Novi Sad

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Нови Сад
Novi Sad

La place de la Liberté à Novi Sad
Blason
Héraldique
Drapeau
Drapeau
Latitude
Longitude
45° 15′ 6″ Nord
         19° 50′ 13″ Est
/ 45.25167, 19.83694
 
Pays Serbie Serbie
Partie / Province Voïvodine
Région Bačka
District Bačka méridionale
Municipalité Novi Sad
Code Postal 21 000
Altitude 80 m
Superficie 129,4 km2
Population (2002) 191 405 hab.
Densité de population 1 479,2 hab/km2
Gentilité
Maire
Mandat en cours
Maja Gojković (SRS)
Divers
Site Web Site de Novi Sad
Vue panoramique de la citadelle de Petrovaradin et de Novi Sad
Municipalité de Novi Sad
Superficie 699 km2
Population (2002) 299 294 hab.
Densité de population 428,2 hab/km2
Maire
Mandat en cours
Maja Gojković (SRS)
Site Web Site officiel de la municipalité de Novi Sad
Localisation de la municipalité de Novi Sad en Serbie
Villes de Serbie - Municipalités de Serbie |  v · d · m 
Vue de Novi Sad depuis la citadelle de Petrovaradin
Vue de Novi Sad depuis la citadelle de Petrovaradin

Novi Sad, en serbe cyrillique Нови Сад, est une ville et une municipalité de Serbie, situées dans la province autonome de Voïvodine. Elles font partie du district de Bačka méridionale. Novi Sad est la capitale de la VoÏvodine. En 2002, la ville comptait 191 405 habitants et la municipalité dont elle est le centre 299 294[1].

Par sa population, Novi Sad est la deuxième plus grande ville de Serbie après Belgrade[1]. La ville est située aux confins des régions de la Bačka et de la Syrmie. Depuis sa fondation en 1694, elle est devenue l'un des centres les plus importants de la culture serbe, ce qui lui a valu le surnom d'« Athènes serbe ». Novi Sad est aujourd'hui un important centre économique et financier du pays.

Sommaire

[modifier] Nom de la ville

En serbe, le nom de Novi Sad signifie « le nouveau sillon ». Comme la ville est située à un carrefour de peuples et de cultures, elle est connue sous différents noms dans différentes langues. Aujourd'hui, le nom officiel de Novi Sad, tel qu'il est utilisé par autorités locales est celui de Град Нови Сад en serbe cyrillique. En hongrois, elle porte le nom de Újvidék, en slovaque celui de Nový Sad. En ruthène pannonien, elle s'appelle Город Нови Сад, en allemand Neusatz (an der Donau), en latin Neoplantae et en bulgare du Banat Mlada Loza.

L'expression Grad Novi Sad, en alphabet latin, en français Ville de Novi Sad, renvoie à l'une des quatre subdivisions administratives officielles de la République de Serbie ; les trois autres Villes sont Belgrade, Kragujevac et Nis. Dans un sens plus restreint, le nom de Novi Sad se réfère à la municipalité de Novi Sad, c'est-à-dire à l'une des deux municipalités qui composent la Ville de Novi Sad ; la seconde municipalité de la Ville est celle Petrovaradin). Novi Sad peut aussi désigner la zone urbaine de la Ville de Novi Sad, qui outre la vieille cité de Novi Sad inclut également les villes de Sremska Kamenica et de Petrovaradin. Novi Sad peut aussi, au sens le plus restreint du terme, désigner le cœur historique ancien de la zone urbaine de Novi Sad, c'est-à-dire la ville de Novi Sad (ville avec une minuscule), en excluant Sremska Kamenica et Petrovaradin).

[modifier] Géographie

Vue satellitaire de Novi Sad
Vue satellitaire de Novi Sad

Novi Sad est située dans la province autonome de Voïvodine. Avec ses alentours, Novi Sad forme un ensemble appelé Ville de Novi Sad, qui couvre une superficie de 699 km²[2],[3]. Mais Novi Sad, au sens restreint du terme, couvre une superficie de 129,7 km²[3]. La ville est située sur les rives du Danube et sur une petite section du canal Danube-Tisa-Danube.

Le territoire de la municipalité est séparé en deux parties : l'une est située dans la région de la Bačka, l'autre dans la région de Syrmie. Le Danube constitue une limite naturelle entre les deux ensembles. La partie située dans la Bačka se trouve dans une des parties les plus méridionales de la plaine pannonienne, tandis que la partie située en Syrmie est située sur les pentes du massif montagneux de la Fruška Gora (un horst).

[modifier] Climat

Novi Sad jouit d'un climat continental modéré. L'automne y est plus long que le printemps, avec des périodes bien ensoleillées. L'hiver est plutôt clément, avec, en moyenne, 22 jours affichant une températeure inférieure à 0°C. Janvier est le mois le plus froid de l'année, avec une température moyenne de -1,9 °C. Le printemps est généralement court et pluvieux et l'été s'installe souvent rapidement. La température la plus basse enregistrée à Novi Sad fut de -30,7°C, le 24 janvier 1963 ; la température la plus élevée jamais enregistrée fut de 41,5°C, le 6 juillet 1950[4].

Un vent du sud-est appelé Košava, venu des Carpathes, apporte souvent un temps clair et sec. Il souffle surtout en automne et en hiver, à des intervalles de deux ou trois jours. La vitesse moyenne de ce vent est de 25 à 43 km/h, avec des pointes occasionnelles à 130 km/h. En hiver, accompagné d'une tempête de neige, il peut former des congères. Il peut également faire descendre la température à -30°C.

Mois Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec Année
Températures maximales moyennnes (°C) 2,5 5,7 11,5 17,2 22,5 25,2 27,2 27,2 23,7 18 10,3 4,5
16,3
Températures minimales moyennes (°C) -4,4 -2,3 1,2 5,8 10,6 13,6 14,7 14,2 11,2 6,3 2,2 -1,9
5,9
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 38 35 41 47 57 82 61 55 36 35 46 44
577
Source: Service hydrométéorologique de la République de Serbie

[modifier] Histoire

[modifier] Des origines à l'occupation turque : Petrovaradin

Dans la région de l'actuel Novi Sad, les archéologues ont mis au jour des vestiges d'occupation humaine remontant à l'Âge de la pierre (vers 4 500 avant J.C.). À cette époque un village était situé sur la rive droite du Danube à l'emplacement de Petrovaradin.

La forteresse de Petrovaradin sur le Danube
La forteresse de Petrovaradin sur le Danube

Au IVe siècle av. J.C., cette région fut habitée par les Celtes, qui y construisirent une première forteresse. Puis, au Ier siècle, la ville fut conquise par les Romains, qui y édifièrent une forteresse plus importante à laquelle ils donnèrent le nom de Cusum. La ville et sa région furent alors intégrée dans la province de Pannonie. Au Ve siècle de notre ère, Cusum fut détruite lors de l'invasion des Huns.

À la fin du Ve siècle, les Byzantins rebâtirent la ville, qui fut alors connue sous son ancien nom latin de Cusum et sous son nom grec de Petrikon. La ville fut ensuite conquise par les Ostrogoths, les Gépides, les Avars, les Francs et les Bulgares. Puis elle passa à nouveau sous le contrôle de l'Empire byzantin.

Au XIIe siècle, la ville fut conquise par le Royaume de Hongrie ; dans des documents datés de 1237, la ville est mentionnée pour la première fois sous le nom de Pétervárad. En 1526, les Ottoman s'emparèrent de la ville et lui donnèrent le nom de Varadin. Pendant la présence turque, Petrovaradin comptait 200 foyers et trois mosquées. La ville possédait également un quartier chrétien qui comptait 35 foyers habités par des Serbes[5].

En 1687, elle entra dans les possessions des Habsbourgs et fut connue sous le nom de Peterwardein.

[modifier] Du XVIIe au XIXe siècle

Avant la fondation de Novi Sad, plusieurs localités existaient sur la rive gauche du Danube à l'emplacement de la ville actuelle. En 1237, plusieurs d'entre elles étaient mentionnées : Vašaroš-Varad (Varadinci), Mrtvaljoš, Sent-Marton, Bakša (Bakšić), Sajlovo I, Sajlovo II, Bivalo (Bivaljoš), Rivica et Čenej[6]. Sur le plan étymologique, ces noms, d'origine slaves, montrent que ces localités étaient habitées par des populations slaves. Par exemple, Bivalo (Bivaljoš) était une localité importante, remontant aux Ve et VIe siècles[6]. Pendant la période ottomane, ces villages étaient peuplés par des Serbes. Aux XVIe et XVIIe siècles, deux autres villages existaient sur le territoire de la ville actuelle : Bistrica et Kamendin. En 1590, le secteur de l'actuel Novi Sad comptait 105 foyers, tous habités par des Serbes. En revanche, les documents ottomans ne mentionnent que ceux des habitants qui payaient l'impôt ; de se fait, le nombre d'habitants qui vivaient dans le secteur était plus élevés, englobant notamment les hommes qui servaient dans l'armée turque[7].

Plan de Novi Sad (Ratzen Stadt) en 1745
Plan de Novi Sad (Ratzen Stadt) en 1745

Au début de la période autrichienne, les habitants de religion orthodoxe étaient interdits de résidence à Petrovaradin, si bien que les Serbes étaient dans l'impossibilité de construire leurs maisons dans la ville. De ce fait, en 1694, une nouvelle localité fut fondée sur la rive gauche du Danube qui porta le nom de Ratzen Stadt, la « ville des Serbes » ; elle porta également le nom de Petrovaradinski Šanac. En 1718, les habitants du village d'Almaš vinrent s'installer à Petrovaradinski Šanac, où ils fondèrent Almaški Kraj, le « quartier d'Almaš ».

Au recensement de 1720, la population de Ratzen Stadt comptait 112 foyers serbes, 14 foyers allemands et 5 foyers hongrois. En 1748, la localité prit officiellement son nom actuel de Novi Sad (Neoplanta en latin) et devint une « ville royale libre ». En 1780, Novi Sad comptait 2 000 foyers, dont 1 144 serbes.

La cathédrale catholique de Novi Sad, 1895
La cathédrale catholique de Novi Sad, 1895

Aux XVIIIe et XIXe siècles, Novi Sad fut la plus grande ville peuplée par des Serbes. C'est ainsi qu'en 1817 Vuk Stefanović Karadžić, le grand réformateur de la langue serbe écrivait que Novi Sad était « la plus grande municipalité serbe du monde ». La ville devient alors un important centre culturel et politique pour tous les Serbes, ce qui lui valut le surnom d'« Athènes serbe » (Srpska Atina). Selon le recensement de 1843, Novi Sad comptait 17 332 habitants, dont 9 675 Chrétiens orthodoxes, 5 724 Catholiques, 1 032 Protestants, 727 Juifs et 30 membres de l'Église arménienne. Les Serbes représentaient la plus grande ppartie de la population et les Allemands constituaient la seconde communauté dans la ville.

Pendant la Révolution de 1848-1849, Novi Sad fit partie de la Voïvodine serbe, une région autonome au sein de l'Empire d'Autriche. En 1849, l'armée hongroise, basée dans la forteresse de Petrovaradin bombarda la ville et causa de nombreux dommages et de nombreuses pertes : au rencensement de 1850, la ville ne comptait plus que 7 182 habitants.

Entre 1849 et 1860, la ville fit partie d'un domaine impérial autrichien connu sous le nom de Voïvodine de Serbie et Banat de Tamiš. Après la suppression de cette province, elle fut intégrée dans le comté de Bacsensis-Bodrogiensis. Après 1867, Novi Sad fut intégrée au Royaume de Hongrie, à l'intérieur de l'Empire d'Autriche-Hongrie. À cette époque, le gouvernement hongrois appliqua une politique de magyarisation qui modifia la structure démographique de la ville. Selon le recensement de 1880, 41,2% des habitants parlaient serbe et 25,9% hongrois. Jusqu'en 1910, la pourcentage de locuteurs serbes décrut pour atteindre 34,52%, tandis que, parallèlement, le pourcentage de locoteurs hongrois montait à 39,72%. À cette époque, Novi Sad possédait une communauté juive comptant 2 326 membres, parlant pour la plupart hongrois.

[modifier] Après la Première Guerre mondiale

Novi Sad en 1920
Novi Sad en 1920

Le 3 novembre 1918, le Conseil national serbe et le Conseil de Sauvegarde furent établis à Novi Sad. Le 6 novembre, le Conseil national serbe donna l'ordre à la division du Danube, une division de l'armée serbe qui était déjà entrée en Syrmie, de se rendre dans la région de la Bačka. Le 8 novembre, les derniers soldats autro-hongrois évacuèrent la ville, qui passa entièrement sous le contrôle du Conseil national serbe et du Conseil de sauvegarde.

Les troupes serbes entrèrent à Novi Sad le 9 novembre 1918 et, le 25 novembre 1918, l'Assemblée de Voïvodine, composée de 757 députés (578 Serbes, 84 Bunjevci, 62 Slovaques, 21 Ruthènes, 6 Allemands, 3 Šokci, 2 Croates et 1 Hongrois) proclama le rattachement de la province au Royaume de Serbie. À partir du 1er décembre 1918, Novi Sad fit partie du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.

Selon le recensement de 1921, la ville comptait 39 122, dont 16 071 Serbes, 13 065 Hongrois, 6 486 Allemands, 2 663 Juifs, 1 294 Slovaques, 672 Russes et 613 Slovènes[8]. En 1929, Novi Sad devint la capitale de la Banovine du Danube, une province du Royaume de Yougoslavie nouvellement créé.

En 1941, le Royaume de Yougoslavie fut envahi puis démembré par les puissances de l'Axe. La partie septentrionale du pays, dont Novi Sad, fut annexée par la Hongrie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 5 000 habitants de la ville furent tués et d'autres furent déplacés. Lors d'un seul raid qui eut lieu en 1942, la gendarmerie hongroise tua 1 246 personnes, parmi lesquelles ont comptait 809 Juifs, 375 Serbes, 18 Hongrois, 15 Russes et 2 Ruthènes. Leurs corps furent jetés dans les eaux du Danube[9]). Pendant la guerre, Novi Sad connut un mouvement de résistance contre les autorités de l'Axe particulièrement active[10]. Les Partisans de Tito, venus de Syrmie et de la Bačka, entrèrent dans la ville le 23 octobre 1944.

Après la guerre, Novi Sad fit partie de la nouvelle République fédérale socialiste de Yougoslavie ; la ville devint la capitale de la province de Voïvodine. La ville s'industrialisa rapidement et elle vit sa population plus que doubler entre la fin de la guerre et la chute de la Yougoslavie communiste.

Après 1992, Novi Sad fit partie de la République fédérale de Yougoslavie, qui, en 2003, devint la Serbie-Monténégro. Depuis 2006, Novi Sad fait partie de la Serbie indépendante.

En 1999, pendant la guerre du Kosovo, Novi Sad fut gravement endommagée par les bombardements de l'OTAN. Ses trois ponts sur le Danube furent détruits, ainsi que les voies de communication, le système d'alimentation en eau et les installatations électriques. Des quartiers résidentiels furent touchés. La raffinerie de pétrole de la ville fut bombardée quotidiennement, ce qui provoqua d'importants dommages écologiques.

Depuis la chute du régime de Slobodan Milošević, en octobre 2000, l'activité économique de Novi Sad a repris.

[modifier] Organisation de l'espace urbain

Le Boulevard de la Libération à Novi Sad
Le Boulevard de la Libération à Novi Sad
Icône de détail Article détaillé : Quartiers et faubourgs de Novi Sad.

Au recensement de 2002, le secteur urbain de Novi Sad comptait 216 583 habitants[1]. Ce secteur est divisé en trois partie : la ville de Novi Sad proprement dite (191 405 habitants) située sur la rive gauche du Danube, Petrovaradin (13 973 habitants) et Sremska Kamenica (11 205 habitants). Ces deux dernière localités sont, elles, situées sur la rive droite du Danube. La zone métropolitaine de Novi Sad, appelée aussi Ville de Novi Sad, englobe Futog, Veternik, Bukovac et Ledinci ; en 2002, ce grand ensemble comptait 259 017 habitants[1].

Novi Sad se présente comme une ville typique d'Europe centrale. Peu de bâtiments antérieurs au XIXe siècle subsistent actuellement, notamment en raison des destructions subies par la ville lors de la révolution de 1848-1849. De fait, c'est l'architecture du XIXe siècle qui domine dans le centre ville. Autour de ce centre ancien, on trouve de nombreuses petites maisons mais elles sont progressivement remplacées par des immeubles de plusieurs étages.

Pendant la période communiste, de nouveaux quartiers ont été construits autour du cœur de la ville, avec de larges rues et des bâtiments en hauteur. En revanche, peu d'immeubles ont été édifiés dans le style soviétique ; une cinquantaine d'immeubles font plus de 10 étages ; la plupart des autres sont des immeubles résidentiels de 3 à 6 étages. Entre 1962 et 1964, un nouveau boulevard, aujourd'hui appelé Bulevar oslobođenja (« Boulevard de la Libération »), a été ouvert dans l'habitat ancien, suivi par d'autres artères qui constituent avec lui un réseau de voies de communication orthogonal. De ce fait, malgré le triplement de la population depuis les années 1950 et malgré la multiplication du nombre de véhicules automobiles dans les années récentes, les problèmes de circulation restent très modérés dans la ville.

[modifier] Quartiers de Novi Sad

Carte de la zone urbaine de Novi Sad avec indication des quartiers
Carte de la zone urbaine de Novi Sad avec indication des quartiers

Les quartiers les plus anciens de la ville sont Stari Grad (« la vieille ville »), Rotkvarija, Podbara et Salajka ; autrefois séparés, ils ont été réunis en 1694, lors de la fondation de la ville. Sremska Kamenica et Petrovaradin, sur la rive droite du Danube, étaient autrefois des villes à part entière, mais aujourd'hui elles font partie de la zone urbaine de Novi Sad. Liman (divisé en quatre parties numérotées de I à IV) et Novo Naselje sont des quartiers construits dans les années 1960, 1970 et 1980, avec des immeubles modernes et de larges avenues ; construits pour accueillir des populations autrefois rurales, ils ont remplacé des champs et des forêts qui entouraient la ville. De nombreuses maisons anciennes, dans les quartiers de Rotkvarija et de Bulevar, ont cédé la place à des immeubles de plusieurs étages dans les années 1950 et 1960. De la même manière, des quartiers comme celui de Grbavica ont complètement changé d'aspect.

Des quartiers résidentiels, avec des maisons individuelles, ont été construits à l'écart du centre ancien. Telep, au sud-est de la ville, est le plus ancien de ces quartiers. Klisa, au nord, Adice, Veternička Rampa et Veternik, à l'ouest, ont connu un développement important au cours des dix dernières années, notamment suite à l'arrivée de nombreux réfugiés après les guerres de Yougoslavie.

[modifier] Localités de la municipalité de Novi Sad

Outre la partie urbaine de la Ville de Novi Sad, qui englobe Novi Sad proprement dite, Petrovaradin et Sremska Kamenica, la municipalité compte 13 localités supplémentaires. Parmi ces localités, une seule, Futog, est officiellement classée parmi les « localités urbaines », c'est-à-dire parmi les villes de Serbie ; les autres sont officiellement considérées comme des « villages ». Outre Futog, qui compte 18 582 habitants, Veternik, avec 18 626 habitants est la localité la plus importante de la municipalité ; avec l'expansion démographique des années 1990, ces deux localités ont fini par former une continuité avec Novi Sad. Le village le plus isolé et le moins peuplé de la municipalité est Stari Ledinci (823 habitants). Ledinci, Stari Ledinci et Bukovac sont situés sur les pentes du massif de la Fruška Gora.

Au total, 23,7% de la Ville de Novi Sad vit dans les faubourgs de la cité.

N°. Nom Population
(2002)[1]
N°. Nom Population
(2002)[1]
I Begeč 3 335 II Futog 18 582
III Veternik 18 626 IV Rumenka 5 729
V Kisač 5 471 VI Stepanovićevo 2 214
VII Čenej 2 115 VIII Kać 11 166
IX Budisava 3 825 X Kovilj 5 599
XI Bukovac 3 585 XII Stari Ledinci 823
XIII Ledinci 1 641
Carte de la Ville de Novi Sad, avec les localités périurbaines██ Municipalité de Novi Sad██ Municipalité de Petrovaradin██ Zone urbaine de Novi Sad
Carte de la Ville de Novi Sad, avec les localités périurbaines██ Municipalité de Novi Sad██ Municipalité de Petrovaradin██ Zone urbaine de Novi Sad

[modifier] Démographie

[modifier] Ville

[modifier] Évolution historique de la population dans la ville

Évolution démographique
1948 1953 1961 1971 1981 1991 2002
69 431 76 752 102 469 141 375 170 020 179 626 191 405[11]

En 2008, la population de Novi Sad était estimée à 200 702 habitants[12].

[modifier] Répartition de la population dans la ville (2002)

[modifier] Municipalité

[modifier] Évolution démographique dans la municipalité

Selon une estimation effectuée par les autorités locales en avril 2005, la population de la municipalité s'élevait à 333 895 habitants[14].

[modifier] Répartition de la population dans la municipalité (2002)


Toutes les localités de la Ville de Novi Sad ont une majorité de peuplement serbe, à l'exception du village de Kisač qui est majoritairement habité par des Slovaques.

[modifier] Politique

L'Hôtel de ville de Novi Sad
L'Hôtel de ville de Novi Sad

Novi Sad est la capitale de la province autonome de Voïvodine et, de ce fait, elle héberge le gouvernement et le parlement de la province.

En tant que chef lieu d'une municipalité, elle possède également une assemblée municipale (pouvoir législatif), un maire et un gouvernement (pouvoir exécutif). Les membres de l'assemblée de la ville, ainsi que le maire, sont élus au suffrage direct, tous les quatre ans. L'assemblée compte 78 sièges. Le gouvernement municipal, quant à lui, compte 11 membres ; il est élu par l'assemblée, sur proposition du maire.

Aux élections locales de 2004, Maja Gojković, membre du Parti radical serbe, fut élue maire de Novi Sad ; à l'assemblée une coalition composée du Parti radical serbe, du Parti démocratique de Serbie et du Parti socialiste de Serbie, détient la majorité. Les sièges étaient répartis de la manière suivante[15] :


Depuis 2002, Novi Sad est soumis à un nouveau statut. La Ville de Novi Sad est divisée en 46 communautés locales, réunies dans deux municipalités urbaines, celle de Novi Sad et celle de Petrovaradin, séparées par le Danube.

[modifier] Culture

Au XIXe siècle, Novi Sad fut la capitale de la culture serbe et elle reçut le surnom d'Athènes serbe[réf. nécessaire]. À cette époque, presque tous les intellectuels serbes, romanciers, poètes, juristes etc. ont vécu dans la ville. Parmi eux, on peut citer Vuk Stefanović Karadžić, le grand réformateur de la langue serbe, Mika Antić, Đura Jakšić, ainsi que beaucoup d'autres. La Matica Srpska, fondée en 1826 à Budapest fut transférée à Novi Sad en 1864 ; entre 1967 et 1976, cette institution culturelle, la plus ancienne de Serbie, a publié un Vocabulaire de la langue littéraire serbe standard en six volumes[16]. Le Théâtre national serbe, créé en 1861, est le plus ancien théâtre professionnel du pays ; c'est de lui que naquit le Théâtre national de Belgrade en 1869.

Aujourd'hui, Novi Sad est le deuxième centre culturel le plus important de Serbie après Belgrade. Novi Sad est une ville de festivals. Depuis 2000, elle accueille le festival EXIT[17], le plus grand festival estival du pays ; elle organise aussi le festival de théâtre d'avant-garde INFANT, le festival de littérature pour enfants appelé Zmajeve dečije igre (« les jeux pour enfant de Zmaj ») ou encore le Sterijino pozorje et un festival de jazz[18]. Outre le Théâtre national serbe, la ville compte d'autres salles comme le Théâtre de la jjeunesse, le Centre culturel et le Théâtre de Novi Sad. La synagogue de Novi Sad accueille également de nombreux événements culturels. Parmi les autres institutions culturelles de la ville, on peut signaler l'imprimererie de l'Acédémie serbe des sciences et des arts, la Bibliothèque de la Matica sprska les Archives de Novi Sad et l'Azbukum. La ville est également le siège de l'Académie des sciences et des arts de Voïvodine et des Archives de la Voïvodine, qui rassemblent de nombreux documents.

Sur le plan de la présence culturelle internationale, Novi Sad dispose notamment d'un Centre culturel français, inauguré le 22 octobre 2004 et situé en face de la Matica sprska[19], et d'un American Corner, inauguré le 6 octobre 2004[20].

[modifier] Musées

Novi Sad possède quelques musées et de nombreuses galeries publiques ou privées. Le plus célèbre musée de la ville est le Musée de Voïvodine, fondé par la Matica srpska en 1847, qui abrite une collection permanente consacrée à la culture serbe et à la vie en Voïvodine à travers l'histoire. Le Musée municipal de Novi Sad, situé au sommet de la forteresse de Petrovaradin présente une collection consacrée à l'histoire de la forteresse.

La Galerie de la Matica srpska est la plus prestigieuse des galeries de Novi Sad. Parmi les autres galeries, on peut signaler la Fondation Rajko Mamuzić[21] et la Fondation Pavle Beljanski, qui présente une des plus importantes collections d'art serbe des années 1900 à 1970[22].

[modifier] Architecture

Icône de détail Article connexe : Édifices célèbres de Novi Sad.

[modifier] Tourisme

[modifier] Sport

Le Centre sportif Spens, construit en 1981
Le Centre sportif Spens, construit en 1981

Le sport à commencer à se développé à Novi Sad en 1790, avec l' Association des tireurs d'élite de la Ville, mais il prit surtout son essor après la création de l' Association municipale de culture physique en 1959 et plus encore à partir de 1981, quand le Centre sportif Spens fut construit. Aujourd'hui, il existe dans la ville environ 220 associations sportives[23]. De ce fait, Novi Sad est la deuxième ville sportive de Serbie après Belgrade.

Le sport le plus populaire de la ville est le football. On trouve ainsi de nombreux terrains qui lui sont dédiés, à Novi Sad et jusque dans les plus petites localités des faubourgs. Le club le plus célèbre est le FK Vojvodina Novi Sad qui, fondé en 1914, participe au championnat de Serbie de football, mais la ville possède également des clubs moins importants, jouant en deuxième ou troisième ligue, comme le FK Novi Sad, le FK Kabel, le FK Mladost ou le FK Slavija Novi Sad. La ville dispose aussi de club de basket-ball, comme le KK Novi Sad et le KK Vojvodina, qui participent à la Naša Sinalko Liga (championnat de Serbie de basket-ball), ou encore le ŽKK Vojvodina, section féminine du KK Vojvodina. D'autres sports sont également représentés, comme le volley-ball, avec le Vojvodina Novi Sad, ou le hockey sur glace, avec le HK Novi Sad et le HK Vojvodina Novi Sad.

Parmi les installations les plus importantes de Novi Sad, on peut signaler le Stade Karađorđe et le Centre sportif Spens.

Des citoyens de Novi Sad ont participé aux premiers Jeux Olympiques à Athènes en 1896. En 1996, onze sportifs de la ville participèrent aux JO d'Atlanta, où ils remportèrent 6 médailles[23].

Novi Sad a accueilli le championnat du monde de tennis de table en 1981, la 29e Olympiade d'échecs en 1990, le championnat d'Europe et le championnat du monde de sambo, le championnat des Balkans et le championnat d'Europe de judo, le match de finale de la Coupe Saporta de basket-ball en 1987 et une finale de la Coupe d'Europe de volley-ball. Novi Sad a encore accueilli la ligue mondiale de volley-ball et, en 2005, a partiellement accueilli le championnat d'Europe de basket-ball.

[modifier] Économie

Le bâtiment de la NIS, siège social de la Naftna Industrija Srbije (Industrie pétrolière de Serbie)
Le bâtiment de la NIS, siège social de la Naftna Industrija Srbije (Industrie pétrolière de Serbie)

Novi Sad est le centre économique de la province de Voïvodine, la région agricole la plus fertile de Serbie. De ce fait, elle constitue l'un des centres économiques les plus importants du pays.

Dans les années 1990, la ville, comme le reste de la Serbie, fut touchée par l'embargo commercial imposé au pays par la communauté internationale et par l'hyperinflation du dinar yougoslave. Ces difficultés entraînèrent le déclin ou la disparition de groupes industriels autrefois prospères, comme Novkabel (cables électriques), Pobeda (métallurgie), Jugoalat (machines-outils), Albus et HINS (industrie chimique). Desormais, la seule installation économiquement viable est la raffinerie de pétrole, située au nord-est de la ville, près de la centrale thermique) de la ville et à proximité de la localité de Šangaj.

En revanche, depuis 2001, l'économie de la ville a connu un important redressement qui s'accompagne d'un report des activités de l'industrie sur le secteur tertiaire. La privatisation d'entreprises autrefois propriétés de l'État a avancé à un rythme accéléré, puisqu'en 2007 95% des sociétés étaient detenues par des capitaux privés. Les petites et moyennes entreprises assurent maintenant le développement de la ville[24]. En revanche, la ville abrite la Naftna Industrija Srbije, une compagnie pétrolière détenue par l'État. La ville est également le siège de la bourse de commerce qui régule le marché du blé.

Novi Sad est également un important centre financier. De nombreuses banques y possèdent leur siège social, comme la Vojvođanska Bank, la Erste Bank, la Kulska Bank, la Meridian Bank, la Metals Bank, la NLB Continental Bank et la Panonska Bank[25]. La ville possède également la deuxième compagnie d'assure de Serbie, avec la DDOR Novi Sad.

À la fin de l'année 2005, le Bureau des statistique de Serbie a publié une liste des municipalités les plus développées du pays. La Ville de Novi Sad arrivait à la septième place pour le PNB, derrière quelques municipalités de Belgrade et derrière celle de Bečej ; elle se situait à 201.1% au dessus de la moyenne de la Serbie[26]. En mars 2007, le salaire brut moyen à Novi Sad s'élevait à 42 476 dinars serbes, soit environ 525 euros ou 715 dollars américains, ce qui constituait une des moyennes les plus élevées de Serbie. Le salaire net moyen, quant à lui, s'élevait à 30 352 dinars serbes (environ 375 € ou 510 $[27]. La région de Novi Sad contribue pour environ 11% au PIB du pays et le revenu moyen par personne se situe à 60% au-dessus de la moyenne nationale[24].

[modifier] Médias

Deux importants quotidiens paraissent à Novi Sad, le Dnevnik et le Građanski list, tous deux en langue serbe. Jusqu'en 2006, Magyar Szó, un journal en hongrois, avait son siège à Novi Sad, mais il a été transféré à Subotica. La ville possède plusieurs chaînes régionales publiques de télévision, comme la Radio Télévision de Voïvodine (RTV) et Apolo ; elle dispose également de quelques télévisions privées, comme Kanal 9, Panonija et Most. De nombreuses radios émettent depuis la ville, parmi lesquelles on peut citer Radio 021 et Radio As.

[modifier] Éducation

[modifier] Transports

[modifier] Personnalités

De très nombreuses personnalités sont liées à Novi Sad, qu'elles en soient originaires ou qu'elles y aient vécu.

[modifier] Coopération internationale

La ville est jumelée avec :

Autres formes de partenariat :

[modifier] Notes et références

  1. abcdef (sr)[pdf]Насеља-Попис 2002, 21 mars 2002, Bureau des statistiques de la République de Serbie. Consulté le 22 décembre 2007
  2. Data from Serbian Statistical Office
  3. ab Le site officiel de Novi Sad indique une superficie de 702 km² : cf. Situation géographique de Novi Sad
  4. Climat de Novi Sad
  5. Enciklopedija Novog Sada, knjiga 20, Novi Sad, 2002
  6. ab Branko Ćurčin, Slana Bara nekad i sad, Novi Sad, 2002
  7. Đorđe Randelj, Novi Sad slobodan grad, Novi Sad, 1997
  8. Narodna enciklopedija, 1927
  9. (en) Nicholas Wood et Ivana ŠekularacHungarian Is Faced With Evidence of Role in ’42 Atrocity, The New York Times, 1er octobre 2006
  10. Milorad Grujić, Vodič kroz Novi Sad i okolinu, Novi Sad, 2004
  11. Књига 9, Становништво, упоредни преглед броја становника 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991, 2002, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, мај 2004, ISBN 86-84433-14-9
  12. Estimations 2007 pour Novi Sad - World Gazetteer
  13. ab Књига 1, Становништво, национална или етничка припадност, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, фебруар 2003, ISBN 86-84433-00-9
  14. Estimations - Site officiel de la municipalité de Novi Sad
  15. (sr) Résultats des élections municipales de 2004 - Novi Sad
  16. (sr) Матица српска, Site officiel de la Matica srpska. Consulté le 10 janvier 2008
  17. (sr) EXIT, Site officiel du festival EXIT. Consulté le 10 janvier 2008
  18. (en) Festivals, manifestations sur http://www.novisadtourism.org.yu, Site de l'Office du tourisme de Novi Sad. Consulté le 9 janvier 2008
  19. (fr)(sr) Présentation sur http://www.ccfns.org.yu, Site officiel du Centre culturel français de Novi Sad. Consulté le 10 janvier 2008
  20. (en)(sr) Présentation sur http://www.kcns.org.yu, Site officiel de l'American Corner de Novi Sad. Consulté le 10 janvier 2008
  21. (sr) Galerija likovne umetnosti - Poklon zbirke Rajka Mamuzića, Site officiel de la Fondation Rajko Mamuzić. Consulté le 10 janvier 2008
  22. (sr) Spomen-zbirka Pavla Beljanskog, Site officiel de la Fondation Rajko Mamuzić. Consulté le 10 janvier 2008
  23. ab (sr)(en) Sport sur http://www.gradnovisad.org.yu, Site officiel de la Ville de Novi Sad. Consulté le 9 janvier 2008
  24. ab Chambre régionale de commerce de Novi Sad, données fondamentales
  25. Banque nationale de Serbie - List of Banks operating in Serbia
  26. Municipalités de Serbie - Chiffres pour 2005 ISSN-1452-4856
  27. Bureau des statistiques de la République de Serbie, Salaires en Serbie en mars 2007

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Informations

[modifier] Données géographiques