Strasbourg

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Strasbourg


La cathédrale Notre-Dame vue du quai des bateliers

Pays
drapeau de la France
     France
Région Alsace Alsace (chef-lieu)
Département Bas-Rhin (préfecture)
Arrondissement Strasbourg-Ville
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 10 cantons
(1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10)
Code Insee 67482
Code postal 67000, 67100, 67200
Maire
Mandat en cours
Roland Ries (PS)
2008-2014
Intercommunalité CUS
Coordonnées
géographiques
48° 35′ 04″ Nord
         7° 44′ 55″ Est
/ 48.584445, 7.748612
Altitudes moyenne : 140 m
minimale : 132 m
maximale : 151 m
Superficie 7 826 ha = 78,26 km²
Population sans
doubles comptes
272 500 hab.
(2005)
Densité 3 375 hab./km²
Aire urbaine 713 393 hab.
Gentilé Strasbourgeois(es)
Site Site officiel
Carte de localisation de Strasbourg

Strasbourg (Strossburi en alsacien, Straßburg en allemand) est une ville située dans le nord-est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. La ville porte le titre de capitale européenne.

Septième ville de France par la population[1], elle est l'un des principaux pôles économiques du nord-est. La ville se distingue par un secteur secondaire très diversifié et un secteur tertiaire essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises[2]. L'économie strasbourgeoise est également marquée par l'implantation de deux pôles de compétitivité, l'un dédié aux innovations thérapeutiques, l'autre aux véhicules du futur[3].

Ville frontière depuis toujours, Strasbourg est profondément biculturelle. Son histoire riche et tourmentée a laissé un patrimoine architectural remarquable. Son centre est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France[4].

Strasbourg est également devenue le symbole de la réconciliation franco-allemande et plus généralement de l’Union européenne. La ville s’est progressivement spécialisée dans les fonctions politiques, culturelles, et institutionnelles. Elle est ainsi l’une des seules villes, avec Genève et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[5]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris[6].

La présence de plusieurs établissements nationaux renommés, comme le théâtre national, la bibliothèque nationale et universitaire et l’opéra national du Rhin en fait un centre culturel important. Strasbourg est aussi une grande ville étudiante. Ses universités sont résolument tournées vers l'international avec plus de 20% d'étudiants étrangers et plus de 100 nationalités représentées[7].

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le premier nom de la ville fut en celte Argentorate, romanisé en Argentoratum. L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec la déesse celte d'argent (Argent-, épithète liée à Argentia), identifiée avec la lune. L’acception la plus courante[8] voudrait que la racine Argento (argent, luisant) désigne un cours d'eau (cf. l’Argens, l’Arques, l'Arc…), en l'occurrence, l'Ill (Ainos en gaulois). Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom de Horbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill.

Rate désignant une enceinte, une fortification, cette hypothèse affirme donc qu'Argentoratum est l'enceinte sur l'Argenta, in extenso la cité de la rivière, du fleuve. Ce nom était alors en parfaite cohérence avec la perception de ce lieu frontière, situé à proximité du Rhin, partie intégrante du réseau de camps défendant le limes nord de l’empire romain.

Puis, à la suite de son intégration dans l’entité germanique, cette ville n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes. Sa perception n’était dès lors plus sur un axe fluvial et orienté nord-sud, mais routière et sur un axe est-ouest. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin et de ce fait placée sur une route majeure est-ouest. Son nom évolua alors en Straßburg, le bourg sur la route (die Straße), découlant de Stratiburg, évoqué pour la première fois au VIe siècle par saint Grégoire[9].

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Quais de la Krutenau, vus depuis le Palais des Rohan (180°)
Quais de la Krutenau, vus depuis le Palais des Rohan (180°)

[modifier] Localisation

Position de Strasbourg par rapport aux grandes villes européennes
Position de Strasbourg par rapport aux grandes villes européennes
Vue satellitaire de Strasbourg
Vue satellitaire de Strasbourg

Excentrée par rapport au reste de la France, dont la plaine d'Alsace représente l'extrême façade nord-est, Strasbourg occupe en revanche une position centrale en Europe occidentale, sur une importante voie de passage nord-sud. Il faut en effet la replacer dans l'entité plus vaste dont elle fait partie intégrante: la vallée du Rhin Supérieur qui, de Bâle à Mayence, forme un couloir naturel.

À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de la Saône et du Rhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifs hercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du nord jusqu'à la vallée de la Ruhr. À vol d'oiseau, Strasbourg se trouve ainsi à égale distance (environ 750 kilomètres) de la Méditerranée, de la Baltique et du littoral atlantique. Elle se situe aussi à égale distance (environ 500 kilomètres) de la mer du Nord et de l'Adriatique.

Strasbourg est distante de 398 kilomètres (distance orthodromique) de Paris[10], de 353 kilomètres de Bruxelles, de 150 kilomètres de Luxembourg, de 181 kilomètres de Francfort-sur-le-Main, 146 kilomètres de Zurich et 108 kilomètres de Stuttgart[11].

La ville est par ailleurs située à 40 kilomètres des Vosges, à 170 kilomètres du Jura et à 400 kilomètres du Mont-Blanc.

[modifier] Communes limitrophes

Oberhausbergen Schiltigheim La Wantzenau
Eckbolsheim N Kehl-am-Rhein (Allemagne)
O    STRASBOURG    E
S
Lingolsheim

Ostwald

Illkirch-Graffenstaden et Eschau
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[modifier] Climat

Icône de détail Article connexe : Climat du Bas-Rhin.
Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Nantes 1 956 h/an 789 mm/an 5 j/an 14 j/an 58 j/an
Strasbourg[12] 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an

Le climat qui règne à Strasbourg est de type semi-continental avec d'importantes variations d’amplitude pour les températures. Ainsi, les hivers sont vigoureux avec des précipitations neigeuses assez fréquentes. Les étés sont chauds et étouffants. Située entre deux massifs montagneux (les Vosges et la Forêt-Noire) la ville est peu exposée aux vents. De même, les précipitations sont relativement peu abondantes et irrégulières comparées aux autres régions françaises grâce à la protection naturelle que constituent ces massifs. La ville est souvent sujette à de violents orages au début et à la fin de l’été.

L'absence de vent, les températures élevées en été ainsi que la situation géographique favorisent logiquement l'apparition de pics de pollution[13].

Records des températures mensuelles à Strasbourg[12]

  Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Minimale (Année) -23,2°C (1971) -22,3°C (1929) -16,7°C (1965) -5,6°C (1938) -2,4°C (1953) 1,0°C (1923)
Maximale (Année) 17,5°C (1991) 21,1°C (1990) 25,7°C (1989) 29,7°C (1949) 33,3°C (2005) 37,0°C (1947)
  Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Minimale (Année) 4,9°C (1961) 3,2°C (1923) -0,6°C (1952) -7,6°C (1990) -10,8°C (1973) -23,4°C (1938)
Maximale (Année) 37,4°C (1952) 38,5°C (2003) 33,4°C (1947) 29,1°C (1985) 22,1°C (1926) 18,3°C (1965)

Températures et précipitations moyennes[14]

Mois Jan. Fév. Mars Avr Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Températures moyennes (°C) 1,6 2,8 6,7 9,7 14,3 17,3 19,5 19,3 15,5 10,6 5,3 2,8
Précipitations (mm) 30,0 35,0 36,1 42,5 78,2 76,7 66,2 57,9 62,1 52,5 49,8 44,5
Sources des données : Météo France

[modifier] Site

Située à une altitude moyenne de 140 mètres au-dessus du niveau de la mer[15], Strasbourg est caractérisée par un relief relativement plat. Ainsi au centre-ville, on ne perçoit que de très légères ondulations du terrain, culminant notamment à proximité de la cathédrale et à la croisée de la Grand-Rue et de la rue du Fossé-des-Tanneurs, correspondant aux zones d'habitation les plus anciennes, établies à l'origine sur une butte émergeant des marais environnants.

Le quai de la Bruche dans le quartier de la Petite France
Le quai de la Bruche dans le quartier de la Petite France

La ville est construite sur l'Ill ainsi que le long de la rive gauche du Rhin. L'Ill est la colonne vertébrale de la ville, reliée au Rhin par des anciens bras désormais canalisés (le Canal de jonction et différents bassins d'usage portuaire). Plusieurs affluents traversent les différents quartiers de la ville : la Bruche et le Canal de la Bruche à la Montagne Verte et à Koenigshoffen, l'Aar aux Contades et au Wacken, le Rhin Tortu et le Ziegelwasser (anciens bras du Rhin) à la Meinau, au Neuhof et au Neudorf, le Canal de la Marne au Rhin au nord. Ainsi Strasbourg est constituée de plusieurs îles dont l'ellipse insulaire du centre historique, l'île aux Épis, l'île du Rohrshollen et le Port du Rhin.

La ville est par ailleurs située sur l'une des plus grandes réserves d'eau potable d'Europe (près de 35 milliards de m3)[16].La densité importante de l'hydrographie cumulée à l'affleurement de la nappe phréatique contribue à rendre le secteur très sensible aux inondations. C'est pourquoi la plupart des extensions urbaines de la ville puis de l'agglomération se sont faites au moyen de remblais importants (notamment pour la construction du quartier allemand), accompagnées du comblement ou de la canalisation des multiples bras d'eau, réduisant d'autant les surfaces d'épandage et augmentant la rapidité et le débit des eaux en cas de crue.

Strasbourg est aujourd'hui confrontée à un risque d'inondation important dans certains quartiers (Montagne Verte au sud-ouest et Robertsau au nord) qui pèse sur les projets d'extension urbaine et de densification de l'habitat.

[modifier] Morphologie urbaine

[modifier] Tissu urbain

Le centre historique de Strasbourg, qui occupe la grande île, se caractérise par des rues étroites typiquement moyenâgeuses, notamment autour de la cathédrale Notre-Dame et dans le quartier de la Petite France. Au nord, le vaste quartier allemand construit entre 1870 et 1914 s'étend de la gare aux portes de l'Allemagne. Il est irrigué par de larges avenues rectilignes qui débouchent sur des zones moins denses, notamment sur le quartier des XV dont les premières constructions remontent au début du XXe siècle. Le sud-est est occupé par le quartier de la Krutenau, l'un des plus anciens de la ville. Un peu plus à l'est se trouve le quartier de l'esplanade. Construit à partir des années 1960 pour faire face à la poussée démographique, ce quartier est essentiellement composé de grands immeubles (plus de dix étages) ce qui en fait le plus dense de Strasbourg. Au sud, les habitations de densité moyenne prédominent, comme dans le quartier de Neudorf. Les habitations les plus récentes sont réparties dans l'agglomération, mais aussi au sein de la commune, notamment dans les quartiers sud et sud-est de la ville Danube, Rives de l'étoile et Porte de France.

[modifier] Quartiers

Strasbourg est composée de 14 quartiers[17]:

  • Centre (17 798 habitants)
  • Conseil des XV - Orangerie - Contades (25 312 habitants)
  • Cronenbourg (21 462 habitants)
  • Elsau
  • Esplanade - Bourse - Krutenau (23 605 habitants)
  • Gare - Halles - Tribunal - Porte de Schirmeck (24 000 habitants)
  • Hautepierre (17 305 habitants)
  • Koenigshoffen (16 119 habitants)
  • Meinau (16 627 habitants)
  • Montagne verte (12 149 habitants)
  • Neudorf - Musau - Port du Rhin (40 706 habitants)
  • Neuhof (19 658 habitants)
  • Poteries (7 305 habitants)
  • Robertsau - Wacken - Cité de l'Ill (19 557 habitants)

[modifier] Architecture

Facades typiques du quartier allemand
Facades typiques du quartier allemand

L'architecture est une spécificité intéressante de la ville, car elle est profondément biculturelle. Le centre historique regroupe de nombreuses maisons à colombages, notamment dans le quartier de la Petite France, aux abords de l'hôpital civil (quartier du Finkwiller) et de la cathédrale. Ces maisons ont été construites pour la plupart entre le XVIe et le XVIIIe siècle; les plus emblématiques sont la maison Kammerzell et la maison des tanneurs. D'autres courants architecturaux sont représentés par certains batiments remarquables: la Renaissance avec la Chambre de Commerce et d'industrie et le Classicisme avec le Palais Rohan et l'Aubette. A partir de l'arrivée de Louis XIV, Strasbourg reprend certains codes architecturaux français, notamment la construction d'hotels particuliers : la Cour de Honau (actuelle mairie, place Broglie), l'hotel de Deux-Ponts, le palais episcopal, l'hotel Klinglin (actuel résidence du préfet).

Le grès rose des Vosges est l'une des pierres les plus utilisées, du fait de sa proximité géographique. On le retrouve donc sur de nombreux monuments, et notamment sur la cathédrale. La couleur de cette pierre est cependant très variable. Ainsi, l'église Saint-Paul utilise un grès pâle, tandis que l'aubette présente une teinte très marquée. Le grès des Vosges est cependant une pierre très friable qui nécessite une attention régulière.

Entre 1870 et 1914, le quartier allemand est construit. Il forme un ensemble homogène à prédominance résidentielle et au style typiquement germanique (wilhelmien). Les architectes allemands reprennent de nombreux codes esthétiques : néo-renaissance pour le Palais du Rhin (anciennement le palais d'été de l'empereur), néo-gothique pour la Poste centrale, néo-classique pour le campus universitaire; on note aussi la présence d'immeubles Art Nouveau (Allée de la Robertsau, avenue Foch, Palais des Fêtes entre autres) qui font de Strasbourg l'un des centres de cette architecture (Jugendstil allemand). Strasbourg est aussi la seule ville qui a gardé une trace de l'architecture monumentale allemande du XIXe siècle à travers la Place de la République (Palais de Rhin, Préfecture, Hotel des Impôts, Bibliothèque Universitaire et Théatre National). Les immeubles résidentiels utilisent généralement la pierre de taille (pour le rez-de-chaussée et les ornements) associée à la brique (rouge ou ocre, pour le reste de la façade). Le grès rose est lui aussi couramment utilisé pour certaines parties.

[modifier] Urbanisme

[modifier] Logements

En 2005, la commune de Strasbourg comptait 135 340 logements. Par rapport à 1999, le nombre de logement a augmenté de 1,9% alors que le nombre de ménages a grimpé de 6,8% sur cette même période[18]. Néanmoins, Strasbourg compte plus de 9% de logements vacants[19].

Selon le recensement complet de 1999 la ville compte 87,9% de résidences principales contre seulement 0,4% de résidences secondaires[20]. Les logements individuels représentent 6,6% du parc immobilier, ce qui est très faible comparé à des villes comme Bordeaux (26,9%) ou Nantes (23,4%) mais supérieur à Lyon (3,3%). La ville se caractérise aussi par l'importance des logements anciens puisque 35,5% d'entre-eux ont été construits avant 1949. En revanche, les logements construits après 1990 ne représentent que 8,9% du parc. Enfin, les logements strasbourgeois sont essentiellement de grande taille avec 38,3% de 4 pièces et plus.

Entre 1999 et 2005, la part des propriétaires a légèrement augmenté en passant de 24% à 26%, mais reste relativement faible. La part des locataires s’établit à 71%.

Les logements sociaux représentent environ 22% des logements. Parmi les 30 507 logements sociaux que compte la ville, 3,4% d’entre-eux sont vacants. Ces logements sont essentiellement des 3 pièces (37,6%) et des 4 pièces (31,0%). On dénombre en revanche, peu de petits appartements (studios et 1 pièce)[21].

[modifier] Projets

La construction du nouveau quartier, Danube
La construction du nouveau quartier, Danube

Le développement de la ville s'appuie sur plusieurs projets, notamment:

  • Viaropa:

Lancé en 2001, ce vaste projet d'aménagement urbain est présenté par la municipalité comme un "trait d'union entre tous les quartiers qui ouvre la ville sur un environnement naturel exceptionnel: l'eau, les canaux, le Rhin"[22]. Concrètement, Viaropa se décline en un ensemble de programmes de réhabilitation et de constructions nouvelles s'articulant le long d'un axe est-ouest (d'Eckbolsheim aux rives du Rhin).

Le projet Viaropa comprend le Zénith situé à Eckbolsheim (achevé en janvier 2008), la gare centrale rénovée et son nouveau parvis (achevés en novembre 2007), la rénovation de la place Kléber et de l'Aubette (achèvement des travaux courant 2008), le Centre Rivétoile et l'archipel culturel autour du bassin d'Austerlitz, incluant notamment la Cité de la musique et de la danse (achevée en 2006) et la Grande bibliothèque-médiathèque (achèvement courant 2008), le complexe tertiaire Starlette (achèvement courant 2009) et enfin le projet Porte de France sur les berges du Rhin (début des travaux en 2008) comprenant notamment des logements, commerces, restaurants ainsi qu'une tour d'environ 70 mètres.

  • Urban II:

Ce projet vise à réhabiliter et à désenclaver les quartiers sensibles selon plusieurs axes: développement économique et culturel, renforcement du dispositif d'insertion socio-professionnelle, rénovation des habitations et des espaces verts.

[modifier] Espaces verts

Le nord-est et le sud-est de la commune sont couverts de vastes forêts : la forêt de la Robertsau (493 hectares) et la forêt du Neuhof (797 hectares)[23]. Elles sont les vestiges de l'ancienne luxuriante forêt rhénane qui occupait tout le lit majeur du Rhin, fleuve tumultueux et sauvage jusqu'au XIXe siècle. Cette forêt présentait une vitalité et une richesse en espèces remarquables, abritant une avifaune très diversifiée. Si l'endiguement et les aménagements successifs du fleuve l'ont fortement réduite, elle conserve son caractère de zone humide, abrite la réserve naturelle du Rohrschollen, et demeure un terrain d'élection pour la LPO. En outre, le programme « Rhin Vivant » dans le cadre du projet LIFE Nature conservation et restauration des habitats naturels de la bande rhénane a été lancé avec l’objectif de restaurer les écosystèmes rhénans.

Le Pavillon Joséphine (vue arrière) dans le parc de l'Orangerie
Le Pavillon Joséphine (vue arrière) dans le parc de l'Orangerie

Par ailleurs, la ville compte 324 hectares de parcs et de jardins[24] dont le plus réputé est le parc de l'Orangerie. Situé face au Palais de l'Europe, il comporte des attractions telles qu'un zoo et un élevage de cigognes et s'agrémente d'un lac avec une cascade romantique ainsi que d'un pavillon construit en 1804 en l'honneur de l'impératrice Joséphine. Il couvre une superficie de 26 hectares. Le jardin botanique possède quant à lui des origines très anciennes. Initialement créé en 1619 puis transformé en cimetière en 1870 après le siège de la ville par les Allemands, le jardin actuel a été inauguré en 1884 pour les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie. Il regroupe 6 000 espèces réparties sur une petite surface de 3,5 hectares[25].

Très original puisque situé sur les vestiges de la citadelle de Vauban construite en 1681, le parc de la Citadelle s'étend sur 12,5 hectares. Plus conventionnel, le parc des Contades créé au XVIIIe siècle par le maréchal de Contadesest d'abord une promenade arborée extérieure à la ville. Aujourd'hui, il fait partie intégrante du quartier allemand et couvre 7,9 hectares. Le jardin des deux rives, est quant à lui un parc transfrontalier aménagé de part et d'autre du Rhin. Sa superficie de 55 hectares en fait le plus grand de la ville. Les deux rives du Rhin sont reliées par la passerelle piétonne Mimram.

Situé à la Robertsau, aux abords de la forêt, le parc du château de Pourtalès est un espace de 24 hectares qui abrite notamment une galerie de sculptures contemporaines Une grande partie des berges est également aménagée, notamment dans le centre, à la Montagne Verte, à la Robertsau et à la Meinau.

Strasbourg a été récompensée par deux fleurs Image:Ville fleurie.svg Image:Ville fleurie.svg au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[26].

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de Strasbourg.

[modifier] Héraldique

Blason de Strasbourg
Blason de Strasbourg

Les armes de Strasbourg sont le résultat d'une inversion des couleurs du blason de l'évêque de Strasbourg (bande de gueule sur argent) à l'issue de la révolte des bourgeois de la ville au Moyen Âge qui ont pris leur indépendance face à la tutelle de l'évêque. Celui-ci conserva néanmoins son pouvoir sur la campagne environnante. Le même phénomène s'est observé à Bâle, expliquant ainsi l'actuelle inversion des couleurs des blasons des cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne.

Cependant le blasonnement est apparemment sujet à discussion. Outre l'interprétation graphique ci-contre, on rencontre au moins deux blasonnements différents :

D'argent à la bande de gueules (le champ diapré). (Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes)
D'azur, à une Notre-Dame de carnation assise sur un trône d'or et sous un pavillon de même, tenant de la main dextre un sceptre d'or, et sur le bras sénestre l'enfant Jésus : auprès de la Vierge est un écusson d'argent, chargé d'une bande de gueules. (Malte-Brun, La France illustrée, 1884)

[modifier] Préhistoire et antiquité

Fontaine de Janus, réalisée par Tomi Ungerer pour les 2000 ans de la ville en 1988
Fontaine de Janus, réalisée par Tomi Ungerer pour les 2000 ans de la ville en 1988

Les premières traces d’occupation humaine sur Strasbourg et ses alentours remontent à –600 000 [27] et de nombreux objets du Néolithique, de l’âge de Bronze et de Fer ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques. Mais c’est aux environs de 1300 av. J.-C. que date l’installation durable de peuples protoceltes. Vers la fin du IIIe siècle av. J.-C. le site est devenu une bourgade celte du nom d’Argentorate, dotée d’un sanctuaire et d’un marché. Grâce à d’importants travaux d’assèchement, les maisons sur pilotis cèdent leur place à des habitations bâties sur la terre ferme[28]. Les romains arrivent en Alsace en 58 av. J.-C. et s’installent sur le site de Strasbourg En 12 av. J.-C. Le général romain Nero Claudius Drusus, frère de Tibère, y fait construire un camp militaire sur l’emplacement d’une forteresse gauloise. Le nom de la ville est romanisé en Argentoratum[29]. C'était alors un camp militaire fortifié positionné sur le limes du Rhin faisant partie des castella Drusi, les forts de Drusus. Au fil du temps, la ville va prendre de l’importance. Le camp est agrandi et les fortifications en bois cèdent leur place à un mur en pierre. Promue au rang de colonie militaire, Argentorate est déjà un carrefour commercial important. Aux alentours de l’an 20 la population est estimée à près de 10 000 habitants, armée romaine incluse[30]. La ville reste néanmoins essentiellement militaire et donc totalement dépendante de cette activité. Au cours des IIe et IIIe siècles, avec l’agrandissement de l’empire romain, Argentoratum va servir de base de repli pour les troupes romaines installées en Germanie. Mais en 260, les légions quittent la Germanie et Strasbourg redevient une ville frontière[31].

En 355, la ville est saccagée par les Alamans. Julien l'Apostat reconquiert la ville en 357, court répit avant une nouvelle poussée expansionniste des Germains. En effet, dès le retrait des troupes romaines, en 406, les Germains envahissent la Gaule. Puis en 451, la ville est complètement détruite par Attila[32].

[modifier] Moyen Âge

Une ville épiscopale en développement

Elle est restaurée sous le nom de Strateburgum en 496 par les Francs qui favorisent le développement de la ville, après la conversion de Clovis au christianisme. En effet, Argentorate est l’une des rares villes de la région à être le siège d'un évêque, véritable gouverneur de l’époque[33]. En cette période de paix, la ville se développe à nouveau. Les évêques successifs étendent leur pouvoir dans toute l’Alsace. Dès le VIe siècle, sous l’impulsion de l’évêque Arbogast de Strasbourg, une première cathédrale et un couvent sont édifiés. Vers 720, la première abbaye est construite à la demande du duc d’Alsace Adalbert. La majorité des travaux d’urbanisme étaient alors effectués par les moines qui, par ailleurs, soignaient les malades et travaillaient la terre[34].

Les Ponts couverts du XIIIe siècle
Les Ponts couverts du XIIIe siècle

Sous l’ère mérovingienne, Strasbourg devient ville royale mais reste de taille très modeste. Au VIIIe siècle, la ville compte 1 500 habitants. Les activités sont essentiellement agricoles mais on exporte déjà du vin, du blé et du bois de chêne vers l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Angleterre et la Scandinavie. En 842, la ville accueille Charles le Chauve et Louis le Germanique qui s’allient contre leur frère Lothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-père Charlemagne et prononcent les Serments de Strasbourg, le plus ancien texte rédigé en langue romane (ancêtre du français, entre autres) et en langue tudesque (ancêtre de l’allemand)[35]. À l’issue de ce conflit en 843, le traité de Verdun attribue Strasbourg à Lothaire. Mais peu après sa mort, en 870, la ville revient à la Louis le Germanique. Strasbourg obtient alors le droit de justice et celui de battre monnaie. En 962, Otton le Grand fonde le Saint Empire Romain Germanique et s’appuie sur l’Église en lui octroyant des pouvoirs temporels forts. Strasbourg va alors connaître une période d’expansion : une nouvelle enceinte fortifiée est construite vers 1100 et un premier hôpital voit le jour[36]. En 1160 on décide de remplacer la cathédrale Wernher (du nom de l’évêque qui demanda sa construction), qui est pourtant de dimensions imposantes, par un édifice grandiose[37]. En seulement deux siècles, la ville passe de 3 000 à 10 000 habitants et devient l’une des plus grandes villes du Saint Empire. À partir de 1228, les quartiers maraîchers font à leur tour partie intégrante de la cité. De nombreux couvents sont édifiés et plusieurs églises reconstruites. Les Franciscains arrivent en 1222 et s’installent sur l’actuelle place Kléber. Les Dominicains s’implantent deux ans plus tard sur le site du temple neuf[38].

Le Finkwiller, le quai des bateliers, la rue des bouchers ou la rue d'or témoignent des nombreuses corporations présentes à l'époque et indispensables à la vie quotidienne des Strasbourgeois. Ces axes étaient entourés d’une enceinte fortifiée qui sera agrandie aux XIIe et XIIIe siècles. Le système défensif des Ponts Couverts est édifié. Les quatre tours actuelles faisaient partie des remparts (qui comptaient 80 tours) et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue au XVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison. En 1201, Philippe de Souabe élève Strasbourg au rang de ville libre sous l’impulsion de riches seigneurs alsaciens. Peu après, en 1220, naît le conseil municipal. Il était alors chargé de fonctions jusque-là attribuées au clergé, notamment l’administration et la justice. La bourgeoisie avait alors acquis une autonomie remarquable vis-à-vis du pouvoir épiscopal. Mais en 1260, Walter de Geroldseck est élu évêque de Strasbourg et exige qu’on lui restitue les pleins pouvoirs. Très vite, une guerre éclate entre les strasbourgeois et l’armée épiscopale. En 1262, le prélat est vaincu à la bataille de Hausbergen, par les troupes strasbourgeoises, bien aidées par Rodolphe Ier du Saint-Empire[39].

Strasbourg tombe alors entre les mains des plus grandes familles nobles de Strasbourg : les Zorn et les Mullenheim. Les rivalités incessantes entre ces deux familles ainsi que le mépris des nobles à l’égard des bourgeois finissent par agacer et en 1332 une guerre civile éclate. Le pouvoir revient alors à la classe marchande. Au milieu du XIVe siècle, la peste envahit toute l’Europe et atteint Strasbourg. Comme dans de nombreuses villes, les juifs sont accusés d’avoir empoisonné les puits. Pierre Swarber l’ammeister de Strasbourg tente de protéger les juifs de va ville ordonnant notamment qu’une enquête soit menée. Mais le 9 février 1349, lui et la plupart de ses alliés sont bannis de la ville. Le 13 février de cette même année, près de 2 000 juifs sont brûlés vifs à l’endroit de l’actuelle rue brûlée[40],[41].

Strasbourg, ville libre impériale

La ville en 1493
La ville en 1493

Affranchie du pouvoir épiscopal, Strasbourg est proclamée ville libre impériale par Charles IV. En cette période de trouble politique, la cité va cependant accroître sa notoriété et de nombreux édifices vont voir le jour. L’ancienne douane, inaugurée en 1358, est un élément essentiel du développement de la ville. En effet, le Rhin est déjà un lieu de passage majeur pour le transport des marchandises. La puissante corporation des bateliers exerce un contrôle strict sur les marchandises en transit (notamment du vin) et prélève des taxes qui participeront dans une large mesure au développement de Strasbourg[42]. À la fin du XIVe siècle, un nouvel agrandissement de la ville est entrepris. Toute la cité se transforme en un véritable chantier d'églises, fondées par des moines ou des familles nobles. Parmi les plus anciennes, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Pierre-le-Jeune, Saint-Thomas. À côté des églises, une vingtaine de couvents voient le jour. De cet ensemble demeure le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune. En 1441, un nouveau grenier à blé est édifié pour faire face à la demande croissante. D’une hauteur de cinq étages, et long de 131 mètres, il peut accueillir 4 000 rézeaux de grains. Le quartier de la Krutenau est intégré dans l’enceinte fortifiée de la ville[43]. À cette époque, de nombreux tournois ont lieu à l’endroit de l’actuelle place Broglie. En 1390, la fête dure quatre jours et réunit quelques 3 000 visiteurs, 300 chevaliers et 2 200 chevaux. En 1439, après quatre siècles de construction, la flèche de la cathédrale Notre-Dame est achevée. Elle est alors le monument le plus haut de la chrétienté et symbolise la puissance de la ville. Cinq ans plus tard, en 1444, Strasbourg compte 26 000 habitants - dont 10 000 réfugiés de la guerre de cent ans qui vivent extra-muros[44] - et peut soulever, à tout moment, une armée de 4 500 hommes[45]. Son enceinte fortifiée et son impressionnant dispositif d’artillerie en font une place fortifiée de tout premier plan. La ville est à son apogée[46].

S’ensuit au début du XVe siècle une période de conflits qui oppose les bourgeois strasbourgeois, qui gouvernent la ville, à la noblesse alsacienne. Ville bancaire par excellence, Strasbourg est en effet une ville riche qui suscite la convoitise. Puis, en 1469, le duc de Bourgogne, Charles le téméraire se met en marche en direction de l’Alsace. Il ambitionne d’unifier ses possessions, écartelées entre la Bourgogne et les Pays-Bas, mais meurt à Nancy en 1477[47]. La vie intellectuelle est marquée au XVe siècle par la révolution de l'imprimerie. Né à Mayence et installé à Strasbourg depuis 1434, Johannes Gensfleisch, dit Johannes Gutenberg conçoit l’imprimerie à caractères mobiles. On note cependant que Gutenberg est retourné à Mayence entre 1444 et 1448 ce qui fait qu’on ignore exactement où a été finalisée cette invention majeure. Toujours est-t-il que Strasbourg devient très vite un des grands centres de l'imprimerie, puisque dès la fin du XVe siècle la ville compte une dizaine d’ateliers d’imprimerie, notamment la prestigieuse officine des Grüninger. De fait, Strasbourg va attirer nombre d’intellectuels et d’artistes. Sculpteurs, architectes, orfèvres, peintres, horlogers, la ville excelle dans de nombreux domaines[48].

[modifier] Époque moderne

Berceau de l'humanisme et bastion de la Réforme

Vitrail du XVIe siècle
Vitrail du XVIe siècle

Le développement de l'imprimerie favorise le courant humaniste qui fait jour à Strasbourg. Jakob Wimpheling, Geiler von Kaysersberg ou Sébastien Brant sont des grands noms de l'Humanisme strasbourgeois. Cependant, aucun d’entre eux n'adhère à la Réforme, mais par leur esprit critique et leur dénonciation des abus de l'Église, ils ont préparé l'avènement de la Réforme protestante. Car l’Humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l'époque et Strasbourg est une des premières villes qui appelle au changement. Dès 1519, les thèses de Martin Luther sont affichées aux portes de la cathédrale et les dirigeants de la ville, notamment Jacques Sturm, sont favorables à ce changement. La ville adopte la Réforme en 1525 et devient protestante en 1532 avec l’adhésion à la Confession d'Augsbourg. Strasbourg accueille les dissidents religieux, et propage leurs idées grâce à l’imprimerie. La ville est alors l’un des principaux bastion de la Réforme protestante, ce qui va largement contribuer à son rayonnement. Mais le début du XVIe siècle est aussi une période de trouble. Parallèlement au mouvement de la Réforme, une révolte paysanne éclate : la révolte des rustauds. Ils sont 50 000 en 1525, issus d’Alsace et des régions alentour, excédés par les abus des nobles et du clergé. Ils parcourent la campagne mettant à feu et à sang châteaux et abbayes qui se trouvent sur leur passage. Strasbourg, effrayée par l’ampleur de la rébellion, se met en état d’alerte et prend contact avec l‘armée rebelle. Devant l’échec des pourparlers, le Duc Antoine de Lorraine se met en marche en direction de l’Alsace. La campagne est courte, mais sanglante ; le 16 mai 1525, la ville de Saverne est saccagée et 6 000 paysans sont brûlés. La ville de Strasbourg, n’intervint pas directement dans ce conflit mais finança néanmoins cette campagne[49].

Plan de la ville en 1572
Plan de la ville en 1572

L'introduction de la Réforme ralentit la production artistique, partiellement privée de son mécène habituel, l'Église catholique, et plusieurs édifices mettent la clé sous la porte. La ville va alors devenir une terre d’accueil pour les huguenots, ces protestants chassés de France pour leur croyance. Parmi eux, on retiendra notamment Jean Calvin qui s’installera plus tard à Genève. Le roi de France fait pression sur Strasbourg et la ville va rapidement étudier la langue française à des fins diplomatiques. Parallèlement, l’enseignement public va se développer rapidement tout au long du XVIe siècle et, à l’aube du XVIIe siècle, la ville compte sept écoles pour garçons et deux pour filles. Malgré cela, seulement un enfant sur dix est scolarisé[50]. Par ailleurs, en devenant ville protestante, Strasbourg ne sera pas autorisée à créer sa propre université. La ville propose déjà de nombreux enseignements, notamment en médecine et en théologie depuis 1538 grâce au gymnase de Jean Sturm, mais ceux-ci ne donnent pas lieu à un grade universitaire reconnu[51].

Une période de conflits

Dans les années 1530, l’empereur Charles Quint, catholique, entre en guerre contre les princes protestants et leurs alliés et les vainc en 1547 à la bataille de Muehlberg. Strasbourg va alors conclure plusieurs alliances, notamment avec Zurich. Mais en 1592, après d’interminables délibérations, la cathédrale est partagée en deux avec l’élection de deux évêques : un catholique et un protestant. Commence alors la longue et ridicule guerre des évêques qui va plonger la ville dans d’importantes difficultés financières. Ce conflit qui durera jusqu’en 1604 se soldera par la victoire des catholiques et Charles de Lorraine deviendra le seul et unique évêque de la ville. Dans toute l’Europe, la tension monte entre les protestants et les catholiques et en 1618, la guerre de trente ans éclate. L’Alsace est ravagée une première fois en 1621 par l’armée du comte Ernst von Mansfeld, puis par les Suédois à partir de 1633. Strasbourg, à l’abri dans ses fortifications modernisées par Daniel Specklin, n’intervient pas dans le conflit. En effet, dès 1621 la ville conclut un accord avec l’empereur Ferdinand II s’engageant à ne pas prendre part au conflit, en échange de quoi Strasbourg pourrait fonder son université[52].

À l’issue de la guerre en 1648, par les traités de Westphalie, l’Alsace est rattachée à la France, mais Strasbourg demeure ville libre impériale. Epargnée par la guerre, la ville est néanmoins isolée, financièrement affaiblie, et n’a rien à attendre de l’Empire germanique vaincu. Le 28 septembre 1681, la ville est assiégée par une armée de 30 000 hommes sous le commandement de Louis XIV et deux jours plus tard, après de rapides négociations, Strasbourg accepte la reddition. Le roi fait alors abattre symboliquement un pan de la fortification de la ville. L’Alsace tout entière est rattachée au royaume de France et la cathédrale est rendue aux catholiques[53].

La Maison Kammerzell, de type Renaissance rhénane
La Maison Kammerzell, de type Renaissance rhénane

Strasbourg, une ville du royaume de France

Un accord est passé entre Louis XIV et Strasbourg visant à préserver les libertés essentielles de la cité, sur les plans politique, administratif et religieux. Par contre, elle est privée de son artillerie et de ses milices et doit accepter l'installation d'une troupe de garnison. De surcroît, un prêteur royal doit veiller à ce qu’aucune décision ne soit préjudiciable aux intérêts du roi. En 1716, Strasbourg est convertie au système monétaire français. En 1725, François-Joseph Kinglin succède à son père. Ce mégalomane se fera construire aux frais de la ville l’actuel hôtel de la préfecture (ou hôtel Klinglin) et détournera des sommes considérables à son profit. Il est emprisonné en 1752 et meurt un an plus tard[54].

Si la ville a changé de nationalité, elle reste une ville frontière et un point de passage important pour rejoindre l’empire germanique. De fait, Louis XV séjournera à Strasbourg durant la guerre de succession d’Autriche. La société aristocratique se développe et de nombreux hôtels particuliers voient le jour. Si l’allemand reste la langue courante, Strasbourg accueille de nombreux immigrants : entre 1681 et 1697, la ville passe de 22 000 à 26 500 habitants. Par ailleurs, Strasbourg abrite environ 6 000 soldats français, basés pour la plupart à la citadelle de Vauban dont les travaux ont débuté dès 1682[55].

Au niveau religieux, la ville prend un tournant important. En 1704, un prince de la famille Rohan devient évêque de la ville. La famille conservera le pouvoir épiscopal jusqu’en 1790 et fera construire le fameux palais des Rohan (ou palais Rohan), situé tout près de la cathédrale, sur les rives de l’Ill. Durant toute cette période, le catholicisme va se développer et six paroisses catholiques vont voir le jour. La ville reste cependant majoritairement protestante et lorsque Maurice de Saxe meurt, en 1750, Louis XV n’a d’autre choix que de le faire enterrer à Strasbourg, dans un mausolée situé à l’église Saint-Thomas[56].

En berne depuis l’annexion de Strasbourg à la France, l’université de Strasbourg retrouve peu à peu sa superbe et entre 1721 et 1755 la ville va accueillir plus de 4 000 étudiants. L’université est déjà tournée vers l’international : les étudiants étrangers viennent généralement d’Allemagne, de Scandinavie ou des Pays-Bas mais aussi de Grande-Bretagne et de Russie. Certains d’entre eux sont devenus célèbres, comme Goethe qui y fit des études de droit. Le rayonnement universitaire de Strasbourg est important et certains enseignements comme le droit et la médecine sont très réputés[57].

Durant tout le XVIIIe siècle, Strasbourg est une ville prospère et rayonnante. Cependant, l’ambitieux plan d’urbanisation dessiné par Jacques-François Blondel à la demande de Louis XV en 1765 sera partiellement abandonné, faute de moyens. Seule l’Aubette est construite, sur l’actuelle place Kléber.

Un chant pour l'armée du Rhin

Mise à sac de l’hôtel de ville de Strasbourg, le 20 juillet 1789
Mise à sac de l’hôtel de ville de Strasbourg, le 20 juillet 1789

Lorsque le 14 juillet 1789 la Bastille tombe aux mains des révolutionnaires, la population strasbourgeoise se soulève. Le 21 juillet, l’hôtel de ville est saccagé. Le calme revient très vite jusqu’en 1792, date à laquelle la France entre en guerre contre la Prusse et l’Autriche. Le 26 avril, le jeune Rouget de l’Isle compose à la demande du maire de Strasbourg, Un chant pour l’armée du Rhin sans se douter qu’il deviendra un symbole de la Révolution française en devenant la Marseillaise[58]. Commence alors la terreur. À Strasbourg comme dans toute la France, la guillotine est mise à contribution. Le maire de Strasbourg, Philippe-Frédéric de Dietrich est guillotiné en décembre 1793.

En 1797, l’armée française prend plusieurs villes allemandes, notamment Kehl et Offenbourg. Strasbourg est hors de danger, mais la révolution a profondément désorganisé la ville. Deux ans plus tard, Napoléon Bonaparte prend le pouvoir et plusieurs institutions voient le jour : la préfecture, la bourse de commerce en 1801, la chambre de commerce en 1802. Un nouveau pont sur le Rhin est construit et les routes sont rénovées. Autant d’évolutions qui vont favoriser les activités commerciales de la ville. Strasbourg redevient un carrefour commercial important ; on vend notamment du tabac, du vin, du coton et des épices[59].

[modifier] Époque contemporaine

La révolution industrielle

À la fin du XVIIIe siècle, la ville n’a pas changé de visage et reste engoncée dans ses murailles. Mais d’importants travaux débutent au début du XIXe siècle. En 1805, alors que l’impératrice Joséphine réside à Strasbourg, commence la création d’une , aujourd’hui le parc de l’orangerie. Les quais sont progressivement réaménagés à partir de 1840 et plusieurs édifices voient le jour. Nous sommes alors aux portes de la révolution industrielle. De nouveaux canaux vont être construits, reliant la Marne et le Rhône au Rhin. La ligne de chemin de fer reliant Paris à Strasbourg est inaugurée en 1847, et le télégraphe électrique cinq ans plus tard. Néanmoins, la ville reste essentiellement tournée vers le commerce et la finance, contrairement à Mulhouse dont l’industrie connaît un véritable essor[60]. À partir de 1853, le français devient la seule et unique langue d’enseignement, mais l’allemand et l’alsacien restent les langues les plus utilisées au quotidien[61].

Strasbourg, capitale du reichsland d'Alsace-Lorraine

Carte de Straßburg en 1888
Carte de Straßburg en 1888

La ville est prospère, mais en juillet 1870, une nouvelle guerre éclate. Dès le mois d’août, les Prussiens, sous le commandement du général August von Werder, envahissent l’Alsace et assiègent Strasbourg. La ville est mal préparée et son enceinte fortifiée du XVIIe siècle siècle n’est pas adaptée aux tirs de l’artillerie moderne[62].

Pendant plus d’un mois, la ville va être bombardée et de nombreux édifices vont être détruits, notamment la bibliothèque (qui contenait de nombreux manuscrit anciens). Le 28 septembre, l’artillerie prusse crée une brèche dans les fortifications de la ville. Le jour même, Strasbourg capitule. Le bilan est de 200 morts, 3 000 blessés et 500 maisons détruites. L’Alsace-Lorraine est à nouveau rattachée à l’Allemagne, par le traité de Francfort, et devient capitale du Reichsland d’Alsace-Lorraine[63]. Les strasbourgeois sortent traumatisés de cette guerre, et le rattachement de la ville à l’Allemagne est très mal vu[64].

Mais Strasbourg retrouve rapidement la prospérité, grâce notamment à la volonté du gouvernement qui souhaite faire de la ville une vitrine du savoir-faire allemand. Un vaste plan d’urbanisation est mis en place. Celui-ci s’organise selon deux axes, l’avenue de la paix et l’avenue des Vosges, prolongée par l’avenue de la Forêt-Noire. La place impériale (aujourd’hui place de la République) constitue alors le nouveau centre névralgique de la ville, regroupant l’hôtel des postes, le palais impérial, la bibliothèque universitaire et, un peu plus loin, le palais universitaire. Une nouvelle gare est édifiée, ainsi que plusieurs églises, notamment l’église Saint-Paul. La ville s’agrandit considérablement et se modernise jusqu’à la Première Guerre mondiale. L’hygiène fait l’objet d’un soin particulier : l’eau courante apparaît en 1878, les services de nettoyage des voiries en 1909[65].

À partir de 1870, l’industrie va ainsi connaître un développement rapide, principalement dans les secteurs alimentaire (brasseries, conserverie) et mécanique. Ces nouvelles activités sont bien relayées par un réseau de tramway étendu (électrifié en 1894) et le nouveau port autonome, construit hors de la ville. Parallèlement, les activités bancaires s’intensifient, notamment depuis la création de la banque mutualiste du Crédit Mutuel[66]. Entre 1871 et 1914, la ville va gagner près de 100 000 habitants et la vie culturelle se développe. La première guerre mondiale va cependant mettre un terme à cette prospérité. Contrairement au conflit de 1870, Strasbourg est bien préparée à la guerre. Dès 1871, le gouvernement allemand avait profondément revu le système défensif de la ville, construisant notamment 19 forts type Forts « von Biehler » autour de l’agglomération[67].

La place Kléber, vers 1900
La place Kléber, vers 1900

Une période trouble

Dès le début du conflit, les manifestations francophones sont interdites. Rudolf Schwander, maire de la ville, va cependant œuvrer de sorte à ce que la population ne soit pas touchée par la faim et à l’issue de la guerre, Strasbourg sort relativement indemne. Par le traité de Versailles, l'Alsace-Moselle est rendue à la France. Le changement de nationalité se fait sinon dans la violence, du moins dans la brutalité : les allemands sont expulsés de la ville et certains monuments impériaux sont détruits, notamment la statue de Guillaume 1er. Le bilan démographique est plus lourd. Aux allemands chassés de la ville ou partis de leur plein gré s’ajoutent 3 000 strasbourgeois morts au combat sous l’uniforme allemand. Durant les années 1930, la croissance démographique va reprendre avec l’arrivée de juifs d’Europe centrale qui fuient la montée rapide de l’antisémitisme[68].

Le rattachement de Strasbourg à la France pose plusieurs problèmes. En particulier, les Strasbourgeois refusent d’être intégrés totalement à la France et souhaitent le maintient d’un statut local concernant l’administration et les langues. Cette période trouble favorise la montée des extrémismes (communistes et autonomistes)[69]. La ville retrouve cependant une certaine prospérité et le trafic fluvial augmente considérablement malgré une conjoncture économique peu favorable, dû à la crise des années 1930. Le port autonome ainsi que le réseau de chemin de fer vont favoriser le développement de l’industrie et en 1932, une nouvelle bourse de commerce est édifiée[70]. De nombreux logement sociaux sont construits à partir de la fin des années 1920 pour faire face au nombre croissant d’ouvriers, notamment les cités Jules Siegfried, Louis Loucher et Alexandre Ribot. Le gouvernement français œuvre pour développer le rayonnement universitaire de Strasbourg. Deux historiens, Marc Bloch et Lucien Febvre fondent leur revue Annales : Economies, sociétés, civilisations. Les étudiants étrangers sont nombreux et viennent essentiellement d’Europe centrale et balkanique[71].

Le traumatisme

La synagogue, avant sa destruction par les nazis en 1940
La synagogue, avant sa destruction par les nazis en 1940

Mais une nouvelle guerre se dessine. Dès le 2 septembre 1939, le gouvernement français fait évacuer de la ville 120 000 personnes. La division strasbourgoise, la 43e division d'infanterie quitte elle aussi ses quartiers quelques jours auparavant. Le 158e régiment d'infanterie et le 1er bataillon de chasseurs alpins rejoignent les autres unités de la division dans la zone de regroupement au sud de Haguenau. Dans les derniers jours du mois d'août, le général de division Gransard quitte son commandement. Il est remplacé par le général de division Henri Vernillat qui reste à ce poste jusqu'à l'armistice. [72] L’Alsace est alors rattachée à l’Allemagne et va subir une politique de germanisation très dure, sous l’impulsion de Robert Wagner. Lorsqu’en juillet les premiers réfugiés reviennent à Strasbourg, seuls les habitants d’origine allemande sont acceptés. Les juifs sont refoulés et la synagogue est incendiée. Les noms des rues sont traduits en allemand la langue française est interdite et les vies associative et religieuse disparaissent. À partir de 1942, l’embrigadement est obligatoire et les jeunes d’Alsace et de Moselle sont enrôlés de force dans l’armée allemande. Les malgré-nous sont envoyés sur le front russe et très peu d’entre –eux reviendront[73].

Dès 1943, la ville est bombardée par les forces alliées. En 1944, plusieurs édifices sont touchés, notamment le palais Rohan, l’ancienne douane et la cathédrale. Strasbourg est cependant libérée assez facilement grâce à une offensive rapide menée par le général Leclerc. Le 23 novembre, le drapeau français est hissé au sommet de la cathédrale : Strasbourg est libérée. S’ensuit rapidement une campagne de dénazification de la ville au cours de laquelle 4 000 personnes sont condamnées. En 1947, lors d’un discours à Strasbourg, le général de Gaulle annonce la création du Rassemblement du peuple français. Jusqu’en 1962, la droite gaulliste va dominer la scène politique, dont l’une des figures les plus emblématiques est Pierre Pflimlin[74].

Strasbourg, ville symbole

En 1949, Strasbourg se voit attribuer les premières institutions européennes, notamment le parlement européen. A ce titre, le ministre britannique des affaires étrangères, Ernest Bevin a déclaré « Nous cherchions un centre qui puisse convenir aux nations européennes et devenir un symbole de l'unité de l'Europe. Le choix de Strasbourg m'a paru évident. Cette grande cité avait été témoin de la stupidité du genre humain qui essayait de régler les affaires par la guerre, la cruauté et la destruction ». Un an plus tard, Strasbourg accueille la Cour européenne des Droits de l'Homme. Puis, en 1952, la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA). En 1969, l'Institut des Droits de l'Homme. En 1972, le Centre Européen de la Jeunesse. En 1979, le Parlement Européen est élu pour la première fois au suffrage universel et son maintien à Strasbourg confirmé. En 1966, la communauté urbaine de Strasbourg (C.U.S.) est créée. Elle regroupe 27 communes et est l’une des quatre premières communautés urbaines de France avec Lyon, Lille et Bordeaux. Son objectif est d’optimiser la gestion des différentes communes. Cette même année, le pont de l’Europe est construit et relie Strasbourg à Kehl. Durant les années 1970, le port autonome va se développer et le charbon va progressivement laisser place à des marchandises à plus forte valeur ajoutée (pétrole, produits chimiques).[75]

Le siège du Parlement européen
Le siège du Parlement européen

En 1970, l’université de Strasbourg est scindée en trois : Louis pasteur pour les sciences, Robert Schumann pour le droit, et Marc Bloch pour les lettres. Après la Seconde Guerre mondiale, de grands projets urbains sont mis à pied d’œuvre. Les édifices historiques sont restaurés et le quartier de l’Esplanade est construit. Les logements sociaux se multiplient, notamment dans les quartiers de Neuhof et de Hautepierre[76].

Disparu depuis 1960, le tramway strasbourgeois réapparaît en 1994 et connaît un vif succès. La dernière extension, qui s’achèvera en mai 2008 fera du réseau strasbourgeois le plus grand de France. L'arrivée du TGV Est en 2007 place Strasbourg à 2h20 de Paris et renforce la position centrale de la ville au sein de l'Europe.

Actuellement, Strasbourg mise beaucoup sur la coopération transfrontalière. La convention relative à la création de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau a été paraphée en 2005. Son objectif à est double : développer les échanges entre Strasbourg et l'Allemagne d'une part, et franchir une nouvelle étape dans la construction de l'Europe, en posant les jalons de ce qui pourrait être une métropole binationale de près d'un million d'habitants[77]. L'accord de 2005 vise en effet à développer des projets communs dans les principaux domaines (transports, urbanisme, éducation, santé, emploi, environnement). L'Eurodistrict regroupe notamment les villes de Strasbourg, Kehl, Offenbourg, Lahr et Achern[78].

[modifier] Strasbourg, capitale européenne

En changeant cinq fois de nationalité en 75 ans (entre 1870 et 1945), Strasbourg est devenue la ville symbole de la réconciliation franco-allemande et, plus globalement, de l’unité européenne. Strasbourg est considérée comme capitale européenne du fait de la présence de nombreuses institutions de l'Union européenne mais également de l'Europe continentale, au même titre que Bruxelles, Luxembourg et Francfort-sur-le-Main. Par ailleurs, Strasbourg est la deuxième ville diplomatique française : on y trouve en effet 30 consulats, 46 ambassades ainsi qu'une centaine d'ONG à caractère international[79]. Strasbourg est par ailleurs la seule ville française siège d’institutions européennes et une des rares villes avec New York, Genève et Lyon à accueillir des institutions internationales sans être la capitale d'un État.

Strasbourg est, depuis 1920, le siège de la première institution intergouvernementale jamais créée, la Commission centrale pour la navigation du Rhin, à la suite du traité de Vienne. Auparavant, cette institution était basée à Mannheim. Elle regroupe cinq pays : la France, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas.

[modifier] Institutions européennes

[modifier] Le Conseil de l’Europe

La Cour européenne des Droits de l'Homme
La Cour européenne des Droits de l'Homme

Créé en 1949, le Conseil de l’Europe a pour objectif la défense des droits de l’homme, la mise en valeur de l’identité culturelle de l’Europe, la recherche de solutions aux problèmes de société (notamment la discrimination, le terrorisme, la bioéthique…), le développement de la stabilité démocratique. Cette institution regroupe 47 États. Le budget 2007 du Conseil de l’Europe est de 197 millions d’euros[80].

Strasbourg regroupe d'autres administrations européennes comme le Secrétariat général du Conseil de l'Europe dont le rôle est d'assurer la préparation et le bon fonctionnement de ses travaux. Il conserve également les actes et archives du Conseil. La ville abrite le Comité des ministres du Conseil de l'Europe qui est l'instance décisionnelle du Conseil de l'Europe[81] et les 47 missions diplomatiques auprès du Conseil de l'Europe.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, dont la première session date du 5 mai 1949, est la plus ancienne assemblée pluraliste internationale. Elle se réunit quatre fois par an en sessions plénières au palais de l'Europe à Strasbourg afin d'examiner les rapports et les projets relatifs à l'actualité européenne[82]. Elle est ainsi un organe décisionnel, l'assemblée devant être consultée sur tous les traités internationaux émanant du Conseil de l'Europe.

[modifier] La Cour Européenne des Droits de l'Homme

Créée en 1959, la Cour Européenne des Droits de l'Homme est située dans le Palais des Droits de l'Homme depuis 1998[83],[84]. Cette cour est un organe juridictionnel rattaché au conseil de l'Europe qui est chargé de traiter les requêtes relatives à la violation des droits de l'homme.

[modifier] Le Parlement européen

L'Immeuble Louise Weiss, dit aussi IPE IV, du Parlement européen, construit en 1998
L'Immeuble Louise Weiss, dit aussi IPE IV, du Parlement européen, construit en 1998

C’est l’organe parlementaire de l’Union européenne. Il regroupe 785 députés élus par les citoyens européens[85]. Il joue un rôle essentiel dans l'élaboration de la législation, notamment sur la protection de l'environnement, le droit du consommateur, le transport et la lutte contre les discriminations.

Lors du Conseil européen d'Édimbourg, les 11 et 12 décembre 1992, les gouvernements des États membres sont parvenus à un accord sur les sièges des institutions, aux termes duquel :

Cette décision a suscité des critiques de la part de certains députés partisans du siège bruxellois. Cependant la Cour de Justice (arrêt du 1er octobre 1997 - C 345/95) a confirmé qu'elle fixe bien le siège du Parlement conformément à l'art. 289 CE. Le contenu de cette décision a été inclus dans le traité d'Amsterdam sous forme d'un protocole annexé aux traités communautaires, ce que le Parlement européen a regretté. Le calendrier des sessions est fixé chaque année par le Parlement sur proposition de la Conférence des présidents. Le 24 octobre 2006, le Parlement a officialisé l'achat de l'ensemble de ses bâtiments strasbourgeois, scellant par là son ancrage dans la ville[86].

[modifier] Autres institutions et organismes européens

Le palais de l'Europe, œuvre de l'architecte Henry Bernard, abrite le Conseil de l'Europe.
Le palais de l'Europe, œuvre de l'architecte Henry Bernard, abrite le Conseil de l'Europe.

Strasbourg accueille d'autres institutions ou organismes européens :

[modifier] Principaux écueils

La Pharmacopée Européenne
La Pharmacopée Européenne

En 2006, une pétition baptisée Oneseat a été lancée à l’attention des citoyens européens. Elle réclame Bruxelles comme unique siège parlementaire européen et, à ce jour, a réuni un peu plus d’un million de signatures.

L’argument principal de cette pétition est le coût de déplacement des députés, évalué à 200 millions d’euros par an. Avec une aire urbaine d’environ 700 000 habitants, Strasbourg est aussi une ville de taille assez modeste comparée à Bruxelles qui compte 1,4 millions d’individus. Son accessibilité - aérienne notamment - est également perfectible. Enfin Bruxelles, capitale de la Belgique, est soutenue par tout le pays et le gouvernement alors que Strasbourg n’a pas vraiment le soutien dont elle aurait besoin.

Le débat ouvert par cette pétition n'est cependant pas nouveau et a donné naissance au contrat triennal. Instauré en 1980 sous l’impulsion de Pierre Pflimlin, il a pour objectif d’accroître le rayonnement de la ville en finançant d’importants projets (Zénith, Médiathèque, etc.). Le contrat triennal finance par ailleurs le déficit d’exploitation de certaines lignes aériennes. Le contrat actuel, qui s'achèvera en 2008, pèse 330 millions d’euros et l’État y contribue à hauteur de 30%[87].

Par ailleurs, l'accessibilité sera sensiblement améliorée. L’arrivée du TGV Est, en juin 2007, devrait être complétée en 2011 d’une ligne en direction de Lyon. Strasbourg sera aussi reliée à Stuttgart, Munich et Zurich par l’ICE, le train à grande vitesse allemand, une fois que sera notamment achevée la reconstruction du pont ferroviaire sur le Rhin, à l'horizon 2010. Achevé en 2002, le pont Pflimlin est tout un symbole puisque depuis le XIIe siècle, seuls huit ponts reliant la France à l’Allemagne ont été construits. Si l’idée d’un nouveau pont reliant les deux pays à hauteur de Strasbourg remonte aux années 1950, ce n’est qu’en 1996 que le projet prit sa forme définitive[88]. Ce pont est un instrument économique important : il améliore sensiblement l’accessibilité de la ville depuis l’Allemagne, assurant une meilleure desserte du port autonome de Strasbourg et de l’aéroport d’Entzheim.

[modifier] Initiatives franco-allemandes

Passerelle Mimram, du côté français du Jardin des deux rives
Passerelle Mimram, du côté français du Jardin des deux rives

Strasbourg est au centre de nombreuses initiatives franco-allemandes. Aménagé en 2004, le jardin des deux rives est un parc situé le long du Rhin. Il relie la France à la ville allemande de Kehl par une passerelle piétonne, la passerelle Mimram.

Créé par l'université franco-allemande, le forum franco-allemand est quant à lui un salon de recrutement qui s'adresse principalement aux étudiants à la recherche d'une carrière internationale. Il réunit annuellement plus de 170 exposants[89]. Lancé en 2007, le programme Gemeinsam mehr Chancen - Avancer ensemble vise à intensifier les échanges scolaires franco-allemands.

La municipalité projette par ailleurs la construction d'une piscine franco-allemande, située sur la rive française du Rhin. Les rives du fleuve constituent en effet une zone vaste à fort potentiel, mais qui a été délaissée jusqu'au milieu des années 1990.

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie de Strasbourg    Article connexe : Sociologie de Strasbourg

[modifier] Évolution démographique

Strasbourg vue du Wacken avec, au premier plan, la cité Ungemach
Strasbourg vue du Wacken avec, au premier plan, la cité Ungemach

Au 1er juillet 2005, la commune de Strasbourg comptait 272 500 habitants[90] répartis sur 78,26 km2. La ville se caractérise par une faible densité de population, à peu près équivalente à celle de Toulouse et presque trois fois moindre que celle de Grenoble. Entre 1990 et 1999, le taux de croissance annuel moyen était de 0,73 %. Un taux qui a légèrement diminué entre 1999 et 2005 (0,68%) mais qui reste supérieur à la moyenne nationale.

Strasbourg est par ailleurs l'une des premières villes de France à avoir fusionné la majeure partie de son administration avec celle de la communauté urbaine, fusion motivée en 1966 par un souci d'efficacité et d'économie budgétaire et qui a donné naissance à la communauté urbaine de Strasbourg (C.U.S.). Sur ses 306 km2, elle comptait 451 240 habitants en 1999.

L'aire urbaine de la ville a été évaluée en 1999 à 612 104 habitants sans la partie allemande, ce qui en fait la 9e aire urbaine de France[91]. Avec une moyenne de 0,83% par an entre 1990 et 1999 la croissance de l'aire urbaine de Strasbourg est l'une des plus rapides du nord-est de la France. L'estimation 2008 de l'aire urbaine, ville de Kehl incluse, est de 713 393 habitants[92].

[modifier] Structure de la population

Strasbourg est une ville jeune puisque les moins de 20 ans représentent près de 24% de la population. Plus de 60% des strasbourgeois ont moins de 40 ans. De fait, les petits ménages (une ou deux personnes) sont largement majoritaires (70,8%)[93]. Même si l'écart tend à se résorber, l'espérance de vie en Alsace est légèrement inférieure à la moyenne nationale, et plus particulièrement celle des femmes[94].

La ville est également très cosmopolite puisqu'elle compte 12,9% d'immigrés[95]. Elle se place donc loin devant les moyennes nationale (5,6%) et régionale (7,2%). La zone d'emploi de Strasbourg compte quant à elle 9,4% d'immigrés. Il sont essentiellement d'origine maghrébine (25%), turque (13%) et allemande (10%). Les autres immigrés d'origine européenne représentent 31% de cette population[96]. Les nouveaux immigrants originaires d'Europe méditerranéenne et d'Algérie sont de moins en moins nombreux (les italiens étaient majoritaires dans les années 1960). Depuis les années 2000, la majorité des immigrés viennent de Turquie, d'Allemagne et du Maroc. Enfin, la répartition des immigrés est très disparate. Ils représentent près de 40% dans le quartier du Polygone, contre 3,6% dans le quartier des Contades.

[modifier] Administration

Strasbourg est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. Elle est en outre le siège de l'académie de Strasbourg et de la province ecclésiastique de Strasbourg.

[modifier] Vie politique

La mairie de la Communauté Urbaine de Strasbourg
La mairie de la Communauté Urbaine de Strasbourg

Le conseil municipal strasbourgeois compte, en plus du maire et de son délégué, 49 conseillers municipaux et 14 adjoints au maire[97]. Suite aux élections municipales de mars 2008, Roland Ries (PS) devient maire de Strasbourg et succède à Fabienne Keller (UMP). Roland Ries avait déjà occupé cette fonction entre 1997 et 2000 suite à la nomination de Catherine Trautmann (PS) au sein du gouvernement.

Globalement, la gauche et la droite républicaine sont les deux forces politiques majeures à Strasbourg, le centre (Mouvement démocrate, UDF) et les Verts devancent habituellement le Front National et Alsace d'abord dans les urnes. Historiquement, Strasbourg n'a pas d'ancrage politique particulier au sein d'une région qui est pourtant traditionnellement de droite. Avant la seconde guerre mondiale, la ville était majoritairement de gauche, voire d'extrême-gauche avec l'élection de Charles Hueber en 1929. En 1935, la droite prend la tête de la ville avec Charles Frey, qui sera réélu à la fin du conflit, en 1945. Après le long mandat de Pierre Pflimlin qui dirigea la ville entre 1959 et 1983, les forces politiques se sont équilibrées.

Lors des élections présidentielles de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a remporté 51,08% des suffrages contre 48,92% pour la candidate socialiste Ségolène Royal. Quelques semaines plus tard, lors des élections législatives, le seul député PS d'Alsace est réélu dans la première circonscription (centre de Strasbourg) avec plus de 56% des voix.


Jacques Bigot (PS), maire d'Illkirch-Graffenstaden est le président de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) depuis avril 2008.

Anciens présidents de la CUS :

[modifier] Cantons de Strasbourg

Plan de la C.U.S.
Plan de la C.U.S.

Strasbourg est divisée en 10 cantons[98] :

[modifier] Jumelages

Strasbourg est jumelée avec les villes suivantes :

La ville a en outre conclu des accords de coopération à travers le Club de Strasbourg, notamment avec[99] :

[modifier] Finances publiques et fiscalité

Strasbourg possède une capacité d'autofinancement élevée grâce à des performances budgétaires solides. En 2006, la dette représentait 3,2% du budget de fonctionnement, soit 276 euros par habitant[100]. Le taux d'endettement est donc modeste, et pour comparaison l'endettement de la ville de Paris s'élève à 859 euros par habitant[101]. Cependant, la dette a tendance à augmenter du fait d'importants projets d'investissement (TGV Est, tramway, Zénith). Le budget primitif pour l'année 2007 est de 328,3 millions d'euros pour le fonctionnement et de 154,7 millions d'euros pour l'investissement[102].

Taux de fiscalité directe

Taxe 2003 2005
d'habitation 22,68 % 24,06 %
foncière sur le bâti 20,08 % 21,30 %
foncière sur le non-bâti 64,75 % 68,69 %
professionnelle 19,99 % 20,24 %
Sources des données : Site du Ministère de l'intérieur, Fiscalité locale[103]. Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale

[modifier] Santé

La ville de Strasbourg compte six établissements publics (Hôpitaux universitaires de Strasbourg[104]) qui emploient 10 859 salariés pour un total de 2 462 lits. 83,0% des patients sont d'origine Bas-Rhinoise. Les principaux sites sont l'hôpital civil (hôpital pavillonnaire d'une capacité de 895 lits), l'hôpital de Hautepierre (1 017 lits) et l'hôpital de la Robertsau (395 lits)[105]. Le budget 2005 des hôpitaux universitaires de Strasbourg est de 684 millions d'euros et 1,41 millions d'euros sont consacrés à la recherche[105]. D'importants travaux sont en cours dans l'enceinte de l'hôpital civil. Ils visent notamment à améliorer les conditions d'hébergement (75% de chambres à une place) avec la création du Nouvel Hôpital Civil (NHC) et du pôle Coeur-Poumons.

Les HUS font partie des pionniers de la télé-chirurgie. En 2001, le chirurgien Jacques Marescaux opère de New York une patiente située à Strasbourg. La création du pôle de compétitivité dédié aux innovations thérapeutiques favorise les synergies entre les hôpitaux de Strasbourg et les entreprises impliquées dans le secteur de la santé. Le pôle compte en effet 27 000 employés en Alsace, répartis dans 300 entreprises[106] dont 22% sont dédiées à la recherche médicale. Strasbourg compte également plusieurs centres de recherche et organismes dédiés à la santé, comme l'institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD), l’institut de Pharmacologie Clinique Roche. (IPCR), l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, dont Strasbourg gère le quart nord-est de la France) et l'institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, fondé par le généticien Pierre Chambon).

Ce pôle de compétitivité à vocation mondiale est implanté au cœur de la Biovalley, un espace tri-national (France, Allemagne, Suisse) très actif dans le domaine de la chimie, de la biologie et des technologies médicales[107].

Strasbourg dispose en outre de plusieurs cliniques (Adassa, Bethesda, Sainte Barbe, Sainte Anne, le Diaconat,...) dont la plus renommée est la Clinique de l'Orangerie.

[modifier] Sécurité

Le taux de criminalité à Strasbourg est de 99,38 actes pour 1 000 habitants (2006) et est donc sensiblement supérieur à la moyenne nationale (61,03‰). Nonobstant, la ville se place dans la moyenne des grandes villes françaises, à mi-chemin entre les villes du sud comme Montpellier (116,9‰), Nice (119,5‰) et les villes du nord-ouest comme Rennes (83,2‰), Caen (78,2‰) [108].

Le taux d'élucidation des crimes et délits est de 27,21% soit légèrement sous la moyenne nationale (28,76%) mais dans le peloton de tête des grandes villes de France. Au cours du mandat de Fabienne Keller, les caméras de vidéosurveillance se sont multipliées. Ce dispositif donne lieu à des controverses.

[modifier] Économie

[modifier] Repères

La CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin
La CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

Strasbourg est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin. Elle gère l’aéroport international de Strasbourg-Entzheim. Elle est également le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie d'Alsace et de la Chambre de métiers d'Alsace.

Grâce à son emplacement géographique, Strasbourg a toujours été un lieu de passage pour les biens et les personnes. Au centre de l’Europe, la ville se situe au carrefour d’un axe nord-sud historiquement très utilisé et d’un axe est-ouest. Son emplacement sur le Rhin favorise les échanges par voie fluviale. Comme toute grande ville, le secteur d’activité prédominant est le secteur tertiaire, bien que l’industrie représente encore une part non négligeable des emplois, notamment dans les communes alentour. Strasbourg accueille plusieurs grands sièges sociaux, notamment LIDL-France, le Crédit mutuel, Steelcase et les Brasseries Kronenbourg. La ville possède également deux pôles de compétitivité, l'un à vocation mondiale dédié aux innovations thérapeutiques, l'autre, à vocation nationale, aux véhicules du futur[109]. Ces pôles favorisent l'implantation d'entreprises des secteurs automobile et pharmaceutique.

En 1999, la commune de Strasbourg comptait 148 936 actifs dont voici la répartition :

Répartition des emplois par secteur[110]

Strasbourg France
Tertiaire 86,6 % 71,5 %
Industrie 10,5 % 18,3 %
Construction 2,6 % 6,1 %
Agriculture 0,2 % 4,1%
Sources des données : INSEE

La C.U.S (Communauté Urbaine de Strasbourg) comptait environ 212 000 actifs dont voici la répartition :

Répartition des emplois par branche d'activité[111]

Branche d'activité Emplois Part
Éducation et santé 41 500 19,6 %
Services aux entreprises 34 100 16,1 %
Commerce 32 000 15,1 %
Industrie 31 000 14,6 %
Administration 26 700 12,6 %
Transport 12 700 6,0 %
Finance 10 300 4,8 %
Construction 9 500 4,5 %
Autre 14 200 6,7 %
Sources des données : CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

Le taux de chômage a Strasbourg est, comme dans beaucoup de grandes villes françaises, supérieur à la moyenne nationale. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Pendant longtemps, la ville s'est distinguée par un taux de chômage remarquablement faible, bien aidée par un secteur secondaire dynamique. Cependant, le recul des activités industrielles en France a progressivement réduit l'écart entre les moyennes strasbourgeoise et française. Depuis le chômage baisse mais reste au dessus des niveaux national[112] et régional.

Évolution du taux de chômage

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Strasbourg[113] 8,1 % 7,1 % 6,9 % 7,9 % 9,0 % 9,6 % 9,8 % 9,2 %
France[114] 10,0 % 8,6 % 7,8 % 7,9 % 8,5 % 8,9 % 8,8 % 8,8 %
Sources des données : INSEE

[modifier] Secteur secondaire

L'ancienne douane, vestige du commerce moyen-âgeux de la ville
L'ancienne douane, vestige du commerce moyen-âgeux de la ville

Les activités industrielles à Strasbourg ont pour particularité d'être totalement diversifiées[115]. Elles représentent 14,6% des emplois. Sur les 3 000 entreprises industrielles, plus de 30% sont à capitaux étrangers, notamment allemands et américains. Les trois principaux secteurs sont l’automobile (General Motors, Delphi Corporation, Johnson Controls), l’industrie pharmaceutique (Lilly, Octapharma, Prestwick Chemical, Carex, Boiron) et l’agroalimentaire (les brasseries Fischer et Kronenbourg).

Depuis les années 1990, la création du pôle de compétence Alsace-Biovalley a apporté de nombreux emplois dans l’industrie pharmaceutique. Outre les emplois de recherche créés par les laboratoires universitaires, avec la création de nouveaux centres de recherche comme l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire [116] ou l’Institut Clinique de la Souris [117] sur le campus d’Illkirch-Graffenstaden, un certain nombre de multinationales se sont implantées à Strasbourg ou dans sa périphérie. Le point d’orgue de ce développement avait été le transfert du siège social d’Aventis à Strasbourg en 2002, malheureusement le rachat de la société par Sanofi-Synthélabo en 2004 a retransféré le siège social du nouveau groupe à Paris.

Le port autonome de Strasbourg et la facilité de transport des marchandises sur le Rhin ont joué un rôle important dans le développement économique de la ville. Avec 10,4 millions de tonnes marchandises en 2006[118], il est le deuxième port fluvial de France derrière celui de Paris. Aujourd'hui, certains des espaces du port autonome sont des friches industrielles ; les anciens bassins situés près du centre-ville sont comblés ou revalorisés. Il reste des aciéries de part et d’autre du Rhin, celles du côté français avaient tendance à péricliter avant la remontée du prix de l’acier dans les années 2000 ; celles du côté allemand (groupe BSW - Badische Stahlwerke) se sont muées en micro-aciéries très rentables, embauchant alors beaucoup de travailleurs frontaliers.

[modifier] Secteur tertiaire

Commerce

La place Kléber pendant le mois de décembre
La place Kléber pendant le mois de décembre

L'activité commerciale représente plus de 30 000 emplois à Strasbourg. Deux énormes zones commerciales concentrent l'essentiel de l’activité commerciale : celle de la Vigie au sud et celle de Vendenheim au nord. Le centre-ville rassemble des boutiques de luxe ainsi que les Halles, un important centre commercial qui abrite près de 120 boutiques et 8 restaurants.

Finance

Strasbourg est l’une des premières places financière et bancaire de France[119] et jouit d'une spécificité importante dans ce domaine. La ville compte dix sièges sociaux de banques (notamment : le Crédit Mutuel, le CIC-CIAL, la Banque populaire d’Alsace, la Caisse d’épargne d’Alsace, le Crédit Foncier et Communal d'Alsace et de Lorraine), cinq salles de marchés et de nombreux établissements étrangers (UBS, Barclays, HSBC, Legal & General, Monte dei Paschi di Siena, etc.). Les activités financières emploient plus de 15 000 personnes sur Strasbourg, secteur immobilier inclus[120].

Tourisme

Le tourisme est une activité importante pour l'Alsace. Le secteur y emploie près de 25 000 personnes dont 8 300 sur Strasbourg[121]. L'arrivée du TGV Est a permis d'enrayer la baisse des activités touristiques qui touchait la région depuis 2004[122]. En revanche, la part des touristes étrangers continue de baisser : ils représentaient 32% en 2007 contre 38% en 2004[123]. Par ailleurs, les touristes étrangers sont davantage présents l'été (environ 44% des touristes) que l'hiver ( evnrion 26%). Chaque année, le célèbre marché de Noël (ou Christkindlmärik) ouvert pendant le mois de décembre, draine un nombre considérable de visiteurs, les capacités hôtelières de la ville et de toute la région faisant le plein à cette période. Malheureusement, ces capacités d’accueil sont sous-utilisées le reste de l’année avec un taux d'occupation moyen des chambres de 54,7% contre 60,4% pour la France[124].

La restauration est très développée à Strasbourg, notamment dans le centre-ville. Tous les types de restaurants sont représentés, depuis les très nombreux döner-kebaps jusqu’aux trois étoiles, en passant par la restauration régionale typique (winstubs et bierstubs).

[modifier] Culture et patrimoine

Icône de détail Article détaillé : Strasbourg en images.

Le centre historique, la Grande île ou ellipse insulaire, a été classé patrimoine mondial par l’UNESCO en 1988[4]. Strasbourg est également labellisée ville d'art et d'histoire par le ministère de la Culture. Si les vestiges de la ville romaine ont quasiment disparu, Strasbourg conserve en revanche un patrimoine architectural remarquable qui s'étend du Moyen-Âge à aujourd'hui.

Les ponts couverts du XIIIe siècle vus du barrage Vauban. En arrière plan, la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg
Les ponts couverts du XIIIe siècle vus du barrage Vauban. En arrière plan, la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg

[modifier] Patrimoine architectural

[modifier] Moyen-Âge et Renaissance

La Petite France
La Petite France

Strasbourg abrite de nombreux témoins du Moyen-Âge et de la Renaissance, notamment en son centre historique. Parmi les plus anciens vestiges de la ville, les ponts couverts, construits au XIIIe siècle avaient pour rôle de protéger l'accès fluvial. Le système défensif est revu à plusieurs reprises jusqu'à la fin du XVIe siècle. Les tours visibles encore aujourd'hui sont les dernières des 90 que comptaient les défenses de la ville jusqu'au XIXe siècle[125]. Le barrage Vauban est la suite logique du système défensif des ponts couverts. Écluse fortifiée construite à partir de 1685 par Vauban, ce barrage vise à renforcer les défenses de la ville. Il pouvait servir à inonder l'accès sud de la ville afin de ralentir (voir de stopper) la progression ennemie.

Strasbourg compte aussi de nombreuses maisons à colombages. La Maison Kammerzell est sans doute l'une des plus emblématiques. Construite au XVe siècle, elle prendra son aspect actuel en 1589 suite à d'importants travaux. Cette maison se distingue par sa structure originale: un premier niveau en pierres, puis trois niveaux en bois de type Renaissance rhénane, et enfin trois niveaux de combles[126]. Les ornements extrêmement nombreux et détaillés évoquent l'Antiquité, les cinq sens, le travail des hommes. On retrouve d'autres maisons à colombages dans le quartier de la Petite France. Miraculeusement épargné par les guerres, ce quartier implanté sur l'Ill offre un véritable panorama de la Renaissance rhénane. Les maisons les plus remarquables sont la maison des tanneurs (construite en 1572 et retouchée au début du XVIIe siècle par son propriétaire) et la maison Haderer.

Édifiée en 1358 le long de l'Ill, l'Ancienne Douane est l'un des rares témoins du commerce moyenâgeux de la ville. Détruite par les bombardements de 1944, elle a été restaurée en 1956 et accueille aujourd'hui un restaurant traditionnel ainsi que des expositions temporaires[127]. Toujours le long de l'Ill se trouve l'ancienne boucherie. Construit entre 1586 et 1588, l'édifice en forme de « U » se caractérise par la sobriété de son architecture. Il n'abandonnera sa fonction initiale qu'en 1859 et abrite aujourd'hui le musée historique[128].

La place du marché aux cochons de lait
La place du marché aux cochons de lait

Situé au sud du centre historique, l'hôpital civil est édifié à la fin du XIVe siècle. En 1716, un incendie le détruit partiellement. La construction d'un nouvel hôpital (encore visible aujourd'hui) commence dès 1717 sous le contrôle de l'architecte Rodolphe Mollinger. Ses immenses toitures abritent trois étages de greniers. L'édifice est agrandi en 1741[129]. Parmi les rares éléments ayant subsisté à l'incendie du XVIIIe siècle, la cave historique est sans doute le plus remarquable. Construite entre 1393 et 1395, elle est utilisée pour élever le vin servi aux malades. Cette cave abrite notamment un vin blanc de 1472. Ce nectar de plus de 500 ans n'a été servi qu'à trois reprises: en 1576, en 1716 ainsi qu'en 1944 aux libérateurs de la ville[130].

Sur la place Gutenberg, l'un des plus anciens sites de Strasbourg, se trouve la chambre de commerce et d'industrie. Construit à partir de 1582 sous l'impulsion d'entrepreneurs suisses, le bâtiment est représentatif du style Renaissance. Il fera notamment office d'hôtel de ville. Il a été agrandi en 1867 dans le respect du style originel[131],[132].

L'hôtellerie du Corbeau est un autre lieu intéressant. Fermée au XIXe siècle, elle a reçu des hôtes illustres tels que Frédéric le Grand, Jean-Jacques Rousseau ou encore Alexandre Dumas. Le lycée Fustel de Coulanges (anciennement collège royal, lycée impérial et école centrale sous la République), jouxtant la cathédrale, a d'abord été le petit séminaire pour les Jésuites après sa construction en 1685. Mais le lieu est surtout connu pour avoir abrité la première imprimerie de Strasbourg, dans la maison dite zum Thiergarten[133].

[modifier] XVIIIe et XIXe siècles

Le Palais des Rohan
Le Palais des Rohan

Strasbourg abrite plusieurs témoins de cette époque. L'Aubette, dessinée par l'architecte Jacques François Blondel est édifiée entre 1765 et 1778 dans un style néo-classique sur la place Kléber. Ce bâtiment qui utilise un grès rose très coloré, sert dans un premier temps de corps de garde. Endommagé en 1870, il abrite par la suite le conservatoire de musique. Un important projet de restauration est en cours[134]. Cet édifice, qui faisait partie d'un plan d'urbanisation ambitieux est le seul à avoir vu le jour.

Le palais des Rohan est lui aussi remarquable. Il est notamment l'un des rares édifices de l'époque à utiliser un grès clair et non rose. Cet ancien palais épiscopal est construit entre 1728 et 1741 par l'architecte royal Robert de Cotte[135]. Sa facade est ornée de nombreuses sculptures que l'on doit à Robert le Lorrain, de personnages religieux ou mythiques[136]. Il accueille aujourd'hui trois musées : le musée archéologique, le musée des beaux-arts et le musée des arts décoratifs. Près de la place Broglie, on retrouve l'hôtel du préfet de région, imaginé par Jean-Pierre Pflug et construit entre 1731 et 1736 à la demande de François Joseph de Klinglin alors prêteur royal de la ville. Il accueille un temps la préfecture du Bas-Rhin. Détruit en 1870 pendant le siège de Strasbourg, il est rapidement restauré[137]. Juste à côté, l'Opéra municipal (aujourd'hui Opéra national du Rhin), est édifié entre 1804 et 1821 par l'architecte Villot. Il est partiellement détruit en 1870 à la suite de bombardements allemands. Lors de sa restauration en 1888, la façade arrière est enrichie d'un avant-corps circulaire[138]. Toujours aux abords de la place Broglie se trouve l'ancienne mairie, imaginée par Joseph Massol et achevée en 1736. Sa construction est financée par Régnier III de Hanau-Lichtenberg qui meurt avant la fin des travaux. Le bâtiment devient hôtel de ville en 1806. Aujourd'hui, il est principalement utilisé pour les célébrations de mariage[139].

Dans le quartier de a Robertsau, le château de Pourtalès est un monument remarquable. Construit au XVIIIe siècle, il a été remanié à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle puis au début du XXe siècle. Les pavillons sont agrandis, un parc à l'anglaise est aménagé, nouveau corps de bâtiment voit le jour. Ce château est aujourd'hui la propriété d'une université américaine, la Schiller International University[140].

[modifier] Architecture impériale allemande

Le palais du Rhin
Le palais du Rhin
Le palais Universitaire
Le palais Universitaire
La bibliothèque nationale et universitaire
La bibliothèque nationale et universitaire

On prétend qu'après les destructions massives de la Seconde Guerre mondiale, c'est à Strasbourg qu'on peut admirer les plus beaux exemples de l'architecture Wilhelmienne, notamment aux alentours de La place de la République.

On y retrouve en effet plusieurs bâtiments caractéristiques comme le Palais du Rhin, un ancien palais impérial construit entre 1883 et 1888 par l'architecte Hermann Eggert dans le plus pur style germanique. Edifié pour accueillir l'empereur lors de ses visites à Strasbourg, il marque le rattachement de la ville à l'Allemagne, et s'inscrit dans un programme de rénovation urbaine de grande ampleur. Il abrite depuis 1920 la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin. Le Théâtre national de Strasbourg, dû aux architectes Hartel et Neckelmann, est un autre bâtiment important. Construit entre 1888 et 1899, il accueille dans un premier temps les sessions de la Délégation régionale. En 1911, il devient le Parlement d'Alsace-Lorraine jusqu'à la fin de la première guerre mondiale [141]. Rattaché depuis 1972 au Ministère de la culture, il est le premier théâtre national implanté en province[142].

On doit aussi à ces deux architectes la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg de style néo-renaissance, inaugurée en 1895. Elle est aujourd'hui, avec ses trois millions d'ouvrages, la deuxième bibliothèque de France[143].

Strasbourg abrite d'autres bâtiments publics remarquables construits à la même époque, comme la préfecture (ancien ministère d'Alsace-Lorraine), édifiée en 1911, mais aussi, l'hôtel des Postes dessiné par l'architecte Von Rechenberg dans un style néo-gothique. Édifié entre 1896 et 1899 par l'administration des Postes, ce bâtiment a été partiellement détruit en 1944. Lors de sa reconstruction, on utilisa du grès rose. Il s'agit encore aujourd'hui d'un centre de traitement postal[144]. Les bains municipaux imaginés par Fritz Beblo, construits de 1905 à 1908 s'éloigne des standards d'alors, avec son imposante façade rouge et son style néo-roman[145]. Le Palais de Justice, dû à Skjöld Neckelmann et construit entre 1894 et 1897 est aussi un témoin intéressant de l'époque. A l'instar de la plupart des édifices publiques construits sous l'ère allemande, ce palais utilise un grès gris clair[146].

Plusieurs bâtiments dédiés à l'enseignement font également partie du patrimoine strasbourgeois, notamment le palais universitaire ("Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg") édifié en 1884 sous le contrôle du jeune et talentueux Otto Warth. Il accueille aujourd'hui encore certaines filières universitaires (histoire, histoire de l'art, arts plastiques)[147] et est considéré comme l'un des plus beaux monuments construits sous l'ère allemande. Le Lycée International des Pontonniers, est un ex-Lycée de Jeunes Filles inauguré en 1904 qui rompt clairement avec les tendances néo-renaissance allemandes[148].

La ville offre également d'autres bâtiments publics dont l'architecture est caractéristique comme la gare centrale, inaugurée en 1883. Elle est l'un des premiers édifices entrepris après le rattachement le l'Alsace à l'Allemagne. La façade du bâtiment n'a quasiment pas été retouchée, elle est aujourd'hui surmontée d'une cloche de verre. Le bâtiment "Gallia" ("Germania" à sa construction) achevé en 1885 est également typique de la ville et de l'époque. Il a d'abord abrité une compagnie d'assurances. Depuis les années 1920, il est le siège d'associations étudiantes (aujourd'hui le CROUS et l’Association Fédérative Générale des Étudiants de Strasbourg)[149]. La caserne Stirn, que l'on doit à l'architecte Von Lilienstern. Construit entre 1884 et 1897, cet édifice est très moderne à l'époque. Il couvre une superficie de 4,0 hectares et peut accueillir trois bataillons d'infanterie[150]. Après la guerre de 1870, Strasbourg devient en effet une base importante de l'armée allemande.

Enfin, la ville offre quelques beaux exemples d'ensembles architecturaux Jugendstil, comme le 22, rue du général Castelnau (architectes F.Lütke et H. Backes), la villa Schützenberger, au 76, allée de la Robertsau ( architectes : Berninger & Krafft) ou encore l'hôtel Brion, 22, rue Sleidan (architecte : Auguste Brion).

[modifier] Architecture contemporaine

La verrière qui recouvre l'ancienne façade de la gare de Strasbourg
La verrière qui recouvre l'ancienne façade de la gare de Strasbourg

Strasbourg possède également de nombreux monuments plus contemporains comme le monument aux morts, œuvre symbolique situé dans une zone qui fut tantôt allemande et tantôt française au gré de l'Histoire. Situé Place de la République et inauguré en 1937 par le Président de la République Albert Lebrun, il porte comme seule inscription « À nos morts » sans mentionner la patrie pour laquelle les soldats sont tombés. La sculpture représente une mère (symbolisant la ville de Strasbourg) tenant sur ses genoux ses deux enfants mourants, l'un allemand et l'autre français. Ils se sont combattus et devant la mort enfin ils se rapprochent. La sculpture a été réalisée par Léon-Ernest Drivier. C'est un des rares Monuments aux morts pacifistes français.

Plusieurs bâtiments modernes sont liés à l'administration européenne. Ainsi, la ville abrite le palais de l'Europe dessiné par l'architecte Henry Bernard et inauguré en 1977. Il abrite le Conseil de l'Europe. Le palais des Droits de l'homme dû à Richard Rogers accueille également depuis 1998 la Cour européenne des droits de l'homme. Le bâtiment épouse le cours de l'Ill, d'où sa forme en arc de cercle. Enfin, le parlement européen que l'on doit au cabinet Architecture Studio est un autre bâtiment remarquable. Inauguré en 1999, il fait suite au sommet d'Édimbourg qui, en 1992, fixe définitivement le siège du parlement européen à Strasbourg[151]. Sa surface totale est de 220 000 m2 pour 60 mètres de hauteur[152].

L'architecture contemporaine est également marquée par des édifices à vocation culturelle comme le Musée d'Art moderne et contemporain dû à l'architecte Adrien Fainsilber. Inauguré en 1998 il est situé à proximité du barrage Vauban. Plus récemment, le Zénith de Strasbourg, imaginé par Massimiliano Fuksas a été achevé en 2008 après deux ans de travaux. D'autres bâtiments culturels sont intéressant comme la Cité de la Musique et de la Danse, qui, depuis son inauguration en 2006, est occupée par le pôle des écoles de musique de Strasbourg et principalement par le Conservatoire à rayonnement régional de Strasbourg. Enfin, la maison de la Radio-Télévision, inaugurée en 1961 et aujourd'hui siège de France 3 Alsace est un édifice qui abrite une mosaïque de 25 mètres de long imaginée par Jean Lurçat et intitulée La Création du monde[153]. Dans le domaine éducatif, on citera l'Escarpe, de l'université Robert-Schuman que l'on doit aux architectes Knecht et Schweitzer et surtout le Pôle européen de gestion et d'économie qui loge dans une ancienne manutention en brique rouge subtilement modernisée.

L'hôtel de région imaginé par le cabinet Chaix et Morel et construit entre 2002 et 2004 dans le quartier du Wacken est également intéressant. Plus controversée, l'immense verrière de 125 mètres de long et de 23 mètres de haut conçue par Jean-Marie Duthilleul recouvre l'ancienne gare historique depuis l'arrivé du TGV-Est.

Côté urbanisme, la Cité-jardin du Stockfeld et la cité ouvrière Ungemach ont été construites au début du XXe siècle selon un concept d'intégration d'un lotissement de logements sociaux dans des espaces verts. La passerelle Mimram, du nom de son architecte Marc Mimram est également une œuvre importante de l'urbanisme de strasbourgeois. Située dans le jardin des Deux Rives et exclusivement piétonne, elle relie Strasbourg à la ville allemande de Kehl. Sa fonction, essentiellement symbolique, traduit la volonté de rapprocher les deux rives du Rhin et donc les deux pays.

[modifier] Édifices religieux

[modifier] La cathédrale Notre-Dame

Icône de détail Article détaillé : Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

Autrefois, la ville méritait le surnom de « ville aux mille églises », avec ses nombreux couvents, congrégations, églises, temples et synagogues. Strasbourg fut d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle un centre théologique important puisque les principaux acteurs de la Réforme qui y prêchèrent, notamment Calvin.

Strasbourg est connue notamment pour sa cathédrale. L'édifice se distingue aisément par sa couleur, due à l'utilisation de grès rose, et par sa tour unique. Les travaux commencent, en 1176, par le chœur, le transept et l'abside dans un style qui évoque le roman tardif. La construction de la façade ne débute qu'en 1276 dans un style clairement gothique qui s'apparente à la cathédrale Notre-Dame de Paris, avec notamment deux tours rectangulaires[154]. C'est au cours du XIVe siècle que la cathédrale va prendre progressivement son apparence définitive, avec l'arrivée de nouveaux architectes rhénans. Un beffroi est construit entre les deux tours, l'ensemble formant une immense façade rectangulaire. En 1439, la première tour est achevée [155]. Haute de 142 mètres, elle a fait de la cathédrale de Strasbourg l'édifice le plus haut du monde entre 1625 et 1847. La seconde ne fut jamais construite, même si plusieurs architectes ont dessiné les plans d'un tel projet au cours des XVe, XVIIe et XIXe siècles. Ces projets n'ont pas abouti d'une part pour des raisons financières mais aussi parce que l'édifice, construit sur un sol instable, risquait de s'effondrer[156].

La cathédrale de Strasbourg est aussi connue pour son horloge astronomique chef-d'œuvre de l'art et de la science, sa grande rosace de 12 mètres de diamètre et son rayon vert créé par le vitrail de Juda (patriarche) qui se manifeste aux équinoxes lorsque le soleil brille sur la ville. La cathédrale abrite en outre un impressionnant buffet d'orgue de 24 mètres de haut. La Fondation de l'Œuvre Notre-Dame suit et soigne l'édifice depuis 1246[157].

[modifier] Églises historiques

Strasbourg possède par ailleurs de nombreuses églises historiques qui ont survécu aux guerres et aux destructions que la ville a subies. La plus pittoresque est sans doute l'église Saint-Guillaume. Achevé en 1667, l'ouvrage se distingue en effet par une obliquité flagrante[158] et des vitraux pré-Renaissance. Cette église enferme également un exceptionnel tombeau à gisants du XIVe siècle exécuté par Woelflin de Rouffach. A deux pas se dresse l'église Sainte-Madeleine, détruite par un incendie en 1904, elle conserve le chœur de l'ancienne église conventuelle du XVe siècle ainsi que les restes d'un cloître gothique et de fresques. L'édifice est détruit une seconde fois en 1944 et ne sera reconstruit qu'en 1958[159]. Toujours le long de l'Ill, se dresse également L'église Saint-Nicolas, de style gothique. Sa construction commence en 1381 mais le clocher ne sera édifié qu'en 1585[160]. Cette église protestante est aujourd'hui fermée au culte.

L'église Saint-Guillaume
L'église Saint-Guillaume

L'église Sainte-Aurélie abrite une nef baroque, un orgue d’André Silbermann et une horloge de Jean-Baptiste Schwilgué. Certains éléments de l'église originelle du XIIe siècle sont encore visibles aujour'hui. Elle a cependant été remaniée à plusieurs reprises, notamment en 1765 (portail principal)[161]. Construite non loin du quartier de la Petite France, l'église Saint-Thomas, a été construite à la fin du XIIe siècle. Protestante depuis 1524, elle est d'un type architectural très particulier puisqu'il s'agit d'une église-halle à cinq nefs d'égale hauteur, s'opposant ainsi à la conception basilicale habituelle. Elle conserve dans son chœur le célèbre tombeau du Maréchal de Saxe, dont l'auteur est le sculpteur du XVIIIe siècle Jean-Baptiste Pigalle. Mozart et Albert Schweitzer ont joué sur son orgue Silbermann.

Autre édifice religieux particulier, l'église Saint-Pierre-le-Vieux est constituée de deux édifices perpendiculaires : une église protestante et une église catholique. La partie protestante a été bâtie entre 1381 et 1428 et l'église devient catholique en 1683. De nouveaux aménagements sont entrepris en 1867 et d'autres travaux ont été effectués au début du XXe siècle[162]. L'église Saint-Pierre-le-Jeune protestante, abrite quant à elle un remarquable jubé, un cloître récemment rénové, des fresques du XIVe siècle et une sépulture mérovingienne du VIe siècle. L'édifice est commencé au milieu du XIIe siècle et sera remanié à plusieurs reprises. Devenue catholique en 1681 sous ordre de Louis XIV, l'église sera rendue aux protestants en 1893[163].

Située à l'intérieur du collège épiscopal Saint-Étienne, l'église Saint-Étienne a été édifiée en 1210. Il ne subsiste aujourd'hui de l'église que le transept et l’abside. La crypte présente les vestiges de la basilique romaine du Ve siècle[164]. L'église Saint-Jean-Baptiste interpelle quant à elle par son architecture très particulière, avec son clocher minuscule et sa toiture immense. Édifiée en 1477 dans un style gothique, elle passe sous le contrôle des chevaliers de Malte en 1687. C'est la dernière église de l'ordre des mendiants subsistant à Strasbourg. Elle est endommagée par des bombardements en 1944 et restaurée vingt ans plus tard[165].

Le Temple Neuf, édifié en 1260 par les dominicains, est devenue la première paroisse réformée. En effet, dès 1538 cette église devient le lieu de culte des protestants et Jean Calvin y prêchera entre 1538 et 1541[166]. L'édifice est malheureusement détruit lors du siège de Strasbourg, en 1870. Une nouvelle église est construite par l'architecte strasbourgeois Emile Salomon entre 1873 et 1876, dans un style néo-roman. Son clocher culmine à 60 mètres de hauteur[167]. L'église réformée, dite du Bouclier, a elle aussi adopté la Réforme au cours du XVIe siècle.

L'église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste

D'autres églises sont construites sous l'ère allemande, au sein des nouveaux quartiers qui voient le jour. La plus fameuse d'entre-elles est sans doute l'église Saint-Paul, anciennement Evangelische Garnisonskirche (église protestante de la garnison). Située avantageusement entre le palais universitaire et la place de la République, elle est jourd'hui dédiée au culte réformé. Cette église aux proportions remarquables a été construite entre 1892 et 1897 dans un style néo-gothique par l'architecte Louis Muller. Ses flèches élancées, hautes de 76 mètres, en font l'église la plus haute de la ville. Le coeur comprend deux loges surélevées réservées à l'empereur et à l'impératrice[168],[169].

Plus à l'est se trouve l'église Saint-Maurice. Construite entre 1895 et 1898 dans un style néo-gothique a la particularité d'être visible depuis la place de Haguenau, formant ainsi une longue perspective[170]. L'église Saint-Pierre-le-Jeune est construite au XIXe siècle dans un style totalement opposé, néo-bizantin (notamment la superbe coupole) avec quelques influences romanes. Enfin, elle est construite avec un grès rose particulièrement teinté[171].

Pour plus d'information concernant la religion catholique à Strasbourg :

Icône de détail Article connexe : Archidiocèse de Strasbourg.


[modifier] Orgues

Strasbourg est également réputée pour la quantité et la variété de ses orgues baroques, néo-classiques, romantiques, germaniques, modernes et éclectiques, dont beaucoup sont classés monument historique. La ville est quelque fois surnommée la capitale de l'orgue. Plusieurs dynasties de facteurs d'orgues sont représentés dans les églises mais aussi les salles de concert (Palais des Fêtes, ancien Conservatoire, Cité de la musique et de la danse) de Strasbourg : les Silbermann (André et Jean-André), les Schwenkedel (Georges et Curt), les Walther, les Roethinger (Edmond-Alexandre et Max), les Muhleisen, les Kern (Alfred, Gaston et Daniel), etc.

[modifier] Patrimoine culturel

[modifier] Théâtres et salles de spectacle

Le Théâtre national de Strasbourg (TNS), est l'un des hauts-lieux culturels de Strasbourg. Descendant du Centre dramatique de l'Est, il obtient son statut de Théâtre national en 1968[172]. Idéalement implanté aux abords de la place de la République, il propose entre 15 et 20 pièces par saison. La programmation laisse une place importante aux œuvres européennes, souvent méconnues du public français. Premier établissement national décentralisé, le TNS est également membre de l'Union des Théâtres de l'Europe dont l'objectif est de développer une action culturelle commune. Strasbourg abrite d'autres structures, comme le Théâtre Jeune Public, fondé en 1974 par André Pomarat, et qui est spécialisé dans les pièces pour enfants de 4 à 16 ans. Aujourd'hui centre dramatique national, ce théâtre accueille environ 60 000 spectateurs par an[173].

L'activité théâtrale de Strasbourg est aussi orientée vers les traditions régionales, avec la Choucrouterie, cabaret de Roger Siffer. Ce petit théâtre de 80 places accueille 20 000 spectateurs chaque année et propose des spectacles humoristiques sur le thème de l'Alsace[174]. Le théâtre alsacien de Strasbourg, crée en 1898 est lui aussi essentiellement dédiée aux metteurs en scène locaux[175].

Le Maillon, théâtre essentiellement basé au Wacken (deux salles : 600 et 150 places)[176] et le Cube Noir du CREPS, à Koenigshoffen, sont davantage tournés vers le théâtre amateur. Le théâtre populaire et humoristique est représenté notamment par le Kafteur et le Camionneur, situés dans le quartier de la gare. Les scènes du TAPS (Théâtre Actuel - Productions Strasbourgeoises), que l'on retrouve sur les deux sites de la Laiterie (TAPS Gare) et de Neudorf (TAPS Scala) sont gérées par la direction des affaires culturelles de la ville et ont pour ambition principale de valoriser les créations locales. Pôle Sud, scène conventionnée pour la musique et la danse, se situe dans le quartier de la Meinau.

Le 3 janvier 2008, le Zénith de Strasbourg a été le 15 ème Zénith à être inauguré. D'une capacité de 10 000 places, le Zénith de Strasbourg est le plus grand de France.

[modifier] Musique

L'opéra national du Rhin
L'opéra national du Rhin

L'Opéra national du Rhin est né de la fusion des opéras municipaux de Colmar, Mulhouse et Strasbourg. Il a obtenu le statut d'opéra national en 1997 et propose plus de 130 représentations par an avec la collaboration de l'orchestre philharmonique de Strasbourg[177]. Fondé en 1855, ce dernier est composé de 110 musiciens et donne plus de 30 concerts par an à Strasbourg. L'orchestre se produit également à l'étranger et a obtenu plusieurs récompenses nationales et internationales[178]. La Cité de la Musique et de la Danse, dédiée à la musique classique et contemporaine organise régulièrement des concerts.

Le domaine musical est également représenté par La Laiterie. Cette salle de concerts inaugurée en 1994 sur un ancien site industriel est devenue, malgré sa taille modeste (deux salles : 1 000 et 300 places), un lieu renommé avec 200 concerts et 100 000 spectateurs par an[179],[180]. Sa programmation est très éclectique, tout comme celle des TAPS de la Gare et de Neudorf. Strasbourg abrite d'autres petites salles, comme le Pôle Sud qui est essentiellement dédié au jazz et à la danse. La salle principale peut accueillir 320 spectateurs[181]. Le Molodoï, centre autonome jeune crée en 1988, est pour sa part essentiellement tourné vers la musique (hip-hop, punk, hardcore)[182]. Le Centre Culturel de Neudorf (anciennement Le Scala) possède une salle de 700 places et accueille spectacles de danse, concerts et meetings politiques. La salle est également équipée d'un bar et offre occasionnellement des services banquet[183].

La ville compte aussi trois grandes structures. Le palais de la Musique et des Congrès qui s'étend sur 50 000 m2 et abrite notamment deux auditoriums (de 2 000 et 1 100 places), accueille des concerts de musique classique. Il s'y déroule environ 350 manifestations pour 320 000 participants chaque année[184],[185]. Le Rhenus est l'une des plus vastes salles de concerts de la ville. Ce hall peut accueillir 8 000 spectateurs et couvre 10 932 m2. Il n'est néanmoins pas adapté aux concerts, sa vocation première étant d'accueillir des manifestations sportives et des expositions temporaires[186]. D'où la construction du Zénith Europe à Eckbolsheim. Inauguré en janvier 2008, sa capacité maximale est de 10 000 spectateurs ce qui en fait le plus grand de France [187].

Dans un domaine plus éducatif, les Percussions de Strasbourg, sont un groupe instrumental créée en 1962 par six percussionnistes et qui se produit régulièrement dans le cadre de manifestations musicales. Les percussions de Strasbourg proposent aussi des cours, des stages et des interventions scolaires[188].

[modifier] Évènements, festivals

Strasbourg accueille plusieurs festivals musicaux. Le plus ancien d'entre-eux est le Festival de musique de Strasbourg. Créé en 1932 par la Société des amis de la musique de Strasbourg, il est dédié à la musique classique et à l'art lyrique[189]. On doit aussi à cette société le Festival de jazz de Strasbourg, créé en 1987[190]. Le festival Jazzdor réunit lui aussi les passionné de musique jazz. Fondé en 1986, il organise environ 40 concerts à Strasbourg. Le festival produits également des concerts en Allemagne ; à Offenbourg depuis 2002 et à Berlin depuis 2007[191]. Le Festival Musica, ou Festival international des musiques d'aujourd'hui, créé en 1982, réunit plus de 20 000 spectateurs chaque année. En 2007 58 compositeurs ont proposé une centaine d'œuvres contemporaines[192].

Les musiques actuelles sont représentées essentiellement par Le Festival des Artefacts, créé au début des années 1990. Il se déroule sur plusieurs jours au mois d'avril, au Zénith Europe et à La Laiterie[193]. Au mois de juin se déroule dans divers lieux de l'agglomération, le festival électro-groove et cultures urbaines Contre-Temps. La musique électronique est représentée par les Nuits électroniques de l'Ososphère, qui se déroulent chaque année en septembre à La Laiterie, à la Friche Laiterie et au Molodoï[194]. Enfin l'un des événements de la rentrée culturelle strasbourgeoise, est le festival des Nuits Européennes, investissant la communauté urbaine de Strasbourg en collaborant avec ses institutions culturelles et ses lieux de vie nocturne dans un dialogue constant avec les grandes cités européennes[195].

Strasbourg accueille plusieurs festivals de danse et de théâtre, dont le festival Nouvelles Strasbourg Danse au mois de mai, qui investit les salles les plus importantes de la ville ainsi que les places et les rues; mais également au mois de juin le festival de théâtre Premières durant lequel de jeunes metteurs en scènes européens présentent leurs premièrs travaux.

La ville possède également une importante structure polyvalente : le parc des expositions du Wacken, qui regroupe quatre halls d'une superficie de 5 200 à 6 000 m2 pour un total 22 000 m2. Il accueille notamment la Foire européenne (1 100 exposants et 220 000 visiteurs par an) et le salon des vignerons indépendants[196],[197]. Strasbourg organise également la foire européenne d'art contemporain St-art. Créé en 1995, cet évènement accueille 30 000 visiteurs annuels et met l'accent sur l'ouverture européenne puisque près de 50% des 95 galeries sont d'origine européenne[198].

En matière de cinéma, l'association des Films du Spectre organise depuis 2006, le Spectre Film Festival, un évènement annuel, se déroulant en septembre et consacré au cinéma de genre science fiction, horreur et fantastique.

[modifier] Musées

L'ancienne boucherie, actuel Musée historique
L'ancienne boucherie, actuel Musée historique

Depuis les années 1990, l'offre culturelle s'est développée et diversifiée. D'abord avec le Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg (MAMCS), inauguré en 1998 et qui expose sur ses 5 500 m2 des œuvres contemporaines de 1870 à nos jours[199]. Puis avec la ré-ouverture du Musée historique, situé dans le bâtiment de l'ancienne boucherie. L'édifice de 1586 nécessitait en effet d'importants travaux de stabilisation. Ce musée est essentiellement axé sur l'histoire urbaine, militaire et économique de la ville. On y découvre notamment une maquette à l'échelle 1/600e de Strasbourg en 1727[200].

La culture alsacienne est représentée par le Musée alsacien, des arts et traditions populaires. On y découvre notamment la vie rurale alsacienne entre 1750 et 1860 à travers des objets de toutes sortes : mobilier, jouets, documents, couverts et autres ustensiles[201]. Le Musée des Arts Décoratifs, situé dans l'enceinte du Palais des Rohan nous fait également découvrir l'artisanat strasbourgeois du XVIIe siècle sous toutes ses coutures, ainsi que les appartements du palais[202]. Le Palais des Rohan abrite aussi le Musée archéologique, qui propose une importante collection d'objets anciens (de -600 000 à 800 ans après J.C.) découverts en Alsace et le Musée des Beaux-Arts, qui retrace l'histoire de la peinture en Europe. Ce musée propose entre autres de nombreuses œuvres italiennes dont la plus ancienne, de Sandro Botticelli, est datée de 1485[203]. Le cabinet des estampes et dessins, fondé en 1890, abrite quant à lui environ 200 000 œuvres dont les plus anciennes datent du XVe siècle[204].

Non loin de là, face à la Cathédrale de Strasbourg, le Musée de l'Œuvre Notre-Dame déploie une riche collection d'œuvres anciennes, bien souvent à caractère religieux. On y retrouve notamment l'un des plus anciens vitraux de France[205], la tête romane de Wissembourg de 1060, ainsi que la statuaire du XIIIe siècle de la Cathédrale.[206]

Plus ludique, le Musée zoologique, rattaché à l'université Louis Pasteur, propose une collection impressionnante d'animaux, parfois rarissimes. Le musée abrite aussi une collection gigantesque d'un million d'insectes[207]. Le musée de minéralogie, lui aussi universitaire, abrite plus de 30 000 minéraux. S'y trouve notamment la deuxième collection de météorites en France (450 échantillons)[208]. L'Observatoire astronomique avec son Planétarium est un autre lieu intéressant. Sous sa coupole se cache la troisième lunette astronomique de France après celles de Meudon et de Nice. Le Planétarium propose de nombreuses séances dédiées à la découverte de l'Univers[209].

Ouvert en 2005, le Vaisseau est un espace de découverte scientifique destiné aux enfants. Il propose au public jeune d'apprendre tout en s'amusant[210].

Inauguré en novembre2007, le nouveau Musée Tomi Ungerer - Centre international de l'Illustration présente la collection Tomi Ungerer, donation de l'artiste à sa ville natale. Il est désormais installé à la villa Greiner, à deux pas du centre historique. Ce musée possède un fond de 8 000 dessins originaux et 6 000 jouets anciens[211].

[modifier] Bibliothèques

La bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNUS) est, avec sa collection de 3 millions de volumes la deuxième bibliothèque de France. Elle a été fondée suite aux bombardements de 1870 qui ont détruit l'ancien édifice et les 400 000 ouvrages qu'il abritait[212]. Reconstruite sous l'ère allemande, la bibliothèque obtiendra son statut de bibliothèque nationale en 1926[213]. Selon les chiffres de 2006, elle compte 16 488 lecteurs inscrits dont 64% d'étudiants. La BNUS fait acquisition de 25 000 nouveaux ouvrages chaque année et se modernise profondément (bornes wifi, mise en ligne de documents)[214]. Les domaines favorisés par la BNUS sont l'Europe, l'Allemagne, l'Alsace, l'Antiquité et la religion[215].

La bibliothèque municipale de Strasbourg (BMS), moins élitiste, propose un fonds de 600 000 documents, dont 120 000 destinés au jeune public et 75 000 CD audio[216]. Bibliothèque de proximité, la BMS compte dix succursales réparties dans la ville. Elle accueille également des rencontres, des conférences et des ateliers pour enfants. Enfin, la bibliothèque propose le service Bibliobus, un bus équipé comme une bibliothèque et qui s'arrête à certaines heures près des établissements scolaires.

La ville a récemment inauguré deux médiathèques : la médiathèque-Sud basée à Illkirch, et la médiathèque de la Meinau. Deux autres médiathèques sont en projet[217].

[modifier] Médias

Le siège d'ARTE France
Le siège d'ARTE France
  • Chaines de télévision

Strasbourg est le siège de la chaîne culturelle franco-allemande ARTE depuis 1991 et de France 3 Alsace, qui diffuse notamment un journal en langue alsacienne, le Rund Um. La ville abrite également Alsatic TV et TéléAlsace, créée par le fondateur de Courrier International, Jacques Rosselin. Par ailleurs, Strasbourg accueille l'antenne MEDIA Strasbourg, succursale d'information et d'assistance technique du programme MEDIA de l'Union européenne, ainsi que l'Observatoire européen de l'audiovisuel. La ville concentre l'essentiel des activités audiovisuelles de la région. Le secteur emploie en effet plus de 1 000 personnes à Strasbourg sur les 1 355 en Alsace[218].

  • Radios

Plusieurs radios sont installées à Strasbourg en plus des stations nationales. Les plus renommées sont :

- Radio Bienvenue Strasbourg (RBS) sur 91.9 FM, qui commence clandestinement ses activités en 1979. La station est spécialisée dans les musiques du monde mais aussi dans le hip-hop, la soul, l'électro.[219]

- Top Music sur 94.5 FM, membre du GIE les indépendants et axée pop rock.

  • Presse écrite

La presse locale est quant à elle dominée par le quotidien régional Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA), fondé en 1877 et dont le siège est à Strasbourg. Ce quotidien fait parti du groupe Est Bourgogne Rhône Alpes. Son tirage quotidien d'environ 200 000 exemplaires fait qu'il devance aisément l'autre journal régional L'Alsace implanté à Mulhouse[220].

Les quotidiens gratuits Métro et 20 Minutes (qui offre une édition locale) sont diffusés depuis 2005. Le petit format hebdomadaire wik-Strasbourg (anciennement Repères) diffusé gratuitement sur papier et sur internet rapporte les programmations cinéma et culturelle de l'agglomération. Est également diffusé gratuitement dans les cafés et cinémas le mensuel CUT, revue de cinéma, placée sous la parrainage de Gustave Kerven.

La municipalité édite deux mensuels officiels gratuits et distribués dans les boites aux lettres : Strasbourg Magazine et CUS Magazine.

Le 9 mai 2008 est fondé par Daniel Riot le cyberjournal Relatio Europe, anciennement un blog, qui est à la fois webnews, webzine et webrevue. Avec une rédaction, un réseau de contributeurs de talents et des partenariats éditoriaux de qualité, Relatio Europe a pour ambition le renforcement de l’Europe De et A Strasbourg.

[modifier] Cinémas

L'agglomération de Strasbourg compte 50 salles dans six cinémas. Le centre de la ville est investi par les petits cinémas indépendants à vocation culturelle, notamment l'Odyssée[221]. Ce petit cinéma situé dans les locaux d'un ancien théâtre cinématographique de 1913 propose par ailleurs une bibliothèque dédiée au cinéma (6 000 revues, 2 500 photographies). Strasbourg abrite en son centre deux autres cinémas d'art et d'essai, le Star (4 salles) et le Star Saint-Exupéry (5 salles, appelé Star Saint-Ex). Le Pathé Vox (6 salles) a une offre plus généraliste.

Enfin, on retrouve aux alentours deux multiplexes : le plus grand multiplexe UGC d'Europe (22 salles, 5 100 places, un écran de 23,5 mètres) situé dans le quartier de Neudorf et un multiplexe Pathé (12 salles, 2750 places) situé dans la commune périphérique de Brumath à une quinzaine de kilomètres au nord de Strasbourg.

L'arrivée des multiplexes de cinéma a entraîné le déclin des salles en centre-ville, plus particulièrement dans la rue du Vieux Marché aux Vins: le Pathé Club a fermé ses portes en 1999, le Méliès en 2000, et enfin l'ancien UGC Capitole situé rue du 22 Novembre en 2003. On trouvait également avant cela un cinéma dans le quartier du Neudorf, La Scala, aujourd'hui reconverti en théâtre.

[modifier] Gastronomie

Icône de détail Article détaillé : Gastronomie alsacienne.
Bretzels du marché de Noël
Bretzels du marché de Noël

L'Alsace possède un patrimoine gastronomique important. De manière générale, la cuisine alsacienne est riche et rustique. Certains ingrédients comme la pomme de terre, la crème, le lard et plus généralement la charcuterie sont récurrents. La tarte flambée ou Flammekueche, la choucroute et le Baeckeoffe sont les plats les plus réputés. La région est également connue pour son foie gras, sa charcuterie (knack, cervelas) et ses Spätzle. Les vins blancs d'Alsace proposent une riche palette de goût, du riesling au fameux Gewurztraminer en passant par le Crémant d'Alsace. La région, et plus particulièrement Strasbourg est spécialisée dans les activités brassicoles avec l'implantation de nombreuses brasseries. Si les brasseries Kronenbourg sont connues de tous, la ville abrite aussi de petites brasseries locales.

Le Kouglof (ou Kugelhopf) est le gâteau traditionnel alsacien. Parmi les pâtisseries on retrouve également le mannele qui est mangé pour la Saint-Nicolas. Le Bretzel est une spécialité qui se retrouve dans tout le bassin rhénan et qui est fortement implantée à Strasbourg. Elle est aussi mondialement connue et très appréciée aux États-Unis.

Tout au long de la période de l'avent et pour Noël, sont cuisinés en Alsace des petits fours appelés Bredela dans le Haut-Rhin, ou Bredele dans le Bas-Rhin (ou encore Wihnachtsbredele, petits gâteaux de Noël), qui comptent de nombreuses variétés : les sablés souabes (Schwowebredele), les petits fours à l'anis (Anisbredela) ou la cannelle (Zimtbredele) et beaucoup d'autres. On trouve également des gâteaux qui sont traditionnellement cuisinés au cours de cette période : le "Christstolle" et le Beerawecka et on déguste du vin chaud aux épices (Glühwein), en particulier dans les ruelles du marché de Noël (Christkindelmärik).

La ville compte plusieurs restaurants étoilés, et de nombreux restaurants traditionnels appelés winstub concentrés dans le centre historique ainsi que dans les villages alentour.

[modifier] Langue alsacienne

Icône de détail Article détaillé : Alsacien.
Signalisation bilingue du centre historique de la ville
Signalisation bilingue du centre historique de la ville

L'alsacien est la deuxième langue régionale de France après l'occitan[222]. Elle est un ensemble de dialectes germaniques de la famille des langues alémaniques. L’orthographe n’est pas fixée car la prononciation en particulier varie d’une province à l’autre, voire d’un village à l’autre. Ainsi, les différences phonologiques, et dans une moindre mesure morphologiques, entre les parlers du nord au sud de l'Alsace sont importantes. Le lexique alsacien étant limité, la langue emprunte beaucoup à l'allemand et au français.

Le dialecte est parlé par 500 000 Alsaciens, soit 39% de la population. Comme la plupart des dialectes régionaux, l'alsacien est également de moins en moins parlé par les jeunes générations. Seuls 22% des Alsaciens de moins de 25 ans pratiquent le dialecte ; une proportion qui chute à 15% si l'on tient compte uniquement des grande villes (Strasbourg, Colmar et Mulhouse), la pratique de la langue alsacienne se faisant de plus en plus rare dans les grandes agglomérations. En revanche, environ 60% des plus de 60 ans parlent la langue alsacienne, le décrochage se faisant chez les personnes nées après 1945.

Autre spécificité, l'allemand est pratiqué par 16,2% des Alsaciens contre 1,8% au niveau national.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Rouget de Lisle chantant la Marseillaise, à Strasbourg
Rouget de Lisle chantant la Marseillaise, à Strasbourg

Plusieurs personnalités sont nées à Strasbourg, comme le général napoléonien Jean-Baptiste Kléber, le peintre et Gustave Doré ou l'illustrateur Tomi Ungerer. D'autres personnalités, plus actuelles sont nées dans la capitale alsacienne, notamment l'ancienne ministre de la culture Catherine Trautmann, l'écrivain Eliette Abécassis et l'acteur Claude Rich.

La ville a également accueilli de grands personnages historiques comme Johannes Gutenberg qui résidera plus de dix ans à Strasbourg. Il y conçu en partie l'impression à caractères mobiles[223]. De nombreux humanistes et propagateurs de la Réforme s'installèrent à Strasbourg, notamment Didier Érasme et Jean Calvin. Après le passage de Goethe qui suivit des études de droit et y élabora sa pensée, Strasbourg accueille Rouget de Lisle qui composera la Marseillaise.

Le XIXe siècle verra passer d'autres personnalités comme Victor Hugo, Louis Pasteur et Albert Schweitzer. Plus récemment, la dessinatrice Marjane Satrapi, le compositeur Jean-Louis Agobet et le rappeur et compositeur Abd al Malik ont également vécu à Strasbourg.

Plusieurs groupes de la scène musicale française actuelle, comme le Weepers Circus ou LéOparleur, sont basés à Strasbourg.

[modifier] Cultes

L'église réformée Saint-Paul
L'église réformée Saint-Paul

Strasbourg est le siège d'un évêque depuis le IVe siècle. Depuis 1988, la ville a été élevée au rang d'archidiocèse.

La ville se caractérise, de part son histoire, par une forte implantation protestante. La ville est, encore aujourd'hui, la seule ville de France a posséder une faculté de théologie protestante et catholique intégrée à son système d'enseignement public (dû au statut particulier du droit local, qui maintient le régime concordataire pour les religions protestante et catholique, et plus récemment, la religion juive). l'unité d'enseignement de théologie protestante est également, depuis toujours, une formation privée pour les élites intellectuelles de la ville. Ainsi, Catherine Trautmann, ancien maire socialiste de la ville, y a fait ses études de premier cycle.

Un certain nombre d'églises orthodoxes y sont représentées, notamment de rite byzantin : églises serbe, russe, bulgare, roumaine, grecque.

Strasbourg compte une importante communauté juive avec environ 2 000 familles, dont 60% d'Ashkénazes[224]. Les juifs furent pourtant bannis de Strasbourg durant plus de quatre siècles (de 1389 à 1789), époque où ils s'installèrent dans les villages et petites villes des environs. Au XIXe siècle, l'Alsace était la région où habitait le plus grand nombre de français de confession hébraïque. La ville est dotée de plusieurs synagogues, dont la vaste Synagogue de la Paix, d'une clinique privée (la clinique Adassa), d'un hospice pour seniors (le foyer Élisa) ainsi que de plusieurs écoles et établissements secondaires (école Akiba, école Yehouda Halévi, l'ORT) gérés par la communauté juive.

Une mosquée est également en cours de construction depuis 2004, quoique son édification donne lieu a des controverses, notamment sur l'origine des fonds et l'intégration ou non de la religion musulmane dans le régime concordataire.

Enfin, la ville a également de forts liens avec le bouddhisme. Ainsi, l'association France Tibet Libre et le Lycée international des Pontonniers ont-ils organisés la venue du Dalaï Lama, dans les années 1980, et des échanges réguliers avec des moines bouddhistes sont maintenus.

Les autorités religieuses de Strasbourg sont l'archevêque, Mgr Jean-Pierre Grallet, le grand rabbin M. René Gutman, le président de l'Église protestante et le président du culte musulman du Bas-Rhin, M. Mohamed Lathay.

[modifier] Transports

Dès l'origine, Strasbourg doit son nom à sa position ­ « à la croisée des chemins ». Encore aujourd'hui, la ville bénéficie d'une situation géographique privilégiée qui en fait un important carrefour européen, à l'intersection de quelques-uns des principaux axes de communication du continent.

[modifier] Transports en commun

Tramway de Strasbourg, ligne A
Tramway de Strasbourg, ligne A

Le réseau moderne du tramway strasbourgeois, inauguré en 1994 et exploité par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS), est aujourd'hui le plus étendu de France avec près de 70 stations et 53 kilomètres de lignes. Le maillage du réseau (seul réseau maillé de France) permet d'utiliser un tronçon pour plusieurs lignes. La capacité de transport est de 300 000 passagers par jour[225]. Une nouvelle extension, programmée à l'horizon 2010, doit permettre de relier la vallée de la Bruche et le piémont des Vosges via un tram-train desservant notamment l'aéroport de Strasbourg Entzheim dont la station doit être reconstruite près de l'aérogare, ainsi que les villes de Molsheim, Rosheim, Obernai et Barr. A moyen terme, la ligne A se prolongera vers le Zénith Europe et au Sud vers le coeur d'Illkirch, la ligne D devrait atteindre Kehl en Allemagne.

Par ailleurs, un réseau de bus, également exploité par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) dessert l'ensemble de l'agglomération strasbourgeoise. Avec ses 320 kilomètres de lignes[226], il offre un maillage dense sur l'ensemble du territoire de la CUS et poussant même jusqu’à la gare de Kehl en Allemagne. Réorganisé avec l'arrivée du tram et autour de celui-ci, il compte aujourd'hui 30 lignes urbaines et 11 interurbaines.

L'ensemble du réseau de la CTS (tram et bus) transporte 85 millions de voyageurs par an et parcourt 14,5 millions de kilomètres chaque année.

[modifier] Réseau cyclable

Strasbourg possède le premier réseau cyclable de France et l'un des plus important d'Europe avec 474 kilomètres de pistes en 2006[227]. Depuis 2001, 76 kilomètres de pistes ont été construites. Ce réseau se démarque également par sa qualité, avec une signalétique forte, peu de pistes cyclables en bord de routes. Il est relié au réseau allemand par le pont Pierre Pflimlin. On notera également l'existence d'une piste européenne transfrontalière de près de 60 kilomètres de long qui relie Molsheim à Offenbourg via Strasbourg. Une autre piste de longueur similaire longe le canal de la Marne au Rhin jusqu’à Saverne, et même Lutzelbourg à proximité du Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller.

La ville s'est dotée d'infrastructures adaptées avec la mise en place de plus de 3 300 arceaux entre 2002 et 2007. Strasbourg compte également plusieurs parkings à vélos répartis en son centre. Le plus grand d'entre-eux, couvert et sécurisé, est situé près de la gare et compte 850 places[228]. La ville propose en outre le système vélocation qui permet de louer un vélo ponctuellement (demi-journée) ou mensuellement. D'autres services comme l'installation d'un siège pour enfants, ou encore le forfait vélo parlant destiné aux touristes sont proposés[229].

[modifier] Réseau routier

Les principaux axes routiers
Les principaux axes routiers

Strasbourg se situe sur un axe est-ouest qui la relie d'une part à Paris via Metz (A4) et d'autre part à Munich via Stuttgart (E52). La ville est également placée sur un axe nord-sud qui la relie d'une part au sud de la France via Lyon (A6, A7) et d'autre part à Francfort-sur-le-Main via Karlsruhe (E35). Strasbourg est par ailleurs reliée à l'Allemagne par deux ponts : le pont de l'Europe, situé à l'est de la ville et le pont Pflimlin situé dans l'agglomération sud qui permet une meilleure desserte des villes d'Offenbourg et de Fribourg.

Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, Strasbourg voit son agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies (2 fois 4 voies sur certains tronçons), et ce à moins d'un kilomètre du centre-ville. Il en résulte de fortes nuisances dans certains quartiers (Gare, Cronenbourg). L'autoroute A 35, avec environ de 170 000 véhicules/jour à hauteur de Cronenbourg [230], est en effet la plus saturée de France après le périphérique parisien. Entre 1990 et 2000, le trafic a en outre augmenté de 40%[231].

D'où le projet de construction d'une nouvelle autoroute de deux fois deux voies, dite grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg qui est en cours de réalisation. Il a pour objectif de capter le trafic de transit nord-sud et de délester la rocade ouest. Il permettra une réduction de la pollution et des nuisances sonores à proximité de la ville. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Hoerdt au nord, à Innenheim au sud. L'ouverture est prévue fin 2011 pour un trafic envisagé de 40 000 véhicules par jour. Les estimations de la DDE (maître d'ouvrage) laissent cependant planer quelques doutes sur l'intérêt d'une telle infrastructure, puisqu'elle ne capterait qu'environ 10 % du trafic. Le projet a de nombreux opposants qui craignent un effet d´aspirateur du trafic nord-sud européen et un accroissement des nuisances[232].

[modifier] Réseau ferroviaire

TGV en gare de Strasbourg
TGV en gare de Strasbourg

Strasbourg est l'une des étapes de la « Magistrale européenne », principal axe Ouest-Est de l'Europe, de Paris à Budapest (soit le trajet de l'actuel Orient-Express), qui doit à long terme devenir la LGV Est européenne. La première étape reliant Paris-Est à Strasbourg a été mise en service le 10 juin 2007, ramenant le temps de trajet vers Paris de 4 heures à 2h20. Le début des travaux de la seconde phase entre Baudrecourt et Vendenheim est prévu en 2010 pour un achèvement en 2015. Le temps de parcours entre Paris et Strasbourg sera alors de 1h50.

Par ailleurs, l'agglomération, par l'intermédiaire de la gare de Kehl, se situe également sur l'un des principaux axes nord-sud, de Hambourg à Milan via Francfort et Bâle. L'ouverture du TGV Rhin-Rhône à l'horizon 2012 devrait la placer sur un deuxième axe à grande vitesse entre mer du Nord et Méditerranée.

Le trafic de la gare de Strasbourg était d'environ 35 000 passagers par jour en 2006[111] mais l'arrivée du TGV Est a porté ce chiffre à 55 000 passagers. La gare est prévue pour accueillir 50 TGV par jour (au départ et à destination de Strasbourg). La plupart des grandes villes sont desservies directement : Lyon (4h38), Marseille (6h32), Bordeaux (6h45), Nantes (5h10), Rennes (5h15), Lille (3h20).

[modifier] Réseau fluvial

bateau-omnibus sur l'Ill
bateau-omnibus sur l'Ill

Strasbourg a été fondée sur l'Ill et les activités batelières y ont toujours été très importantes vu la densité du réseau hydrographique. Aujourd'hui on compte plus de 650 000 visiteurs annuels sur les bateaux-omnibus et la ville est également un haut lieu du tourisme fluvial, sur le canal de la Marne au Rhin, et surtout sur le Rhin. CroisiEurope, numéro un du secteur, y a d'ailleurs son siège.

La ville possède également d'importantes installations portuaires sur le Rhin, qui constitue la première voie navigable d'Europe et le premier fleuve commercial du monde. En 1920, le siège de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (voir supra, « autres institutions européennes ») fut transféré de Mannheim à Strasbourg et logée dans l'ancien palais impérial, rebaptisé Palais du Rhin. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France et le quatrième européen (après Duisbourg, Paris et Liège) avec 10,4 millions de tonnes de fret en 2006 (trafic ferroviaire inclus)[118].

[modifier] Trafic aérien

L'aéroport international de Strasbourg, situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, à Entzheim, est le 10e de France par le nombre de passagers. Son trafic s'est stabilisé depuis 1996, oscillant autour de 2,0 millions de passagers annuels (avec un pic à 2,2 millions en 1999)[233]. Toutefois, l'arrivée du TGV-Est a provoqué une baisse de 14,8% du trafic, le nombre de passagers s'établissant à 1,73 millions sur l'année 2007[234]. L'aéroport de Strasbourg souffre également de la proximité des aéroports de Bâle-Mulhouse (137 kilomètres) et de Francfort (175 kilomètres). Une cinquantaine de destinations sont desservies, essentiellement en Europe. Une navette effectue la liaison avec la station Baggersee du tram, en attendant la liaison directe par le tram-train.

Pour les vols longs courriers, un service de bus réguliers effectue la liaison avec l'aéroport de Francfort qui est l'un des principaux hubs européens avec plus de 300 destinations à travers le monde. Les anciennes bases aériennes canadiennes de Lahr (durant les travaux à Entzheim en 2000) et Söllingen (qui accueille Ryanair contraint de quitter Entzheim par Air France) servent également d'aéroport de complément.

[modifier] Enseignement

[modifier] Enseignement primaire et secondaire

Le lycée des Pontonniers
Le lycée des Pontonniers

Pour l'année 2004-2005, la ville comptait 128 écoles maternelles (17 325 élèves), 116 écoles élémentaires (26 842 élèves) et 43 collèges (21 655 élèves). Strasbourg comptait aussi 18 731 lycéens répartis dans 38 établissements[235].

Le lycée Kléber, est l'un des établissements les plus réputés. Fondé en 1871 et reconstruit entre 1955 et 1959, il est aussi l'un des plus grands établissements publics d'Alsace. Il accueille chaque année plus de 2 000 élèves dont 900 étudiants en classes préparatoires. Le taux de réussite au baccalauréat oscille entre 90% et 94% suivant les années, dont 45% de mentions[236]. Le lycée Kléber dispose de plus de 250 chambres étudiantes individuelles.

Le lycée international des Pontonniers, est une ancienne école de jeunes filles fondée en 1815. Il occupe un édifice du tout début du XXe siècle et propose un enseignement résolument tourné vers l'international et les activités artistiques (théâtre, histoire des arts). Son taux de réussite au baccalauréat était de 100% en 2006[237] et de 99,6% en 2007. Le lycée international est par ailleurs le 10e le mieux coté de France[238].

Le Lycée Fustel de Coulanges, situé en plein cœur de Strasbourg, est accolé à la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Il accueille des classes du second cycle, de la seconde à la terminale ainsi que des classes préparatoires aux grandes Ecoles littéraires. Le lycée est d’ailleurs l’un des trois lycées de France préparant à l’Ecole des Chartes, sections classique et moderne.

Par ailleurs Strasbourg accueille le plus grand établissement privé protestant de France, le pôle Comenius qui regroupe les classes de la première section de maternelle à la Terminale. Cette école est le résultat de la fusion entre le Gymnase Jean Sturm et Lucie Berger.

Le lycée international des Pontonniers dans le public et le lycée Gymnase Jean Sturm dans le privé sont les 2 lycées qui affichent les meilleurs taux de réussite au bacalauréat sur Strasbourg.

[modifier] Enseignement supérieur

[modifier] Repères

Avec plus de 53 500 étudiants[239], Strasbourg est une ville étudiante importante. Mais elle est surtout résolument tournée vers l'international. En effet, plus d'un étudiant sur cinq n'est pas de nationalité française (21,9% des étudiants universitaires en 2005[7]), près de la moitié d'entre eux étant originaires d'Europe. Un tiers de ces étrangers vient d'Afrique. Au total, ce sont plus de 100 nationalités qui sont représentées. 96% des étudiants sont localisés à Strasbourg (75% à elle seule) et Mulhouse. Viennent ensuite par ordre décroissant Illkirch, Colmar, Schiltigheim et Haguenau.

Les étudiants en Alsace sont majoritairement des filles  : elles représentent 56% des inscrits. Elles sont sur-représentées dans les langues (73%), les lettres et arts (69%) ou encore le droit et Sciences-Po (63%). En revanche, dans les sciences dites « dures », elles n'y sont plus que 26%. Près de 70% des étudiants en Alsace ont obtenu leur bac dans la région (et même 78% à l'UHA, qui a un recrutement clairement plus local).

[modifier] Universités

Le pôle européen de gestion et d'économie qui abrite la faculté de sciences économiques et l'IECS
Le pôle européen de gestion et d'économie qui abrite la faculté de sciences économiques et l'IECS

Strasbourg compte trois universités regroupées au sein du Pôle universitaire européen qui forment, avec celles de Mulhouse, Colmar, Bâle, Fribourg et Karlsruhe, la Confédération européenne des universités du Rhin supérieur (EUCOR).

Université Louis Pasteur (ULP) - Strasbourg I (sciences) [240], meilleure université française de province selon le classement de Shanghaï, et quatrième française, qui couvre l'ensemble des domaines scientifiques, de la médecine aux sciences économiques en passant par la physique-chimie. Cette université dépense 11,8 millions d'euros dans des contrats de recherche et compte 1 162 enseignants-chercheurs sur un total de 1 444 enseignants. Son budget total pour l'année 2003 s'élève à 205,25 millions d'euros[7].

Université Marc Bloch (UMB) - Strasbourg II (nommée auparavant Université des sciences humaines de Strasbourg, USHS) [241] dont les filières sont essentiellement consacrées aux sciences humaines et sociales. Cette université regroupe 511 enseignants dont 389 enseignants-chercheurs. Son budget 2003 est de 45,40 millions d'euros[7].

Université Robert Schuman (URS) - Strasbourg III (droit, sciences politiques, gestion) [242] qui est dédiée aux sciences politiques et juridiques. Elle compte 386 enseignants dont 278 enseignants-chercheurs pour un budget 2003 de 38,88 millions d'euros[7].

Le 1er janvier 2009, ces trois entités fusionneront pour constituer l'Université Européenne de Strasbourg.

[modifier] Autres établissements

Vue sur les bâtiments de l'ENA et du musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, depuis les ponts couverts, dans le quartier de la Petite France.
Vue sur les bâtiments de l'ENA et du musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, depuis les ponts couverts, dans le quartier de la Petite France.

Créé en 1919, l'Institut européen d'études commerciales supérieures (IECS) est une école supérieure de commerce tournée vers l'international (cursus grande école de trois ans, dont un à l'étranger) et membre de la conférence des grandes écoles. L'IECS est à l'origine du réseau HERMES, projet coopératif basé sur le principe du double diplôme[243]. L'IECS publie par ailleurs le Strassbuch, guide gratuit des bonnes adresses de Strasbourg réactualisé chaque année[244]. L'Institut supérieur européen de gestion (ISEG) est également implanté à Strasbourg. L'enseignement dispensé est spécialisé dans les Sports et loisirs[245].

Strasbourg abrite plusieurs écoles d'ingénieurs, notamment l'institut national des sciences appliquées (INSA) de Strasbourg (anciennement ENSAIS, École nationale des arts et industries de Strasbourg)[246]. La ville bénéficie par ailleurs d'une spécialisation dans les secteurs de la chimie, des biotechnologies et de l'environnement avec l'école européenne de chimie, polymères et matériaux[247] (ECPM), l'école nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg[248] (ENGEES), l'école supérieure de biotechnologie de Strasbourg[249] (ESBS) et l'École et observatoire des sciences de la Terre (EOST). Enfin, la physique est représentée par l'école nationale supérieure de physique de Strasbourg[250] (ENSPS) et l'informatique par école supérieure d'informatique - Supinfo[251] (ESI).

Depuis 1992, Strasbourg accueille les étudiants de l'école nationale d'administration (ENA) sous l'impulsion d'Édith Cresson. Si les cours sont répartis entre Paris et Strasbourg, l'essentiel des formations de l'ENA est actuellement dispensé dans les locaux de la capitale alsacienne. La ville abrite d'autres établissements spécialisés dans les fonctions politiques et géopolitiques, notamment l'Institut d'études politiques (IEP) de Strasbourg, l'institut national d'études territoriales[252] (INET) et le Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ). Enfin, Strasbourg accueille deux universités étrangères : l'université anglo-saxonne spécialisée dans le domaine spatial, l'International Space University[253] (ISU) et la Schiller International University.

Les arts graphiques sont représentés par l'école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg[254] (ESAD) et l'Institut Supérieur des Arts Appliqués[255] (LISAA) et l'école Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg (ENSAS). Enfin, l'école supérieure d'art dramatique, implantée au sein du théâtre national, assure une formation théatrale[256].

[modifier] Sport

[modifier] Généralités

Avec plus de 73 300 licenciés (soit 26,9% de la population) répartis dans 220 clubs, Strasbourg est une ville résolument tournée vers le sport et dotée d'un équipement de qualité. La ville abrite 27 stades (dont le stade de la Meinau), 46 gymnases, 7 piscines et une patinoire de 1 500 places[257]. Depuis 2003, la ville abrite également le Rhénus Sport, un hall à vocation sportive d'une capacité de 8 000 places (6 200 places assises)[258]. La plupart des sports sont représentés tandis que la proximité du massif des Vosges permet la pratique du ski en hiver.

Selon le classement du journal l'Équipe, Strasbourg est la sixième ville sportive de France. La part du budget des sports s'élève à 6,3%, soit 111 euros par habitant[259]. La ville propose aux seniors des activités sportives gratuites.

Strasbourg a par ailleurs déposé sa candidature au Championnat d'Europe de football de 2016.

[modifier] Principaux clubs

Le stade de la Meinau
Le stade de la Meinau

Strasbourg abrite plusieurs clubs de renommée nationale. En football d'abord, avec le Racing Club de Strasbourg qui joue en ligue 2. Ce club, fondé en 1906[260] est basé au Stade de la Meinau. En basket-ball, avec le club Strasbourg Illkirch Graffenstaden Basket qui évolue en Pro A. En hockey sur glace, avec l'Étoile noire participe au championnat de Ligue Magnus, élite du hockey français. L'équipe évolue dans la nouvelle patinoire de l'Iceberg.

D'autres sports sont représentés au niveau national comme le handball avec l'équipe de la Robertsau qui est l'unique représentant de la ville au niveau national après la rétrogradation financière du Racing. Le water-polo est représenté par la SNS qui évolue au sein de la division Élite. Elle compte également dans ses rangs des nageurs de niveau national. En badminton, la ville est représentée par trois clubs évoluant en Nationale 1 : l'ASPTT, la Robertsau et le CEBA (champion de France en 1993). En rugby, le Racing Club de Strasbourg rugby évolue en Fédérale 2.

Les Kangourous de Strasbourg représentent le football australien, un sport encore peu connu en France. En 2006, l'équipe a participé au championnat d'Allemagne et décroché la cinquième place.

[modifier] Evénements sportifs

Strasbourg accueille au mois de mai les Internationaux féminins de Strasbourg, ce tournoi de tennis est le deuxième du circuit féminin après l'Open de Paris. Egalement au mois de mai, la ville organise les Courses de Strasbourg-Europe au cours desquelles a lieu le semi-marathon dont le parcours traverse en partie la ville allemande voisine de Kehl. Enfin, Strasbourg est régulièrement traversée par le tour de France.

[modifier] Annexes

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Strasbourg.

  • (fr) Voir - Site officiel de la ville de Strasbourg.
  • (fr) Voir - Site officiel de l'Eurodistrict.
  • (fr) Voir - Les archives municipales de Strasbourg.
  • (fr) Voir - Strasbourg sur le site de l'Insee.

[modifier] Plans et vues satellites

[modifier] Bibliographie

Histoire
  • Collectif d’historiens sous la direction de Georges Livet et Francis Rapp : Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, quatre volumes (env. 2000 pages), 1982, (ISBN 2-7165-0041-X)
  • Centre national d'archéologie urbaine, Strasbourg, Association pour les fouilles archéologiques nationales, Paris, 1992, 285 p. (ISBN 2-906796-09-3) ;
  • Collectif, Strasbourg : fouilles archéologiques de la ligne B du tram, Musées de la ville de Strasbourg, Strasbourg, 2000, 74 p. (ISBN 2-901883-46-2) ;
  • Michel Bertrand, Histoire secrète de Strasbourg, Albin Michel, 1984, 326p. (ISBN 2-2602-0462-X) ;
  • Christian Lamboley, 40-45, Strasbourg bombardé, Contades, Strasbourg, 1988, 158 p. ;
  • Bastien Gissinger, Recherches sur le site fortifié de Strasbourg durant l'Antiquité tardive : le castrum d'Argentoratum, J. et E. Hedges, Oxford, 2002, 204 p. (ISBN 1-84171-303-1) ;
  • Benoît Jordan, Histoire de Strasbourg, Gisserot-Histoire, 2006, 128p. (ISBN 2-8774-7870-X ) ;
  • Paul Greissler, La Classe politique dirigeante à Strasbourg (1650-1750), le Quai, Strasbourg, 1987, 302 p. (ISBN 2-903548-03-X) ;
  • Jean-Marie Mantz (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, la Nuée bleue, Strasbourg, 1998, 799 p. (ISBN 2-7165-0219-6) ;
  • Jean Rahn, Martin Grunenwald, 50 ans d'histoire au Centre régional d'éducation populaire et de sport d'Alsace, Le Verger, Illkirch-Graffenstaden, 1996, 235 p. (ISBN 2-908367-63-7) ;
  • Jean-Louis Schlienger, André Braun, Le Mangeur alsacien : histoire de l'alimentation en Alsace de la Renaissance à l'annexion, la Nuée bleue, coll. « la Bibliothèque alsacienne », Strasbourg, 1990, 254 p. (ISBN 2-7165-0277-3) ;
  • Bernadette Schnitzler, -12 : aux origines de Strasbourg, Musées de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 1988, 184 p. ;
  • Eugène Seinguerlet, Histoire de Strasbourg, Dinali, Strasbourg, 1988, 78 p.
  • Guy Trendel, Racontez-moi Strasbourg, la Nuée bleue, 2006, 411p. (ISBN 2-7165-0606-X)
Économie
  • Guy Trendel, Au pays de la Couronne d'Or : balades dans le vignoble de Strasbourg, Corpur, Strasbourg, 1998, 240 p. (ISBN 2-84208-028-9) ;
Patrimoine architectural
  • Suzanne Braun, Églises de Strasbourg, Oberlin, Strasbourg, 2002, 217 p. (ISBN 2-85369-237-X) ;
  • Lucie Maechel, Strasbourg, insolite et secret : deux mille ans de métamorphoses, J.-P. Gisserot, Paris, 1999, 126 p. (ISBN 2-87747-428-3) ;
  • Étienne Martin (dir.), Le Palais Rohan, Musée des arts décoratifs, Musées de Strasbourg, Strasbourg, 1998, 68 p. (ISBN 2-901833-41-1) ;
  • Roland Recht, Georges Foessel et Jean-Pierre Klein : Connaître Strasbourg, 1988, (ISBN 2-7032-0185-0)
Urbanisme
  • Agence d'urbanisme pour l'agglomération strasbourgeoise, Le Projet urbain dans l'histoire de Strasbourg : colloque des 30 et 31 octobre 1981, Agence d'urbanisme pour l'agglomération strasbourgeoise, Strasbourg, 1981, 31 p. ;
  • Dominique Badariotti, Richard Kleinschmager, Léon Strauss, Géopolitique de Strasbourg : permanences, mutations et singularités de 1871 à nos jours, la Nuée bleue, coll. « la Bibliothèque alsacienne », Strasbourg, 1995, 260 p. (ISBN 2-7165-0362-1) ;
  • Jean-Jacques Blaesius, Pascale Gérard, Le tram de Strasbourg : un chantier et des hommes, la Nuée bleue, Strasbourg, 1994, 143 p. (ISBN 2-7165-0353-2) ;
  • Collectif, Strasbourg : panorama monumental et architectural des origines à 1914, Contades, coll. « Le Temps des cités », Strasbourg, 1984, 499 p. ;
  • Collectif, Strasbourg, urbanisme et architecture : des origines à nos jours, Oberlin, Strasbourg, & G. Klopp, Thionville, 1996, 297 p. (ISBN 2-85369-164-0) ;
  • Collectif, Strasbourg : chroniques d'urbanisme, L'Aube, La Tour d'Aigues, 1994, 261 p. (ISBN 2-87678-148-4) ;
  • Collectif, Atlas de la région de Strasbourg : réalités d'aujourd'hui, idées pour demain, la Nuée bleue, Strasbourg, 1996, 262 p. (ISBN 2-7165-0410-5) ;
  • Collectif, Strasbourg-Kehl am Rhein (1900-2000), Gallimard, coll. « Guides Gallimard », Paris, 1998, 93 p. ;
  • Communauté urbaine de Strasbourg, 2e projet d'agglomération, 2000-2010 : « construire ensemble un développement durable et solidaire » : document annexe à la délibération du Conseil de Communauté, 14 avril 2000, Communauté urbaine de Strasbourg, Direction études et prospective, Strasbourg, 2000, 123 p. ;
  • Denis Durand de Bousingen, L'hôpital de Strasbourg : une ville dans la ville, Le Verger, Illkirch-Graffenstaden & Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2003, 275 p. (ISBN 2-84574-036-0) ;
  • Jean-Pierre Klein, Strasbourg : urbanisme et architectures des origines à 1870, Musées de Strabourg, Strasbourg, 1996 (1e éd. 1986), 297 p. (ISBN 2-85369-164-0) ;
  • Richard Kleinschmager, Strasbourg : une ambition européenne, Anthropos, coll. « Villes », Paris, 1997, 216 p. (ISBN 2-7178-3362-5) ;
  • Maurice Moszberger, Théodore Rieger, Léon Daul, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, le Verger, Illkirch-Graffenstaden, 2002, 430 p. (ISBN 2-84574-023-9) ;
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[modifier] Notes et références

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  2. Site de Strasbourg, Le secteur tertiaire
  3. Site de Strasbourg, Pôles de compétitivité
  4. ab Site internet de l'UNESCO
  5. Site de l'office de tourisme de Strasbourg et sa région
  6. Etude comparative des villes européennes
  7. abcde Oresipe_Couv-Inter_dalim
  8. Émile Linckelheld, La Cité des Triboques, in Annuaire de la Société historique, littéraire et scientifique du Club vosgien, 1936
  9. Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Maurice Moszberger & Théodore Rieger & Léon Daul, Le Verger Editeur, p.9
  10. Calcul de la distance entre Paris et Strasbourg sur www.lion1906.com
  11. www.ephemeride.com Calcul des distances orthodromiques
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  14. Fiche climatologique de Météo France
  15. Site de l'IGN, Altitude de Strasbourg
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  24. Espaces verts de Strasbourg
  25. Site Parcs et Jardins, jardin botanique de Strasbourg
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  46. Benoît Jordan, op. cit., p.30
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  48. Benoît Jordan, op. cit., p.41 et p.47
  49. Michel Bertrand, op. cit., p.190
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  58. Benoît Jordan, op. cit., p.80 et p.81
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  60. Benoît Jordan, op. cit., p.85, p.89 et p.90
  61. Benoît Jordan, op. cit., p.91
  62. Benoît Jordan, op. cit., p.99
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  66. Benoît Jordan, op. cit., p.106
  67. Benoît Jordan, op. cit., p.99
  68. Benoît Jordan, op. cit., p.111 et p.112
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  180. Site internet Concert Live
  181. Site du Pôle Sud, Historique
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  213. Site de la BNUS, qui sommes nous ?
  214. Site de la BNUS, à propos
  215. Site de la BNUS, pôles d'excellence
  216. Site de la BMS, Accueil
  217. Site Union pour Strasbourg, Nouvelles médiathèques
  218. Site de l'INSEE, les activités audiovisuelles en Alsace
  219. Site de Radio Bienvenue Strasbourg
  220. Site des DNA, informations légales
  221. Site de l'Odyssée
  222. Site de l'INSEE, langue alsacienne
  223. L'histoire n'a conservé aucune trace des activités de Gutenberg entre 1444, date où il semble avoir quitté Strasbourg et 1448, date de son retour à Mayence
  224. ARTE, Histoire du peuple juif
  225. Site de la Compagnie des Transports Strasbourgeois, Réseau 2008
  226. Site de la CUS, Chiffres clés 2005
  227. Site Union pour Strasbourg, Pistes cyclables
  228. Site de Strasbourg, le parc de la gare
  229. Site vélocation, Accueil
  230. Site du Grand Contournement Ouest, Informations sur le projet
  231. Site du Grand Contournement Ouest, vocation du GCO
  232. [1] GCO Vendenheim
  233. Site de l'ACNUSA, Aéroport Strasbourg-Entzheim
  234. Site de l'aéroport de STrasbourg-Entzheim, Statistiques
  235. Site de la Communauté Urbaine de Strasbourg, chiffres clés 2005
  236. Site du Lycée Kléber
  237. Site du Lycée international des Pontonniers
  238. Site de l'Express, Palmarès 2007 des lycées français
  239. Site du gouvernement, Atlas 2006 de l'enseignement supérieur
  240. ULP - Université Louis Pasteur Strasbourg I
  241. Université Marc Bloch - Strasbourg 2
  242. Université Robert Schuman - Bienvenue sur le site web de l'Université Robert Schuman
  243. Site de l'IECS, Réseau HERMES
  244. Site de l'IECS
  245. Ecole de commerce ISEG : 7 écoles de commerce à Paris, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Strasbourg, Toulouse
  246. INSA de Strasbourg : école publique d'ingénieurs et d'architectes
  247. ECPM - Ecole de Chimie, Polymères, Matériaux de Strasbourg
  248. Votre profil
  249. Ecole Supérieure de Biotechnologie de Strasbourg
  250. http://www-ensps.u-strasbg.fr
  251. SUPINFO : The International Institute of Information Technology Ecole Supérieure d'Informatique
  252. INET : Bienvenue sur le site du Institut National des Etudes Territoriales
  253. ISU - Home-Latest News
  254. ESAD, Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg
  255. LISAA - école supérieure des arts appliqués .
  256. Ecole supérieure d'Art dramatique du Théâtre National de Strasbourg (TNS)
  257. site de l'internaute, équipements sportifs
  258. Union pour Strasbourg, Sport
  259. Site de l'équipe magazine, les villes les plus sportives 2006
  260. Racing club de Strasbourg
La version du 25 avril 2008 de cet article a été reconnue comme « article de qualité » (comparer avec la version actuelle).
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