au cœur du quartier Vauban Esquermes. Toujours présente dans ses locaux historiques, elle comprend aujourd'hui six facultés : lettres et sciences humaines, droit, sciences et techniques, médecine et théologie, économie et gestion.
Parallèlement, les facultés publiques sont fédérées pour devenir l'université de Lille, qui se développe d'abord au sein du quartier Lille-Centre, où elle est rejointe par l'antenne lilloise de École nationale supérieure d'arts et métiers, créée en 1900 boulevard Louis XIV. Dès la création de la faculté de Sciences en 1854 dont le premier doyen est Louis Pasteur, de nombreux bâtiments sont construits pour accueillir les étudiants entre le boulevard Jean-Baptiste Lebas et la rue Jeanne d'Arc, où s'établit en 1872 l'Institut Industriel du Nord devenu depuis l'Ecole Centrale de Lille. L'École supérieure de commerce de Lille est fondée en 1892. L'École nationale supérieure de chimie de Lille y est établie en 1894 en tant qu'Institut de chimie de Lille, poursuivant les travaux pionniers de Frédéric Kuhlmann sur les procédés de production d'acide sulfurique pour l'industrie textile. L'Institut Pasteur de Lille est établi en 1898 et dirigé par Albert Calmette.
Comme dans le reste du pays, les événements de mai 1968 entraînent à Lille un déménagement vers des campus modernes en banlieue, de l'Ecole Centrale de Lille en 1968, de l'École nationale supérieure de chimie de Lille et de l'université entre 1970 et 1974. L’État crée alors à partir de l'université trois entités publiques axées chacune autour d’un campus spécifique : Lille I, Lille II et Lille III. Cependant durant la dernière décennie du XXe siècle, un retour partiel a commencé : l'institut d'administration des entreprises dépendant de Lille I s'implante dans le quartier du vieux-Lille, en 1991 l'Institut d'études politiques de Lille rejoint le quartier de Moulins accompagnée de la faculté de Droit.
En 1999 l'agglomération de Lille était, après Paris, Lyon et Toulouse, le 4e pôle estudiantin de France avec plus de 85 000 étudiants, selon les données du recensement mené par l’INSEE. En 2005 la métropole lilloise comptait plus de 97 000 étudiants.[29] L'Université Lille Nord de France dont fait partie le Collège Doctoral Européen Lille-Nord- Pas de Calais regroupe les 6 écoles doctorales du Nord-Pas-de-Calais et rassemble 3000 doctorants.
[modifier] Manifestations culturelles et festivités
[modifier] Santé
[modifier] Sports
Clubs professionnels ayant joué ou jouant à Lille | ||||
Équipe | Sport | Fondé en | Ligue | Stade |
---|---|---|---|---|
Sporting Club de Fives | Football | 1901 | fusion avec l'Olympique lillois en 1944 | Stade Virnot |
Olympique Lillois | Football | 1902 | fusion avec le Sporting Club de Fives en 1944 | Stade Henri-Jooris |
LUC | Omnisports | 1921 | nombreuses sections professionnelles | selon discipline |
Lille Métropole Hockey Club | Hockey sur gazon | 1924 | Division Élite de Hockey sur gazon | selon discipline (out/in door) |
ASPTT Lille Métropole | Omnisports | ? | nombreuses sections professionnelles | selon discipline |
LOSC | Football | 1944 | Ligue 1 de football | Stadium Nord Lille Métropole à Villeneuve-d'Ascq |
Lille Métropole Basket Clubs | Basket-ball | 2002 | Nationale Masculine 1 | Palais Saint-Sauveur |
Lille Métropole Rugby Club | Rugby | 2002 | fédérale 2 de rugby |
La ville de Lille, comme de nombreuses villes françaises, connaît en raison de contraintes en terme d'emplacement disponible et de transport, de recours d'association NIMBY, et d'un transfert de compétences des infrastructures sportives des mairies vers la communauté urbaine, un départ des équipes vers les communes limitrophes :
- le LOSC Lille Métropole joue depuis 2004 au Stadium Nord Lille Métropole à Villeneuve-d'Ascq en attendant la construction de son nouveau stade à cheval sur les communes de Villeneuve-d'Ascq et de Lezennes près de Lille ;
- le Lille Métropole Hockey Club joue depuis 1924 à Lambersart ;
- le Lille Métropole Rugby Club jouera au Stadium Nord Lille Métropole, lorsque le LOSC le quittera ;
- la communauté urbaine souhaite la fusion des sections athlétisme du LUC et de l'ASPTT Lille, afin de créer le Lille Métropole athlétisme dont le stadium Nord serait le stade.
Chaque année, le semi-marathon de Lille fait l'ouverture de la braderie de Lille. Le marathon de la Route du Louvre qui relie Lille à Lens, connaît un grand succès depuis sa première édition en 2006. Il s'accompagne de randonnées familiales elles aussi très fréquentées.
En 1997 Lille représente la candidature française pour les jeux Olympiques d’été de 2004, contre dix autres villes. Elle fut éliminée dans la première phase et c’est finalement Athènes qui accueillit les jeux.
[modifier] Médias
[modifier] Personnalités liées à la commune
Lille a vu naître et grandir Charles de Gaulle dont la maison natale, située dans le vieux Lille, est actuellement un musée. Le général Louis Faidherbe, administrateur du Sénégal, est également né a Lille.
Le savant Louis Pasteur est né à Dole (Franche-Comté), a été nommé professeur de chimie et doyen de la faculté des sciences de la ville de 1854 à 1857. Une statue lui est consacrée et le centre Pasteur de Lille est un des plus importants de France après celui de Paris.
L'acteur Philippe Noiret, l'humoriste Maxime ainsi que les vedettes médiatiques Nicolas Hulot, Bruno Masure, sont originaires de Lille.
[modifier] Économie
[modifier] Revenus de la population et fiscalité
[modifier] Emploi
La ville de Lille bénéficie aussi de nombreux emplois publics, que ce soit
- de la fonction publique d’État (principalement dans les services déconcentrés de l'État regroupés au sein de la cité administrative, une des trois facultés publiques de la ville est encore située à Lille, l'INSEE…),
- de la fonction publique hospitalière (le centre hospitalier régional situé à Lille-Sud est le premier employeur de la région),
- de la fonction publique décentralisée (territoriale: conseil général et régional ou particulière: Banque de France)
- ou des établissements publics (industriels et commerciaux : siège régional de la SNCF, d'EDF ou administratifs INPI…).
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Lille | 0 % | 4,1 % | 20,3 % | 25,1 % | 29,3 % | 21,2 % |
Moyenne Nationale | 2,4 % | 6,4 % | 12,1 % | 22,1 % | 29,9 % | 27,1 % |
Sources des données : INSEE[30] |
La majeure partie de ces emplois publics sont regroupés dans le quartier Saint-Sauveur.
Secteur d'activité et physionomie des entreprises (12/2004)
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[modifier] Entreprises et secteurs d'activité
[modifier] Secteur primaire
Lille se trouve au sein d’une agglomération encore fortement agricole. Au cours de son histoire, Lille possédait sur son territoire de nombreuses terres agricoles, mais son développement l’a amené à absorber au cours du XIXe siècle les villages voisins pour développer son industrie : L’absorption de Wazemmes et de Lille-Moulins s’est traduite par une transformation de ces villages agricoles en quartier industriel. L’agriculture se trouve repoussée alors au delà des fortifications, c’est-à-dire sur ce qui est aujourd’hui Lille-Sud, Fives, Hellemmes, et saint Maurice Pellevoisin. L’essor industriel du XXe siècle touchera d’abord les propriétés agricoles de Fives et Hellemmes, puis Saint Maurice. La pression immobilière à partir de 1930, puis celle de l’après-guerre fera disparaître celles de Lille-Sud et celles de Pellevoisin où le dernier verger sera rasé en 1964.
De ce passé subsistent quelques anciennes halles (halle de Wazemmes, halle de Solférino et halle aux sucres), et au cœur du vieux Lille des noms de rue qui rendent hommage aux anciens grands abattoirs de Lille aujourd’hui rasés.
[modifier] Secteur secondaire
Lille affirme sa vocation industrielle dès le XVIe siècle, particulièrement dans le domaine textile avec ses filatures de coton. Au début du XIXe siècle, Lille profite de l’avènement de la machine à vapeur et des importants gisements de charbon de la région pour développer une industrie textile (Wazemmes, Lille-Moulins) et mécanique (Fives, Hellemmes, Bois blancs).
La crise pétrolière de 1973 s'accompagna dans la région d’une crise charbonnière. Ceci affecta l’industrie mécanique tel Fives Cail (8000 employés sur Fives). À cette première crise vint s’ajouter celle du textile français. Il reste aujourd’hui de nombreuses traces de ce passé récent :
- Textile : La ville qui abrita dans de nombreux quartiers (Wazemmes, Lille Moulins, Hellemmes) des filatures connut en 1990 la fermeture de la dernière, la filature Mossley située à Hellemmes. Aujourd’hui quelques friches textiles ont connu une belle reconversion : la faculté de Droit de Lille II, la maison folie de Wazemmes, le théâtre du Prato.
- Brasserie : Les brasseries et leurs sièges sociaux (rachat ou faillite) ont disparu de la ville, mais il en reste des traces, notamment la construction de la maison folie de Lille Moulin dans une ancienne brasserie.
[modifier] Secteur tertiaire
Pour faire face au déclin des activités industrielles, Lille a cherché à développer des activités tertiaires, notamment sous l’impulsion de Pierre Mauroy qui a favorisé la desserte de Lille par le réseau de lignes à grande vitesse et lancé le projet de centre d’affaires Euralille. Lille est sur la voie de cette reconversion depuis maintenant quelques décennies.
Lille est le siège de la Chambre régionale de commerce et d’industrie du Nord - Pas-de-Calais.
Lille est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lille. Elle gère le port fluvial, le troisième de France[31], l’aéroport de Lille-Lesquin, l'aéroport de Calonne ainsi que plusieurs écoles de formation supérieure et le CFA.
[modifier] Finance et assurance
À la fin du XIXe siècle, l'essor de la ville amena la création de nombreuses banques mutualistes. Aujourd'hui, trois d'entre elles sont des acteurs majeurs de l'économie régionale. Il s'agit de la Banque Scalbert-Dupont (groupe CIC), du Crédit mutuel Nord-Europe (groupe Crédit mutuel) et du Crédit du Nord. Depuis de nombreuses directions régionales se sont implantées à Lille, parfois de façon importante comme le LCL qui a fait bâtir une tour à Euralille, quartier où la Caisse d’épargne Nord France Europe (issue de la fusion des caisses de Flandres Hainaut et Pas-de-Calais décidée en 2006) inaugurera sa propre tour en 2007.
La société Gras-Savoye[32], fondée à Lille en 1907, est la première entreprise européenne de courtage d’assurance et de réassurance.
[modifier] Tourisme
Lille réussit progressivement à dépoussiérer les clichés de ville industrielle, par un important travail de remise en valeur de ses quartiers historiques et le retour d'initiatives culturelles d'ambition. À cette époque, la vie culturelle souffraient de la disparition des fêtes de Lille (sorte de carnaval se déroulant traditionnellement au mois de juin) et de la longue fermeture pour travaux du Palais des Beaux-Arts de Lille. Grâce à la mise en valeur du Vieux-Lille dans les années 1980 et 1990, et celle de la Citadelle au début des années 2000, le patrimoine de la ville s'est retrouvé à la hauteur de l'enjeu. Lille, bénéficiant de son excellente desserte, a alors attiré un nombre croissant de visiteurs, quasi exclusivement pour des courts séjours, grâce à sa réputation de ville jeune et ouverte[réf. nécessaire]. Le lancement du projet Lille 2004, Capitale européenne de la culture, a été un des événements déclencheurs du devenir de Lille comme ville touristique, label qu'elle obtient en 2001. Avec ses 800 000 personnes venues pour l’inauguration de Lille 2004, la ville a su montrer qu’elle pouvait attirer les foules avec un événement de grande ampleur[réf. nécessaire]. La municipalité a voulu prolonger cet élan en transformant l'opération en biennale à thèmes : Lille 2004 a fait venir Shanghai à Lille, en 2006, Lille 3000 importe Bombay, et en 2009, c'est l'Europe orientale et centrale qui sont programmées. |
L'exposition François Pinault Fondation, qui s'est déroulé entre octobre 2007 et janvier 2008, a rencontré un vif succès et confirme le positionnement de Lille comme ville tendance. À côté du tourisme culturel, la ville a également développé un important tourisme d'affaires et de salons professionnels. Lille Grand-Palais accueille aujourd'hui de très grands congrès. Un casino doit être inauguré dans le même quartier en 2009.
[modifier] Recherche
Trois pôles de compétitivité sont implantés sur Lille :
- Nutrition, Santé, Longévité qui s’appuie sur le site Eurasanté (Bois Blanc), le CHR et l’institut Pasteur
- I Trans qui s’appuie en partie sur les écoles d’ingénieur de Lille et l’industrie ferroviaire lilloise (mais principalement celles de Valenciennes) et l’Agence européenne du rail située à Euralille
- Industrie du commerce qui s’appuie sur la culture de la vente à distance du versant Nord Est et de la faculté de Lille 2 commerce à distance (basée aussi à Roubaix)
[modifier] Culture et patrimoine
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Lille dispose d'un patrimoine très diversifié. De nombreux conflits l'ont touchée et ont amené des reconstructions partielles de la ville.
Le patrimoine architectural s'étend du Moyen Âge roman (crypte de la collégiale Saint-Pierre), gothique avec les églises Saint-Maurice et Sainte-Catherine, renaissance (immeuble du Beaurepaire et maison rue Basse), maniériste flamand avec la Vieille Bourse ou la maison de Gilles le Boë, classique avec les églises Saint-Étienne et Saint-André ainsi que la citadelle de Vauban, une viellle ville couverte d'immeuble du XVIIe et XVIIIe siècles d'un style propre à la ville, néogothique avec les immeubles de l'Université catholique et la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, art nouveau avec la maison Coillot dont l'architecte est Hector Guimard, Hausmannien rue Faidherbe, néo lillois avec la nouvelle bourse, art déco régionale avec l'hôtel de ville ; enfin les tours modernes d'Euralille.
Des remparts qui ceinturaient la ville dés le moyen âge jusqu'au XIXe siècle subsistent :
- la Noble Tour (mémorial de la déportation) du XVe siècle.
- la porte de Gand et la porte de Roubaix (fin XVIe début XVIIe siècle).
- la porte de Paris (milieu du XVIIe siècle) construite en l'honneur de Louis XIV.
- la citadelle chef-d'œuvre de Vauban ainsi que des pans de fortifications noyés dans la verdure à l'extrémité de l'avenue du peuple Belge.
- la porte de Dunkerque (début XIXe siècle)
Négligé dans l'après-guerre, le patrimoine lillois fait maintenant l'objet d'un soin tout particulier. La ville tente actuellement de le réhabiliter (palais Rihour, églises, musées).
[modifier] Gastronomie
[modifier] Patrimoine culturel
Lille, en tant que ville principale de l'une des principales aires urbaines de France dispose d'une vie culturelle riche et diversifiée : de nombreuses salles de concerts, une vie associative riche (distribution annuelle du Ch'ti) et de nombreux événements (Lille 2004, Lille 3000, Braderie de Lille etc.)
[modifier] Vie militaire
La vie militaire moderne de Lille est surtout marquée par la présence du 43e RI et du Corps de Réaction Rapide France au sein de la citadelle de Lille.
Lille est et a été une ville de garnison avec de nombreuses casernes et dispose d'un hôpital militaire
Unités actuellement stationnées à Lille:
- État-major de la Circonscription Militaire de Défense de Lille
- État-major du Commandement de la Force d'Action Terrestre (CFAT) depuis sa création, le 30 juin 1998
- Quartier général du Corps de Réaction Rapide France (CRFFR), depuis sa création, le 1er octobre 2006
- 43e Régiment d'Infanterie depuis avant 1906
Unités ayant été stationnées à Lille:
- État-major de la 1re Région Militaire, (avant) 1906 - août 1939 (jusqu'à ?)
- État-major de la 2e Région Militaire jusqu'à sa dissolution
- État-major du 1er Corps d'Armée, 1906 - 1913 (jusqu'à ?)
- État-major du 3e Corps d'Armée, depuis ?? jusqu'à sa dissolution en 1998
- État-major de la 1re Division d'Infanterie, (depuis ?) 1913 - 1928
- État-major de la 1re Division d'Infanterie Motorisée, à partir de 1928
- État-major de la 2e Division d'Infanterie, (depuis ?) 1913 - 1928
- 19e Régiment de Chasseurs, 1906
- 16e Bataillon de Chasseurs à Pied, 1906
- 52e Bataillon de Transmissions, de 1991 à 1994
- 1re Légion de Gendarmerie, 1906
[modifier] Le diaporama
[modifier] Notes et références
- ↑ PopulationData.net : Palmarès des plus grandes villes du monde - page 3
- ↑ Louis Trénard éd., Histoire des pays-Bas français, Rivat, 1972, pp. 51-58.
- ↑ Lille d'Isla à Lille-Métropole, Alain Lottin, p. 8, (ISBN 2-84393-072-3)
- ↑ Louis Trénard éd., Histoire des pays-Bas français, Rivat, 1972, pp. 51-58.
- ↑ L'office du tourisme de Lille indique une altitude de 21 mètres, La mairie de Lille une altitude moyenne de 25 mètres
- ↑ a b Données Météo France publiées par l'internaute - Climat à Lille
- ↑ Base de données météo par Météo123 et Météo France
- ↑ Schéma directeur 2003 (Site de LMCU)
- ↑ site de l'INSEE
- ↑ PopulationData.net : Villes de France
- ↑ a b c [pdf] Données INSEE - Fiche profil métropole Lille, Logements : le parc
- ↑ Lille, Portrait d'une cité, Paulette Legillon & Jacqueline Dion, p.43 (Editions Axial)
- ↑ Siège de Lille
- ↑ Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p 166 et 45
- ↑ Barros et alii, p 164
- ↑ Scrutin du 29 mai 2005 sur la constitution Européenne - Lille, ministère de l'intérieur. Consulté le 28/05/2008
- ↑ Résultats électoraux indexés sur le site du journal Le Figaro
- ↑ Résultats électoraux indexés sur le site du journal Le Figaro
- ↑ Résultats électoraux indexés sur le site officiel du Ministère de l'intérieur
- ↑ résultats communes par communes avec le taux de participation La Mairie de Lille avait appelé les sympathisants socialistes de ces communes a boycotter le scrutin
- ↑ Lille 3000
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Recensement de l'INSEE en 1999 - Population totale par sexe et âge
- ↑ Données démographiques d'après l'INSEE
- ↑ Site officiel de l'Académie de Lille
- ↑ Rapport L’’OPTIMISATION DU RESEAU DE FORMATION INITIALE D’’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EN REGION, RAPPORT DE M. Alain LOTTIN au Conseil économique et social régional présenté lors de la séance plénière du 7 novembre 2006
- ↑ Programme « Villes et institutions scientifiques » Rapport final 1996 ; Programme Interdisciplinaire de Recherche Sur les Villes (PIR-VILLES - CNRS) ; Région Midi-Pyrénées ; Michel GROSSETTI et al.
- ↑ [pdf] Atlas 2005-2006 de l'éducation nationale Consulté le 11/09/2007
- ↑ Données de l'INSEE publiées par linternaute - Démographie lilloise
- ↑ Site du port de Lille
- ↑ Données de la CCI
- ↑ « On voit encore au centre des boulets du siège de 1792 fichés dans la façade… » Lille, Portrait d'une cité, Paulette Legillon et Jacqueline Dion, p93, Editions Axial
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- ...
[modifier] Articles connexes
- Liste des rues de Lille
- Braderie de Lille
- Lille Olympique Sporting Club Métropole (LOSC Lille Métropole)
- Roubaix
- Tourcoing
- Lille Métropole Communauté Urbaine
- L'origine de la Fleur de lys du blason de Lille
- Agglomération transfrontalière
- Flandre romane
- Lille 2004 - Capitale européenne de la culture
[modifier] Liens externes
- (fr) Catégorie Lille de l’annuaire dmoz.
- (fr) Voir - Lille sur le guide touristique Wikitravel.
- (fr) Commune - Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales (Commune).
- (fr) Zone d'emploi - Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales (Zone d'emploi).
- (fr) Aire urbaine - Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales (Aire urbaine).
- Site officiel de la ville de Lille
- Plan de Lille datant de 1709
- Office du tourisme de Lille
[modifier] Plans et vues satellites
- (fr) - Plans et vues satellites de la ville de Lille.