Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
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la FAO | |
Devise : Fiat Panis (« qu'il y ait du pain (pour tous) ») |
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Création | 1945 |
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Siège | Rome |
Site web | http://www.fao.org/index_fr.htm |
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO en anglais : Food and Agriculture Organisation of the United Nations) est une organisation spécialisée du système des Nations unies, créée en 1945 dans la ville de Québec. Son siège est à Rome depuis 1951. La FAO regroupe 190 membres (189 États plus l’Union européenne) [1].
Son objectif suprême affiché est « Aider à construire un monde libéré de la faim », sa devise, inscrite sur son logotype, est « Fiat panis » (« qu'il y ait du pain (pour tous) »).
Sommaire |
[modifier] Mission et activités
- Fournir une assistance technique aux pays en développement.
- Fournir des informations et harmoniser les normes dans les domaines de la nutrition, l’agriculture, les forêts et la pêche, notamment par le biais de ses publications (par exemple : rapports périodiques sur l'agriculture, la pêche et les forêts), et de ses bases de données.
- Conseiller les gouvernements et leur fournir un espace de débat multilatéral.
- Organiser des forums neutres entre les États pour débattre des principaux problèmes relatifs à l'agriculture et l’alimentation.
- En collaboration avec l'OMS, la FAO développe le Codex alimentarius, système de normalisation internationale en matière alimentaire[2]. Elles administrent conjointement le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA)[3].
- Secrétariat et maintenance du Système de suivi des ressources halieutiques (FIRMS).
La FAO a été allégée d'une partie de son mandat initial suite à la création du PAM, d'une part, et du FIDA, d'autre part, organisations également sises à Rome. Par suite, l'aide alimentaire ne relève plus de ses attributions principales.
[modifier] FAO et Agriculture biologique
Dans un rapport[4] sur la conférence internationale sur l'agriculture biologique et la sécurité alimentaire qui s'est tenu à Rome en mai 2007, la FAO constate que l'agriculture biologique, étendue à grande échelle, serait à même de nourrir la planète. Elle souligne sa pertinence face à l'agriculture intensive usant des pesticides, des engrais issus de la pétrochimie, voir des OGM. Cette analyse est faite par rapport aux coûts, aux rendements obtenus à long terme, à une résistance accrue des écosystèmes face aux stress climatiques, à la réduction de l'utilisation des carburants fossiles et à l'indépendance qu'elle procure aux agriculteurs et aux états. Par ailleurs, elle constate que l'agriculture biologique est à même d'empêcher le gonflement des bidonvilles, de maintenir les structures rurales, notamment grâce au fait qu'elle nécessite plus de main d'oeuvre.
[modifier] Critiques
La FAO ne fournit pas d’aide alimentaire. Cette tache a été confié au Programme Alimentaire Mondial
[modifier] Crise
La FAO a commandé en 2005 à un groupe d'expert un audit d'évaluation Externe indépendante[5]. Un pré-rapport[6] (fin juillet 2007) estime que la FAO est "au bord du gouffre" ; son personnel étant démotivé par des « systèmes administratifs dépassés et rigides" et une "bureaucratie tatillonne". L'influence de la FAO « décline », ses services perdant de leur avantage comparatif, ce qui encourage les financeurs à diminuer son budget (de 370 millions d’USD/an, soit 270 millions d'€, mais qui a diminué de 20 % depuis 1995). Ses prises de position sont jugées parfois contradictoires et mal comprises ; promotion d’une agriculture productiviste d'après guerre, lutte contre la faim, puis promotion des OGM en 2004 avant d’inversement annoncer que l'agriculture biologique « avec une véritable volonté politique », pourrait contribuer à la sécurité alimentaire de la planète.
Ce pré-rapport invite la FAO à se "réinventer", son existence restant nécessaire et ses objectifs initiaux n'étant pas atteint. Elle devrait se repositionner, notamment par rapport aux ONG qui occupent une place croissante dans le domaine de l’aide alimentaire et au développement d'une agriculture durable. Le pré-rapport se conclue par 110 recommandations pour s’adapter à un contexte qui a évolué. Le rapport final est attendu en novembre 2007.
[modifier] Notes et références
- ↑ Depuis l'adhésion de la Russie, le 11 avril 2006, les rares États qui n'en sont pas membres sont entre autres : Brunei, le Liechtenstein, le Saint-Siège et Singapour.
- ↑ Codex alimentarius, « Liste des Normes officielles » sur www.codexalimentarius.net, FAO/OMS. Consulté le 16 juin 2008.
- ↑ JECFA, FAO, « FICHE D’INFORMATION – LE JECFA » sur www.fao.org, 02 2006, FAO, p. 4. Consulté le 16 juin 2008.
- ↑ [pdf] FAO, « Conférence internationale sur l’agriculture biologique et la sécurité alimentaire » sur www.rue89.com, 3 - 5 mai 2007, RAPPORT, FAO, p. 13. Mis en ligne le 30-06-2007, consulté le 16 juin 2008.
- ↑ Évaluation Externe Indépendante, Audit confié à 6 experts (dirigés par Leif E Christoffersen). Sur le site de la FAO)
- ↑ FAO: The Challenge of Renewal An Independent External Evaluation of the Food and Agriculture Organization Rapport intermédiaire, pour consultation, en anglais (FAO)