Hongrie

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Magyar Köztársaság (hu)
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République de Hongrie (fr)
Drapeau de la Hongrie Armoiries de la Hongrie
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Tout le pouvoir est au peuple
Langue officielle hongrois
Capitale Budapest
47°30′N 19°15′E / 47.5, 19.25
Plus grande ville Budapest
Forme de l’État
 - Président
 - Premier ministre
République parlementaire
László Sólyom
Ferenc Gyurcsány
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 108e
93 030 km²
0,74%
Population
 - Totale (2006)
 - Densité
Classé 78e
9 981 334 hab.
109 hab./km²
Indépendance
 - Date
De l'Autriche-Hongrie
31 octobre 1918
Pays limitrophes Ukraine Ukraine
Roumanie Roumanie
Serbie Serbie
Autriche Autriche
 Slovaquie
Croatie Croatie
Slovénie Slovénie
Gentilé hongrois, hongroise
Monnaie Forint (HUF)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Isten áldd meg a magyart
Domaine internet .hu
Indicatif
téléphonique
+36

La Hongrie, ou République de Hongrie pour les usages officiels (Magyar Köztársaság en hongrois, prononcé /mɒɟɒɾ køztaːɾʃɒʃaːg/) est un pays d'Europe centrale, membre de l'Union européenne, entouré par l'Autriche, la Slovaquie, l'Ukraine, la Roumanie, la Serbie, la Croatie et la Slovénie.

Les Hongrois s'appellent eux-mêmes magyarok (prononcé "madyaroc") au pluriel, magyar (prononcé "madyar") au singulier — ce terme est parfois utilisé en français dans un contexte historique — ce qui explique le nom local du pays Magyarország (prononcé /mɒɟɒɾoɾsaːg/) : royaume magyar.

La Hongrie a pour codes :

Sommaire

[modifier] Relations avec l'Union Européenne

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la Hongrie.

[modifier] La république (depuis 1989)

Le 23 octobre 1989, le Président de la République, Mátyás Szűrös met fin à la république populaire et proclame solennellement la nouvelle République de Hongrie. À la suite de la chute de l'Union soviétique en 1991, la Hongrie développa des liens plus proches avec l'Europe occidentale, rejoignit l'OTAN en 1999 et l'Union européenne le 1er mai 2004. Avec la Pologne, la Slovaquie et la Tchéquie, elle forme le groupe de Visegrád.

Carte de Hongrie
Carte de Hongrie

[modifier] Bibliographie et sources

  • Miklós Molnar, Histoire de la Hongrie, Paris, 2004, Éditions Perrin, collection Tempus.
  • Pal Lendvai, Les Hongrois, Les Editions Noir sur blanc, 1999,trad. franç.2006.
  • André Farkas, Budapest, 1956, la tragédie telle que je l'ai vue et vécue, Tallandier, 2006.

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique de la Hongrie.

Le Président de la République, élu par le Parlement tous les 5 ans, a un rôle surtout cérémonial. Il a le pouvoir de nommer le Premier ministre. Le Premier ministre choisit ses ministres et a le droit exclusif de les renvoyer. Chaque personne nommée pour un ministère passe devant un ou plusieurs comités parlementaires dans des auditions consultatives ouvertes, et doit être formellement approuvée par le Président.

L'Assemblée nationale de Hongrie (la Országgyűlés), unicamérale, comprend 386 membres. Elle exerce le pouvoir législatif en votant des lois d'initiative gouvernementale ou parlementaire. Un parti doit gagner au moins 5 % au niveau national pour former une faction parlementaire. Les élections parlementaires nationales ont lieu tous les 4 ans (les dernières ont eu lieu en avril 2006).

La Cour constitutionnelle (15 membres) juge de la constitutionnalité des lois.

[modifier] La vie politique de 1998 à 2006

[modifier] La coalition de gauche au pouvoir

Une coalition de gauche est au pouvoir depuis 2002. Cette coalition comprend le MSzP (Parti Socialiste Hongrois) et le SzDSz (Union des Démocrates Libres).

Le MSzP mène une politique libérale, pro-européenne. Pour la situer politiquement, on peut dire que le MSzP s'inspire du modèle de Tony Blair. Pour comprendre les tensions politiques en Hongrie, il est important de ne pas oublier que le MSzP est le descendant de l'ancien parti unique (Parti Communiste), et que la grande majorité de ses cadres en proviennent, où ils ont souvent occupé des postes importants.

Le SzDSz est un parti libéral. Libéral quant à sa doctrine économique, il l'est également en ce qui concerne les questions de société; le SzDSz défend le droit des femmes, des homosexuels, des minorités ethniques, est plus tolérant quant à la consommation de drogues douces, etc... Le SzDSz est considéré comme le « Parti des intellectuels », et est issu de la dissidence des années 1970-80 ; c'est l'une des formations dites "historiques" qui a participé au changement de régime des années 1988-89.

Les relations entre les deux partis de la coalition ne sont pas toujours aisées ; le MSzP a un poids beaucoup plus important au Parlement, alors que le SzDSz ne compte que quelques députés : aux dernières élections de 2002, il a, avec peine, franchi le seuil des 5 % lui permettant d'être représenté au Parlement.

[modifier] L'opposition de droite

L'opposition présente au Parlement réunit les deux principaux partis de l'ancienne coalition conservatrice au pouvoir de 1998 à 2002. Le Fidesz (Union des jeunes démocrates mené par le très charismatique Viktor Orbán) et le MDF (Forum Démocratique Hongrois).

Le Fidesz est indissociable de son leader, Viktor Orbán, très populaire parmi l'électorat de droite. C'est un parti conservateur à tendance nationaliste. Le Fidesz est plus sceptique face à l'Union européenne que la gauche, il entend préserver les "valeurs traditionnelles hongroises". D'un parti libéral de centre droit, il s'est progressivement transformé en parti conservateur à tendance nationaliste durant son mandat de 1998 à 2002. Le Fidesz est issu de la dissidence ; lors du changement de régime, ce n'était qu'un petit parti qui a pris de l'ampleur surtout dans les années 1990.

Le MDF est un parti conservateur, souvent considéré comme un peu plus au centre que le Fidesz. Le MDF a été, avec les libéraux du SzDSz, l'un des principaux artisans du changement de régime. C'est ce Parti qui a remporté les premières élections libres.

Les rapports entre le Fidesz et le MDF sont assez similaires à ceux existant entre les deux partis de la coalition de gauche. Le Fidesz est devenu hégémonique et ne fait guère mystère de vouloir "absorber" le MDF. Quant au MDF, son influence politique n'a cessé de diminuer : à présent le MDF n'est crédité que de 2 ou 3 % des intentions de vote, et beaucoup s'entendent pour dire que si le MDF parvient aux 5 % lui permettant d'entrer au Parlement, cela sera l'une des principales surprises de ces élections.

[modifier] La vie parlementaire hongroise

De fait, la vie parlementaire hongroise prend la forme d'un système à deux partis (bipartisme). Le MDF n’ayant déjà pratiquement aucune chance de rentrer au Parlement, et les libéraux du SzDSz pouvant bien ne pas atteindre la barre des 5 %, cela laisserait face à face les deux grands partis: le MSzP et le Fidesz. Ont déjà été exclus de la vie parlementaire le "Parti des petits propriétaires" (ancien Parti paysan) et le parti d'extrême droite (MIEP), pour, en 2002, donner un Parlement avec seulement 4 partis représentés.

[modifier] La vie politique hongroise

La vie politique en Hongrie se caractérise par des rapports inhabituellement violents et haineux entre la gauche et la droite. La population prend part à cette lutte politique à outrance. Lors des élections législatives de 2002 le pays s’est véritablement scindé en deux. L'importance donnée à ces élections dépassait largement son enjeu réel. Viktor Orbán appelait alors à faire barrage au retour des "communistes", censés vendre le pays à l'étranger et trahir les communautés hongroises vivant dans les pays voisins — la question des minorités hongroises avait alors une grande importance dans le débat politique (la population de langue hongroise vivant en Transylvanie, Roumanie, en Slovaquie et en Serbie). Quant à la gauche, en rappelant les appels du pied d'Orban envers l'extrême-droite du MIEP et son discours de plus en plus nationaliste, elle exhortait la population à défendre la démocratie contre les tendances extrémistes de la droite.

Depuis, la situation s'est beaucoup apaisée, même si les tensions restent fortes. Le Fidesz a en grande partie abandonné sa rhétorique nationaliste. Bien que le parti n'ait jamais admis cette analyse, beaucoup considèrent que sa défaite de 2002 est due au fait qu'il a effrayé son électorat, plus centriste.

En 2006, la droite hongroise s'attendait à retourner au pouvoir après 4 ans dans l’opposition. Majoritaire dans les sondages jusqu'au mois de mars, le Fidesz a cependant perdu les élections. Cet échec constitue une première dans la vie politique hongroise depuis la transition démocratique, dans la mesure où un gouvernement sortant - cette fois la coalition de centre-gauche formée par le MSZP (socialistes) et le SZDSZ (libéraux) - réussit à se maintenir au pouvoir. De nombreux analystes attribuent ce nouvel échec électoral du Fidesz à son incapacité à se ressouder après 2002, et surtout à la rhétorique populiste que ces principaux dirigeants n’ont jamais tout à fait abandonnée au cours des dernières années.

Suite à la victoire de la gauche, le premier ministre Ferenc Gyurcsány (arrivé au pouvoir en octobre 2004, suite à un prétendu "coup" renversant Péter Medgyessy, organisé dans les rangs du MSZP), se lance dans des réformes à vocation surtout néo-libérale. Depuis le début de l’année 2006, le déficit budgétaire du pays risque de nuire au fonctionnement de son service public et de mettre en cause la compétitivité de son économie. Ces réformes, marquées notamment par une hausse des impôts et de licenciements importants dans la fonction publique, sont largement controversées, non seulement dans les rangs de l’opposition de droite, mais aussi au sein du Parti socialiste car en totale contradiction avec les promesses électorales.

La situation politique dégénère le 17 septembre 2006 lorsque ces mensonges électoraux sont révélés au grand jour par la diffusion à la radio de propos tenus par Ferenc Gyurcsány lors d'une réunion interne du Parti socialiste en mai 2006, soit un mois après la victoire électorale des socialistes :

« Nous avons merdé (...). Personne en Europe n'a fait de pareilles conneries, sauf nous (...). Il est évident que nous avons menti tout au long des derniers dix-huit mois ... Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont le pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n'avons jamais eu de problème de cette envergure »

Des manifestants se massent devant le Parlement à Budapest et demandent immédiatement la démission du Premier Ministre et la tenue de nouvelles élections. Parmi ces manifestants, des sympathisants du Fidesz, mais aussi des membres de groupes nationalistes comme le HVIM dont le Président de l'époque, László Toroczkai, appellera la foule à manifester devant le bâtiment de la chaîne de télévision MTV (télévision nationale hongroise) suite au refus de cette chaîne de diffuser une pétition demandant au Président de la République de dissoudre le Parlement et d'organiser de nouvelles élections. Cette manifestation devant le bâtiment MTV dégénérera en affrontements violents entre forces de l'ordre et manifestants et au saccage du bâtiment.

[modifier] Images

[modifier] Économie

[modifier] Départements

Les départements de Hongrie sont au nombre de 19. Ils se disent "megye" (prononcé "mèdiè") en hongrois.

Carte des départements de Hongrie
Carte des départements de Hongrie


Drapeau de la Hongrie Subdivisions de la Hongrie Drapeau de la Hongrie

Capitale (főváros) : Budapest

Les 23 villes de statut départemental (Megyei jogú városok)
Békéscsaba · Debrecen · Dunaújváros · Eger · Érd · Győr · Hódmezővásárhely · Kaposvár · Kecskemét · Miskolc · Nagykanizsa · Nyíregyháza · Pécs · Salgótarján · Sopron · Szeged · Szekszárd · Székesfehérvár · Szolnok · Szombathely · Tatabánya · Veszprém · Zalaegerszeg

Les 19 départements (comitats) non-urbains (megyék, sing. megye)
Bács-Kiskun · Baranya · Békés · Borsod-Abaúj-Zemplén · Csongrád · Fejér · Győr-Moson-Sopron · Hajdú-Bihar · Heves · Jász-Nagykun-Szolnok · Komárom-Esztergom · Nógrád · Pest · Somogy · Szabolcs-Szatmár-Bereg · Tolna · Vas · Veszprém · Zala

[modifier] Signification des armoiries

Les armoiries sont devenues officiellement celles de la Hongrie en 1990.

Ordre d'apparition des éléments :

  • La croix de Lorraine : symbole national hongrois, depuis 1200 sur les armoiries. Symbole des rois d'Anjou, dont la dynastie s'assied sur le trône hongrois au XIVe siècle avec Charles-Robert Ier (Károly Róbert Ier).
  • Les trois collines : Produit des rapports dynastiques avec Naples (Italie) au XIIIe siècle. Au début, la croix de Lorraine reposait sur trois pieds. Ensuite, ces trois pieds sont devenus des collines blanches et se sont encore transformées pour donner celles que nous avons aujourd'hui.
  • Les bandes rouges et blanches : fin XIIe, début XIIIe : elles sont les couleurs, disposées ainsi, de la bannière d'Árpád conquérant du territoire hongrois en 896.
  • La couronne sous la croix de Lorraine : Elle est là depuis 600 ans.

Note : La légende veut que la croix surmontant la couronne du roi de Hongrie soit penchée en raison du voyage mouvementé entre Rome et la Hongrie. Le pape Sylvestre II ayant fait envoyer ladite couronne par une escorte à cheval. Abîmée au cours de ce voyage, la couronne aurait été apportée ainsi au roi Étienne Ier (István Ier). Il pourrait s'agir aussi du fait que lorsque les Turcs ont envahi le pays elle aurait été enterrée pour être cachée mais déformée.

[modifier] Population

Icône de détail Articles détaillés : Démographie de la Hongrie et Magyars.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Recensement de 2001

La population est en constante diminution depuis le début des années 1980 et on estime qu'elle comptera 6-7 000 000 habitants vers 2050.

95 à 98 % de la population parle le hongrois, une langue finno-ougrienne complètement différente des langues des pays voisins. Il y a plusieurs minorités ethniques, comme les Roms (6 à 8 %), les Allemands (2 %), les Slovaques (1 %), les Croates (0,8 %), les Roumains (0,3 %).

Plusieurs importantes minorités hongroises vivent à la frontière des pays voisins, en particulier en Slovaquie, en Roumanie (Transylvanie) et en Serbie (Voïvodine), ce qui n'est pas sans causer quelques problèmes diplomatiques en raison du nationalisme affiché par la droite populiste hongroise (proposition d'accorder le statut de citoyen hongrois à près de 1,5 millions de magyars qui vivent à l'étranger, proposition déjà rejetée lors du référendum de l'automne 2005). Le pays compte également une petite communauté musulmane estimée à 60 000 personnes.

[modifier] Culte

La religion la plus importante en Hongrie est le catholicisme (67,5 %), ainsi qu'une minorité calviniste non négligeable (20 %). Les autres religions minoritaires comprennent les luthériens (5 %), les juifs (0,2 %), les orthodoxes. Une autre source parle de 16 % d'athées.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom hongrois Remarques
1er janvier Nouvel An Újév  
15 mars fête nationale Nemzeti ünnep Révolution en 1848
variable dimanche de Pâques Húsvét vasárnap
variable lundi de Pâques Húsvét hétfő  
1er mai fête du Travail Munka ünnepe fête du Travail
variable Pentecôte Pünkösd  
variable Lundi de Pentecôte Pünkösd hétfő  
20 août fête de Saint Étienne Szent István ünnepe Fête de la naissance de l'état chrétien hongrois et de son fondateur
23 octobre fête nationale Nemzeti ünnep Révolution en 1956
1er novembre Toussaint Mindenszentek  
26 décembre Noël Karácsony  

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Musique hongroise.
Icône de détail Article détaillé : Danse hongroise.


[modifier] Quelques découvertes et inventions célèbres

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[modifier] Hongrois célèbres

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

Autres langues