Empire ottoman

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دولتِ عَليه عُثمانيه
Devlet-i Âliye-i Osmâniyye
1299 — 1922
Sultanat
Drapeau Armoiries
Carte de l'Empire ottoman en 1683
Carte de l'Empire ottoman en 1683

Conquête de Bilecik 1299
Partition 17 novembre 1922
Création de la Turquie 24 juillet 1923
Abolition du califat 3 mars 1924

Capitale Söğüt (1299-1326)
Bursa (1326-1365)
Edirne (1365-1453)
İstanbul (1453-1922)
Langue(s) {{{langues}}}
Religion {{{religion}}}
Superficie ~ 19 900 000 km² (v. 1595)
6 300 000 km² (1902)
Population ~ 40 000 000 hab. au max.

PIB {{{pib}}}
PIB/hab. {{{pib hab}}}
Monnaie Akçe, kuruş, livre
Fuseau horaire {{{fuseau horaire}}}
Domaine internet {{{domaine internet}}}
Indicatif téléphonique {{{indicatif téléphonique}}}
Devise دولت ابد مدت
Devlet-i Ebed-müddet
(« L'empire éternel »)
Hymne {{{hymne}}}

Entités précédentes
Seldjoukides
Empire byzantin
Entité suivante
Turquie
Histoire de la Turquie
Armoiries de la république de Turquie
Turquie pré-ottomane
jusqu'au XIIIe siècle
Asie mineure et Thrace
Époque hellénistique
jusqu'en 189 av. J.-C.
Période romaine 189 av. J.-C.1453
Seldjoukides Xe siècleXIIIe siècle
Sultanat de Rûm 10601327
Turque Anatolien Beyliks XIIIe siècle
Armoiries ottomanes
Empire ottoman (1299–1923)
Naissance 12991453
Croissance 14531683
Stagnation 16831827
Déclin 18281908
Dissolution 19081922
Drapeau de Turquie
République de Turquie (1919 – Présent)
Guerre d'indépendance 19191923
Période de l'unipartisme 19231945
Période du multipartisme 1945 – Présent

L’Empire ottoman (Osmanlı İmparatorluğu en turc moderne), l'un des nombreux États fondés par les Turcs, exista entre 1299 et 1922 (soit 623 ans).

Fondé par une tribu turque oghouze en Anatolie occidentale, l'Empire ottoman s'étendait au faîte de sa puissance sur toute l'Anatolie, les Balkans, le pourtour de la mer Noire, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la péninsule arabique et l'Afrique du Nord (Le Royaume du Maroc, le Sahara Occidental et la Mauritanie pour une courte durée).

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Fondation

L'Empire ottoman a été fondé par une famille issue des Kayı, l'une des 26 tribus turques oghouzes qui avaient conquis l'Anatolie au XIe siècle, au détriment de l'Empire romain d'orient dit Empire byzantin. Pendant que le premier Sultanat turc seldjoukide se décompose, cette tribu va commencer son extension sous le règne d'Osman Ier (Othmane عُثْمان en arabe, qui donnera en turc Osmanlı, nom donné à sa dynastie, et Ottoman en français).

En 1299, Osman Ier conquit la ville byzantine de Mocadène, aujourd'hui Bilecik, et cette date marque généralement le début de l'Empire ottoman et le début de la constitution de la première véritable Armée ottomane. Jusqu'à sa mort en 1324, Osman Ier conquit plusieurs autres villes et places fortes byzantines, ainsi que certaines des principautés turques voisines.

Ses successeurs continuèrent sa politique d'expansion. L'Empire ottoman conquit Gallipoli, son premier territoire européen, en 1347, puis s'étend à travers les Balkans. En 1389, il remporte une victoire décisive à la bataille de Kosovo Polje en ex-Serbie (ou bataille du champ des Merles), mettant fin à l'existence des royaumes serbes et albanais. La Serbie fut définitivement annexée par les Ottomans après la chute de Smederevo, en 1459. En 1453, commandé par le sultan Mehmet II, il s'empare de Constantinople et met fin à l'Empire byzantin, établissant ainsi sa domination sur la partie chrétienne de la méditerranée orientale. Les Ottomans appelleront les populations chrétiennes Roumis, en référence à leur origine issue de l'Empire romain d'orient. L'Empire établit ensuite progressivement sa souveraineté sur toute la partie musulmane du monde méditerranéen.

Les sultans ottomans voient leur titulature s'enrichir au XVe siècle du vieux titre turc de khan, puis de celui de Calife au XVIe siècle, c'est-à-dire successeur de Mahomet et chef de la communauté musulmane (Oumma). Le contrôle qu'ils exercent sur leurs terres est variable ; les provinces lointaines de Tunis et d'Alger jouissent d'une large autonomie, ainsi que le khânat vassal des tatars de Crimée. Certains États chrétiens, comme les anciennes principautés roumaines de Valachie, Moldavie et pour un temps la Transylvanie, payent au Sultan un tribut aux XVe siècle-XVIe siècle, mais ne deviennent pas pour autant provinces ottomanes, comme le montrent par erreur la plupart des ouvrages occidentaux. Enfin en Afrique, l'Égypte et son Khédive, théoriquement soumis au Sultan ottoman, mènent en fait une politique indépendante, allant parfois jusqu'à lui faire la guerre !

Les populations chrétiennes des Balkans, de l'Anatolie, de Syrie et d'Égypte fournissent à l'Empire (le plus souvent par la conscription forcée des jeunes garçons) son principal corps militaire, celui des janissaires (altération du turc yeniçeri « nouveau soldat »), institué au XIVe siècle par le sultan Orhan. Mais de très nombreux chrétiens pauvres (Slaves, Grecs, Arméniens, etc.) passent à l'islam pour ne plus payer le haraç (impôt sur les non-musulmans) et deviennent des Ottomans : à ce titre, les Ottomans revendiquent une ascendance européenne que n'ont pas les turcophones d'Asie centrale.

[modifier] Apogée

L'Empire connaît son apogée au XVIe siècle, sous le règne de Soliman le Magnifique dont les armées parviennent jusqu'à Vienne en 1529 et 1532, mais dont elles font le siège en vain. Mais inversement, cette avancée marquera la limite de l’expansion de l'Empire en Occident (comme Aden en fixera la limite au sud).

Soliman le Magnifique.
Soliman le Magnifique.

L'Empire crée une flotte militaire, tente de s'imposer en Méditerranée au détriment des cités italiennes et y parvient un moment. La défaite navale de Lépante en 1571, devant les flottes espagnole et vénitienne, met fin à sa suprématie. Réorganisée par Sokullu Mehmed pacha, la flotte ottomane restera certes ensuite une puissance importante, et les possessions vénitiennes (Chypre et des îles en mer Égée) rejoindront progressivement l'Empire, mais le commerce en Méditerranée demeurera aux mains des européens de l'ouest.

L'Empire trouve sa place dans le jeu diplomatique européen où il est un allié traditionnel de la France, dans une alliance de revers contre les Habsbourgs, dès le règne de François Ier.

[modifier] Déclin

L'Empire décline lentement à partir du XVIIIe siècle, ne parvenant pas à suivre la croissance rapide des pays européens. En 1683, l'échec de l'ultime siège de Vienne (une défaite désastreuse) est souvent pris comme début du déclin effectif, déclenchant les premières pertes territoriales.

En 1782, la Russie de Catherine II s'empare de la Crimée sans que la Sublime Porte (ainsi qu'on désigne parfois l'Empire d'après le nom de la porte d'honneur monumentale du Grand Vizirat à Istanbul, siège du gouvernement du Sultan) ne réagisse, ne pensant pas être de force à s'y opposer. En 1798, les Français prennent pied en Égypte et y restent trois ans tout en se réclamant d'une « amitié » avec la Sublime Porte. Cette attitude en demi-teinte fit l'admiration de Mehmet Ali qu'elle inspirera plus tard dans une action similaire (et qui mentionnera toujours son admiration pour Bonaparte).

Au XIXe siècle, l'Empire — surnommé « l'homme malade de l'Europe » (par la Russie) — se désagrège. Ce même siècle, il entame un processus de modernisation afin de retrouver sa puissance et sa prospérité d'antan. Cette période débute en 1808 avec la charte de l'Union (Sened-i Ittifak) signée entre le sultan et les chefs féodaux et qui confirme le pouvoir de ces derniers face à l'administration centrale. Vient ensuite l’édit de Tanzimat (Tanzimat Fermani) en 1839 où l'administration centrale annonce des mesures législatives dans le but de moderniser l'empire. Durant cette période, des pays européens tels que la France et le Royaume-Uni ont beaucoup influencé l'Empire ottoman. Une autre réforme entreprise à cette époque est l'abolition de l'esclavage en 1847. La fin de cette période de réformes qui est appelée "Tanzimat" s'achève par la Ire Constitution monarchique en 1876.

Carte des conquêtes de l'Empire ottoman jusqu'en 1683.
Carte des conquêtes de l'Empire ottoman jusqu'en 1683.

En 1830, la Grèce, soutenue par les puissances occidentales, obtient son indépendance. Le gouverneur de l'Égypte, Mehmet Ali, se comporte comme un souverain indépendant et obtient que son fils lui succède, ce qui constitue un précédent. La France s'empare de l'Algérie. L'Empire ne fait face à l'expansion de la Russie que parce que le Royaume-Uni et la France le protègent, notamment au cours de la guerre de Crimée.

Au tournant du siècle, l'Empire finit de perdre les Balkans, sauf un petit territoire en Thrace orientale où se situe sa capitale.

[modifier] Dissolution

[modifier] Dissolution de fait

En 1913, la défaite de la seconde guerre balkanique amène les Jeunes-Turcs (Parti Union et Progrès) au pouvoir.

En 1915, le noyau du parti organise, sous le commandement du ministre de l'Intérieur Talaat Pacha, une politique de déportation et de massacre contre les Arméniens ottomans, politique appelée génocide arménien faisant entre 1 000 000 et 1 500 000 morts selon la majorité des historiens, et 300 000 victimes selon l'État turc actuel, qui refuse le terme « génocide » et préfère plutôt parler de massacres (Talaat Pacha et les autres responsables ont pourtant été condamnés par la justice turque à l'époque). En fait, on considère qu'il s'agit du premier génocide du XXe siècle : les deux tiers de la population arménienne de l'Empire ottoman furent exterminés sans que les puissances occidentales n'interviennent.

La Première Guerre mondiale achèvera son démembrement ; les territoires arabes qu'il contrôle (Syrie, Palestine, Liban, Irak, Arabie) sont placés par décision de la Société des Nations sous protectorat britannique et français (voir accord Sykes-Picot), le Caucase est perdu.

[modifier] Dissolution de droit

En 1922, le maréchal Mustafa Kemal Atatürk abolit l'Empire ottoman et fonde en 1923 sur le territoire restant, l'Anatolie et la Thrace orientale, la Turquie moderne ou la République de Turquie, État successeur de l'Empire ottoman. En 1924, il met fin au califat, dernière trace des institutions impériales.

Blason de l'Empire ottoman.
Blason de l'Empire ottoman.

[modifier] Organisation

Icône de détail Article détaillé : Organisation de l'Empire ottoman.

[modifier] Provinces

Icône de détail Article détaillé : Provinces de l'Empire ottoman.

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de l'Empire ottoman.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

Ouvrages généraux
  • Empire ottoman, Yves Ternon (historien des génocides), éditions du Félin.
  • Histoire de la Turquie, Ibrahim Tabet, L'A.
  • Halil Inalcik et Donald Quataert, An economic and social history of the Ottoman empire: 1300-1914, Cambridge, Cambridge University Press, 1994
  • Dimitri Kitsikis, L'Empire ottoman, Presses universitaires de France, 3e éd.,1994
  • Robert Mantran (dir.), Histoire de l'empire ottoman, éd. Fayard, 1989
  • Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs, éd. Fayard, 2000
  • Stanford Jay Shaw, History of the Ottoman Empire and Modern Turkey, deux volumes, Cambridge University Press, 1976-1977. Le premier volume a été traduit en français : Histoire de l'Empire ottoman et de la Turquie, Horvath, 1983
  • Id., Studies in Ottoman and Turkish History: A Life with the Ottomans, Istanbul, Isis Press, 2000
Monographies
  • Paul Dumont et François Georgeon, Vivre ensemble dans l’Empire ottoman. Sociabilités et relations intercommunautaires. XVIIIe ‑ XIXe siècles, éd. L'Harmattan 1997
  • Edward J. Erickson (lieutenant-colonel), The Sultan's Army: A History of the Ottoman Military, 1300-1923, Londres, Routledge, 2006
  • Daniel Goffman, The Ottoman empire and early modern Europe, Cambridge University Press, 2002
  • Bernard Lewis, Istanbul et la civilisation ottomane, éd. Jean-Claude Lattès, 1990
  • Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le Sérail ébranlé. Essai sur les morts, dépositions et avènements des sultans ottomans (XIVe- XIX e{{{5}}} siècles), éd. Fayard, 2003
  • Nicolas Vatin et Gilles Veinstein (dir.), Insularités ottomanes, Maisonneuve et Larose / Institut français d’études anatoliennes, 2004
  • Robert Mantran, Histoire d'Istanbul, éd. Fayard, 1996
  • Gilles Veinstein, Les Ottomans et la mort. Permanences & mutations, Brill, Leyde, 1996
XVe-XVIIIe siècles
  • M. Berindei et Gilles Veinstein, L’Empire ottoman et les Pays roumains. 1544-1545, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales / Harvard Ukrainian Research Institute, Paris-Cambridge, 1987
  • André Clot, Mehmed II le conquérant de Byzance, éd. Perrin, 1990
  • Halil Inalcik, The Ottoman Empire. The Classical Age: 1300-1600, Londres, éd. Weldenfeld and Nicolson, 1973
  • Steven Runciman, La Chute de Constantinople, éd. Tallandier, coll. « Texto », 2007
  • Gilles Veinstein, État et société dans l'Empire ottoman. La terre, la guerre, les communautés, Londres, éd. Variorum, 1994
  • Id., Mehmed efendi. Le Paradis des Infidèles. Un ambassadeur ottoman en France sous la Régence, éd. François Maspero, 1981, rééd. La Découverte, 2004
  • Gilles Veinstein (dir.), Soliman le Magnifique et son temps. Actes des IXe rencontres de l'École du Louvre, Paris, 7-10 mars 1990, La Documentation française, Paris, 1992
XIXe-XXe siècles
  • Histoire de la Turquie contemporaine, Hamit Bozarslan, la découverte.
  • Paul Dumont, Mustapha Kemal invente la Turquie moderne, éd. Complexe, 1983, nouv. éd. 1997 et 2006 (ouvrage couronné par l'Académie française)
  • Id., Du socialisme ottoman à l'internationalisme anatolien, Istanbul, éd. Isis, 1997
  • Paul Dumont et Georges Haupt, Les Mouvements socialistes dans l'empire ottoman, Gözlem-Istanbul, 1977
  • Edward J. Erickson, Defeat in Detail, The Ottoman Army in the Balkans, 1912-1913, Westport, Connecticut, Praeger Publishers, 2003
  • François Georgeon, Abdülhamid II, le sultan calife, éd. Fayard, 2003
  • Nora Lafi, Une ville du Maghreb entre ancien régime et réformes ottomanes. Genèse des institutions municipales à Tripoli de Barbarie (1795–1911), Paris: L'Harmattan, 2002, 305 pp.
  • Nora Lafi (dir.), Municipalités méditerranéennes. Les réformes municipales ottomanes au miroir d'une histoire comparée, Berlin: K. Schwarz, 2005.
  • Bernard Lewis, Islam et laïcité. Histoire de la Turquie moderne, éd. Flammarion, 1988
  • Justin McCarthy, Muslims and Minority. The Population of Ottoman Anatolia and the End of Empire, New York University Press, 1983
  • Id., Death and Exile: The Ethnic Cleansing of Ottoman Muslims, 1821-1922, Darwin Press, 1996
  • Justin McCarthy et alii, The Armenian Rebellion at Van, University of Utah Press, 2006
  • Odile Moreau, L'Empire ottoman à l'âge des réformes, Institut français d'études anatoliennes / éd. Maisonneuve et Larose, 2007 (ouvrage issu d'une thèse de doctorat en histoire)
  • Gilles Veinstein, Salonique, 1850-1918. La « ville des Juifs » et le réveil des Balkans, éd. Autrement, 1992
  • Erik-Jan Zürcher, The Unionist Factor. The Role of the Committee of Union and Progress in the Turkish National Movement (1905-1926), 1984
  • Erik-Jan Zürcher, Turkey. A Modern History, Londres-New York, I. B. Tauris, 2004 [L'empire ottoman de 1780 à 1923]
Articles
  • Olivier Abel, « Le conflit des mémoires. Débris ottomans et Turquie contemporaine », Esprit, janvier 2001
  • André Ducellier, « La conquête de Byzance par les Turcs », L'Histoire, n° 35, juin 1981, pp. 39-46
  • Henry Laurens, « Comment l’Empire ottoman fut dépecé », Le Monde diplomatique, avril 2003
  • V. Monteil, « Les Janissaires », L'Histoire, n° 8, janvier 1979, pp. 22-30
  • Gilles Veinstein, « Retour sur la question de la tolérance ottomane au XVIe siècle », in Bartolomé Bennassar et R. Sauzet (dir.), Chrétiens et musulmans à la Renaissance. Actes du 37e colloque international du CESR, éd. Honoré Champion, 1998, pp. 415-426.
  • Id., « Charles Quint et Soliman le Magnifique : le grand défi », in Carlos V. Europeismo y Universalidad. Los escnerarios del Imperio, III, Sociedad Estatal para la Conmemoración de los Centenarios de Felipe II y Carlo V, Madrid, 2001, pp. 519-529
  • Id., « Pauvres et riches sous le regard du sultan ottoman », in J.-P. Pascual (dir.), Pauvreté et richesse dans le monde musulman méditerranéen, Maisonneuve et Larose, 2003, pp. 199-216
  • Id., « De Soliman à Atatürk, les Turcs regardent vers l’Europe » , entretien, L'Histoire, n° 273, février 2003, pp. 16-17.
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