État de l'épidémie de grippe aviaire dans le monde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

Selon l'OMS, mi-juin 2008, le bilan mondial est de 383 cas humains de grippe par H5N1 depuis 2003, dont 241 sont morts.


Cette page vous propose, pays par pays et jour après jour, le point sur la propagation de l'épizootie et de l'épidémie de grippe aviaire.

Pays touchés par le virus H5N1
Pays touchés par le virus H5N1
    → Décès de volailles ou d’oiseaux sauvages
    → la population humaine est atteinte

[modifier] État de l’actualité

Cas humains, dont morts, tendance

Pour voir la listes des pays touchés avec les dates de premiers cas aviaires ou humains : Pays touchés par le virus H5N1, avec dates

Le 6 septembre, l'OMS rapporte le 200e mort du H5N1 HP ; un indonésien de 33 ans mort le 6 septembre ; C'est le 85e mort indonésien (sur 106 personnes détectées porteuses du virus dans ce pays depuis 2003). Le Vietnam est le 2nd pays touché avec 100 personnes tombées malades dont 46 sont mortes. Dans le monde, à cette date et depuis le début de l'épidémie, 5 personnes sont mortes en Azerbaïdjan du virus, 7 au Cambodge, 16 en Chine, 15 en Egypte, 85 en Indonésie, 2 en Irak, 2 au Laos, 1 au Nigeria, 17 en Thaïlande, 4 en Turquie et 46 au Vietnam.

Le 22 mai 2007, l'OIE avait classé pour la santé animale l'Argentine, la Nouvelle-Zélande et l'Australie dans la catégorie "risques négligeables". USA, Canada et Brésil étant en "risques contrôlés", un mois avant, l'OMS citait 58 pays ayant rapporté des cas humains de grippe aviaire, avec le 11 avril 2007 12 pays ou région ayant rapporté 291 cas humains.

Le rôle des élevages et de la volaille dans l’extension de l’aire du virus semble maintenant indiscutable. Celui des oiseaux migrateurs n’est pas encore clair. La FAO, le CIRAD et Wetlands International ont examiné environ 5.000 oiseaux sauvages sains (la plupart du temps canards et échassiers), sans trouver un seul virus H5N1, ce qui laisse penser ce virus n’est pas réellement endémique chez les oiseaux sauvages dans les zones testées. D’autres études sont en cours ou prévue entre autres avec le GAINS (Global Avian Influenza Network for Surveillance) ; http://www.gains.org) et la Wildlife Conservation Society. Certains experts estiment que la recombinaison virale du H5N1 est active et fréquente.
Budgets : Mi-août 2006, la FAO n’avait reçu que 67,6 millions de dollars, et était en attente de plus de 50 autres millions promis. Elle avait déboursé environ 32,5 millions depuis l’annonce par les bailleurs de fonds d'un total de 1,9 milliard de dollars lors de la conférence de Pékin (janvier 2006).

En savoir plus:

Point au Jeudi 22 juin 2006 :

Asie, des cas humains ont été identifiés dans 5 pays d’Extrême-Orient : Cambodge, Chine, Indonésie, Thaïlande et Vietnam. Depuis le début 2006, de nouveaux cas sont survenus au Cambodge (2 cas, 2 décès), en Chine (11 cas, 7 décès), en Indonésie (34 cas, 28 décès).
Moyen-Orient / Caucase ; Depuis le début 2006, 22 cas (dont 11 décès) dans 3 pays : l’Azerbaïdjan (8 cas, 5 décès), l’Irak (2 cas, 2 décès) et la Turquie (12 cas, 4 décès).
Afrique : Depuis début 2006, 15 cas (dont 7 décès) ont été confirmés par l’OMS dans 2 pays de cette région du monde: Djibouti (1 cas, 0 décès), Égypte (14 cas, 6 décès).
Question : Début juin plusieurs cas de pneumonies avec décollement de plèvre sont traités au Luxembourg, dont un soigné en France : y a-t-il eu recherche de virus grippaux ?

Point au Vendredi 9 juin 2006 :

sur 225 cas humains de H5N1, l’OMS a confirmé 128 décès.
La FAO estime que plus de 200 millions de volatiles sont morts du H5N1 ou ont été tués depuis la fin 2003.
L’Indonésie a identifié 32 cas d’infection par le virus H5N1 chez l’homme depuis le mois de janvier 2006, et 26 personnes en sont mortes. Après le Vietnam, c'est ce pays qui a enregistré le plus de cas d’infections par ce virus.
En juin 2006, 4 infirmières indonésiennes ont déclaré des symptômes grippaux après avoir soigné des malades dont deux sont morts du H5N1, mais les tests ont donné des résultats négatifs.

[modifier] Progression de la grippe

Total des cas humains confirmés par laboratoire d’infection à la
grippe aviaire de type A (H5N1) selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
[modifier ce tableau]
Pays
Dates de confirmation depuis le 26 déc. 2003 Totaux au
28 mai 2008
2003 2004 2005 2006 2007 2008
cas décès cas décès cas décès cas décès cas décès cas décès cas décès
Azerbaïdjan Azerbaïdjan   8 5   8 5 62,5%
 Bangladesh   1 0 1 0 0,0%
 Birmanie   1 0   1 0 0,0%
Cambodge Cambodge   4 4 2 2 1 1   7 7 100,0%
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 1 1   8 5 13 8 5 3 3 3 30 20 66,7%
Djibouti Djibouti   1 0   1 0 0,0%
Égypte Égypte   18 10 25 9 7 3 50 22 44,0%
Indonésie Indonésie   19 12 56 46 42 37 16 13 133 108 81,2%
Irak Irak   3 2   3 2 66,7%
Laos Laos   2 2   2 2 100,0%
Nigeria Nigeria   1 1   1 1 100,0%
Pakistan Pakistan   1 1   1 1 100,0%
 Thaïlande   17 12 5 2 3 3   25 17 68,0%
Turquie Turquie   12 4   12 4 33,3%
Viêt Nam Viêt Nam 3 3 29 20 61 19   8 5 5 5 106 52 49,1%
Total 4 4
100 %
46 32
69,6%
97 42
43,3%
116 80
69,0%
86 59
68,6%
32 24
75,0%
383 241
62,9%
Source officielle : (en) Epidemic and Pandemic Alert and Response (EPR).


Les foyers ont été reconnus en :

Évolutions :

  • Aggravation des foyers en Indonésie, Roumanie et Russie : fin Mai 2006.
  • Explosion de l’épizootie en Roumanie : 125 foyers en fin de première semaine de juin 2006.
  • Trois foyer majeurs sont sous surveillance dans ce début d'année 2007 d'abord l'Asie du Sud-Est avec l'Indonésie et la Thaïlande qui sont les plus touché puis la Russie et enfin le couloir migratoire entre la Russie et le Soudan (Russie, Roumanie, Turquie, Égypte, Soudan)

Autres zones attendues ou potentielles :

  • Le continent africain est la zone qui est le plus surveille car l'Égypte est le quatrième pays le plus atteint et celle-ci commence à s'implanter partout sur le territoire et les victimes sont de plus en plus nombreux. Donc le virus pourrait dans le mois à venir s'étendre dans tous le continent.
  • Australie

[modifier] Europe

Mi-août 2006, le Sud des Balkans et le Caucase sont jugés « à haut risque » pour le H5N1 selon Juan Lubroth (chef du Système FAO de prévention des maladies animales transfrontières), car les oiseaux migrateurs y côtoient une production avicole rurale et familiale, « peu concernés par la biosécurité et des inspections rigoureuses; »

[modifier] Dans les pays de l’Union européenne

(Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Tchéquie)

[modifier] Dans les autres pays d’Europe

(Albanie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Serbie, Suisse, Ukraine)

[modifier] Chronologie des décisions de l’UE

(depuis 1er janvier 2006),
Chronologie mise à jour le 23 août 2006

[modifier] Russie

[modifier] Première vague de la grippe aviaire en 2006

L’avancée du SIDA accroît le risque pandémique. Au printemps 2006, des cas de grippe aviaire ont été signalée dans 10 entités de la Fédération de Russie, rappelle Guennadi Onichtchenko (chef des services sanitaires russes) lors de la conférence parlementaire internationale sur le sida de Moscou, intitulée ’VIH/Sida en Eurasie et rôle du G8 dans la lutte contre l’épidémie’. (Juin 2006).
Un vaccin contre le H5N1 est en développement.

En Russie, l’OIE a confirmé mi-2006 les foyers de la zone fédérale sibérienne, dans des basse-cours ou petits élevages privées des régions d’Altaj, de Tomsk, d’Omsk et de Novosibirsk. Dans la région de Tomsk, 2 manifestations ont été enregistrées, dont l’une chez des pigeons domestiques. (à la date du 5 septembre) Le dernier foyer de cette région a été signalé le 5 juillet 2006, mais le 31 juillet 2006, un foyer était encore actif dans la région.

  • Mercredi 18 janvier 2006 : Selon une dépêche de l’Agence RIA Novosti, le ministère des Situations d’urgence estime que "Pendant la pandémie, le nombre de malades adultes en Russie pourrait atteindre 27,4 millions, soit 18 à 20% de la population du pays". Les experts semblent s’attendre à une épidémie survenant au printemps et plutôt dans les villes où il y a des aéroports recevant des avions de Chine (Vladivostok, Khabarovsk, Irkoutsk, Novossibirsk, Moscou et Saint-Pétersbourg). Le ministre russe des Situations d’urgence Serguei Choïgou estime selon RIA Novosti que le risque est plus élevé dans le Sud des Régions fédérales de Sibérie, de l’Oural et de l’Extrême-Orient russe. Le monitoring et la prospective des situations d’urgence dans le domaine biologique et social est pour lui un objectif prioritaire. Des exercices sont prévus les 20 et 21 février 2006. Le vice-ministre aurait selon Ria Novosti laissé entendre que le taux de mortalité en cas de pandémie pourrait être de 80%, estimation bien plus élevée (pour la mortalité) que celles retenues par les autres pays.
  • Cinq régions sont touchées par la grippe aviaire : Kourgan et Altaï en Sibérie, Tcheliabinsk dans l’Oural, Tambov à 500 km au sud-est de Moscou, ainsi que la région de Toula où le village de Iandovka, à moins de 350 km au sud de Moscou, selon le ministère de l’agriculture.
  • Lundi 20 février 2006 : 5 cas de grippe aviaire confirmé.
  • Du lundi 20 au mercredi 23 février. Mortalité anormale de 24 000 poulets dans l’élevage de Lavlinskaïa (sur un total de 300 000), à 124 km de Krasnodar.
  • Dimanche 26 février 2006 : Le Centre régional sud du Ministère des Situations d’Urgence annonce que le H5N1 a été détecté dans 10 districts et dans plusieurs villes du Daghestan dont (Kaspiisk, Bouïnaksk, Kizliar, Khassaviourt), dans des élevages avicoles industriels mais aussi chez des privés et dans 2 arrondissements Makhatchkala (la capitale). 14 000 volailles sont également mortes du 24 au 26 février 2006 dans l’élevage industriel Tbilisskaïa près de Krasnodar. 44 000 volailles étaient déjà mortes dans cet élevage, de la maladie de Newcastle dont les symptômes sont identiques à ceux de la grippe aviaire chez l’oiseau (Résultats d’analyses annoncés pour le 27 février 2006).
  • Mardi 28 février 2006 : La région de Krasnodar (sud du pays) s’est décrétée en état d’urgence après la mort dans un district de plus de 100 000 poulets dans un élevage. Il s’agit bien de grippe aviaire selon le ministère des situations d’urgence, mais il reste à confirmer s’il s’agit bien du H5N1.
  • Jeudi 2 mars 2006 : La Hongrie et la Russie annoncent qu’ils vont construire ensemble une usine de production de vaccin anti-grippe aviaire (investissement prévu de 30 millions de dollars environ) dans la région d’Ural Chelyabinsk (sud de la Russie).
  • Vendredi 10 mars 2006 : Dans la région de Stavropol, au sud de la Russie, et plus généralement dans tout le sud du pays, 922 403 oiseaux ont péri ou ont dû être abattus depuis le 3 mars, pour cause de H5N1, annonçait vendredi le ministre fédéral pour les situations d’urgence.
    Le pays lance une vaste campagne de vaccination des volailles domestique situées sur le trajet des oiseaux migrateurs en commençant par le Caucase et le sud du pays.
  • Dimanche 12 mars 2006 : Plus d’un million d’oiseaux sont morts ou ont été abattus dans le sud de la Fédération de Russie depuis le 3 février 2006, selon le ministère des situations d’urgence.
    Huit régions sont touchées par des mortalités massives : les Républiques de Kabardino-Balkarie (oiseaux sauvages uniquement), du Daghestan, d'Adyguée, d’Ossétie du Nord (oiseaux sauvages), de Tchétchénie (oiseaux sauvages), les territoires de Krasnodar (11 districts touchés) et de Stavropol (volailles dans de petites fermes avicoles et chez des privés dans les districts de Neftekoumsk, de Chpakovski, d’Izobilny et à Kislovodsk).
    Des élevages avicoles sont touchés dans 5 régions (dont Krasnodar et Stavropol, Daghestan, l’Adyguée et la Kalmoukie). Des cas suspects ont été signalés dans 25 localités (de 15 districts) du Daghestan, dont dans 3 élevages (selon le ministère de l’agriculture).
    Les républiques d’Adyguée et de Kalmoukie ont toute deux un foyer.
    Dmitry Lvov, directeur de l’institut de recherche de recherche de virologie à l’académie russe des sciences médicales, attend le virus d’ici peu au sud de la Russie centrale, dans l’Astrakan, à Rostov-sur-Met, et dans la région de Volgograd.
  • Mardi 28 mars 2006 : Selon Ria Novosti, Russie et Norvège envisageraient une coopération dans le domaine de la télémédecine, qui pourrait être utilisés dans la lutte contre les maladies infectieuses, notamment contre la grippe aviaire.
  • Jeudi 30 mars 2006 : Le H5N1 a été détecté dans des dizaines de cadavres d’oiseaux dans la province de Volvograd (Sud de la Russie), selon des analyses faites par des laboratoires provinciaux.
Des mesures de précaution et désinfection sont prises. Moscou aurait envoyé 2 millions de doses de vaccins.
  • Lundi 3 avril 2006 : Selon Ria Novosti, l’épizootie a gagné plusieurs régions du Sud où elle serait au moins provisoirement contrôlée : au Daghestan, dans les territoires de Krasnodar et de Stavropol, dans la région d’Astrakhan et en Kalmoukie. Mais on craint toujours la propagation du virus dans la Région fédérale de l’Oural. An Azerbaïdjan, pays frontalier du Daghestan, cinq des sept personnes contaminées par le H5N1 sont mortes. Des experts craignent la propagation du virus dans la Région fédérale de l’Oural ou en Russie de l’Ouest.
  • Un triple dépistage chez la volaille, les oiseaux sauvages et la population est prévu selon Guennadi Onichtchenko (chef des services sanitaires), qui pense que le virus a quitté la Russie l’automne 2005 vers l’Afrique, le Proche-Orient et la Turquie et qu’il va remonter avec le printemps vers le nord (il pourrait aussi avoir été conservé sur place par le froid).
  • Mercredi 10 mai et jeudi 11 mai 2006 : H5N1 a été dépisté dans la région de Novossibirsk (Sibérie/au Sud du centre de la Russie) chez des volailles mortes dans le district de Kotchki (zone de Kochkovo). Il s’agissait de volailles non vaccinées d’élevages privés du village de Reshety. Cette commune est située à la conjonction de trois axes routiers, d’un axe ferroviaire, entre plaine (au nord) et montagnes (au sud), non loin d’un grand lac. 64 oiseaux seraient morts dans un village détenant environ 35 000 volailles. C’est le 1er cas pour 2006 dans ce secteur, qui avait été touché en 2005 par plusieurs flambées dans les basses-cours de plusieurs districts. L’épidémie n’avait cessé qu’avec la mort de toute la volaille. On se demande, notamment au Centre de virologie et de biotechnologie Vektor si le virus a passé l’hiver dans la région ou s’il est revenu avec des oiseaux importés ou migrateurs ? ou réimporté par voie humaine…
  • Mi-mai 2006, selon le Centre régional des situations d’urgence, plus de 11 860 000 volailles ont déjà été vaccinées sur ce territoire, soit près de 35% des volailles de basse-cour de la Région fédérale de l’Oural et de la Volga. La vaccination y continue. 16 841 600 doses de vaccin ont déjà été reçue, soit 25,77% du total commandé)...
  • Vendredi 9 juin 2006 : Alexeï Koudrine, ministre des finances, annonce 45 à 50 millions de dollars de cotisations aux organisations financières internationales pour des programmes de développement en 2006, et un projet de 44,7 millions de dollars contre la grippe aviaire (dont 3 millions à verser à la Banque mondiale).
  • Lundi 12 juin 2006. Le virus H5N1 est détecté dans le village de Peski (Région de Soumy) selon le ministère ukrainien des Situations d’urgence. Toutes les volailles (plusieurs milliers) y seront tuées affirme-t-il.

Un candidat vaccin contre le H5N1 est en cours de test à Moscou sur 120 volontaires (de mai à mi-août 2006). Ce vaccin aurait lors des 1ers tests immunisé 95% des rats vaccinés. Le vaccin sera testé à Moscou dans les laboratoires de l’Institut de recherche sur les vaccins et les sérums Metchnikov, sous la direction du professeur Anton Katlinski. Le vaccin sera administré par injection intramusculaire ou sous-cutanée ou encore par voie buccale. Ce vaccin a été mis au point par Mikrogen et l’Institut de la grippe de l’Académie de médecine de Russie à partir d’une souche vietnamienne de H5N1.

  • Mardi 20 juin 2006 : de premiers résultats d’homologation d’un vaccin anti-H5N1 annoncés pour l’automne par l’Institut pétersbourgeois de la grippe, après examens des résultats par l’Institut public de contrôle à Moscou. (http://fr.rian.ru/russia/20060620/49777268.html)
  • Jeudi 3 août 2006 ; la Russie confirme à l’OIE 2 foyers de H5N1 en Sibérie occidentale (région de Tomsk), dont l’un chez des pigeons domestiques. En 2006, en Sibérie, la grippe aviaire a donc été rapportée dans basse-cours privées dans les régions de l’Altaï, de Tomsk, d’Omsk et de Novossibirsk. Le 31 juillet 2006, une épidémie aviaire était encore active dans la région de Tomsk. Aucune nouvelle manifestation de la maladie n’a été rapportée depuis du 5 juillet 2006 au 3 août. En République de Tyva, des oiseaux sauvages sont morts d’un virus de grippe aviaire (sous-type et date non précisés).
Par précaution, en 2006, la vaccination antigrippale (saisonnière) sera encouragée et pour la première fois inscrite au programme national des vaccins en Russie. Plus de 20 millions de personnes devraient vaccinées aux frais du budget fédéral, avait précisé Guennadi Onichtchenko (chef des autorités sanitaires russes) le 24 juillet 2006.

[modifier] Deuxième vague de la grippe aviaire depuis janvier 2007
  • Lundi 5 février 2007 : le H5N1 tue des volailles dans plusieurs basses-cours de la région de Krasnodar. Les autorités espèrent avoir maîtrisé la situation et surveillent les personnes ayant eu contact avec ces volailles via douze équipe de médecins, vétérinaires et spécialistes locaux de Rospotrebnadzor. Une nouvelle campagne de vaccination des volailles devrait être promue par les autorités locales (plus de 3 millions de doses sont attendues pour février mars 2007). Les autorités expliquent ces foyers par la migration précoce des oiseaux en janvier, liée à un hiver doux.
  • Dimanche 18 février 2007 : Moscou déclare de nouveaux foyers dans le nord de sa région. Selon le gouverneur local, des morts de poules ont été enregistrées dans la zone de Taldom dans le nord de la région de Moscou occasionnés par la grippe aviaire. Un groupe d'inspecteurs vétérinaires a été envoyé dans la zone, avant que le H5N1 soit confirmé. Ces poules venaient du marché aux oiseaux de Ptichy qui depuis vendredi a été interdit de vendre des volailles. Les inspecteurs vétérinaires y recherchent des traces du virus.


Au total 5 foyers de H5N1 seront confirmés autour de Moscou, dus à une contamination à partir du marché ; cas pouvant difficilement être attribué aux migrateurs. On a retrouvé l'éleveur ayant mis sur le marché les oiseaux malades, mais on n'a pas trouvé la source originelle du virus
FAO et OMS recommandent un meilleur contrôle des élevages et des marchés aux oiseaux.

  • Mardi 4 septembre 2007 : 410 poulets sont touchés par le H5N1 et 414 autres abattus dans un élevage industriel de volaille (région de Krasnodar, sud-ouest du pays, à l'est de la mer Noire). Le lendemain, les autorités annoncent que plus de 20 000 poulets ont été abattus.
  • Mardi 25 septembre 2007, selon RIA Novosti, près de 171 000 volailles ont été abattues (sur 248 148 de cet élevage) et l’abattage n’est pas terminés. Aucun autre oiseau mort suspect n'aurait été trouvé dans la région. 39 701 volailles d’élevage ont été vaccinées dans ce district. À ce jour les médecins n’ont pas signalé de malade présentant des symptômes respiratoires graves" parmi les agents qui s’occupent de la gestion de cette crise.
  • Jeudi 27 septembre 2007 : La presse fait état d'un cygne mort au sud du pays, dans le territoire de Krasnodar, et d'un foyer dans un élevage local où des milliers de volailles ont été abattues. Ria Novosti note[1] à cette occasion que les services sanitaires russes ont toujours accusé les oiseaux sauvages (ce qui a encouragé l’état russe ; le seul au monde dans ce cas) à autoriser les tirs sur des oiseaux sauvages (malgré un avis contraire de l’OIE) pour qu'ils n’entrent pas en contact avec les volailles.
    Or, le H5N1 est réapparu en juin 2007 en Tchéquie (dindes) et en août 2007 en Russie, hors période migratoire. Les chercheurs, la FAO ou l’OIE, depuis plusieurs mois déjà, ne sont plus affirmatifs sur la responsabilité des oiseaux sauvages, qui pourraient au contraire le plus souvent être les victimes des microbes des volailles, et non pas les vecteurs premiers.
    Les cygnes sauvages ne fréquentent habituellement pas les poulaillers. Mais des espèces telles que corneilles ou freux ayant consommé des cadavres d’oiseaux auraient parfois pu servir d'intermédiaire (des indices évoquant cette possibilité ont été collectés en janvier 2006 lors d’une zoonose au Daghestan)
    Ria Novosti tente d’expliquer pourquoi le cygne semble plus vulnérable au H5N1 : il ne migre pas loin et dans des zones d'hivernage froides, près de la Caspienne et de la mer Noire, aux pieds des montagnes du Caucase et jusqu’en Europe de l’ouest (où il meurt souvent naturellement, en hiver). N’étant pas chassé et facilement nourri par l’homme, il est plus exposé à un contact avec des oiseaux domestiques ou leurs fientes. Il vit en groupes, ce qui renforce le risque de contagion, mais surtout sa couleur et sa corpulence rendent son cadavre particulièrement visible, facile à trouver, et moins rapidement éliminé par les charognards, alors que les oiseaux plus petits se cachent généralement très bien pour mourir.
    En 2005, tous les cas recensés de H5N1 aviaire en Russie (sauf concernant l'élevage industriel d'Outiatinsk, non éclairci) ont concerné des élevages de petite ou moyenne taille, et individuels. Ces petits élevages ont alors commencé à vacciner leurs volailles, alors que les élevages industriels s'y refusaient (pour des raisons commerciales et d'exportation). Or, en 2006 et 2007, des foyers de H5N1 ont touché surtout des élevages industriels alors que la situation restait normale dans les exploitations individuelles. Sur 300 000 oiseaux de 40 pays analysés en Europe, très peu portaient le H5N1 rappelle Ria Novosti dans ce communiqué.

[modifier] Troisième vague (2008)

Vendredi 18 janvier 2008 : Le ministère des Situations d'urgence annonce qu'au sud de l'Ukrain, la péninsule de Crimée est à nouveau touchée par un foyer de H5N1 HP (confirmé par analyses). Elle avait déjà été touchée en déc. 2005 dans le nord-est de la crimée, et début 2006. Il s'agit de 153 poulets qui sont morts dans un poulailler industriel privé de 25.000 volailles, dans le village de Rivné (centre de la Crimée), mais aucun oiseau de basse-cour n'est mort selon les services vétérinaires. de la péninsule, près d'un site de migration d'oiseaux sauvages.

[modifier] Turquie

[modifier] Première vague de la grippe aviaire entre octobre 2005 et août 2006
  • 8 octobre 2005 : Le virus H5N1 est détecté dans un élevage de dindes, près du village de Kiziksa, dans le Nord-Ouest du pays, à 120 km d’Istambul, non loin du parc national du Lac de Manyas qui est un site ornithologique majeur. Cette zone est survolée par de nombreux migrateurs, et on peut y voir de spectaculaires passages de cigognes. Les médias annoncent dans l’après-midi (confirmation le soir par le ministre de l’agriculture) que deux mille dindes environ sont mortes de la grippe aviaire dans la nuit de vendredi dans un village égéen près de Balikesir (Ouest de la Turquie). Une interdiction de transport d’animaux est immédiatement imposée au village, par ailleurs isolé par des barrières routières. Selon la presse, les autorités vétérinaires turques ont été informées le mercredi et le jeudi, sans attendre la confirmation par des analyses, elles ont détruit toutes les dindes encore vivantes dans l’élevage concerné. Les cadavres ont enterrés puis la zone a été désinfectée. Vendredi, les tests confirmaient que le virus était bien de type H5/grippe aviaire. Tous les oiseaux du village et les chiens errants doivent être abattus (ne vaudrait il pas mieux les endormir et euthanasier dans les meilleures conditions).
Le ministre de l’Agriculture Mehdi Eker expliquait à la chaîne CNN-Turk : « Malheureusement nous avons été confrontés à la grippe aviaire hier, mais tout est désormais sous contrôle, toutes les précautions ont été prises pour qu’elle ne se propage pas. » Il estime que le virus a été amené de l’Oural par des oiseaux.
La population est inquiète, elle se fait massivement vacciner contre la grippe saisonnière et mi-octobre, en quelques jours, les stocks de 28 000 doses de Tamiflu sont vendus, laissant craindre que certains l’utilisent préventivement au risque d’encourager des résistances chez le virus.
  • Samedi 7 janvier 2006 : 3 adolescents sont déclarés morts de la grippe aviaire.
  • Dimanche 15 janvier 2006 : 1 adolescent meurt de la grippe aviaire à l’hôpital de Van.
  • Mardi 28 février 2006 : Un 93e foyers aviaire s’est peut-être déclaré à Silivri, près d’Istanbul.
  • Mercredi 1er mars 2006 : Depuis la fin décembre 2005, vingt-et-une personnes ont été reconnues contaminées par le H5N1 en Turquie, mais seules quatre sont mortes ; ce qui par rapport aux autres pays est un taux faible (19 %, à comparer à un taux moyen de plus de 50 %). Reste à comprendre l’origine de cette différence. Soins plus précoces ou plus adaptés ? génétique ou immunité particulière des malades ? ou variant moins pathogène du H5N1 ?
  • Vendredi 3 mars 2006 le pays a confirmé 87 foyers d’infection, et six autres sont suspectés. Les foyers seraient éteints dans 64 d’entre eux.
Seuls 24 cas "individuels" de H5N1 ont été repérés chez des oiseaux sauvages pour 8 000 volailles mortes du virus.
Pour limiter la transmission, ce sont environ 2,3 millions de volailles qui ont été abattues depuis décembre 2005.
21 cas humains de H5N1 ont été confirmés par les analyses. Quatre adolescents en sont morts.
  • Printemps 2006 : du 20 avril au 4 mai 2006, 12 foyers situés dans 9 provinces ont été déclarés éteints. Et aucun nouveau foyer n’a été signalé.
  • Mercredi 8 août 2006 : fausse alerte ; trois enfants hospitalisés pour une éventuelle grippe aviaire ont été testés négatifs rassure l’Hôpital universitaire de Van. Ils ont été soignés et sont sortis de l’hôpital où ils avaient été transportés de force (contre le gré des parents) de l’Hôpital de Hakkari, à Van après que leur état de santé ait brutalement empiré.

[modifier] Deuxième vague de grippe aviaire depuis janvier 2007
  • Jeudi 8 février 2007 : Le ministre de l'agriculture turc a confirmé un foyer de grippe aviaire dans la province de Batman au le sud-est du pays, juste après une année seulement après que le H5N1 ait tué quatre enfants dans la région.
Des mesures de quarantaine ont été prises dans une zone de 10 kilomètres autour du village où la maladie a été identifiée et l'abattage des volailles a débuté. Les experts vétérinaires effectuent des tests pour déterminer si ce virus est bien le H5N1 car les organismes internationaux non pas encore confirmé ce cas.
  • Dimanche 11 février 2007 : 3 personnes du village de Bogazkoy de la province de Batman et ont été mis sous l'observation au service médical à l'université de Dicle dans Diyarbakir. Parcequ'ils présentait des symptômes de grippe aviaire.
Les autorités vérifient si leurs symptômes peuvent être causés par le virus H5N1 qui est à l'origine de la mort de 170 poulets dans leur village vendredi dernier.

[modifier] Troisième vague (Janvier 2008)
  • Mardi 22 janvier 2008 : Le ministère turc de l'Agriculture annonce la réapparition d'un foyer de grippe aviaire (confirmé en laboratoire) dans des échantillons de volailles prélevés 4 jours plus tôt (samedi 19 janvier 2008) sur des volailles suspectes dans le village de Saz (Nord de la Turquie, au bord de la mer Noire, province de Zonguldak).
  • Mardi 18 mars 2008 Le H5N1 est à nouveau signalé, dans le village d'Esetçe (région d'Ipsala, près de la frontière grecque, après la mort de volailles (poulets). Samedi 22 mars 2008 : 1.000 volailles ont été abattues, alors que le H5N1 était suspecté. La zone est mise en quarantaine.

[modifier] Caucase et Moyen-Orient

(Israël, Palestine, Jordanie, Iraq, Koweït, Iran, Azerbaïdjan, Géorgie)

[modifier] Asie

Situation en Asie (mis à jour au 10 août 2006) :
(voir autres infos (par Pays) pages suivantes)
En 2006 (1er semestre), par rapport à 2005 ; les volailles ont été proportionnellement moins touchée, alors que les oiseaux sauvages l’étaient beaucoup plus. En 2005–2006, le H5N1 HP continue à étendre son aire en Asie, dont en Indonésie où la situation pourrait être critique dans la région de Garut (Centre-sud de Java).
Outre les 10 pays affectés du Sud-est asiatique (2003–2004), l’Inde, le Pakistan, Myanmar et l’Afghanistan ont été touchés par de nouvelles manifestations de IA H5N1 HP en 2006 (volaille et oiseaux sauvages).

La Chine, le Cambodge, le Laos, la Malaisie et la Thaïlande ont connu de nouvelles manifestations du virus en 2006. En Chine, le nombre des espèces d’oiseaux sauvages trouvés morts du H5N1 a triplé de 2005 à 2006 (en partie grâce à une meilleure détection ?), et les premiers oiseaux tombés malades en 2006 l’ont été deux mois plus tôt que l’année précédente.

Fin juillet 2006 : plus de 200 millions d’oiseaux avaient déjà été tués pour limiter ou ralentir la diffusion de la zoonose, mais le risque de contact avec le H5N1 dans des environnements souillés par le virus reste une question problématique, les voies de contamination étant probablement encore mal comprises, de même que la susceptibilité des espèces, la duré de vie du virus dans la nature et les modes de transmissions entre migrateurs et oiseaux sauvages résidents, oiseaux chassés, oiseaux domestiqués ou autres espèces. On mesure encore mal le risque que des volailles puissent contaminer des oiseaux sauvages qui à leur tour peuvent diffuser le virus.
Des crues sans précédent ont inondé la Corée du Nord. Elles auraient peut-être provoqué 54 000 victimes et 2,5 millions de sans abris en Corée du Nord, selon une association sud-coréenne, beaucoup moins selon la Croix-Rouge. Cette situation ne facilite pas le suivi de la grippe aviaire.

[modifier] Sud-Est asiatique

(Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Viêt Nam)

[modifier] Pays d’Asie centrale et du sous-continent Indien

(Afghanistan, Bangladesh, Inde, Kazakhstan, Pakistan)

[modifier] Pays d’Asie du Nord-Est

(Chine, Hong Kong, Taïwan, Mongolie, Tibet, Corée du Nord, Corée du Sud, Japon)

[modifier] Afrique

[modifier] Pays africains touchés par la grippe aviaire

En août 2006 : Le virus pose toujours des problèmes dans certains pays africains, dont Côte d’Ivoire et Nigeria, où le Système FAO pour la prévention des maladies transfrontières signale des flambées dans des fermes avicoles proches d’Abeokuta (capitale de l’État d’Ogun, S-W Nigeria). Source : FAO (communiqué de presse du lundi 21 août 2006). Mi-2007, le togo est touché.

(Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Ghana, Niger, Nigeria, Soudan, Togo)

[modifier] Pays africains non-touchés par la grippe aviaire

(Algérie, République démocratique du Congo, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Maroc, Ouganda, Sénégal, Somalie, Tanzanie, Tunisie, Zambie)

[modifier] Amériques

Vendredi 31 mars 2006 : À Cancun le Premier ministre canadien et les présidents américain et mexicain ont fait la déclaration conjointe suivante : « Compte tenu de la nature fortement intégrée de nos économies, une éclosion de grippe aviaire pathogène ou de grippe humaine dans l’un de nos pays se répercuterait sur les autres. Aujourd’hui, nous avons convenu d’élaborer une approche scientifique, exhaustive et coordonnée à l’échelle de l’Amérique du Nord, aux fins de la gestion de la grippe aviaire et d’une pandémie d’influenza. Nous avons souscrit à une série de principes communs qui sous-tendront les activités concertées de nos gouvernements à toutes les étapes de la gestion de la grippe et de la pandémie : prévention; préparation; intervention; rétablissement. Conformément à ces principes, les responsables élaboreront en priorité des protocoles de gestion des incidents pour que nous soyons bien préparés avant une éclosion en Amérique du Nord. Ainsi, nous avons convenu de travailler ensemble en vue d’accélérer la recherche, le développement, la production et la disponibilité de vaccins contre la grippe humaine et de mettre au point une stratégie pour faciliter l’échange de renseignements de manière à accroître la disponibilité des vaccins dans la région. Nous allons également charger un petit groupe de coordination formé de hauts fonctionnaires d’assurer le suivi de ces engagements ».

[modifier] États-Unis

En août 2006, deux chercheurs de Georgia Tech publient une étude confirmant que les prélèvements et transferts opérés au sein de populations d’animaux sauvages (cf chasse, régulation..repeuplement..) peuvent augmenter la prévalence de certaines pestes animales et contribuer à certaines épizooties (BE Etats-Unis N°44 - Ambassade de France aux États-Unis, le 08/08/2006 / http://www.fda.gov/cvm/6094.htm)

Mercredi 12 juillet 2006 : Selon la presse, un virus H5N2 aviaire a été détecté sur un marché de Pennsylvanie. Le 18 Août 2006, la Chine imposera que tous les produits avicoles provenant de Pennsylvanie soient renvoyés ou détruits ; l’entrée des produits avicoles de Pennsylvanie en Chine est interdite et des scellés doivent être apposés sur les produits avicoles de Pennsylvanie dans les bateaux, les avions ou les trains qui traversent le territoire chinois ou s'y arrêtent brièvement.

Août 2006 : surveillance renforcée aux USA ; depuis 1998, l'État de l’Alaska et l’USDA ont examiné en Alaska plus de 12 000 oiseaux. Au sud-ouest, depuis 2000, l'USDA et l’université de Géorgie ont examiné presque 4 000 oiseaux sur la voie de migration atlantique. L’USDA et le DOI visent 75 000 à 100 000 échantillons aviaires et de 50 000 échantillons environnementaux en 2006. L’Alaska (Nord est) où arrivent les oiseaux venant d’Asie est prioritaire.
Ces chiffres paraissent élevés, mais le WDFW estime qu’environ 1 million d’oies, 12 millions de canards, et 150 000 cygnes empruntent le seul corridor Pacifique dès août vers le sud. En outre, des centaines de milliers de charadriidés (limicoles, dont vanneaux, pluviers et gravelots…) arrivent dans l’État de Washington de juillet à octobre en migration d’automne. Coût : 29 million de dollars ont été affecté au suivi des oiseaux pour 2006.

Lundi 14 août 2006 : cygnes du Michigan touchés ? Le gouvernement estime que le H5N1 découvert quelques jours plus tôt sur 2 (parmi 25) cygnes tuberculés sauvages résidents (non migrateurs) sur les rives du lac Érié (Sud-Michigan, USA) est un variant bénin (faiblement pathogène) du virus.
Lors de l’échantillonnage le 8 août 2006, les cygnes ne présentaient aucun symptôme grippal, ni les oiseaux observés autour d’eux… Les analyses génétiques confirment qu’il ne s’agit pas d’une forme hautement pathogène. Il s’agit soit d’une forme « nord-américaine » bénigne déjà trouvé au canada en 2005 presque exactement un an avant, soit d’une infection double par 2 virus (de type H5Nx et HxN1). Le cas est jugé sans danger pour l’homme. Certains experts demandent cependant la publication rapide du génome séquencé pour comprendre son origine.
L’an dernier, 4 sérotypes H5 (H5N1, H5N2, H5N3, H5N9) avaient été détectés en Amérique du Nord, dont H5N1 dans le Manitoba et H5N2 et H5N9 en Colombie britannique. Si les cas du Michigan sont confirmés, le taux y est de 2/25, soit 8%. Dans le Manitoba, on peut s’inquiéter de la fréquence des virus H5 (24% des canards y étaient sérologiquement positifs en 2005) car le H5 peut devenir fortement pathogène, et prendre formes dangereuses pour les mammifères, et il pourrait peut-être le plus facilement se recombiner avec un H5N1 asiatique en raison de leur proximité génétique. Les généticiens manquent d’information : de nombreux virus H5 aviaires ont été identifié en 2005, mais une seule séquence génétique a été rendue publique mi-2006 (elle présentait des polymorphismes partagés par des virus porcins porcs au Canada et par un H5N1 russe.

[modifier] Canada

  • Samedi 4 mars 2006 : Crainte de grippe aviaire : D.M., garagiste dans la région de Granby dit avoir prévenu le ministère de la faune qu’une vingtaine de corneilles étaient mortes autour de son établissement en quelques jours, ce qui lui a fait craindre l’arrivée du virus du Nil (West Nile virus) ou de la grippe aviaire. Selon lui, on lui aurait simplement dit de jeter les cadavres à la poubelle. Le bureau du ministère à Granby affirme lui qu’une enquête est en cours.
  • Lundi 3 avril 2006 : Le gouvernement fédéral négocie avec GSK (GlaxoSmithKline) pour que tous les Canadiens le souhaitant puissent disposer du vaccin en deux doses dans un délai de deux mois maximum, après qu'il sera mis sur le marché.
  • 6 juin 2006 : Le risque pandémique sera aussi suivi via une base de données alimentée par les chiffres sur les ventes de médicaments d’environ 5000 pharmacies du pays, pour déceler les premiers indices d'une pandémie. Source : ministère de la Santé au congrès de l’association des pharmaciens du Canada (Dre Theresa Tam, Division immunisation et infections respiratoires, Agence de santé publique du Canada, qui stocke les dits-antigrippaux (37 millions de doses à ce jour). Mme Tam estime que le H5N1 pourrait toucher le Canada l’été 2006 ou 2007 (pourquoi l’été ? D’autres spécialistes estiment que l’automne-hiver-printemps serait la période la plus à risque).
    Rem. : la détection par l’achat de médicament est trop tardive pour bloquer à coup sûr l’épidémie si le virus est très contagieux, mais c’est une sécurité supplémentaire.
  • 8 juin 2006, Québec : Simulation : 50 hôpitaux provisoires doivent pouvoir être installés en urgence.
    Ces sites « non traditionnels » de soins seront jumelés à des hôpitaux afin d’accroitre la capacité en lits (35 000 hospitalisations supplémentaires prévues dans la province) . À titre de test et simulation, l’ancien collège militaire de Saint-Jean s’est mis en condition d’accueillir 300 malades/jour et en hospitaliser 60, avec de faux malades en début de semaine et des acteurs venus de toutes les régions, dont le Nunavut, la Gaspésie et l'Outaouais, jouant le rôle de patients, d’observateurs ou d'évaluateur. Le Dr François Paquet, médecin-conseil urgentologue, responsable de la coordination des soins et des services de santé en cas de pandémie au ministère de la Santé, estime l’exercice rassurant.
  • Samedi 17 juin 2006 : Québec / Un virus H5 détecté chez l’une de 11 oies mortes la veille dans un petit élevage de l’Île-du-Prince-Édouard (Est-Canada), trouvé dans un élevage d’une trentaine de têtes comptant des oies, des poulets et des canards qui ont été euthanasiés. Source : Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA). On ne sait pas encore si la souche est "hautement pathogène".
  • Dimanche 18 juin, Québec ; les autorités ont mis en quarantaine, par précaution un élevage industriel proche en raison du déplacement de personnes, et probablement de volailles, entre cette localité et la ferme où onze oies sont mortes. (Résultats d’analyses prévus pour le début de la semaine prochaine). Dans les deux cas, les volatiles étaient en partie élevées à l’air libre.
  • Mardi 20 juin, Québec : tous les échantillons ayant été testés négatifs au H5N1, la quarantaine imposée à la seconde ferme est levée.
  • Mardi 20 juin, Québec : Les infirmières québécoises manquent à l’appel: près de 11 000 infirmières du secteur privé de la santé et 7500 retraitées depuis moins de cinq ans sont appelées par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) à faire partie d'une liste de rappel utilisée de situation d'urgence en cas de pandémie. Jeudi 22 juin 2006 : un communiqué annonce que seules 4000 (20 %) auraient accepté la proposition alors que 80 000 soignants pourraient rapidement manquer en cas de pandémie. Ces « ressources humaines «de secours» servirait à combler les effectifs réguliers tombés au combat » selon le journal Le devoir. 5000 autres courriers seront envoyés aux étudiantes infirmières du Québec à la rentrée.
Rappel : Fin mai 2006, chaque région avait déposé son plan de préparation. Les Centres de santé et services sociaux doivent faire de même d’ici fin octobre 2006 et prévoient une réserve de Tamiflu de 55 millions de doses. Des messages de sensibilisation paraissent en juin dans les journaux locaux et régionaux.
  • Jeudi 27 septembre 2007 : L'ACIA (Agence canadienne d'inspection des aliments) annonce qu’un virus IA H7N3 HP a été détecté dans un élevage de la Saskatchewan; dans une zone retirée, non loin la capitale de la province (Régina). L’élevage a été isolé par une zone de sécurité de 3 km (et de 10 k m pour la surveillance). L’exploitation est mise en quarantaine. Toute les volailles seront euthanasiées. La dernière épizootie importante de H7N3 date de 2004 (elle avait justifié l’euthanasie de 17 millions de volailles en Colombie-Britannique et un embargo sur les volailles de la région). En 2005 ce sont 60 000 canards et autres volailles qui ont été abattus, encore en Colombie-Britannique suite à deux foyers de virus H5, finalement non hautement pathogène selon les tests.

[modifier] Océanie

[modifier] Australie

  • Le 27 novembre 2005 : l’Australie réalise un exercice simulant l’apparition de cas de grippe aviaire dans le pays pour tester son état de préparation face à la menace d'une épidémie.
- l’exercice Eleusis dure quatre jours. Il implique un millier de personnes du gouvernement et des autorités locales, des services de la santé et de l’agriculture ainsi que l’industrie agricole, ont annoncé le ministre de l’agriculture Peter McGauran et le ministre de la Santé Tony Abbott dans un communiqué conjoint. Selon Tony Abbott, le scénario de l’exercice comporte des cas humains de grippe aviaire.

[modifier] Nouvelle-Zélande

L’industrie avicole dit en 2006, se prépare à affronter une épizootie, dont par la vaccination des volailles. Le pays est situé sur un axe de migration d’oiseaux d’Asie du Sud-Est. En raison des risques de recombinaison avec le H5N1, l’industrie du poulet devrait mettre en place une surveillance des virus grippaux faiblement pathogènes et non seulement très pathogènes.
Le pays veut associer les éleveurs, les vétérinaires, les ornithologues et le public dans le suivi des oiseaux.
Les représentant de l’industrie de la volaille jugent que le risque est encore « faible » pour le pays, à condition de maintenir un haut niveau de biosécurité dans les élevages et un strict contrôle des importations ;

[modifier] Références

  1. Communiqué de Ria Novosti, du jeudi 27 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues