Supporters du Paris Saint-Germain

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Les supporters du Paris Saint-Germain Football Club encouragent et soutiennent le club de football français du PSG. Ce club étant le seul club de football d'Île-de-France à jouer en Ligue 1 et du fait de la population concernée (plus de 11 millions d'habitants), les supporters du PSG sont nombreux et divers.

Sommaire

[modifier] Kop of Boulogne

[modifier] Les débuts du Kop

Le Kop de Boulogne, ou plutôt le « Kop of Boulogne » (abréviation KoB) est né le 2 août 1978 suite à une modification de tarification au Parc des Princes. Depuis le 18 septembre 1976, les jeunes supporters du PSG étaient massés en tribune K : le « Kop K ». Ce Kop K rassembla jusqu'à 500 jeunes supporters. La localisation de ce Kop en tribune K puis dans la tribune Boulogne tient à l'existence d'une carte de « jeune supporter » très peu chère et donnant accès à cette tribune K, et aussi au fait que les joueurs s'échauffaient alors systématiquement devant la tribune Boulogne. Cette tradition était née le 10 novembre 1973 à l'occasion du premier match du PSG dans la nouvelle enceinte du Parc des Princes. Il faut attendre 1998 pour voir le PSG s'échauffer devant le virage Auteuil. Bien vite pourtant, le PSG reprend ses échauffements devant la tribune Boulogne.

Le Kop K est également actif en déplacements, comme le signalent nombres d'articles des programmes de matches du club. En janvier 1977, suite à des débordements lors du déplacement à Nancy (3 cars + environ 150 « indépendants »), on se penche sur le « problème » des déplacements… Cette problématique du KOP K, le virage Boulogne en hérite. Les Associés (70-72) étaient un minimum de 150 supporters pour chaque déplacement et un maximum de 1.200 à Lille en janvier 1972. Lors de ces premiers déplacements parisiens en Province, nombre d'« incidents » en tribune ou à la sortie des joueurs sont déjà à signaler.

L'hymne du KOP K est Au Parc des Princes, sur l'air de Nini Peau de Chien (à la Bastille…) : « Au Parc des Princes on aime bien le PSG, ils sont si forts et si sportifs (« rageurs » à l'origine), on aime bien, qui ça ? Le PSG ! Où ça ? Au Parc des Princes ! » (première publication dans le programme de match du 24 janvier 1978, PSG-Rouen).

[modifier] Kop of Boulogne

Les modèles du Kop K puis du Kop Of Boulogne sont, dès l'origine, britanniques. Le choix du terme « Kop », en référence au Kop d'Anfield, est très clair. Les finales de Coupes d'Europe des clubs champions au Parc en 1975 (Leeds United) et 1981 (Liverpool FC) offrent l'archétype du modèle britannique aux jeunes supporters du PSG : exubérance, anomie et violence. L'anomie a le vent dans le dos à Paris en 1978, mouvement punk oblige, et il n'est pas très étonnant de voir Boulogne essayer de suivre ce modèle britannique.

Les artifices les plus divers sont d'usage dès 1980 au KOB afin de mettre l'ambiance : fumigènes, chlorate, corne de brume, écharpe, drapeaux, bâches, et autre voile. La première voile géante couvrant le tiers bleu d'origine du KOB entre en service en 1981. Côté chants, le KOB est très productif avec plus d'une centaine de chants et slogans différents en usage dès le début des années 1980.

C'est dans le virage Auteuil que se retrouvent massés les supporters du PSG à l'occasion de la finale de la Coupe de France 1982. C'est presque un match à l'extérieur pour le KOB qui peut alors compter sur 1.000 à 1.500 supporters. Ce match reste notamment dans les mémoires pour l'invasion du terrain par les supporters du PSG durant plus d'une heure. Basile Boli, alors fervent supporter du PSG, était du nombre.

Entre 1978 et 1985 (drame du Heysel), la tribune Boulogne reste largement ouverte aux supporters adverses, et les incidents sont très nombreux avec les forces de l'ordre et les supporters adverses. Ainsi, les supporters de la tribune Boulogne adoptent les habitudes des hooligans britanniques et défrayent rapidement la chronique ; les déplacements deviennent ingérables dès la saison 1981-82. Jadis raillés comme supporters de second rang, les supporters parisiens sont désormais craints. C'est le début de la réputation de la tribune Boulogne comme une tribune dure. Cette réputation est rapidement mise à l'épreuve et dès l'été 1982, les incidents se multiplient.

L'été 1982 voit l'apparition en tribune des premiers skinheads.

Suite au drame du Heysel, la tribune Boulogne est fermée aux supporters adverses et la seconde période en tribune G rouge est interdite au KOB. La combinaison de ces deux modifications va fixer le KOB dans la tribune Boulogne.

[modifier] La vague ultra

La saison 1985-1986 voit l'émergence du premier groupe Ultras : les Boulogne Boys. Cette association débute ses activités dès septembre 1985 et dépose ses statuts en décembre 1985. Les Boys profitent d'une série d'actions stupides d'éléments incontrolés du KOB en début de saison. Plusieurs stades, dont ceux d'Auxerre et Nice sont en effet vandalisés. Ces actions qui entraînent l'annulation de déplacements des supporters parisiens (au Havre par exemple en septembre 1985) sont sévèrement condamnées par des supporters du KOB et les Boulogne Boys profitent de ce fort sentiment de rejet, quelques mois après le drame du Heysel, pour voir le jour. Francis Borelli et l'ensemble du club, Luis Fernandez au premier chef, encouragent cette création. Très vite, pourtant, des problèmes de personnes éclatent chez les Boys, donnant le jour dès mars 1986 à d'autres groupes comme les Gavroches et les Firebirds. Ces divisions freinent pourtant l'ascension du mouvement ultra dans le virage Boulogne. De nombreux incidents émaillent dès lors la tribune entre les tenants des écoles britanniques et italiennes.

Il existe un groupe féminin, les Girls, depuis le milieu des années 1980, premier groupe ultra féminin fondé en France.

[modifier] L'ère Canal+

Le KOB lâche clairement Francis Borelli en 1990-1991 et pèse alors de tout son poids dans la balance pour provoquer un changement de direction. Depuis le titre de champion de France en 1986, en championnat, la moyenne de spectateurs baisse, rendant d'autant plus visibles et incontournables les réactions hostiles des hooligans. Si le PSG a perdu la moitié de ses spectateurs en cinq ans, le KOB fait de la résistance avec un effectif qui se stabilise au millier de membres actifs. Dans le même temps, l'OM connait une réussite sportive accompagnée d'une importante activité en tribune. Le KOB applaudit ainsi l'arrivée de Canal+ à la tête du PSG.

Avec l'arrivée de Canal+ aux commandes en 1991, le « problème Boulogne » est clairement en tête de liste. Afin de casser le KOB, Canal+ propose aux Ultras de s'installer dans le virage Auteuil, subventions à la clé. Supras, Lutece Falco et autres Dragons (futur Tigris Mystic) en profitent pour voir le jour. Les anciens groupes du virage Boulogne comme les Boys, les Rangers et les Gavroches restent dans le virage Boulogne. Cette scission réduit efficacement la violence dans le virage Boulogne, tandis qu'une rivalité s'instaure entre les deux tribunes. Les fouilles et contrôles désormais multiples sont mis en place pour limiter la violence. Un contrôle systématique d'identité est même instauré durant plusieurs saisons à Boulogne.

Billet en « Boulogne rouge » pour le match PSG - Caen du 28 août 1993.
Billet en « Boulogne rouge » pour le match PSG - Caen du 28 août 1993.

Médiatisés, les incidents du PSG-Caen de l'été 1993 marquent les esprits : les supporters de Boulogne expulsent des CRS de la tribune. Le haut de la tribune étant en travaux, les supporters se retrouvent dans la section basse, en « Boulogne rouge ». Depuis l'origine du KOB, cette partie de la tribune avait toujours été négligée par les supporters ; on risquait d'y recevoir sur la tête les divers jets émanant du haut de la tribune. Cette période prend fin avec ce match PSG-Caen, et le refus de certains membres durs du KOB d'abandonner cette partie de tribune à la fin des travaux. C'est l'acte de naissance de « Boulogne Rouge ». Le virage Boulogne est alors scindé en cinq secteurs (2 en bas, 3 en haut), et jusqu'en 1998, d'énormes verrières barrent la tribune. Les contrôles avant d'accéder au virage Boulogne sont encore renforcés. La situation reste en l'état jusqu'à la Coupe du Monde.

Pratiquant à l'occasion la mode du tifo, sans grand enthousiasme toutefois, les supporter du virage Boulogne radicalisent leurs chants avec l'opposition PSG-OM. « Cuits cuits cuits, les Canaris sont cuits » des années 70 et 80 est remplacé par « la Bonne-Mère est une Salope ». Le KOB pratique également dans le détournement de chants adverses… Le chambrage de l'adversaire ne se limite pas à l'OM, mais seul ce club rival a droit à un traitement « gras ». Face à Lens, les fans parisiens se contentent ainsi d'un simple « Germinal ! Germinal ! Germinal ! ». En province, les supporters adverses ont droit à des « Paysan ! Paysan ! Paysan ! ». Les supporters bordelais sont rentrés dans le jeu, et ont bâché « fier d'être paysan » puis, la saison suivante, « Paysans II : le retour ».

Mettant de côté les divisions Boulogne-Auteuil, les supporters du PSG s'unissent à l'automne 2004 pour dénoncer notamment la nouvelle politique de sécurité du PSG. Un site internet voit même le jour en janvier 2005, sous tutelle des associations de la tribune Boulogne et du Virage Auteuil : www.verite-supporters.net. D'abord très complet, il ne décolle pas et ferme fin mars 2005. Les supporters maintiennent une grève des encouragements jusqu'au 14 mai 2005. La signature d'une convention exigée par les supporters entre eux et le club et l'éviction du responsable de la sécurité, du president et de l'entraineur désamorcent le conflit.

[modifier] Virage Auteuil

Contrairement au virage Boulogne, le virage Auteuil n'est pas une tribune très active au niveau de ses supporters jusqu'au début des années 1990, hormis de nombreux abonnés dès la fin années 1970, plus spectateurs que supporters. « Auteuil rouge » fut, à l'occasion (PSG-Juventus de Turin 1983, par exemple), réservé aux supporters adverses.

C'est à Auteuil que se retrouvent massés les supporters du PSG à l'occasion de la finale de la Coupe de France 1982.

Tribune Auteuil lors d'un match PSG - Caen.
Tribune Auteuil lors d'un match PSG - Caen.


Avec l'arrivée de Canal+ aux commandes en 1991, le « problème Boulogne » est clairement en tête de liste. Canal+ propose aux Ultras de s'installer dans le virage Auteuil, subventions à la clé. Supras (1er groupe du virage Auteuil, dès le 26 octobre 1991), Lutèce Falco (après un crochet par la K bleue à l'automne 1991) et autres Dragons (absorbés plus tard par les Tigris Mystic) en profitent pour voir le jour. Les anciens groupes de Boulogne comme les Boys et les Gavroches restent dans le virage Boulogne. Cette scission réduit efficacement la violence dans le virage Boulogne, tandis qu'une rivalité s'instaure entre les deux tribunes.

Contrairement au virage Boulogne, le virage Auteuil prend comme modèle l'Italie et ses ultras, avec des animations des tribunes à l'occasion de l'entrée des joueurs sur le terrain. Lors de la demi-finale de coupe d'Europe contre l'AC Milan, la tribune organise une chorégraphie feuilles qui sera élue par la réputée société italienne T.I.F.O. (vente d'écharpes, t-shirts et autres matériel destinés aux supporters) comme le meilleur tifo européen de la saison 1994-1995.

En déplacement, les deux virages font jeu égal dans le nombre de membres. Le virage Boulogne est majoritaire jusqu'en 1995, rejoint ensuite par le virage Auteuil. En effet, si les déplacements sont longtemps restés l'apanage des indépendants du KOB et des cars organisés par le club (supporters officiels), les associations sytèmatisent de plus en plus l'organisations de cars de groupe, avec pour objectif d'être présents partout où le PSG joue. Pour les finales sur terrain neutre toutefois, le virage Boulogne aligne toujours un contingent plus imposant que le virage Auteuil.

Le répertoire des chants de la tribune est varié, et ressemble bien entendu à celui du KOB : beaucoup de chants à consonance anglaise dont le fameux Let's go, mais aussi le Ho ville lumière sur l'air de Flowers of Scotland. Le reste des chants provient d'Italie, dont le repertoire s'est agrandi au fur et à mesure que la tribune a pris de l'importance. Quelques chants propres sont même à signaler, comme par exemple celui entonné sur l'air de Milord d'Edith Piaf, véritable hymne du Virage Auteuil, ou bien encore Paname Paname Paname ! inventé lors de ces dernière années.

Match Benfica - PSG (UEFA 2006/07).
Match Benfica - PSG (UEFA 2006/07).

Après l'abandon du versement de subventions par le club en 1997, le virage Auteuil découvre l'indépendance, avec un léger réchauffement des relations Boulogne-Auteuil. Un des signes du rapprochement est la mise en place de chants en écho entre les deux tribunes, impensable avant cette date (PSG-Toulouse en 2000).

Les relations inter-groupes d'Auteuil semblent être au beau fixe, l'ensemble des groupes de la tribune parvenant à s'unir pour défendre des idéaux communs, tel que le retour du mailllot historique bleu-blanc-rouge-blanc-bleu initié par Daniel Hechter.

Aux alentours de l'an 2000, un projet tente d'unir les principales associations du virage Auteuil afin de former un Collectif virage Auteuil ou C.U.R.V.A (Collectif Ultras rassemblant le virage Auteuil - la curva veut dire « virage » en italien). Son but est de permettre à la tribune de disposer de plus de fonds pour les tifos, et de poids face au club. Cependant, le projet n'aboutira pas, certaines associations préférant l'indépendance (Lutèce Falco et Tigris), et celui-ci n'étant réalisable qu'avec l'ensemble des groupes. Les premières tensions apparaissent entre les pros-VA et les anti-VA.

En mars 2001, alors que le Paris SG fait un piètre parcours en ligue des champions, le PSG reçoit « pour l'honneur » le club turc de Galatasaray, réputé pour ses supporters violents. Le Virage Auteuil est alors « encerclé » de supporters de l'équipe adverse dans la tribune F (sécurisée par des filets) et dans la tribune G (normalement réservée aux supporters parisiens). Les premiers incidents ne tardent pas à éclater en haut de la tribune Auteuil bleu, dans la partie jouxtant la tribune F, où des supporters turcs lancent à volonté des sièges. Mais c'est la tentative d'arrachage de la bâche Supras Auteuil des supporters turcs de la tribune G qui va mettre le feu aux poudres. Très vite, la porte séparant les protagonistes cède pour laisser place à la violence en G Bleu. Pendant ce temps, les membres du KOB envahissent la tribune G, se trouvant pourtant à l'opposé de leur tribune. Après cette rencontre, de nombreux supporters du PSG seront interdits de stade, voire, pour certains, condamnés à de la prison.

Après une longue période de guerre puis une phase de détente, la guerre Boulogne-Auteuil se rallume en mai 2003 lors d'incidents à Auxerre entre Supras et indépendants Boulogne sous le regard des Tigris, puis au Stade de France lors de la finale de la Coupe de France, entre les même protagonistes.

Le tifo des Supras Auteuil pour les 15 ans du groupe de supporters, le 18 novembre 2006.
Le tifo des Supras Auteuil pour les 15 ans du groupe de supporters, le 18 novembre 2006.

La rivalité apparaît entre l'association des Tigris et Boulogne, tandis que d'autres préfèreront rester plus ou moins neutres (Lutèce Falco, Authentiks, Supras et consorts). Cette crise ne dure pas malgré quelques dérapages en déplacement durant la saison 2003-2004 (incidents au Mans, puis apparition des séparations Auteuil-Boulogne lors de la finale de la Coupe de France au Stade de France). En 2004-2005, l'union de l'ensemble des associations du Parc contre la politique de sécurité engagée par les autorités et le club évitera les tensions. Cette saison verra cependant quelques incidents majeurs lors d'un PSG-Metz fin 2004 où une centaine de fumigènes et de fusées seront allumés et certains lancés sur la pelouse. Le club sera ainsi condamné à disputer un match à huis clos au Parc des Princes contre Bastia en février 2005. Lors du déplacement à Saint-Étienne, près de 400 supporters du PSG seront même contraints de rester sur le parking du stade car ceux-ci refusaient le principe de billets nominatifs.

Les incidents inter-groupes reprennent en septembre-octobre 2005 (Le Mans), et se multiplient au Parc des Princes et à l'extérieur jusqu'en janvier 2006. Lors d'un déplacement à Lens pour affronter Vermelles en Coupe de France, le bus des Tigris est attaqué suite a leurs incessantes provocations envers les indep de Boulogne et des Karsuds et dépouillé de son matériel en punition. Les Tigris Mystic décident alors de mettre leur association en sommeil en janvier 2006 afin d'être déchargé de tout matériel superflu et ainsi répondre au mieux aux violences des indépendants.

Les Boulogne Boys sont souvent présentés comme l'association la plus impliquée, mais ce sont plutôt les indépendants de la tribune Boulogne qui ne supportent qu'une association relativement récente affiche des messages du type : « L'avenir est à nous ! » C'est d'ailleurs ce slogan, utilisé en mai 2003 par les Tigris à l'occasion de leur anniversaire qui a mis le feu aux poudres. Malgré la mise en sommeil des Tigris, les incidents se poursuivent. Le déplacement à Nantes en fin de saison 2005-2006 : une centaine de Tigris, venus en voitures, attaquent une vingtaines de casuals du Kop de Boulogne. Quelques semaines plus tard, la dissolution est annoncée le 27 juillet 2006[1].

Symbole de la différence culturelle qui sépare les virages Boulogne et Auteuil, les coursives du Virage Auteuil sont entièrement tagguées et graffées depuis 2005 (fresques orientées style hip-hop en rouge, alors qu'en bleu le style ressemble plus à de la bande dessinée) tandis que l'arrière boutique du Kop est plus « britannique ».

[modifier] L'« affaire PSG - Hapoël Tel-Aviv »

Le soir du 23 novembre 2006, le PSG affronte le club israëlien du Hapoël Tel-Aviv à domicile et subit une défaite 4-2 dans une ambiance malsaine et tendue, émaillée de provocations réciproques[2]. D'après le journal l'Équipe, vers 22 h 40 à l'issue de la rencontre, un supporter juif des deux clubs, Yaniv Hazout, est pris à partie par deux ou trois hooligans parisiens[3] aux abords du stade, lui adressant des insultes antisémites et le menaçant physiquement. Antoine Granomort, gardien de la paix d'origine antillaise et membre ce soir là du Service régional de la Police des transports parisiens, s'interpose. Des insultes racistes sont proférées : « sale juif ! », « sale nègre », ou « Bleu blanc rouge, la France aux Français ». Un attroupement (« une foule de plus en plus hostile » d'après Philippe Broussard, journaliste à L'Express[4]) d'une centaine de personnes autour de la scène se crée près du dépôt de bus de la RATP. D'apres certains temoignages, bousculé par les supporters, Antoine Granomort perd l'équilibre ainsi que ses lunettes. Pris de panique, il tire vers 22 h 53 un coup de feu sans sommation, qui blesse Mounir Bouchaer et tue Julien Quémener, tous les deux présents lors du match. D'après d'autres témoignages[5], il aurait tiré posément, dans le calme. « C'est un flic ! » hurlent les plus excités, toujours d'après Philippe Broussard[4]. L'arme eut donc pour effet de disperser la foule, mais aussi de révéler la profession de Granomort, l'obligeant ainsi à se refugier dans le Mac Donald's à côté de la bouche de métro Porte de Saint-Cloud. Après la destruction des vitres du restaurant par des supporters, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser ceux qui tentaient de s'y introduire.

Les dénonciations politiques et sportives sont multiples[6]. L'ensemble de la tribune Boulogne est montrée du doigt, tandis le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, déclare[7] que la légitime défense est retenue à l'égard du policier, après deux jours d'enquête de l'Inspection générale des services. Pour Libération, « La tribune Boulogne, qui abrite les plus ultras des supporters parisiens, dont certains se sont faits comme spécialité, entre autres, de pousser des cris de singe dès qu'un joueur noir touche le ballon[8] ». Des supporters du PSG manifestent en hommage au mort, parlant de « Pouvoir assassin », ce qui fait dire à Pierre Marcelle dans la page « Rebonds » de Libération qu'ils revendiquent un « droit à la ratonnade[9] ». Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, annonce la dissolution immédiate des clubs de supporters « ne se désolidarisant pas de mouvements racistes ou d'actions violentes » et annonce que la tribune « Boulogne rouge » sera fermée jusqu'à nouvel ordre[10], tandis que Marie-George Buffet demande à ce que le PSG joue à huis clos et Françoise de Panafieu à ce que le PSG ne perçoive plus la subvention annuelle de la mairie de Paris estimée à 2,3 millions d'euros.

En Europe des banderoles de sympathie ont fleuri sur l'ensemble des pelouses italiennes (Milan, Livourne, Parme, etc.), espagnoles (Séville, Barcelone, etc.), roumaines (Craiova, Bucarest, etc.), tchèques (Liberec), croates (Split), suisses (Lausanne, Sion, etc.), grecques (Panathinaïkos), des fleurs furent envoyées par des supporters de Chelsea et de Porto.

En France, le mouvement ultra s'est aussi montré solidaire en demandant qu'une « véritable enquête » soit lancée comme connaître la vérité sur une hypothétique bavure policère. Lors du Nantes-PSG suivant le drame, des supporters nantais sont venus prendre part à la marche silencieuse du cortège parisien en leur offrant une gerbe de fleur. À Saint-Étienne par exemple, on a pu voir « que justice soit faite pour Julien et Mounir » ou « Trop de répression, pas de justice » pouvait-on voir affiché à Reims. Ainsi de Marseille à Lens, de Brest à Toulouse, tous les stades sans exception ont affiché une banderole en la mémoire du défunt. Dans certains stades, comme par exemple à Strasbourg, les supporters se voient interdits d'afficher des messages de condoléances et de soutien, les banderoles sont arrachées par les stadiers et les policiers.

Afin de célébrer une dernière fois la mémoire du supporter décédé, l'association des Boulogne Boys organisa « une marche silencieuse et non revendicative » le dimanche 3 décembre, de la place de l'Europe jusqu'au dépôt de bus de la RATP où Julien Quémener est mort suite au coup de feu d'Antoine Granomort.

Les pouvoirs publics ont pris l'initiative d'interdire de stade les fauteurs de trouble avec obligation de pointer au commissariat les jours de match. Avant PSG-AEK Athènes du 22 février 2007, ils sont 204 sur les 300 bien connus des Renseignements généraux.

[modifier] L'affaire de la banderole au Stade de France

Le 29 mars 2008, au cours de la finale de la Coupe de la Ligue contre le RC Lens, des supporters du PSG affichent pendant quelques minutes une banderole faisant allusion au film de Dany Boon : « Pédophiles, chômeurs, consanguins : Bienvenue chez les Ch'tis »[11], déclenchant une série de protestations.

Le 3 avril, les associations de supporters Boulogne Boys, Gavroches et Rangers annoncent sur RMC info leur probable autodissolution afin de devancer toute interdiction qui pourrait être prononcée par le Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie[12].

Deux semaines après l'affaire de la banderole anti-Ch'tis, les supporters parisiens ont décidé de changer de cible en déployant une banderole s'en prenant aux médias, dimanche soir lors de Paris-SG - Nice au Parc des Princes (2-3) : « Démagogie, désinformation, hypocrisie, sensationnalisme, antiparisianisme : bienvenue chez les médias ».

Le 17 avril 2008, après les avis favorables de la Commission nationale consultative pour la prévention des violences dans les enceintes sportives, Michèle Alliot-Marie, Ministre de l'Intérieur dissout les Boulogne Boys[13].

[modifier] Fraternisations et rivalités

Les supporters du PSG fraternisent à l'occasion avec les supporters adverses. La première du genre eut lieu en septembre 1983 à l'occasion du match de coupe d'Europe face aux Écossais de Heart of Midlothian FC soutenus par 3 000 fans venus d'Édimbourg. La Auld Alliance franco-écossaise explique en partie cette fraternisation. La réaction positive et festive des supporters écossais face à leur équipe qui s'inclina 4-0 ce soir là au Parc, força également le respect des Parisiens. Autre club écossais qui suscita des scènes de fraternisation à l'aller comme au retour : le Celtic FC en 1995. En 1997, les supporters du Liverpool FC sont reçus comme des rois au Parc ; à cette occasion, une banderole gigantesque « Welcome to legendary fans » fut déployée à Auteuil. De même l'accueil fut très chaleureux lors de la manche retour à Anfield. Derniers clubs en date ayant engendré des scènes de fraternisation : Derry City FC en septembre 2006 et Panathinaïkos en novembre 2006 au Parc des Princes après que ces derniers eurent longuement chanté en la mémoire de Julien Quemener, décédé après le match contre l'Hapoël Tel-Aviv.

De fait, il n'existe que deux réelles rivalités impliquant le PSG : avec l'Olympique de Marseille et la Juventus. La rivalité franco-française avec l'OM repose avant tout sur la classique opposition Paris/Province. Le problème avec la Juventus remonte au tout premier match opposant les deux clubs en Coupe d'Europe en 1983[14]. De très violents incidents mirent aux prises ce soir-là les supporters des deux clubs, et depuis lors, les oppositions PSG-Juventus, qui tournent systématiquement à l'avantage des Italiens sur le terrain, sont marquées par des incidents. Il y eut huit matches PSG-Juve en coupes d'Europe entre 1983 et 1997 et un en match amical en 2004.

En 2007, lors d'un match de Ligue 1 face à Sedan des supporters néerlandais du FC Utrecht se sont déplacés pour en découdre avec les supporters parisiens.

[modifier] Les principaux groupes de supporters

[modifier] Virage Auteuil

[modifier] Kop of Boulogne

  • Boulogne Girls (section des filles)
  • Gavroches (Boulogne Bleu B2)
  • Rangers Paris 1995 (Boulogne Bleu B2)
  • Kop of Boulogne
  • C.F.P. - Casual Firm Paris (Boulogne R1) - environ 50 membres.
  • Commando Loubards (Boulogne)
  • P.A.C. - Paris Assas Club (Boulogne Bleu B2)
  • Section Cigogne (Boulogne)
  • Casual Klan (Boulogne)
  • Nanny Korps (Boulogne)
  • ATR
  • Dirty squad paris
  • Old firm
  • MP : Milice paris
  • BCBG
  • Crazy gang
  • Youth firm
  • Layache family (Boulogne Bleu B1)

[modifier] Tribune Paris

[modifier] Tribune présidentielle

  • Les Amis du PSG (B Rouge) - environ 40 membres
  • PSG Grand Sud (B Bleu Bas) - environ 30 membres
  • Titi Fosi (A Bleu Porte A21) - environ 50 membres

[modifier] PSG Clubs

[modifier] Groupes dissous

  • Boulogne Boys (1985/2008) (Boulogne) - groupe dissous par Michèle Alliot-Marie, cet acte « faisait suite à de très nombreux incidents survenus lors de cette saison et au cours des saisons précédentes »
  • Tigris Mystic (1993/2006) (Auteuil Rouge) - groupe autodissous le 27 juillet 2006 suite à des affrontements avec le KOB.
  • PSG Club Liban (Liban Liban) - dissous en juillet 2006
  • Legion Celte Paris (Boulogne Rouge R2)
  • Army Korps (1991/1993) (Boulogne)
  • Auteuil Fanatics (1991/1992)
  • Block B (Boulogne)
  • Brigad Panam (Boulogne)
  • C.P.P. - Commando Pirate Paris (1986/1994) (Boulogne)
  • Capitals (K Bleu)
  • Chelsea Firm (Boulogne)
  • Crazy Gang (Auteuil Bleu)
  • Dragon's (1993/1997) (Auteuil Rouge)
  • Firebirds (1986/1993)
  • Génération parisienne (Boulogne Bleu B1)
  • Headhunters (Boulogne)
  • I.B.B. (Boulogne Bleu)
  • I.B.R. (Boulogne Rouge avant separation du KOB)
  • Incorrigibles/Irréductibles Gaulois (1991/1992)
  • Kaos Paris
  • Faction Occulte (Boulogne)
  • Old Firm (Boulogne)
  • P.S.C.
  • Paris 95
  • Paris Jussieu Club
  • Parisii (Boulogne Rouge R2)
  • Pitbull Kop (1989/1992) (Boulogne)
  • S.K. (Boulogne)
  • Sexion R2 (Boulogne Rouge R2)
  • SUS Scrofa (Auteuil Bleu)
  • Union Casual Paris (Boulogne)
  • Unité Amok (Auteuil Bleu Porte Droite)
  • YFP: Young Firm Paris

[modifier] Les principaux chants au Parc des Princes

Les différents chants entendus au Parc des Princes sont relativement nombreux et sont, pour la plupart, inspirés des chants que l'ont retrouve dans les curva italiennes. Cependant, le KOB tentera à son tour de reprendre des chants longs entendus dans les stades anglais. C'est ainsi qu'est né par exemple Oh ville lumière inspiré directement de l'hymne écossais Flower of Scotland.

Par conséquent, on retrouve à la fois des chants courts, des chants plus longs, avec ou sans paroles et qui peuvent être accompagnés ou non de roulements de tambours.

Chants des supporters parisiens[15]
Chants courts Chants longs

[modifier] Les fans célèbres

Le PSG est également soutenu par des personnalités, souvent dans la « corbeille », dans la tribune présidentielle.

Citons ici ceux qui ne se contentent pas de se faire voir au Parc mais qui sont ouvertement supporters du PSG : 113, Adamo, Claude Askolovitch[16], Roselyne Bachelot-Narquin, Ramzy Bédia, Jean-Paul Belmondo[17], Paul Belmondo, François Berléand[18], Louis Bertignac[19], Olivier Besancenot[20], Patrick Bruel, Malek Boutih, Francis Cabrel, Guy Carlier[21], Patrick Chesnais, Elie Chouraqui, Julien Clerc, Gérard Darmon, Jamel Debbouze, Christophe Dechavanne, Laurent Delahousse, Jean-Luc Delarue, François-Xavier Demaison, Loránt Deutsch, Yakhouba Diawara, Mouss Diouf, Christophe Dominici, Ladji Doucouré[22], David Douillet, Guillaume Durand, André Dussollier[23], Nicolas Duvauchelle, Pascal Elbé[24], Gad Elmaleh, Fabrice, Dominique Farrugia, Stéphane Freiss[25], Fabien Galthié, Richard Gasquet[26], Florian Gazan, Élodie Gossuin[27], Stéphane Guillon[28], Cyril Hanouna [29], Hubert Henno, François Hollande, Francis Huster[30], JoeyStarr[31], Éric Judor, Jean-François Lamour, Bernard Laporte[32], Samuel Le Bihan, Jean-Luc Lemoine, Michaël Llodra[33], Philippe Lucas, Enrico Macias, Paul-Henri Mathieu, Max, Ménélik, Pierre Ménès[34], Gérard Miller, Nagui, Fabien Onteniente[35], Tony Parker, Valérie Pécresse[36], Fabien Pelous, Cédric Pioline[37], Teddy Riner[38], Frédéric de Saint-Sernin, Henri Salvador[39], Nicolas Sarkozy[40], Kool Shen[41], Sinik[42], Jean Tiberi, Patrick Timsit, Bruce Toussaint[43], Dominique de Villepin, Michaël Youn[44], Roschdy Zem[45]. Cette liste partielle ne prend pas en compte les footballeurs ou ex-footballeurs.

[modifier] Anecdotes

  • Répondant à la question « Par amour, seriez vous prêt à renoncer à supporter le PSG ? » (émission de télévision Le Grand Journal, sur Canal+ le 11 avril 2006), Loránt Deutsch indiqua : « Non ! Il faut qu'elle s'adapte ! ».

[modifier] Notes et références

  1. tm93.com
  2. Que la France soit ! - Liste des derniers articles parus sur villepin.over-blog.com
  3. L'Équipe, 25 novembre 2006, page 2 « Scénario d’une tragédie ».
  4. ab « Un supporter du PSG est mort », L'Express, 24 novembre 2006.
  5. « On aurait perdu contre Sedan ça aurait été pareil » - 20Minutes.fr, information en continu
  6. « Responsables sportifs et politiques s'insurgent d'une seule voix », Libération, 24 novembre 2006.
  7. Le Parisien, 25 novembre 2006, « Le procureur retient la légitime défense pour le policier »
  8. « PSG : vers la dissolution des groupes de supporteurs violents ? », Libération, 24 novembre 2006.
  9. « Le droit à la ratonnade », Libération, 28 novembre 2006.
  10. « PSG : la tribune de Boulogne fermée jusqu'à nouvel ordre », Le Figaro, 28 novembre 2006.
  11. « Banderole anti-Ch'tis : début de l'enquête policière » Europe 1.
  12. « Foot - C. Ligue - PSG - Dissolution de 3 associations », L'Équipe, 4 avril 2008.
  13. « Les Boulogne Boys sont dissous », 20minutes.fr
  14. Le PSG affronta la Juventus lors des huitièmes de finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe et s'inclina 2-2, 0-0.
  15. PSG.fr - Rubrique « Les chants du PSG »
  16. On refait le match, Émission du lundi 16 avril 2007.
  17. 100% PSG N°28 de mars-avril 2004, page 18, supporter historique club, Jean-Paul Belmondo s'est vu offrir une place à vie en tribune présidentelle du Parc.
  18. Interview de François Berléand sur Lyon-capitale.fr. « Dans la mesure où je suis supporter du PSG...»
  19. 100 % Foot, Émission du dimanche 3 février 2008.
  20. Le Parisien du 29 avril 2006, page 3, « Paris, c'est mon équipe, ma ville »
  21. Le Foot Paris de décembre 2007, interview de Guy Carlier
  22. Le Parisien du 8 décembre 2006, page 16, « je continue à supporter le PSG »
  23. Le Parisien du 24 avril 2005, page 34, « je suis un supporter du club »
  24. PSG TV reportage du 22 avril 2008
  25. 22h30 C l'heure du foot!, Eurosport, Émission du vendredi 27 avril 2007.
  26. Le Parisien du 14 décembre 2006, page 3, « je viens au Parc des Princes dès que je le peux, même s'il a beaucoup de policiers et peu de résultats »
  27. Le Parisien du 11 février 2007, page 34, « elle supporte le PSG »
  28. Le Parisien du 29 avril 2006, page 3, « je suis pour Paris, bien sûr »
  29. PSG TV interview de Cyril Hanouna
  30. Le Parisien du 2 décembre 2006, page 3, « supporter historique du club »
  31. On n'est pas couché, Interview de Vikash Dhorasoo et JoeyStarr par Laurent Ruquier
  32. PSG TV avant match PSG-Lens (Coupe de la Ligue 2008)
  33. 100% PSG de janvier 2007, page 19, « je suis un pur Parisien et les exploits des Rouges et Bleus ont bercé mon enfance »
  34. Toutelatele.com, Interview de Pierre Ménès
  35. Le Parisien du 29 avril 2006, page 3, « moi, c'est Paris »
  36. Le Grandes Gueules, RMC émission de mai 2007
  37. Le Foot-Spécial PSG, N°1 d'octobre 2004, page 28, « je suis supporter du PSG depuis tout petit. Je suis né à Paris ; Paris, c'est ma ville, donc je me suis identifié au maillot rouge et bleu. »
  38. Interview de Teddy Riner sur le site officiel du PSG, le 24 septembre 2007. « PSG : mon club de coeur ».
  39. psg.fr, article du 13/02/2008
  40. Benjamin Dante, Football et politique, les jeux dangereux, Paris, Solar, 2001, p.35 : « "Au Paris Saint-Germain, j'ai connu toutes les époques. Celle d'Hechter, de Borelli. De Denisot, un grand président et un ami. Je garde en mémoire des gens comme Luis Fernandez, David Ginola, un joueur que j'adore, et George Weah, même si pour lui, il fallait au moins 30 degrés et pas trop de vent pour qu'il soit au top." Nicolas Sarkozy »
  41. 100 % Foot, Émission du dimanche 27 janvier 2008.
  42. 100% Foot du 10 décembre 2007
  43. Interview de Bruce Toussaint dans Le Foot Paris N°39 du 8 novembre 2007. « Bruce Toussaint (Canal Plus), nous raconte sa passion en Rouge et Bleu. »
  44. Interview de Michaël Youn sur le blog du Morning Club : « je suis supporter du PSG »
  45. Le Parisien du 5 décembre 2006, page 19, « abonné depuis 15 ans »

[modifier] Liens externes

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