Voves

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Voves
Carte de localisation de Voves
Pays France France
Région Centre
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Canton Voves
Code Insee 28422
Code postal 28150
Maire
Mandat en cours
Maryvonne Genin
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Beauce vovéenne
Latitude
Longitude
48° 16′ 22″ Nord
         1° 37′ 38″ Est
/ 48.2727777778, 1.62722222222
Altitude 139 m (mini) – 156 m (maxi)
Superficie 32,98 km²
Population sans
doubles comptes
2 928 hab.
(1999)
Densité 88 hab./km²

Voves est une commune française, située dans le département d'Eure-et-Loir et la région Centre.

Sommaire

[modifier] Géographie

Voves est une commune installée sur l'une des premières routes gauloises entre Chartres et Orléans. À cette époque, la Beauce est encore assez boisée, et le toponyme, d'origine celtique, en atteste (Voves < Vovae (1250) < *Vidua, forêt). Note : cette étymologie, défendue par Dauzat, demeure au mieux problématique.

Elle est aujourd'hui isolée au centre de la Beauce, mais toutefois desservie par la ligne ferroviaire entre Paris-Austerlitz et Tours via Châteaudun et Vendôme, ce qui la met à une heure de Paris environ. L'autre ligne ferroviaire, entre Chartres et Orléans est aujourd'hui fermée au trafic voyageurs, malgré des pétitions répétées pour demander sa réouverture.

[modifier] Histoire

Le camp de Voves a été aménagé en 1939 pour accueillir un centre d'instruction de la DCA. Il est utilisé en 1940 et 1941 par l'armée allemande pour le regroupement de prisonniers de guerre français.

À la fin de 1941, les autorités françaises cherchent à déplacer le camp d'Aincourt, dans l'actuel département du Val-d'Oise, où sont internés depuis octobre 1940 des militants communistes de la région parisienne.

C'est dans ce but que l'armée d'occupation accepte de restituer à l'administration française le camp de Voves. Le 5 janvier 1942, un premier groupe d'internés arrive d'Aincourt à Voves pour remettre les lieux en état.

Durant les mois d'avril et de mai suivants, des arrivées massives marquent le début du fonctionnement réel du camp. Les premiers internés viennent non seulement du camp d'Aincourt mais aussi de ceux de Gaillon, dans l'Eure, et de Châteaubriant, en Loire-Atlantique. D'autres transferts suivront, notamment en provenance des camps de Rouillé, dans la Vienne, d'Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, et de Pithiviers, dans le Loiret.

La grande majorité des internés est constituée de "politiques", principalement des militants et sympathisants communistes, mais quelques-uns sont, pour reprendre le vocabulaire de l'époque, des "indésirables", essentiellement des étrangers, et des "droits communs", trafiquants du marché noir ou repris de justice.

L'histoire du camp est marquée par l'importance du rôle joué par la direction politique communiste, bien sûr clandestine, qui, dans le but de former des cadres politiques et militaires pour la Résistance, crée une véritable université et organise des représentations théâtrales et des compétitions sportives, mais aussi, de façon plus dramatique, par les prélèvements d'otages et les transferts d'internés vers les camps de concentration d'Auschwitz et de Mauthausen, enfin par plusieurs évasions spectaculaires.

Dans la nuit du 5 au 6 mai 1944, quarante-deux internés s'évadent par un tunnel de cent quarante-huit mètres de long, creusé à partir de la baraque des douches et qui descend à deux mètres de profondeur pour passer sous la clôture du camp. Un détachement de SS prend alors le contrôle du camp et, le 9 mai, la totalité des internés est transférée à Compiègne, puis, quelques semaines plus tard, dans le camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg. Il n'y aura que peu de survivants…

D'août 1944 à 1947, le camp est à nouveau utilisé, cette fois pour accueillir des prisonniers de guerre allemands.

Le camp aujourd'hui : Le site du camp est aujourd'hui un lieu de mémoire, entretenu par un Comité du souvenir.

Il regroupe une baraque musée, un Mémorial, un wagon du type de ceux ayant servi à la déportation des internés, divers souvenirs du camp et un arboretum.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Maryvonne Genin sans étiquette
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Marc Guerrini, l'actuel adjoint au maire, également président de la communauté de communes de la Beauce vovéenne et vice-président du conseil général a été élu, le 10 juin 2007, député suppléant de Philippe Vigier (Nouveau Centre) dans la 4e circonscription d'Eure-et-Loir.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2352 2506 2619 2834 2785 2928
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Jumelage

Drapeau : Italie Stroncone (Italie) depuis le 14 juillet 2007

[modifier] Lieux et monuments

  • Église Saint-Lubin
  • Fontaine Saint-Lubin
  • Dolmen (à proximité de la fontaine Saint-Lubin)

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Cadre de vie

Ville fleurie : 2 fleurs Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg attribuées par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.[1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes