Croatie

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Republika Hrvatska (hr)
(hr)
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République de Croatie (fr)
Drapeau de la Croatie Armoiries de la Croatie
(Détails) (Détails)
Devise nationale : aucune devise officielle
Langues officielles Croate
Capitale Zagreb
45°48' - 45°49' N, 15°57' - 15°58' E
Plus grandes villes Zagreb, Split, Dubrovnik
Forme de l’État
 - Président
- Président du gouvernement
Démocratie parlementaire
Stjepan Mesić
Ivo Sanader (HDZ)
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 124e
56 542[1] km²
31 067 km² [1]
Population
 - Totale (2001)
 - Densité
Classé 117e
4 437 460 hab.
81 hab./km²
Indépendance
 - Déclaration d'indépendance
Reconnaissance internationale
De la Yougoslavie
25 juin 1991
15 janvier 1992
Pays limitrophes Slovénie Slovénie
Hongrie Hongrie
Serbie Serbie
Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Monténégro Monténégro
Gentilé Croates
Monnaie Kuna (HRK)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Lijepa naša domovino
Domaine internet .hr
Indicatif
téléphonique
++385

La Croatie ( en croate : Hrvatska), officiellement République de Croatie (en croate : Republika Hrvatska listen écouter) est un État d'Europe du Sud qui s'étend de l'extrémité orientale des Alpes, sur ses confins au nord-ouest et des plaines pannoniennes au nord-est, jusqu'au littoral de la mer Adriatique au sud, en passant par le massif montagneux des Alpes Dinariques au centre. Elle est entourée par la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro. Sa capitale est Zagreb. La Croatie est candidate à l'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN.

Les principales villes de Croatie sont Zagreb, Split, Dubrovnik, Rijeka, Osijek, Zadar, Slavonski Brod, Pula, Šibenik et Varaždin.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la Croatie.

La Croatie fut, tout au long de son histoire, au carrefour de quatre grands espaces culturels, ce qui confère une richesse à son patrimoine, tant architectural qu'artistique. Outre le caractère slave de ses habitants qui remonte à la fin du VIe siècle, la Croatie a subi les influences vénitiennes sur la côte dalmate d'une part, et les influences austro-hongroises dans les plaines du nord de Slavonie et dans le bassin du Danube d'autre part. Cet héritage vient se superposer à celui préroman – romain et byzantin – plus diffus mais auquel elle doit sa tradition chrétienne. Le voisinage immédiat de l'Empire ottoman, du XVe au XIXe siècle, dont l'expansion s'est arrêtée en terre croate, a également eu son importance puisque la Croatie en a hérité ses frontières actuelles en forme de « fer à cheval ».

La Croatie contemporaine est également l'héritière du Royaume croate médiéval, d'abord indépendant puis associé en 1102 à la couronne hongroise et en 1527 intégré aux terres des Habsbourg, devenues l'Autriche-Hongrie de 1867 à 1918. Au début du XVe siècle, la province côtière de Dalmatie devint vénitienne pour quatre siècles, puis française de 1809 à 1814, au sein des Provinces illyriennes qui mirent fin à la république de Raguse. Les Croates aspirèrent à la formation d'un Royaume de Croatie-Slavonie-Dalmatie, dans le cadre de la monarchie austro-hongroise, mais l'accord austro-hongrois de 1867 laissa la Dalmatie à l'Autriche, tandis que la Croatie et la Slavonie demeurèrent en Hongrie.

Si les Croates ont toujours lutté, depuis la fin du XIe siècle, pour conserver leur autonomie, le sentiment pan-slave et yougo-slave s'y développa à partir des années 1830. Le XIe siècle vit, pour la première fois, la Croatie unie à ses voisins slaves. De 1918 à 1941, ce fut sous la forme d'un royaume centralisé sous le sceptre d'une dynastie serbe, au sein du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui fut renommé Royaume de Yougoslavie le 6 janvier 1929 (Yougoslavie signifiant Pays des Slaves du Sud). En 1941, après l'invasion de la Yougoslavie par les armées du IIIe Reich, l'État indépendant de Croatie – État fasciste satellite de l'Allemagne nazie – fut mis en place par cette dernière. Par rapport à la Croatie actuelle, cet État fut amputé d'une partie de la Dalmatie et de l'Istrie (annexées par l'Italie), mais engloba la quasi-totalité de la Bosnie-Herzégovine. Parallèlement, un Conseil antifasciste de la guerre de Libération de Croatie (ZAVNOH) rassembla la résistance croate au sein des partisans (Yougoslavie) de Josip Broz Tito. En 1945, la Croatie fut libérée comme le reste de la Yougoslavie par les partisans communistes. Dès novembre 1943, les partisans annoncèrent leur projet de mettre en place une nouvelle Yougoslavie qui serait fédérale. La Croatie devint un État fédéré au sein de la République fédérale socialiste de Yougoslavie composée de six républiques.

Vlaho Bukovac
Vlaho Bukovac
Zagreb HNK
Zagreb HNK
Hvar
Hvar

Le 25 juin 1991, à la suite des premières élections multipartites de Croatie en 1990, celle-ci, comme la Slovénie, déclara son indépendance. Le gouvernement fédéral ne reconnut pas cette déclaration et, au nom de la préservation de l'État fédéral et de la minorité Serbe de Croatie, mena une guerre sous couvert de pacification. La Croatie fut reconnue internationalement le 15 janvier 1992. La nouvelle armée croate mena des opérations contre les forces de la République serbe de Krajina soutenues par l'Armée populaire yougoslave (JNA), notamment en 1995, les opération éclair en Slavonie Occidentale et opération Tempête pour reconquérir la République serbe de Krajina. Ces opérations entraînèrent l'exode de 150 000 Serbes, principalement vers la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La Slavonie orientale et la Syrmie occidentale furent rendues pacifiquement à la souveraineté croate, en 1998.

L'élection du modéré Stjepan Mesić, en 2000, à la suite du décès du nationaliste Franjo Tuđman qui avait dirigé le pays au cours des dix années précédentes, a constitué un tournant politique et économique majeur. Le pays s'est démocratisé et ouvert sur l'Europe, les auteurs d'exactions pendant les conflits militaires ont été poursuivis, il a mené une politique de privatisations et s'est ouvert aux investissements étrangers. Cela s'est fait, toutefois, avec de fortes résistances internes du fait de la présence de nationalistes extrémistes dans certaines structures de l'appareil d'État (défense) et dans certaines régions (Split). La Croatie s'est officiellement déclarée candidate, le 21 février 2003, à l'adhésion à l'Union européenne et le statut d'État candidat lui a été reconnu officiellement le 17 juin 2004. L'ouverture des négociations d'adhésion a, toutefois, été retardée du fait de la coopération insuffisante de la Croatie, avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), en ce qui concerne l'arrestation des personnes suspectées d'avoir commis des crimes.

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique de la Croatie.

Depuis l'adoption en 1990 de la constitution, la Croatie est une démocratie parlementaire.

Le président de la République de Croatie (Predsjednik) est le chef de l'État ; il est également le chef des armées et il a le devoir de désigner le président du gouvernement (le « premier ministre ») avec l'accord du Parlement. Il a également une certaine influence sur la politique étrangère. Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable.

Le parlement croate unicaméral ou Sabor est composé d'un maximum de 160 représentants élus au suffrage universel pour une durée de 4 ans. Les sessions plénières se déroulent du 15 janvier au 15 juillet et du 15 septembre au 15 décembre.

Le gouvernement croate (Vlada) est dirigé par le président du gouvernement (habituellement qualifié de « premier ministre » dans les médias anglo-saxons et francophones), qui a deux vice-présidents et treize ministres chargés de divers secteurs d'activité. Le pouvoir exécutif a la charge de proposer des lois et un budget, de veiller à l'application des lois et de guider la politique intérieure et étrangère de la République.

L'élection du modéré Stjepan Mesić, en 2000, à la suite du décès de Franjo Tuđman qui avait dirigé le pays au cours des dix dernières années, a constitué un tournant politique majeur. Grâce à cette élection et à la victoire des partis modérés aux élections législatives tenues la même année, le pays s'est démocratisé et ouvert sur l'Europe. La victoire en novembre 2003 des conservateurs du HDZ et la nomination de Ivo Sanader à la tête du gouvernement marque une seconde alternance. Aux élections présidentielles du 16 janvier 2005, Stjepan Mesić a été réélu au second tour pour un second mandat présidentiel face à Jadranka Kosor avec plus de 60 % des suffrages.

La Croatie a obtenu, le 17 juin 2004, le statut de candidat à l'Union européenne et le Conseil de l'Union européenne a reconnu, le 3 octobre 2005, qu'elle remplissait l'ensemble des conditions pour lancer les négociations d'adhésion. Ceci n'a été possible qu'après que le gouvernement croate a accepté de mieux coopérer avec le TPIY. La Croatie est également candidate à l'OTAN. Elle a par ailleurs obtenu au Sommet de Ouagadougou en novembre 2004 le statut d'observateur au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie, malgré le faible nombre de personnes parlant le français.

[modifier] Géographie

[modifier] Géographie physique

Icône de détail Article détaillé : Géographie de la Croatie.
Carte de la Croatie
Carte de la Croatie
Le parc national des lacs de Plitvice est également inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de L'UNESCO
Le parc national des lacs de Plitvice est également inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de L'UNESCO
Carte des îles de Croatie
Carte des îles de Croatie

La Croatie a une forme particulière qui ressemble à un croissant ou un fer à cheval, ce qui explique qu'elle ait des frontières avec de nombreux pays : la Slovénie, la Hongrie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, et une frontière maritime avec l'Italie dans la mer Adriatique. Les Croates considèrent souvent également l'Autriche comme un pays limitrophe même si, en réalité, la Slovénie les en sépare, en faisant en fait un pays voisin. Son territoire continental est divisé en deux parties non contiguës par le port de Neum en Bosnie-Herzégovine.

Le relief est assez diversifié et contient :

Il y a plusieurs climats en Croatie. La partie nord-est du pays est de climat continental alors que le climat du littoral est de type méditerranéen, et que celui de la partie centrale et sud est montagneux.

Le pays contient huit parcs nationaux : trois en zone montagneuse (Paklenica, Plitvice, Risnjak) et cinq en zone côtière (Brijuni (Brioni), Mljet, Kornati, Krka, Velebit) représentant une superficie de 79 320 hectares, soit 7,5 % du pays avec comme projet de doubler l'étendue des espaces protégés dans le cadre de parcs nationaux ou d'autres régimes de protection de l'environnement.

La côte croate est très découpée si bien que la Croatie compte 698 îles, 389 îlots et 78 récifs. 47 îles sont habitées (voir l'article liste des îles de Croatie).

Parmi les lacs de Croatie, Omladinsko jezero et les lacs de Plitvice sont remarquables.

Le sommet le plus élevé en Croatie est le pic de Dinara, culminant à 1 830 mètres d'altitude.

[modifier] Géographie administrative

La Croatie est une république unitaire. L'organisation territoriale du pays comprend deux niveaux. Le premier est constitué par 21 comitats (županija), le second par les collectivités territoriales ou municipalités (423 communes et 123 villes).

[modifier] Décentralisation et autonomie locale

Aux termes de l'article 4 de la Constitution, l'exercice des pouvoirs de l'État se trouve limité par l'autonomie accordée aux collectivités territoriales et régionales, définie au titre VI de la Constitution. En outre, à chaque niveau d'organisation territorial (communes, villes, zupanije) correspond un transfert de compétence de l'État vers le type de collectivité considérée, régi par la Loi sur l'autonomie locale du 10 avril 2001.

Membre du Conseil de l'Europe, la Croatie est aussi signataire depuis 1997 de la Charte européenne de l'autonomie locale (cf. texte en croate 1997, JO n°14/95) laquelle vise à garantir l'autonomie des collectivités territoriales.

Les collectivités territoriales ont la charge de fonctions très variées et d'une importance primordiale pour la vie collective :

  • fonctions électorales
  • entretien de la voirie et habitat
  • urbanisme et aménagement territorial local
  • action sociale
  • action culturelle
  • enseignement élémentaire
  • aide médicale élémentaire
  • protection civile
  • protection du consommateur
  • protection de l'environnement.

Les zupanije et les villes de plus de 30 000 habitants disposent, en outre, de compétences propres quant à :

  • l'enseignement secondaire et universitaire
  • la santé
  • l'urbanisme et l'aménagement territorial régional
  • l'animation économique
  • les transports et leur infrastructure
  • le développement des réseaux régionaux médicaux, sociaux et culturels.

Les citoyens peuvent également prendre une part active dans les affaires de la collectivité locale par le biais de référendums locaux.

[modifier] Les municipalités : communes et villes

La ville de Dubrovnik
La ville de Dubrovnik

Les communes, au nombre de 423, comprennent généralement plusieurs localités habitées, dont le nombre sur l'ensemble du territoire croate s'élève à quelque 6700. Elles comptent au maximum 30 000 habitants. Le statut de ville est attribué aux chefs-lieux des zupanije, aux agglomérations de plus de 10 000 habitants et, à titre exceptionnel, aux cités qui peuvent y prétendre pour des raisons historiques, économiques, urbanistiques, etc. De statut comparable, les communes et les villes sont des municipalités.

[modifier] Les conseils municipaux

Le Conseil municipal est, aussi bien dans le cadre de la commune (opcinsko vijece) que dans celui de la ville (gradsko vijece), l'assemblée représentative de la municipalité qui règle par ses délibérations les affaires de celle-ci. Elu pour quatre ans, il est composé d'un nombre impair de membres :

  • 7 à 13 membres pour les communes de moins de 3 000 habitants
  • 9 à 15 membres pour les communes de 3 001 à 10 000 habitants
  • 13 à 19 membres pour les communes et les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 19 à 35 membres pour les villes de plus de 30 000 habitants
  • 51 membres pour la Ville de Zagreb.

Son président, élu parmi les conseillers municipaux, est secondé par deux vice-présidents. Au moins une fois par trimestre, le président (predsjednik opcinskog vijeca / predsjednik gradskog vijeca) convoque les sessions du conseil municipal, qu'il préside et représente. Les autres prérogatives du président sont fixées par le conseil municipal.

Le conseil municipal est compétent pour :

  • approuver le Statut municipal
  • voter les décisions et dresse les actes généraux relatifs à la vie municipale
  • désigner et révoque le maire, ses adjoints et les responsables des services municipaux
  • instaurer les commissions municipales et désigne leurs membres
  • déterminer la composition des services municipaux et fixe leurs compétences.

Dans les municipalités de moins de 3 000 habitants, les fonctions relevant de l'exécutif municipal sont remplies par le Conseil municipal tandis que le président du conseil municipal exerce la fonction de maire. Autrement dit, une même personne exerce alors les fonctions de président du conseil municipal et de maire. En revanche, les communes de plus de 3 000 habitants, ainsi que les villes, disposent généralement d'un exécutif municipal propre (Poglavarstvo) dont les membres, élus par le conseil municipal parmi ses membres, renoncent alors à leur mandat de conseiller municipaux (cette fonction étant incompatible avec l'appartenance à l'instance exécutive locale). Le maire, élu par le conseil municipal est, quant à lui, traditionnellement choisi parmi les têtes de liste des partis représentés. Il préside l'exécutif municipal, composé de membres également élus pour quatre ans. Toutefois, dans les communes de 3 001 à 10 000 habitants, le conseil municipal a la possibilité de s'investir du droit d'exercer les fonctions d'exécutif municipal, en l'inscrivant dans le Statut municipal. L'exécutif, composé d'un nombre impair de membres, compte :

  • 3 ou 5 membres pour les communes de 3 001 à 10 000 habitants
  • 5 ou 7 membres pour les communes et les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 7 ou 9 membres pour les villes de 10 001 à 30 000 habitants
  • 9 à 15 membres pour la Ville de Zagreb.

L'exécutif municipal est en premier lieu chargé de :

  • l'exécution des décisions du conseil municipal
  • de préparer les propositions soumises au conseil municipal
  • diriger l'action des services de l'administration municipale
  • gérer l'affectation des biens mobiliers et immobiliers de la municipalité.

[modifier] Les "zupanije" (régions)

Icône de détail Article détaillé : Comitats de Croatie.

La "zupanija" (région) est caractérisée par un territoire qui se veut le reflet d'une unité géographique, historique, économique, défini dans l'intention de favoriser le développement coordonné de la région dans son ensemble. La capitale, Zagreb, constitue à elle seule une zupanija.

De manière analogue au rôle remplit par le Conseil municipal à l'échelon inférieur, l'Assemblée régionale (Zupanijska skupstina), élue pour quatre ans, constitue l'assemblée représentative de la zupanija et règle par ses délibérations les affaires de celle-ci. L'Assemblée régionale (Zupanijska skupstina), composée d'un nombre impair de membre, compte de 31 à 51 membres. Son président, élu parmi les conseillers régionaux, est secondé par deux vice-présidents. Au moins une fois par trimestre, le président (predsjednik Zupanijske skupstine) convoque les sessions de l'Assemblée régionale, qu'il préside et représente. Ses autres prérogatives sont fixées par l'Assemblée régionale.

L'Assemblée régionale est compétente pour :

  • approuver le statut de la zupanija
  • voter les décisions et dresser les actes généraux relatifs à la vie régionale
  • désigner et révoquer le zupan, ses adjoints et les responsables des services régionaux
  • instaurer les commissions régionales et désigne leurs membres
  • déterminer la composition des services régionaux et fixer leurs compétences.

[modifier] Économie

Le processus de transition d'un système d'économie planifiée vers une économie de marché a commencé à la fin des années 1980, mais la désindustrialisation et les dommages dus à la guerre d'indépendance ont ralenti cette mutation. Les privatisations commencées pendant la guerre d'indépendance ont été entachées de scandales politico-financiers.

Le pays s'est engagé dans un vaste programme de reconstruction mené par le gouvernement : depuis 1996, la moitié du parc immobilier détruit a été rebâti quasiment sans aide internationale, tandis que la croissance du PIB a atteint une moyenne de 6%, et l'inflation annuelle moyenne sur cinq ans demeure inférieure à 4 %. Depuis la fin de la guerre, le pays connaît une croissance économique assez rapide.

La situation macro-économique de la Croatie est plutôt bonne, avec une inflation contenue (estimation 2005 : 3,3 %) et une croissance assez soutenue (2005 : 4 %). Le déficit public, bien qu'important est en décroissance (2004 : 4,2 %, 2005 : 3,7 %, prévision 2006 : 3,3 %, objectif 2007 : 3 %). Le niveau de la dette externe est élevé (85 % du PNB), même s'il faut garder à l'esprit que l'endettement public est plus modéré (65 % du PNB). La Croatie a conclu en août 2004 un accord avec le FMI, lui accordant un prêt de 140 millions d'euros, sous réserve d'une réduction sensible du déficit budgétaire consolidé et d'une stabilisation de l'endettement externe. Il devrait être prolongé.

Les échanges extérieurs sont fortement déséquilibrés, le taux de couverture des importations n'étant que de 43 %. Les revenus générés par l'industrie du tourisme (17 % du PIB) compensent en partie de déficit de la balance commerciale. La balance des paiements croates est caractéristique de celle d'un pays en transition. La balance commerciale est très déficitaire mais le déficit des paiements courants n'est que de 5 % grâce à l'importance des revenus touristiques (officiellement le tourisme représente 25 % du PIB). Le PIB par habitant (2004) est de l'ordre de 6 500 euro par habitant et de 11 200 $ (soit 41,6% de la moyenne de l'Union européenne) en termes de parité de pouvoir d'achat par habitant.

La Croatie a une économie principalement basée sur les services, et un peu sur l'industrie légère. Le problème économique principal est un chômage structurel important. La poursuite des réformes structurelles est programmée. La BERD, la BEI et la Banque mondiale jouent un rôle essentiel dans le financement des projets et des entreprises.

[modifier] Tourisme

[modifier] Importance économique du tourisme

Le tourisme est une source de revenus importante (officiellement le tourisme représente 25 % du PIB), grâce à la beauté du pays et des diverses activités culturelles et de loisirs. La Croatie, qui ne compte que 4,6 millions d'habitants, accueille chaque année 10 millions de touristes.

Historiquement comme quantitativement, la Croatie est l'un des premiers pays naturistes d'Europe, la première plage naturiste a ouvert sur l'île de Rab en 1934.

[modifier] Sites remarquables

Voir aussi le Photo-guide naturaliste sous-marin de la Dalmatie (Croatie).

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Icône de détail Article détaillé : Démographie de la Croatie.

La population de la Croatie est stable depuis la dernière décennie. Le taux de natalité est stable (moins de 1 %), la transition démographique a été atteinte il y a environ cinquante ans. L'espérance de vie moyenne est d'environ 75 ans, et le taux d'alphabétisation est de 98,5 %, ce qui est assez élevé.

La Croatie est habitée principalement par les Croates (87,6 %). Il y a également une vingtaine de minorités, dont la plus grande sont les Serbes (7,5 %), tandis que les autres ont moins de 0,5 % chacune.

La religion principale est le catholicisme (87,8 %). Il y a aussi des minorités chrétiennes orthodoxes (7,4 %) et musulmanes sunnites (1,3 %). Toutes les autres religions ensemble couvrent moins de 1 % de la population.

Les langues officielles et les plus courantes sont le croate et l'italien, une langue slave, qui utilise l'alphabet latin étendu par quelques signes diacritiques. Moins de 5 % de la population utilise une autre langue comme langue maternelle. L'italien est langue officielle dans la région de l'Istrie, notamment dans les villes de Pola/Pula, Rovigno/Rovinj, Umago/Umag.

[modifier] Langue

Icône de détail Article détaillé : croate.

La langue officielle de la Croatie est le croate qui est une langue du groupe méridional des langues slaves, de la famille des langues indo-européennes. Même si les linguistes utilisent le terme de serbo-croate pour définir la langue parlée en Croatie, en Bosnie-Herzégovine, en Serbie et au Monténégro, officiellement le serbo-croate n'existe plus, chaque pays nommant sa langue croate, bosnien, serbe ou monténégrin. Il n'y a pas d'isoglosse entre ces langues (les locuteurs se comprennent spontanément, sans traducteur), leur définition est historique et politique. Par contre il y a des différences partielles de lexique (certains mots, certaines conjugaisons ou déclinaisons varient) et une différence d'alphabet : il est latin en Croatie et dans la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, et aussi cyrillique en Serbie, au Monténégro et dans la République serbe de Bosnie.

[modifier] Statistiques

Population : 4 437 460 habitants (en 2001). 0-14 ans: 18,16%; 15-64 ans: 66,61%; + 65 ans: 15,23%
Superficie : 56 594 km² (plus 31 067 km² d'eau)
Densité : 78,5 hab./km²
Frontières terrestres : 2 028 km (Bosnie-Herzégovine 932 km; Slovénie 501 km; Hongrie 329 km; Serbie 266 km)
Littoral : 5 835 km (partie continentale: 1 777 km; îles: 4 058 km)
Extrémités d'altitude : 0 m > + 1 830 m
Espérance de vie des hommes : 71,8 ans (en 2005[1])
Espérance de vie des femmes : 78,8 ans (en 2005[1])
Taux de croissance de la population : -2,1% (en 2006[1])
Taux de natalité : 10,35 ‰ (en 2004)
Taux de mortalité : 6,1 ‰ (en 2004[1])
Taux de mortalité infantile : 6,72 ‰ (en 2006)
Taux de fécondité : 1,4 enfant/femme (en 2006)
Taux de migration : 13,37 ‰ (en 2001)
Indépendance : 25 juin 1991 (ex-Yougoslavie)
Lignes de téléphone : 1,9 million (en 2004)
Téléphones portables : 2,9 millions (en 2002)
Postes de radio : 1,5 million (en 1997)
Postes de télévision : 1,22 million (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 1 014 000 (en 2003)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 9 (en 2000)
Routes : 28 588 km (dont 1365 km d'autoroutes) (en 2005)
Voies ferrées : 2 726 km (en 2005)
Voies navigables : 785 km
Nombre d'aéroports : 68 (dont 23 avec des pistes goudronnées) (en 2005)
Liberté de la presse selon Reporters sans frontières[2];: Classée 53e ex æquo (classement mondial 2006 - 168 pays)

[modifier] Codes

La Croatie a pour codes :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la Croatie.

[modifier] Notes et références

  1. abcdef (hr)(en) Statistical Information 2007, 2007, Bureau central des statistiques (DZH). Consulté le 3 octobre 2007
  2. Liberté de la presse selon Reporters sans frontières sur www.rsf.org
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