Récit originel

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Un Récit originel est une explication, scientifique ou mythologique, des débuts de l'humanité, la terre, la vie, et l'univers (cosmogonie). Ces explications ou croyances peuvent dériver d'investigations scientifiques, de spéculations métaphysiques, ou de croyances religieuses. Comme pour tout type de croyances, les opinions concernant la validité de récits originels particuliers dépend du point de vue et peut grandement varier.

Sommaire

[modifier] Récits originels et Mythes de la Création

Les croyances originelles recouvrent les "mythes de la création" —des histoires mytho-religieuses rapportant les débuts de l'univers comme un acte de « création » délibéré par un être suprême. Cependant, les "croyances originelles" incluent aussi des postulats non-religieux, basés sur des théories scientifiques ou philosophiques contemporaines—le Big Bang, l'origine de la vie, la panspermie ou la théorie de l'évolution, entre autres.

Le terme mythe de la création peut paraître offensant lorsqu'il est utilisé pour décrire des histoires qui sont encore crues de nos jours, le terme mythe suggérant qu'il s'agit d'idées absurdes ou fictionnelles. Ces croyances ou histoires ne donnent pas nécessairement un compte-rendu d'évènements réels, mais peuvent exprimer ce qui est perçu comme des vérités à un niveau plus profond et symbolique. Daniel Quinn, l'auteur d'Ishmaël, note qu'en ce sens, les mythes de la création ne sont pas forcément de nature religieuse, et il en existe des formes profanes dans les cultures modernes.

Beaucoup de récits sur la création partagent une thématique fortement similaire. Parmi les motifs communs, le fractionnement des constituants du monde à partir d'un chaos primordial; la séparation de dieux-père et mère; la terre émergeant d'un océan infini et intemporel; etc.

Certains groupes religieux disent que leur récit de la création devrait être condidéré en parallèle, se confondre, voire remplacer les théories scientifiques (qui sont, elles aussi, des croyances basées sur l'interprétation de faits) sur le développement de la vie et du cosmos. Cette assertion a déclenché de houleuses controverses .

[modifier] Observations scientifiques

La science, d'un point de vue stricte, ne traite que des phénomènes observables. Ce qui ne peut être observé (directement ou indirectement) n'est, par définition, pas un sujet d'observation scientifique. Les scientifiques recherchent des motifs récurrents dans leurs observations, qui conduisent à la formulation d'hypothèses, à tester à l'aune de nouvelles observations. Si une hypothèse passe ce test, elle est appelée théorie scientifique, qui est également sujette à de constantes remises en question, voire à son rejet par de nouvelles observations.

En utilisant des observations vérifiables, la science peut mesurer certains effets d'évènements passés liés à l'évolution de l'univers (par exemple à partir du Fond diffus cosmologique, communément considéré comme étant l'"écho du Big Bang") et interpréter ces observations dans un cadre scientifique. En extrapolant l'état des faits actuellement observé au passé, les scientifiques tentent d'en construire une image exacte. Les adhérents stricts au naturalisme philosophique pensent que c'est tout ce qu'il est possible de savoir. Toutefois, cette opinion est loin de faire l'unanimité, et beaucoup d'autres scientifiques encouragent d'autres voies d'accès à la connaissance, qui ne sont pas toujours caractérisées comme enquête scientifique.

Dans les théories scientifiques adoptées par la majorité de la communauté scientifique, l'univers et la vie sont décrits comme se développant par des processus exclusivement naturels, et les progrès de la science sont attendus pour pouvoir améliorer l'explication des choses et évènements du passé.

[modifier] Les grandes tendances scientifiques

Rendu graphique de l'expansion de l'univers due au Big Bang avec la singularité paradoxale  à l'origine du temps.
Rendu graphique de l'expansion de l'univers due au Big Bang avec la singularité paradoxale à l'origine du temps.

Le Big Bang est la théorie cosmologique actuellement dominante sur les premiers stades du développement de l'univers, et son évolution à l'état actuel. Cette théorie est supportée par un ensemble de faits observés.
Il situe l'origine de l'Univers à environ 13.7 +/-0.5 milliards d'années plus tôt. Cette datation scientifique communément acceptée contredit beaucoup d'hypothèses cosmogoniques religieuses, par exemple le créationnisme qui, s'appuyant sur la Bible, estime la création de l'univers à quelques milliers d'années seulement.
Les préconditions au Big Bang font actuellement l'objet de théories en développement (p.e. la théorie de l'inflation cosmique).
La nébuleuse solaire qui s'est formée par coalition de gaz et poussières il y a environ 4.3 milliards d'années, est considéré comme le meilleur modèle disponible de formation d'un système planétaire pour expliquer l'origine du système solaire.
Le système Terre-lune s'est formé à partir de cela, et il existe des arguments factuels pour penser que les deux corps furent formés lors d'une collision entre la proto-Terre et un corps de la taille de Mars.

La synthèse évolutionnaire moderne est la théorie biologique dominante sur l'origine de la vie humaine sur Terre. Cette théorie combine celle de Charles Darwin sur l'évolution des espèces par sélection naturelle avec la théorie de Gregor Mendel sur la génétique comme base de l'héritage biologique.
Les origines de la vie elle-même sur la Terre est plus contestée. Les conjectures et hypothèses scientifiques attenante à ce sujet sont discutées dans l'origine de la vie.

Aucune des théories scientifiques susmentionnées ne part d'une hypothèse ex nihilo, c’est-à-dire qu'elles présupposent un état antérieur et "ne partent pas de rien" . Elles ne proposent aucun mécanisme pour l'origine ex nihilo de l'énergie ou de la matière. Elles sont de ce point de vue différentes non seulement des croyances abrahamiques, selon lesquelles le monde, la Terre et la vie proviendraient d'un acte créateur inimitable de Dieu, mais aussi de spéculations scientifiques proposant une première cause, sinon divine, d'un autre tyoe.

Pour se faire une idée plus claire des concepts scientifiques modernes sur "la matière à partir du vide" ou "quelque chose à partir de rien", voir particule virtuelle et énergie du vide.

[modifier] Croyances issues du naturalisme philosophique

  • L'Atomisme est une ancienne philosophie grecque, professée par Démocrite, Épicure et Lucrèce. Les évènements dans l'univers ne sont pas la conséquence de l'acte d'un Créateur, mais plutôt le résultat de particules invisibles insécables (a-tomos) se déplaçant erratiquement. Cette philosophie fut reformulée pour devenir le déterminisme à l'ère des Lumières et a toujours la faveur de certains scientifiques, bien que le caractère d'interactions déterministes dans une nature où joue la mécanique quantique est une question des plus intrigantes.
  • Le Principe anthropique (du grec anthropos, homme), et ses "dérivés" (principes anthropique "faible", "fort", "participationnel", "final") sont le contrepied du principe copernicien de médiocrité (un système peut se développer en tout point, sans observateur privilégié). Formulé pour la première fois par Schopenhauer, il énonce que si l'homme observe l'univers tel qu'il le connaît, c'est avant toute autre chose parce qu'il s'y trouve lui-même.
    Bien que métaphysique, ce principe est utilisé par certains scientifiques pour déterminer certaines lois physiques ayant nécessairement résulté en l'existence de l'homme.
    De plus, si le principe originellement formulé est un truisme empirique, le principe anthropique fort peut faire face à la falsification.
  • Le déisme est une croyance popularisée par Voltaire (le "Grand Architecte", le "Grand Horloger"), d'usage courant parmi les scientifiques et philosophes d'après les Lumières (Newton, Leibnitz, Jefferson,e.a). Elle conserve formellement l'idée d'un Créateur, mais permettant à la création de ne fonctionner que par des lois naturelles établies lors de la création (le panthéisme de Spinoza, qui influencera Einstein, est donc également une forme de déisme). Selon cette formulation, toute interaction est soumise à un déterminisme absolu.
    • L'interprétation des Many worlds de la mécanique quantique, introduite par Hugh Everett, conceptuellement proche des Univers parallèles (en fiction), est une tentative de résoudre des questions de causalité et déterminisme dans le cadre des interactions probabilistes. Cette interprétation spécule que l'univers que nous habitons est l'un des nombreux univers possibles qui existent en simultanéité, mais mutuellement indépendants; chaque univers bifurque avec chaque "observation" mécanique quantique (ces univers ne sont cependant pas parallèles à proprement parler, puisqu'ils partagent un point commun dans le passé).

[modifier] La création ex nihilo

La création ex nihilo (Latin: à partir du néant) semble peu probable de par l'expérience quotidienne, et viole le principe de conservation d'énergie et de matière ("rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme").
Cependant, la mécanique quantique permet d'envisager la création spontanée d'énergie à partir du vide, tant que le principe d'incertitude n'est pas contredit (habituellement, par annihilation spontanée des particules créées, cf. le décalage de Lamb). Ceci pourrait être un moyen par lequel la création ex nihilo se réalise, mais on ne peut actuellement expliquer cette forme de création, ni même prouver qu'elle est nécessaire. Julian Barbour suggère que la réalité termine simplement au point alpha, ce qui devrait être accepté comme un fait, de la même façon que l'Angleterre aboutit à la mer à Land's End, sans que cela ne requière une explication.

Le créationnisme est souvent un argument théiste pour expliquer la création du monde par Dieu; selon certains créationnistes, la vie fut également créé dans son état présent de variété, les organismes étant parfaitement différenciés dès le début.
Bien qu'il existe de nombreuses tentatives pour faire cadrer ces idées avec des preuves acquises, et les théories couramment acceptées, leur utilité explicative, pouvoir de prédiction, et sérieux scientifique sont questionnés par les critiques du créationnisme.
Beaucoup de scientifiques, théistes ou non, travaillant dans les domaines concernés ne considèrent pas les notions de pouvoir ou volonté divine comme jouant un rôle scientifiquement véritable dans la cosmologie ou la biologie.

En ce qui concerne l'apparition de la vie, l'attitude scientifique prévalente est de dire que la vie a débuté sur Terre, bien que d'aucuns puissent imaginer que les composés organiques présents dans les comètes aient pu être une importante source de matériel pour l'apparition de la vie. L'expérience de Miller-Urey a montré que des acides aminés pouvaient se former à partir d'un environnement primitif correspondant à celui de la Terre avant l'apparition des organismes producteurs de dioxygène. Néanmoins, bien que les travaux scientifiques sur la genèse artificiel de de ces acides aminés progressent, aucun consensus quant à l'origine de la vie n'a été atteint.

[modifier] Croyances religieuses et apparentées

Plusieurs religions ont leur récit originel, cosmogonique ou non. Selon certaines, l'Univers doit son existence et sa forme présente à un acte de création par un être suprême ou le Dieu créateur, tandis que selon d'autres, un ou des dieux façonnent le monde et/ou la vie à partir d'un matériel préexistant (par exemple, le chaos ou le prakriti).

[modifier] Étapes classiques de création du monde

La majorité des récits ont ceci en commun qu'ils ne présupposent pas l'existence d'un Univers incréé, immuable et éternel, mais suggèrent des étapes et des devenirs possibles du monde :

  • apparition de l'Univers à partir du néant (ex nihilo), du chaos ou de l'inconnu ;
  • naissance du temps et de l'espace, de la lumière et de la matière. À partir du chaos primordial inerte, les éléments, eau, terre, feu et air (en Occident ; dans d'autres cultures, les éléments fondamentaux sont organisés différemment) s'animent ;
  • apparition de la vie à partir de la rencontre et du mélange de ces éléments ;
  • apparition de l'homme ;
  • possibilité de création d'un nouvel univers après un cataclysme mondial.

Certains récits partent du principe que la naissance et la mort de l'Univers est une création continue. L'univers apparaît, vit, disparaît puis laisse place à un nouvel univers et ceci à l'infini. Chaque création d'univers correspondrait à une sorte de réincarnation de Dieu. Le corps physique de Dieu serait l'univers tout entier. À chacune de ses réincarnations, il s'améliorerait et pourrait donc créer à chaque fois un univers meilleur que le précédent.

Aux mythes cosmogoniques répondent les mythes eschatologiques, qui décrivent la fin du monde.

[modifier] Thèmes communs

De nombreux thèmes sont communs à ces récits, quelle que soit leur origine

  • L'entité créatrice
    • Dans la majorité des cosmogonies traditionnelles, les créateurs sont un ou des dieux anthropomorphes qui génèrent l'Univers et l'Homme par la parole, le geste, un membre, des sécrétions, etc. Les religions abrahamiques inversent ce concept : c'est l'homme qui est fait à l'image de Dieu, et encore ne s'agit-il que d'une allégorie (Maïmonide, Guide des Egarés, chap 1.) Dans les sociétés actuelles, les entités ont été remplacées par les lois de la physique et de la chimie, qui tentent de dépasser les anthropomorphismes traditionnels.
  • L'œuf (œuf cosmique)
    • Il est souvent représenté comme le germe contenant l'univers en puissance. Il symbolise la rénovation périodique de la nature, la possibilité de renaissance du monde. L'éclosion de l'œuf donne naissance à l'Univers (Pan Gu en Chine, Partholon chez les Celtes, Puruska en Inde, Nommo au Mali ).
    • On peut aussi retrouver la symbolique de l'oeuf dans les histoires de déluge, où les hommes était enfermés dans une embarcation, comme le poussin dans son œuf.
  • Le chaos primordial
    • La naissance d'un monde harmonieux est souvent la résultante de conflits entre forces antagonistes, l'ordre et le désordre. Cependant, dans la Théogonie d'Hésiode, le chaos originel n'est pas un ensemble en conflit avec l'ordre, mais plutôt une entité renfermant l'ensemble des éléments à venir, mélangés.
      Quant au tohu-bohu biblique, il décrit un état "stupéfiant" et "désolant", impossible à appeler autrement (Rachi sur Ber. 1:2)
  • L'eau
    • Symbole de pureté, l'eau est souvent exprimée par le biais du Déluge (qui, dans la Bible, appelle à purifier le monde de l'impiété des hommes).
    • Le monde sort souvent d'eaux primordiales (comme c'est le cas de la vie, les végétaux, arthropodes, mollusques, amphibiens colonisent la terre ferme en sortant des eaux)
    • Le déluge se retrouve dans de nombreux récits originels. Il rappelle à l'homme sa faiblesse face aux puissances célestes, et permet le renouvellement du monde grâce aux meilleurs des humains (le roi Manu, sauvé par Vishnu et transformé en poisson, Noé et son arche, Deucalion et Pyrrha sauvés par Prométhée).

[modifier] Croyances abrahamiques

Les traditions scholastiques de judaïsme, du christianisme, et de l'islam adhèrent à la création ex nihilo, et ce dès le premier verset de la Bible :

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre"

On ne peut être plus éloquent sur la préséance divine.
Le verset 2 Macchabées 7:28 ("Je te conjure, mon fils, de regarder le ciel et la terre, et toutes les choses qu'ils contiennent, et de comprendre que Dieu les a faites de rien, ainsi que la race des hommes") semble indiquer que cette croyance cosmogonique était courante chez les Juifs.
Une croyance similaire transparaît dans le Livre des Hébreux : "Par la foi, nous comprenons que les mondes furent construits par le verbe de Dieu, de sorte que les choses que nous voyons ne furent pas faites à partir de choses qui apparaissent.
De même, dans le Coran, "Il dit [d'une chose] Sois !, et elle est".

Les maîtres de ces traditions, dont Augustin d'Hippone ou Moshe ben Nahman, affirment également que Dieu Est en-dehors du temps, et que le temps n'existe que dans le cadre de l'univers créé.

Toutefois, ces traditions connaissent également les idées de création à partir de matériaux préexistants, idée qui ne peut qu'être discutée à l'arrivée des philosophes hellènes, qui développent entre autres l'idée de la hylè.
C'est probablement en réaction aux philosophes classiques que la croyance en une création ex nihilo s'impose danns la tradition du judaïsme et du christianisme naissant, vers le second siècle EC.

Un philosophe dit à Rabban Gamliel : ton Dieu fut un grand artisan, mais Il S'était trouvé de bons matériaux pour L'assister: Tohu va-Bohu, ténèbre, vent et eaux, et l'abîme primordiale.
R. Gamliel lui dit : Que le souffle s'échappe de cet homme ! Pour chaque matériel, il y a une référence qu'il a été créé. Tohu va-Bohu: "Je fais la paix et crée le mal"; la ténèbre: "Je façonne la lumière et crée la ténèbre"; les eaux: "Louez-le, cieux des cieux, et vous les eaux" -- et pourquoi ? -- "Car Il a commandé et ils furent créés"; le vent: "Car, Lui qui firme les montagnes et crée le vent"; l'abîme primordiale: "Lorsqu'il n'y avait pas d'abîme, je fus emmenée". Bereshit Rabba 1:9

Se basant sur cette tradition, des érudits modernes trouvent que ces versets, et les autres habituellement cités, peuvent encore être sujets à des interprétations contradictoires, donnant de l'eau au moulin tantôt à la création à partir du néant, tantôt à la création à partir d'un préexistant, de sorte que la création ex nihilo pourrait n'être pas soutenue par les anciens textes, Bible inclue. Ils relèvent par ailleurs des similarités entre le récit biblique de la création et d'autres récits cosmogoniques où un ou plusieurs dieux créent le monde à partir d'un préexistant.
Des érudits traduisent le second verset de la Genèse : "Et la terre était sans forme et vide" ou encore "principe de matière et principe de forme", en clair un préexistant, ou un intermédiaire informe à partir duquel Dieu crée le monde. Cette vue ne fut pas seulement celle de biblistes critiques, mais aussi celle de grands rabbins, comme le Rav Abraham bar Hiyya Hanassi ou le Ramban.

Joseph Campbell, un spécialiste en mythologie réfutant toute véracité à la Bible, a abondamment écrit sur le sujet et considère les "mythes" de la création comme un moyen pour exprimer la prise de conscience naissante au mysterium tremendum et fascinans de cet univers tel qu'il est.
Dans son livre The Masks of God: Creative Mythology, il explique que la relation mythique de la création permettrait de rendre une image interprétative totale de la création connaissable à la culture contemporaine. En renouvelant l'acte de l'expérience de la création, l'existence de l'aventure est renouvelé, "brisant et réintégrant en même temps ce qui a déjà été fixé et est connu, dans le feu créatif sacrificiel de la chose en devenir, qui n'est pas autre chose que la vie, non comme elle sera, non comme elle devrait être, fut ou ne sera jamais, mais comme elle est, en profondeur, en processus, ici et maintenant, interne et externe."

A l'inverse, le Rav Samson Raphaël Hirsch estime la création ex nihilo non seulement comme un fondement de la foi, dont découle la croyance en un Dieu Un, au-delà du temps et de l'espace, mais aussi comme la condition sine qua non pour qu'Il Soit omnipotent, possède le libre arbitre, et en ait fait don à l'humanité (commentaire sur Gen 1:1, in Elie Munk, La Voix de la Thora, Fondation S. et O. Levy, éd. 1988). En clair, éthique et universel dérivent de la même source, raison pour laquelle YHWH est Elohim, l'amour du Créateur commence par celui de Ses créatures, etc.

[modifier] Limites à l'ontologie de la création

Bien que plusieurs "scenarii" soient proposés par la religion et la science pour identifier la 'cause première' et l'origine de la création (ontologie), certaines limites fondamentales empêchent l'humanité d'acquérir la connaissance définitive en la matière.

La philosophie post-moderne, précédée en ce sens par la philosophie d'Immanuel Kant, soutient que rien ne peut être su avec certitude — parce que l'on voit l'univers à travers la lentille de l'esprit, lequel est lui-même 'formé' par le temps,l'espace, et les choses qui s'y rapportent, la chose en soi est insachable (les noumènes - objets réels, qui se tiennent derrière les phénomènes- les objets que nous reconnaissons subjectivement). Si cette assertion est vraie, il est au-delà de l'esprit humain de percevoir une condition sans temps ou espace.
Beaucoup d'autres philosophes, dont le plus récent est Karl Popper ont tous démontré qu'il y a une précieuse petite certitude fondamentale, qui permet de donner un point de départ pour pouvoir déterminer comment la cause première a conduit à la création.

La physique moderne est une science empirique basée sur l'expérimentation et l'observation qui caractérise comment les choses se produisent à l'aide de théories scientifiques et de lois physiques, mais ne répond pas à la question du pourquoi, c'est-à-dire de la cause ontologique de ces choses. Par exemple, l'existence du Big Bang n'est pas prédiquée sur base d'une raison de son occurrence, mais sur une série de constatations tendant à suggérer son existence. De plus, la physique moderne tend au Temps de Planck/longueur de Planck, où tant la mécanique quantique que la gravité doivent être combinées afin de caractériser les interactions qui se produisent.
Il n'existe pas de modèle en tant que tel testé à ce niveau, ce qui empêche toute spéculation théorique sur la nature de l'univers en-deçà de ce point.

La "cause première", à partir de laquelle l'univers fut appelé à exister, peut en revanche être philosophiquement démontrée; c'est d'ailleurs l'un des points où le dialogue entre Religion et philosophie a été le plus fructueux.

[modifier] Le récit originel selon divers systèmes de croyance

Certains récits originels font partie d'un système de croyances nommé, et c'est sous ce nom qu'elles apparaissent. D'autres semblent plutôt s'appliquer à un cadre temporel ou spatial donné, et font partie d'une culture locale dans ce cadre.

[modifier] Aborigènes d'Australie

Les Aborigènes d'Australie ayant une mythologie assez diversifiée, il existe de nombreux récits originels, aucun ne faisant autorité.
Selon certaines traditions, la terre fut créée par l'un des dieux du Temps du rêve, en anglais Dreamtime ou Dreaming, en langue locale Tjukurpa. À cette époque mythique, les ancêtres surnaturels, comme le Serpent Arc-en-ciel ou les Hommes Éclairs, créèrent le monde par leurs déplacements et leurs actions. Tjukurpa fournit une explication du monde, définit le sens de la vie, ce qui est bien ou mal, ce qui est naturel ou ce qui est vrai. Ces définitions règlent tous les aspects de la vie des Anangu, peuple de l'Australie Centrale.

Tjukurpa interprète chaque site et chaque élément du paysage en termes symboliques, il mêle le passé (c'est-à-dire l'histoire de sa création) avec le présent et sa signification. Beaucoup de ces informations sont secrètes et ne doivent pas être révélées aux non-aborigènes, les Piranypa.

Uluru a été créé pendant la Tjukurpa. Ce monolithe de 3600 m de long et de 348 m de haut proviendrait du jeu de deux enfants mythiques dans la boue un jour de pluie. Tout autour de ce rocher, de nombreux sites sont sacrés et porteurs de mémoire et de légendes.

Dans cette cosmogonie, la pensée a créé toute matière. La terre, les hommes, les animaux et les plantes ne sont que des parties d'un même tout. Les hommes ne peuvent donc pas posséder de terres ni d'animaux, ce qui ne pouvait qu'entraîner des conflits avec les colonisateurs qui ,eux, fondaient leur société sur la propriété privée délimitée, l'élevage, ...

D'autres traditions enseignent que des créatures particulières furent créées par des dieux particuliers ou des esprits ancestraux.

[modifier] Religions abrahamiques

Création de la  Lumière, par Gustave Doré. Cette gravure, qui se veut représentation littéraliste de Genèse 1:3 ("Et la lumière fut"), contredit en réalité les Écritures, car la lumière précéda de trois jours le soleil.
Création de la Lumière, par Gustave Doré. Cette gravure, qui se veut représentation littéraliste de Genèse 1:3 ("Et la lumière fut"), contredit en réalité les Écritures, car la lumière précéda de trois jours le soleil.
Voir les articles Création (théologie), Création selon la Genèse, et Créationnisme

Les religions abrahamiques comportent le judaïsme, le christianisme et l'islam, le mouvement Baha'i et le mouvement rastafari qui s'en inspirent.

[modifier] Dieu, Créateur incréé

Dieu, Un et Unique, cause première du monde, Est incréé, préexistant éternellement à tout ordre

  • Selon le Livre de la Genèse, partagé par le judaïsme et le christianisme, ceci est déduit de Genèse 1:1 (Bereshit bara Elohim ett hashamaïm ve ett haaretz Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre -- d'où l'on sait également qu'Il a créé notre monde. Le récit poursuit en narrant cette œuvre créatrice, depuis le chaos aux luminaires célestes, aux êtres aquatiques et volatiles, aux animaux et à l'humanité (adam désigne initialement l'homme et la femme, cf. Gen 1:26).
  • Selon le Coran, le livre saint de l'islam,
    Représentation calligraphique du Nom d'Allah, le vrai Dieu, créateur dans l'Islam comme dans les autres religions abrahamiques.
    Représentation calligraphique du Nom d'Allah, le vrai Dieu, créateur dans l'Islam comme dans les autres religions abrahamiques.
(13:16) … Dis: Allah est le Créateur de toutes choses, et Il est l'Un, le Suprême
(57:3) … Il Est le Premier et le Dernier, le Manifeste et le Caché, et Il est Celui qui sait toute chose
(112:1-2) … Dis: Lui, Allah, est Un. Allah est Celui sur Qui tout repose

toute la création est donc attribuée à Allah (le nom propre de Dieu en Arabe), le seul et unique Dieu des Musulmans.

On remarquera que le Dieu d'Abraham est extérieur au monde qu'il crée et que cette création se fait sans bris de membre. Là est son originalité en regard des autres cosmogonies.

[modifier] De la cause première

  • Dans le judaïsme, du récit même de la Création découlait sans aucun doute la primauté de Dieu. Celle-ci dut cependant être justifiée lors de la confrontation avec la philosophie hellénique, particulièrement lorsque certains, dénommés apikorsim par la tradition, rejetteront les fondements de la Torah pour adhérer à ceux de l'éternité du monde. Le problème sera abondamment discuté par le rabbin et philosophe Moïse Maïmonide, ainsi que ses successeurs. Un concept crucial du judaïsme, particulièrement développé dans la kabbale lourianique est celui du Tzimtzoum, la "contraction" ou "rétraction" de Dieu afin de "laisser la place à l'espace et au temps".
  • Les références à Dieu dans le Nouveau Testament varient, mais elles démontrent toutes une incorporation de la cause première. Cependant, la conception chrétienne de Dieu, la doctrine trinitaire (à laquelle n'adhèrent pas tous les Chrétiens), est plus complexe, ainsi que l'illustrent divers exemples:
Révélation 1:8 - Je suis l'Alpha et l'Omega, le commencement et la fin... de ce qui est, ce qui fut, ce qui sera, Dieu Tout-puissant.
Jean 1:1-4 - Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Le même fut au commencement avec Dieu. Toute chose fut faite par Lui; et au sans Lui, rien n'aurait été fait de ce qui fut fait. En lui était la vie; et la vie était la lumière des hommes.
  • Dans l'islam, Allah est clairement identifié comme la "cause première, en de nombreuses occurrences du Qur'an.
    Faisant référence à l'argument de la cause première, le Qur'an s'adresse en ces termes aux incroyants:
(52:35) … Ou bien furent-ils créés sans un agent (créateur)? Ou bien sont-ils les créateurs?
(52:36) … Ou bien ont-ils créé les cieux et la terre? Non, ils ne sont sûrs de rien.
Le Qur'an a également été interprété comme expliquant la création à la façon du Big Bang. Il décrit aussi le rôle essentiel que joue l'eau dans la vie:
(21:30) … Ceux qui ne croient pas ne verraient-ils pas que les cieux et la terre furent clos, mais Nous les avons ouverts; et Nous avons fait à partir d'eau tout être vivant, ne croiront-ils pas alors ?

[modifier] L'humanité et sa place dans la Création

Selon le premier récit de la Genèse, l'Adam, homme et femme, est créé par Dieu à Son image au sixième jour de la Création. Selon le second récit, l'Adam fut formé avec de la terre du sol et l'âme de vie fut insufflée par Dieu dans ses narines; la femme est formée à partir d'un côté/d'une côte de l'homme.
Selon le Coran (sourate 23:12-13) :

Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.
Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence ; et de l'adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l'avons transformé en une tout autre création. Gloire à Dieu le Meilleur des créateurs !

Adam, homme et femme, furent créés par Dieu pour embrasser et jouir du meilleur milieu pour vivre qu'est la Terre, et le jardin d'Éden en particulier. Ils furent faits pour réfléter l'autorité, l'amour et le juste gouvernement de Dieu, ses "hérauts" en ce monde, en quelque sorte, qui Lui offrent également les louanges de la création, dirigeant le chœur de l'armée terrestre en parallèle avec celui de l'armée céleste, décrit par Isaïe.
Ils sont uniques dans la Création, en ce qu'ils sont les seuls porteurs de l'"imago Dei, l'image (Héb. tselem - comme un enfant à l'image de ses parents) de Dieu au sein de la création, animée et inanimée. En tant que tels, ils ont un droit de conquérir le monde et de s'en servir à leur usage, et un devoir de marcher en communion avec Dieu, et avec l'autre. Cependant, au "Nous" de la communion avec Dieu et l'autre, l'homme préfère de choisir en tant que "Je", cultivant son individualisme.

À ce point du récit de la Genèse, l'homme devient, selon les mots de Francis Shaeffer, "indisputablement disposé." Cette isolation auto-déterminée meut l'âme humaine vers l'auto-préservation et l'auto-absorption. Cette "chute dans l'ombre" a libéré des motifs destructeurs à l'intérieur comme à l'extérieur de la race humaine, et entraîné la nécessité d'un adam en voie de rédemption, choisissant de vivre une vie humaine en communion avec Dieu, inversant les effetsde la chute.

Selon la foi chrétienne, Jésus, le Christos de Dieu, était le nouvel adam, envoyé aux hommes "à la complétion des temps." La quête humaine du retour à l'Éden culminera avec un nouvel Éden dans les temps à venir, manifesté dans des nouveaux cieux et une nouvelle terre.

[modifier] Ainu

Le peuple Ainu de Hokkaido racontent le démiurge avec une cosmologie consistant en six cieux et six enfers où vivaient dieux, démons et animaux. Les démons vivaient dans les cieux inférieurs, les dieux mineurs parmi les étoiles et les nuages, et au plus haut des cieux vivaient Kamui, le dieu créateur et ses serviteurs. Son monde était entouré d'un grand mur de métal, dont la seule entrée était un grand portail de fer.

Kamui fit ce monde comme un vaste océan rond reposant sur la colonne vertébrale d'une énorme truite. Ce poisson suce dans l'océan, et le recrache pour former les vagues; lorsqu'il bouge, il provoque des tremblements de terre.

Kamui regarda un jour ce monde aquatique, et décida d'en faire quelque chose. IL envoya une bergeronnette pour y travailler. En battant des ailes au-dessus des eaux, en piétinant le sable de ses pattes, et en le battant de sa queue, la bergeronnette créa des parcelles de terre sèche. C'est de la sorte que les îles émergèrent pour flotter au-dessus de l'océan.

Lorsque les animaux qui vivaient dans les cieux virent comme ce monde était beau, ils prièrent Kamui de les laisser s'y établir et y vivre, ce que Kamui fit, mais il fit aussi de nombreuses créatures spécialement pour ce monde. Le premier peuple, les Ainu, avait un corps de terre, des cheveux d'herbe et des colonnes vertébrales faites de bouts de saule.
Kamui envoya Aioina, l'homme divin depuis les cieux pour enseigner aux Ainu comment chasser et comment cuisiner.

[modifier] Apache

Au commencement, rien n'existait, seule l'obscurité était omniprésente.
Soudain, de l'obscurité émergea un fin disque, jaune d'un côté, blanc de l'autre, suspendu dans l'air. Dans le disque était assis un petit homme barbu, le Créateur, Celui qui vit au-dessus. Lorsqu'il regarda dans l'obscurité infinie, la lumière apparut au-dessus. Il regarda en bas, et l'obscurité devint un océan de lumière. À l'Est, il créa les bandes jaunes de l'aube. À l'Ouest, des teintes multicolores apparurent.
Il créa également trois autres dieux : une petite fille, un dieu-soleil et un petit garçon. Il créa alors les phénomènes célestes, les vents, la tarentule, et la terre à partir de la sueur des quatre dieux mélangés ensemble dans les paumes du Créateur, en une petite boule brune ronde, pas beaucoup plus grande qu'un haricot. Le monde fut étendu à sa taille actuelle par les dieux, qui battirent la boule du pied judsqu'à ce qu'elle s'étende. Le Créateur dit au Vent d'entrer dans la boule et de la gonfler.
La tarentule, qui jouait le rôle du tricheur, sécréta un cordon noir et, l'attachant à la boule, rampa rapidement vers l'Est, tirant la corde de toutes ses forces. Elle répéta la manœuvre avec une corde bleue vers le Sud, une corde jaune vers l'Ouest, et une corde blanche vers le Nord. Grâce à ces puissantes tractions dans toutes les directions, la boule brune s'étendit à des proportions incommensurables -- elle devint la Terre. Il n'y avait ni collines, ni montagnes, ni rivières visibles; seules des petites plaines brunes, lisses, sans arbre apparurent. Alors, le Créateur créa le reste des êtres et les caractéristiques de la Terre.

[modifier] Babylonien

Le récit de la création babylonien est décrit dans le Enûma Elish, qui existait en diverses versions et copies, la plus ancienne datant d'au moins 1700 AEC.

Dans ce poème, le dieu Marduk s'arme de flèches de vent et défie le monstre Tiamat, qui menace de détruire le monde qu'elle a créé. Marduk la détruit, la coupe en deux moitiés qui deviennent la terre et le ciel. Plus tard, il détruit l'époux de Tiamat Kingu, et utilise son sang pour créer l'humanité. (Référence: A. Leo Oppenheim, Ancient Mesopotamia.)

[modifier] Bantou

Le récit Bantou du démiurge est le suivant : originellement, la Terre n'était qu'eaux et ténèbres. Mbombo, le géant blanc régnait sur le chaos. Un jour, il ressentit une violente douleur à l'estomac, et vomit le soleil, la lune et les étoiles. Le soleil brilla fortement, et les eaux s'évaporèrent en nuage. Les collines sèches apparurent graduellement.
Mbombo vomit encore. Cette fois, les arbres sortirent de son estomac, ainsi que les animaux et les peuples, et bien d'autres choses : la première femme, le léopard, l'aigle, l'enclume, le singe Fumu, le premeir homme, le firmament, la médecine, et la lumière. Nchienge, la femme des eaux, vivait à l'Est. Elle eut un fils, Woto, et une fille, Labama. Woto fut le premier roi du Bakuba.

[modifier] Bouddhisme

Le bouddhisme ignore généralement les questions originelles, en particulier de la vie.
Le Bouddha disait à ce sujet que "conjecturer à propos [de l'origine, etc.] du monde est un inconjecturable sur lesquels il n'y a pas à conjecturer, qui apporterait folie et vexation à quiconque conjecturerait à ce propos." AN IV.77, et à propos de l'ignorance de ces questions, il a dit "Et pourquoi sont-ils indéclarés par moi? Parce qu'ils ne sont pas liés au but, ne sont pas fondamentaux pour une vie sainte. Ils ne mènent pas au désenchantement, à l'absence de passion, la cessation, le calme, la connaissance directe, l'éveil à soi, la Libération. Voilà pourquoi ils sont indéclarés par moi." MN 63.

Le Bouddha a aussi comparé la question de l'origine de la vie - ainsi que beaucoup d'autres questions métaphysiques - à la parabole de la flèche empoisonnée: un homme est atteint par une flèche empoisonnée, mais avant que le docteur ne l'extraie, il voudrait savoir qui l'a tirée (à propos de l'existence de Dieu), d'où la flèche venait (d'où l'univers et Dieu viennent), pourquoi la personne l'a tirée (pourquoi Dieu a créé l'univers), etc. Si l'homme continue à poser ces questions avant que la flèche ne soit extraite, il mourra avant d'avoir les réponses.
Le bouddhisme est donc moins concerné par la réponse aux questions originelles, et bien plus par le but de se sauver, ainsi que les autres de la souffrance, ou par l'atteinte de l'illumination, ou Nirvana.

[modifier] Cherokee

Au commencement, il n'y avait que de l'eau. Tous les animaux vivaient au-dessus d'elle, et le ciel était en conséquence surpeuplé. Tous étaient curieux de ce qui se trouvait sous l'eau, jusqu'au jour où Dayuni'si, le coléoptère d'eau, se porta volontaire pour l'explorer. Il explora la surface mais ne put trouver de terre ferme. Il explora sous la surface et n'y trouva que de la boue qu'il ramena à la surface. La boue collectée grandit et s'étendit, jusqu'à devenir la Terre comme nous la connaissons.

Après que tout ceci soit arrivé, l'un des animaux attacha cette nouvelle terre au ciel par quatre fils. La terre était toujours trop humide, c'est pourquoi ils envoyèrent le grand busard depuis Galun'lati afin de la préparer pour eux. Le busard descendit, et le temps qu'il arrive sur les terres cherokees, il était si fatigué que ses ailes avaient commencé à frapper le sol. Chaque fois qu'une aile touchait le sol, une vallée se creusait ou une montagne se formait.

Les animaux estimant que ce monde était trop noir, décidèrent de créer le soleil, et le placèrent sur le chemin qu'il emprunte encore aujourd'hui.

[modifier] Chinese

There are five major views of creation in China:

  • The first, and most consistent historically, is that no myth exists. This is not to say there were none existing at all, only that there is no evidence showing an attempt to explain the world's origin.
  • The second view is very indirect. It is merely based on a question of a dialog in an earlier reference. The idea in the question implies that the heavens and the earth separated from one another.
  • The third view is the one perpetuated by Taoism by the nature of its philosophy. It appears "relatively" late in Chinese history. In it, Tao is described as the ultimate force behind the creation. With tao, nothingness gave rise to existence, existence gave rise to yin and yang, and yin and yang gave rise to everything. Due to the ambiguous nature of this myth, it could be compatible with the first myth (and therefore say nothing). But it could, like its antithesis, be explained in a way to better fit the modern scientific view of the creation of universe.
  • The fourth view is the relatively late myth of Pangu. This was an explanation offered by Taoist monks hundreds of years after Laozi; probably around 200 CE. In this story, the universe begins as a cosmic egg. A god named Pangu, born inside the egg, broke it into two halves: The upper half became the sky, the lower half became the earth. As the god grew taller, the sky and the earth grew thicker and were separated further. Finally the god died and his body parts became different parts of the earth.
  • The fifth view would be tribal accounts that vary widely and not necessarily connect to a system of belief.

[modifier] Choctaw

Les Choctaw qui sont restés dans le Mississippi possèdent une tradition expliquant leur arrivée sur les terres où ils vivent actuellement et comment Naniah Waiya Mound en vint à être. Chata et Chicksah, deux frères, conduisirent le peuple originel vers un pays loin à l'ouest qui avait cessé de prospérer. Ils voyagèrent longtemps, guidés par un bâton magique. Chaque nuit, lorsque les gens s'arrêtaient pour camper, le bâton était planté en terre, et au matin, le peuple voyageait dans la direction vers laquelle le bâton pointait.

Après avoir voyagé extrêmement longtemps, ils arrivèrent finalement en un endroit où le bâton resta droit. C'est en ce lieu qu'ils placèrent les os de leurs ancêtres, qu'ils avaient portés dans des sacs de buffle depuis leur terre originelle. Le monticule poussa après cette grande inhumation. Après l'enterrement, les frères découvrirent que la terre ne pouvait entretenir tout le peuple. Chicksah prit la moitié du peuple et poussa au Nord, pour former la tribu des Chickasaw. Chatah et les autres restèrent près du monticule pour devenir les Choctaw.

[modifier] Creek

Les Indiens Creek racontent que le monde était originellement tout-à-fait immergé, à l'exception d'une colline, appelée Nunne Chaha. Sur la colline était une maison où vivait Esaugetuh Emissee ("maître du souffle"). Il créa l'humanité à partir de l'argile de la colline.

[modifier] Égypte antique

Alors que la culture de l'Égypte antique peut paraître très homogène de prime abord, il existait, au moins sur les questions religieuses, de grandes variations géographiques. La cosmogonie varie en fonction de la région, et les dieux tutélaires ont souvent les rôles les plus importants.

  • L'Ennéade, en vigueur à Héliopolis, fait naître Atoum, l'être achevé, de Noun, l'océan primordial. En se masturbant (pour égayer sa solitude, sic), il met au monde Shou le sec, et de sa respiration ou son crachat naît Tefnout, l'humide. Du couple formé par Shou et Tefnout, naissent la déesse Nout (le ciel) et le dieu Geb (la terre), en état de copulation permanente. Leur père les sépare en levant les bras.
    Leurs enfants sont Ausare (Osiris, la mort), Set (Seth, le désert), Aset (Isis, la vie) et Nebet Het (Nephtys, la terre fertile). Isis et Osiris forment un premier couple symbolisant le renouveau végétal, auquel se rattache la légende d'Osiris, alors que le couple de Seth et Nephtys est stérile.
  • Selon le récit memphite, au début des temps, Ptah le démiurge, issu de Noun, l'océan primordial, prit conscience de son existence. Il créa alors le monde et les dieux par la parole, avant de prendre le limon de la terre, créant et modelant l'Homme. Cette cosmogonie n'est pas sans rappeler les récits abrahamiques.
    Aussitôt son œuvre créatrice terminée, Ptah céda la place à son successeur , le soleil. , seigneur d'Héliopolis, parcourt chaque jour son domaine dispensant à l'humanité dons et bienfaits.

Avec le temps, les groupes rivaux se confondirent, Rê sera identifié à Atoum, et symbolisera également khepri (la renaissance). Ceci aura pour conséquence d'attribuer la naissance jusque là mystérieuse d'Atoum à l'Ogdoade, et le premier couple (Shou et Tefnout) à Rê, entre autres. Anubis devient donc un fils d'Osiris, ainsi que Horus. Le rôle d'Amon grandit, jusqu'à devenir le dieu suprême pour un temps, avant d'être considéré comme une manifestation de Rê. Rê et Horus seront également identifiés l'un à l'autre pour un temps, et lorsque le culte d'Aton aura été rejeté, c'est l'entité Rê-Horus qui sera considérée comme tel, avec la cosmogonie qui en découle. Ultérieurement, comme le culte d'Osiris devient plus populaire, il est identifié à une forme de Ptah. Les dieux seront dans leur ensemble considérés rapidement comme des aspects d'Osiris, Isis, Horus, ou Seth (considéré à présent comme maléfique). Finalement, Horus et Ptah seront considérés comme un autre nom d'Osiris.


[modifier] Grèce et Rome antiques

Dans son Timée, Platon décrit un récit originel impliquant une entité appelée le Démiurge, qui eut une importante pérennité dans la philosophie et la pensée populaire, puisqu'il désigne actuellement un Être créateur dans le langage courant.

Cependant, le récit originel auquel croyaient les Grecs, et plus tard les Romains, est sans doute plus proche du mythe olympien dont s'inspire la Théogonie d'Hésiode : au début était le Chaos, un tout incommensurable au sein duquel les éléments constituant le monde actuel étaient mélangés. Cinq entités s'en séparèrent : Gaïa, la Terre, Éros, le Désir amoureux vu comme force créatrice primordiale, le Tartare, les Mondes inférieurs, Érèbe, les Ténèbres des Enfers, et Nyx, la Nuit. Gaïa engendra Ouranos, le Ciel étoilé, le premier principe fécondateur mâle, le Ciel fécondant la Terre par ses pluies, comparables à une semence. Ouranos fut créé à l'égal de Gaïa, pour la couvrir, ainsi que les collines, et les profondeurs des mers. De leurs étreintes naquirent les Titans et Titanides : Oceanos (le Monde-Océan), Coéos et Crios, Hypérion (assimilé au Soleil) et Japet, Théia et Rhéa, Thémis (la Loi divine) et Mnémosyne (la Mémoire), Phœbé à la couronne dorée, et l'aimable Téthys. "Après eux naquit Cronos, le sauvage, cadet et plus violent des enfants." Il obtient de Gaïa qu'il castre son père Ouranos, épouse Rhéa qui lui enfante Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon, et Zeus. Ce dernier renverse son père et les autres Titans, après quoi il tire au sort avec les autres dieux pour déterminer leur domaine de règne. À Zeus échoient les cieux, à Poséidon la mer, à Hadès le monde souterrain. La terre est au cœur de tous les enjeux, personne n'en assure la souveraineté totale, ce qui explique la colère de Poséidon lorsque Zeus le force à quitter le champ de bataille (voir l'Iliade).
D'Ouranos et Gaïa naquirent aussi les trois Cyclopes et les Hécatonchires (géants à cent bras).
Gaïa engendra également Pontos "sans douce union d'amour", à partir d'elle-même.

Selon la mythologie orphique, l'eau et des éléments formèrent spontanément la Terre, d'où surgit un Cronos monstrueux, qui créa l'Éther, l'Érèbe et le Chaos, avant d'engendrer un œuf d'où naquit Éros, qui donna à son tour naissance à la Lune et au Soleil puis à la Nuit, avec qui il conçut Ouranos et Gaïa.

[modifier] Hermeticism

In Hermeticism, the origin belief is not taken literally, but an attempt is made to understand it metaphorically. Not all Hermeticists understand it in the same way, and it is mainly up to personal understanding. The tale is given in the first book of the Corpus Hermeticum by God's Nous to Hermes Trismegistus after much meditation. Also, not all Hermeticists put much weight on the symbolic texts, and may be unaware of the story.

It begins as God creates the elements after seeing the Cosmos and creating one just like it (our Cosmos) from its own constituent elements and souls. From there, God, being both male and female, holding the Word, gave birth to a second Nous, creator of the world. This second Nous created seven powers (souvent vu Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, le soleil et la lune) to travel in circles and govern destiny.

The Word then leaps forth from the matterializing elements, which made them unintelligent. Nous then made the governors spin, and from their matter sprang forth creatures without speech. Earth then was separated from Water and the animals (other than Man) were brought forth from the Earth.

The Supreme Nous then created Man, hermaphorditic, in his own image and handed over his creation. Man carefully observed the creation of his brother, the lesser Nous, and received his and his Father's authority over it all. Man then rose up above the spheres' paths to better view the creation, and then showed the form of God to Nature. Nature fell in love with it, and Man, seeing a similar form to his own reflecting in the water fell in love with Nature and wished to dwell in it. Immediately Man became one with Nature and became a slave to its limitations such as gender and sleep. Man thus became speechless (for it lost the Word) and became double, being mortal in body but immortal in spirit, having authority of all but subject to destiny.

The tale does not specifically contradict the theory of evolution, other than for Man, but most Hermeticists fully accept evolutionary theory as a solid grounding for the creation of everything from base matter to Man.

[modifier] Hindu

The Mahaa-Vishnu, into whom all the innumerable universes enter and from whom they come forth again simply by His breathing process, is a plenary expansion of Krishna. Therefore I worship Govinda, Krishna, the cause of all causes. (Brahma-samhitaa 5.48)

In Hindu philosophy, the existence of the universe is governed by the Trimurti of Brahma (the Creator), Vishnu (the Sustainer) and Shiva (the Destroyer). The sequence of Avatars of Vishnu- the Dasavatara (Sanskrit: Dasa—ten, Avatara—incarnation) is generally accepted by most Hindus today as correlating well with Darwin's theory of evolution, the first Avatar generating from the environment of water.

Hindus thus do not see much conflict between creation and evolution. An additional reason for this could also be the Hindu concept of cyclic time, such as yugas, or days of Brahma in approximately 4.3 billion year cycles (unlike the concept of linear time in many other religions). In fact, time is represented as Kaala Chakra — the Wheel of Time.

In Hinduism, nature and all of God's creations are manifestations of Him. He is within and without his creations, pervading the entire universe and also observing it externally. Hence all animals and humans have a divine element in them that is covered by the ignorance and illusions of material or profane existence.

In earlier Vedic thinking, the universe was created by Hiranyagarbha (here interpreted as 'the golden embryo') or by Prajapati who was born from the Hiranyagarbha (here interpreted as 'the golden womb'). Prajapati was later identified with the puranic Brahma. Other gods are credited with acts of creation, primarily the act of propping apart the sky and the Earth - gods who are said to have done this include Indra, Varuna and Vishnu. Another myth which began in late Rig-Vedic times with the Purusha Sukta hymn was the story of the creation of the universe from the remains of the primaeval cosmic male Purusha, who had sacrificed himself or been sacrificed by other primaeval beings (not the most popular Vedic gods because they were said to have been born from Purusha after the sacrifice) at the Purushamedha yajna.

[modifier] Hopi

Les Anciens disent que les premiers Hopis avaient choisi de vivre dans un désert désolé, de sorte qu'ils devaient toujours prier pour la pluie. De la sorte, ils ne perdraient pas la foi en leurs cérémonies, lesquelles maintiennent le lien avec la Mère Nature et le Créateur. Ils ont dit que les véritables Hopi représentent la "race" rouge au travers de l'autorité dispensée en eux par le Créateur, Maasaw.

[modifier] Hmong

Selon la tradition Hmong, il y a longtemps, les rivières et océans recouvraient la terre. Un frère et une sœur étaient enfermés dans un tonneau en bois jaune. Le Peuple du Ciel se pencha et regarda vers la terre. Tout était mort. Seul un tonneau en bois jaune restait sur l'eau.

Percez des trous dans la terre pour que l'eau s'écoule, dit le Roi au-dessus du Ciel.
Le niveau de l'eau baissa, et le tonneau heurta le sol. Le frère et la sœur en sortirent, et regardèrent aux alentours. Tout était mort.
Où sont les gens ? demanda la sœur.
Mais le frère avait une idée.
Tous les gens sur la terre sont morts. Épouse moi, que nous ayons des enfants.
Je ne peux t'épouser, nous sommes frère et sœur.
Cependant, il lui demanda encore et encore, et elle disait, "Non."
Finalement, le frère dit Portons les pierres sur la colline et faisons les rouler dans la vallée. Si les pierres atterrissent l'une au-dessus de l'autre, tu devras m'épouser.
La sœur roula sa pierre, et dès que le frère roula la sienne, il dévala la colline aussi vite qu'il put et empila les pierres l'une au-dessus de l'autre.
Lorsque la sœur vit les pierres, elle pleura. Enfin, elle dit Je tépouserai, parce qu'il devait en être ainsi."

Un an plus tard, la femme donna naissance à un bébé mais ce n'était pas un vrai bébé, il n'avait ni bras ni jambes et était rond comme une citrouille. Le mari le coupa et jeta les morceaux au loin. L'un des morceaux tomba sur le jardin, et devint le clan "Vang" ("Vang" ressemble au mot "jardin" en Hmong). Un morceau tomba sur l'étable de la chèvre, d'autres sur les feuilles et l'herbe, formant les autres clans Hmong, les Nhia, Mhoua, Pao, Ho, Xiong, Vue, etc.

Le lendemain, le village était empli de maisons. Chacun vint chez les époux, et dit "Mère et père, venez déjeûner avec nous."
Le mari dit à sa femme, "Je t'avais demandé de m'épouser parce que tous les gens sur la terre étaient morts. Maintenant, ces gens sont notre famille -- nos fils et filles."

[modifier] Inca

Image:Manco-copac-small.png
Hand drawn image of Manco Capac, founder of the Incan empire and, according to Incan custom, created along with the world.

The Incan account of creation is known based on what was recorded by priests, from the iconography on Incan pottery and architecture, and the myths and legends which survived amongst the native peoples. According to these accounts, in the most ancient of times the earth was covered in darkness. Then, out of a lake called Collasuyu (modern Titicaca), the god Con Tiqui Viracocha emerged, bringing some human beings with him. Then Con Tiqui created the sun (Inti), the moon and the stars to light the world. It is from Inti that the Sapa Inca, emperor of Tawantin Suyu, is descended. Out of great rocks Con Tiqui fashioned more human beings, including women who were already pregnant. Then he sent these people off into every corner of the world. He kept a male and female with him at Cusco, the "navel of the world."

Con, the Creator; was in the form of a man without bones. He filled the earth with good things to supply the needs of the first humans. The people, however, forgot Con's goodness to them and rebelled. So he punished them by stopping the rainfall. The miserable people were forced to work hard, drawing what little water they could find from stinking, drying riverbeds. Then a new god, Pachacamac, came and drove Con out, changing his people into monkeys. Pachacamac then took earth and made the ancestors of human beings..

The founder of the first dynasty of the kingdom of Cuzco was Manco Capac. In one legend he was brought up from the depths of Lake Titicaca by the sun god Inti. In another he was the son of Tici Viracocha. However commoners were not allowed to speak the name of Viracocha, which is possibly an explanation for the need for two foundation legends.

In one myth Manco Capac was the brother of Pachacamac, both were sons of the sun god Inti who is also known as Apu Punchau. Manco Capac himself was worshiped as a fire and sun god. According to the Inti legend, Manco Capac and his siblings were sent up to the earth by the sun god and emerged from the cave of Pacaritambo carrying a golden staff, called ‘tapac-yauri’. They were instructed to create a Temple of the Sun in the spot where the staff sank into the earth, they traveled to Cusco via underground caves, and built a temple in honor of the sun god Inti, their father. During the journey to Cuzco, one of Manco’s brothers, and possibly one of his sisters, were turned to stone (huaca). In another version of this legend, instead of emerging from a cave in Cuzco, the siblings instead emerged from the waters of Lake Titicaca.

In the Tici Virachocha legend, Manco Capac was the son of Tici Viracocha of Pacari-Tampu (today Pacaritambo, 25 km south of Cuzco). He and his brothers (Ayar Anca, Ayar Cachi and Ayar Uchu) and sisters (Mama Ocllo, Mama Huaco, Mama Raua and Mama Cura) lived near Cuzco at Paccari-Tampu, and united their people and ten ayllu they encountered in their travels to conquer the tribes of the Cuzco Valley. This legend also incorporates the golden staff, which is thought to have been given to Manco Capac by his father. Accounts vary, but according to some versions of the legend, the young Manco jealously betrayed his older brothers, killed them, and became the sole ruler of Cuzco.

[modifier] Inuit

The traditional account of the Inuit people is that the trickster in the form of Raven created the world. When the waters forced the ground up from the deep Raven stabbed it with his beak and fixed it into place. This first land was just big enough for a single house occupied by a single family: a man, his wife and their son, Raven who had fixed the land. The father had a bladder hanging over his bed. After much pleading by Raven the father allowed the boy to play with it. While playing Raven damaged the bladder and light appeared. The father not wanting to have light always shining took the bladder from the boy before he could damage it further. This struggle is the origin of day and night.

[modifier] Iroquois

La conception Iroquoise du démiurge est qu'au commencement il n'y avait pas de terre sur laquelle vivre, seulement une abysse remplie d'eau, mais au dessus, dans le Grand Bleu, il y avait une communauté appelée le Monde du Ciel qui incluait une femme qui faisait des rêves.

Une nuit elle rêva de l'arbre qui était la source de la lumière. Le rêve l'effraya, et elle alla donc demander aux hommes du Monde du Ciel de tirer vers le haut l'arbre. Ils creusèrent autour des racines de l'arbre pour faire de l'espace pour plus de lumière, et l'arbre tomba à travers le trou et disparut. Après cela s'ensuivit l'obscurité. En détresse, ils poussèrent la femme à travers du trou. La femme se serait noyée dans les abysses si un balbuzard pêcheur n'était pas venu à elle pour l'aider en utilisant ses plumes pour la réceptionner.

Le balbuzard ne pouvait pas la soutenir seul, et donc il demanda de l'aide pour créer de la terre ferme pour que la femme puisse se reposer. Un grèbe descendit au fond de la mer et ramena de la boue dans son bec. Il trouva une tortue, mis la boue sur son dos, et replongea pour en ramener davantage. Des canards ramenèrent également des becquées du plancher océanique pour les mettre sur la carapace de la tortue. Les castors aidèrent à construire le terrain, rendant la carapace plus grande. Les oiseaux et les animaux construisirent les continents jusqu'à ce qu'ils aient créé la terre entière, tandis que la femme était assise en sécurité sur le dos de la tortue. La tortue continue à tenir la terre sur son dos.

Après cela, un des esprits du Monde du Ciel descendit et regarda la terre. Alors qu'il voyagait sur elle, il la trouva très belle, et il créa alors des gens pour la peupler et leur donna des dons spéciaux; chaque tribu des la nation iroquoise reçut un cadeau spécial à partager avec le reste de l'humanité.

[modifier] Japon

Enfants de divinités primordiales, le dieu Izanagi et la déesse Izanami reçoivent une lance décorée de pierres précieuses appelée, Amenonuhoko (lance céleste). Ils se placent sur le pont entre ciel et terre, Amenoukihashi (le pont flottant du ciel) et brassent l'océan pour faire apparaître une petite île de sel, Onogoro, sur laquelle ils s'établissent. Ils s'accouplent formant d'abord seux enfants malformés, puis les huit grandes îles du Japon, les divinités et les grands ancêtres du peuple.

[modifier] Jainism

According to Jain beliefs, the universe was never created, nor will it ever cease to exist. It is eternal but not unchangeable, because it passes through an endless series of cycles. Each of these upward or downward cycles is divided into six world ages (yugas). The present world age is the fifth age of one of these "cycles", which is in a downward movement. These ages are known as "Aaro" as in "Pehela Aara" or First Age, "Doosra Aara" or Second Age and so on. The last one is the "Chhatha Aara" or Sixth Age. All these ages have fixed time durations of thousands of years.

When this reaches its lowest level, even Jainism itself will be lost in its entirety. Then, in the course of the next upswing, the Jain religion will be rediscovered and reintroduced by new leaders called Tirthankaras (literally "Crossing Makers" or "Ford Finders"), only to be lost again at the end of the next downswing, and so on.

(see: universe history section in the Jainism article.)

[modifier] Lakota

The Lakota recount in their version of demiurge that the gods lived in the heavens and humans lived in an underworld without culture. Creation was initiated by Inktomi ("spider"), the trickster, who conspired to cause a rift in the heavens between the The Sun God Takushkanshkan ("something that moves") and his wife, the Moon. Their separation marked the creation of time. Some of Inktomi's co-conspirators were exiled to the Earth where the gods of the four winds were scattered and created space.

To populate the Earth, Inktomi traveled to the underworld in the form of a wolf and met with humanity, telling them about a paradisical world aboveground. Inktomi convinced a man named Tokahe ("the first") to travel to the surface for a brief visit. When Tokahe emerged through a cave (Wind Cave in the Black Hills), he found the world to be strikingly beautiful. Returning to the underworld, Tokahe persuaded other families to accompany him to the surface, but upon arrival they discovered that the Earth was full of hardship. Inktomi had by this time prevented humanity from returning below ground, so the families had no choice but to scatter and eke out their livelihoods.

[modifier] Maasai

The Maasai of Kenya in their creation narrative recount the origin of humanity to be fashioned by the Creator deity from a single tree or leg which split into three pieces. To the first father of the Maasai, he gave a stick. To the first father of the Kikuyu, he gave a hoe. To the first father of the Kamba, he gave a bow and arrow. Each son survived in the wild. The first father of the Maasai used his stick to herd animals. The first father of the Kikuyu used his hoe to cultivate the ground. The first father of the Kamba used his bow and arrow to hunt.

[modifier] Mandaeism

According to the traditions of Mandaeism creation proceeds from a supreme formless Entity, the expression of which in time and space is creation of spiritual, etheric, and material worlds and beings. Production of these is delegated by It to a creator or creators who originated in It. The cosmos is created by Archetypal Man, who produces it in similitude to his own shape. Inherent to this creation is Dualism, taking the forms of a cosmic Father and Mother, Light and Darkness, Right and Left, syzygy in cosmic and microcosmic form. Instead of a large pleroma, the Mandaeans believe in a discrete division between light and darkness. The ruler of darkness is called Ptahil (similar to the Gnostic Demiurge), and the originator of the light (i.e. God) is only known as "the great first Life from the worlds of light, the sublime one that stands above all works". When this being emanated, other spiritual beings became increasingly corrupted, and they and their ruler Ptahil created our world.

[modifier] Mandingue

The traditional creation narrative of des Mandingue dans le sud du Mali commence avec Mangala, un être singulier, puissant qui est percu comme une présence énergétique ronde. Within Mangala existed four divisions, which were symbolic of, among many things, the four days of the week (time), the quatre éléments (matière), and the quatre directions (espace). Mangala also contained two sets of dual gendered twins. Mangala was tired of keeping all of this matter inside, so the god removed it and compiled it into a seed. The seed was his creation of the world. The seed however did not hold together well and blew up. Mangala was disappointed with this and destroyed the world he created.

Mangala did not lose hope; the creator began again, this time with two sets of twin seeds. Mangala planted the seeds in an egg shaped womb where they gestated. Mangala continued to put more sets of twin seeds in the womb until he had 8 sets of seeds. In the womb, the gestating seeds transformed themselves into fish. The fish is considered a symbol of fertility in the Mande world. This time, Mangala's creation was successful. This is important, because it illustrates the idea of dual gendered twinship, an idea that permeates Mande culture.

Mangala tried to maintain this perfect creation, but chaos crept in; one of the male twins became ambitious and tried to escape from the egg. This chaotic character is called Pemba. He is a trickster figure whose first trick was to steal a piece of the womb's placenta and throw it down. This action made the the earth. Pemba then tried to refertilize what was left of the womb, committing incest against his mother, the womb.

Mangala decided to sacrifice Pemba's brother Farro to save what was left of his creation. He castrated him and then killed him in order to raise him from the dead. Mangala took what was left of the placenta and transformed it into the sun, thus associating Pemba with darkness and the night. Farro was transformed into a human being and was taught the language of creation by Mangala. Farro's knowledge of words is very powerful and the tool he used to defeat Pemba's mischief. Farro and his newly created twins came to Earth and got married (not to each other). This is the basis for the foundation of exogamy in Mande.

Next, a being named Sourakata arrived from the sky with the first sacred drum, hammer, and the sacrificed skull of Farro. Sourakata began to play on the drum and sang for the first rain to come. Sourakata is a magical being who can control nature, and he taught Farro and his followers.

[modifier] Mansi

Dans le récit originel traditionnel des Mansi en Sibérie, deux plongeons plongèrent au fond des eaux primordiales, et en ramenèrent un bout à la surface, qui s'étendit pour former la terre.
L'humanité vint plus tard, lorsqu'à la requête de sa fille, l'esprit du ciel ordonna à son frère, l'esprit d'ici-bas de créer l'humanité. L'esprit d'ici-bas fabrique sept figures d'argile, qui furent stimulées par la sœur de ces dieux, Mat Zemlya (équivalent slave de Mère Nature).

[modifier] Maya

The Maya of Mesoamerica creation story is recounted in the book "Popol Vuh". In the beginning there is only sky and sea, personified as a trinity of gods called Heart-of-Sky. They decide that they want someone to praise them. They begin by saying "Earth", which appears on demand from the sea. This is followed by mountains and trees, and Heart-of-Sky establish that "our work is going well". Next for creation are the creatures of the forest: birds, deer, jaguars and snakes. They are told to multiply and scatter, and then to speak and "pray to us". But the animals just squawk and howl. They are consequently humbled and will become servants to whoever will worship Heart-of-Sky. So Heart-of-Sky try to make some more respectful creatures from mud. But the results are not great, and they allow the new race to be washed away. They call upon their grandparents, who suggest wood as an appropriate medium. But the wooden people are just mindless robots, so Heart-of Sky set about the destruction of this new race by means of a rain-storm. This causes the animals to turn against the wooden people; even their pots and querns rebel, and crush the peoples' faces. The wooden people escape to the forests and are turned into monkeys. Heart-of-Sky then make yet another attempt at creating a suitably respectful race, and finally succeed by fashioning humans out of maize-corn dough.

[modifier] Māori

Selon le récit originel Māori, cieux et terre furent jadis joint, comme Ranginui, le Père-Ciel, et Papatuanuku, la Terre-Mère étaient fortement enlacés. Ils eurent beaucoup d'enfants, qui vivaient dans l'obscurité entre eux. Les enfants voulant vivre dans la lumière, ils séparèrent leurs parents contre leur gré. Ils n'ont d'ailleurs pas arrêté de se languir l'un de l'autre à ce jour. Les larmes de Ranginui tombnt, sous forme de pluie, sur Papatuanuku pour lui montrer combien il l'aime. Le brouillard qui se lève dansles forêt, c'est Papatuanuku qui soupire, et la chaleur de son corps, tout en aspirant à Ranginui, continue à nourrir l'humanité.

[modifier] Navajo

Holy Supreme Wind being created by the mists of lights arose through the darkness to animate and bring purpose to the myriad Holy People, supernatural and sacred in the different three lower worlds. All these things were spiritually created in the time before the earth existed and the physical aspect of man did not exist yet, but the spiritual did. In the first world the insect people started fighting with one another and were instructed by the Holy People to depart. They journeyed to the second world and lived for a time in peace. Eventually they fought with each other and were instructed to depart. In the third world the same thing happens again an they are forced to journey to the fourth world. In the fourth world, they found the Hopi living there and succeeded in not fighting with one another or their neighbors, and their bodies were transformed from the insect forms to human forms. First man and First woman physically appear in the narrative here by being formed from ears of white and yellow corn, but they were also created back in the beginning. There is a separation of male and female humans because each did not appreaciate the contributions of the other, and this laid the ground work for the appearance of the Monsters that would start to kill off the people in the next world. Coyote, the trickster, also appears and steals the baby of water monster, who brings a great flood in the third world which primarily forces the humans as well as Holy People to journey to the surface of the fifth world through a hollow reed. Some things are left behind and some things are brought to help the people re-create the world each time they entered a new one. Death and the Monsters are born into this world as is Changing Woman who gives birth to the Hero Twins, called "Monster Slayer" and "Child of the Waters" who had many adventures in which they helped to rid the world of much evil. Earth Surface People, mortals, were created in the fourth world, and the gods gave them ceremonies, which are still practiced today.

[modifier] Norse

The Voluspa opens with the Norse account of the creation of the present universe :

Old tales I remember | of men long ago. I remember yet | the giants of yore [...] Of old was the age | when Ymir lived; No Sea nor cool waves | nor sand there were; Earth had not been, | nor heaven above, Only a yawning gap, | and grass nowhere.

In the beginning there was nothing except for the ice of Niflheim, to the north, and the fire of Muspellheim, to the south. Between them was a yawning gap (the phrase is sometimes left untraslated as a proper name : Ginnungagap), and in this gap a few pieces of ice met a few sparks of fire. The ice melted to form Eiter, which formed the bodies of the hermaphrodite giant Ymir and the cow Auðumbla, whose milk fed Ymir. Auðumbla fed by licking the rime ice, and slowly she uncovered a man's hair. After a day, she had uncovered his face. After another day, she had uncovered him completely : Búri.

Ymir fathered Thrudgelmir, as well as two humans, one man and one woman. Búri fathered Borr. Borr had three sons, Vili, Ve, and Odin, who killed the giant Ymir. In the vast flood of Ymir's blood, both the primordial man and woman died. Thrudgelmir was also drowned, although not before he had fathered Bergelmir. Bergelmir hid in a hollow tree trunk and survived. Odin and his brothers used Ymir's body to create the universe : they ground his flesh into dirt, and the maggots that appeared in his flesh became the dwarves that live under the earth. His bones became the mountains, and Odin strew his brains into the sky to create the clouds. The universe comprises of nine worlds, of which this earth (Mannheim) is central.

They placed the four dwarves Nordri (North), Sudri (South), Austri (East), and Vestri (West) to hold up Ymir's skull and create the heavens. Then using sparks from Muspellheim, the gods created the sun, moon and stars. As Odin and two others (the Eddas say Hœnir and Lóðurr, these are thought to be kennings for Vili and Ve) walked along the beach, they found two pieces of driftwood. From these, they created the 'first' human beings (the previous two having drowned in the flood of Ymir's blood), Ask and Embla. Ymir's eyebrows were used to create a place where the human race could live in; a place called Midgard.[1]

The gods regulated the passage of the days and nights, as well as the seasons. Sol is the goddess of the sun, a daughter of Mundilfari, and wife of Glen. Every day, she rides through the sky on her chariot, pulled by two horses named Alsvid and Arvak. This passage is known as Alfrodull, meaning "glory of elves," which in turn was a common kenning for the sun. Sol is chased during the day by Skoll, a wolf that wants to devour her. Solar eclipses signify that Skoll has almost caught up to her. (It is fated that Skoll will eventually catch Sol and eat her at the end of the world; however, she will be replaced by her daughter.) Sol's brother, the moon Mani, is chased by Hati, another wolf. The earth is protected from the full heat of the sun by the dwarf Svalin, who stands between the earth and Sol. The flaming manes of Arvak and Alsvid provide the light for the earth.

[modifier] Ojibwe

Lorsque la Terre était jeune, elle avait une famille, la Lune, ou Grand-mère et le Soleil, appelé Grand-père. La Terre était une femme - Mère Terre - car c'est d'elle que furent issus tous les êtres vivants. Il lui fut donnée quatre directions - Est, Sud, Ouest, Nord - chacune avec des pouvoirs physiques et spirituels.

Lorsque Mère Terre était jeune, le Créateur ou Guitchi-Manitou comme les Ojibwe l'appellent, l'emplit de beauté. Il lui envoya des chanteurs sous la forme d'oiseaux et des nageurs dans les eaux. Il plaça les plantes, les arbres, les insectes, les reptiles et les quadrupèdes sur la terre.

Guitchi-Manitou souffla ensuite en quatre parts de Mère Terre, utilisant la conque blanche sacrée. DE l'union de ces quatre parties et de son souffle, les bipèdes (c'est-à-dire l'homme) naquirent. L'homme fut donc la dernière forme de vie à être placée sur Terre. De cet homme originel naquit le Peuple Originel - les Anishinaabe.

[modifier] Orok

The Oroks traditionally interpret the presence of sundogs such as this to be evidence that three distinct suns used to reside in the sky. The remaining present-day soleil is located outside of the picture to the right.
The Oroks traditionally interpret the presence of sundogs such as this to be evidence that three distinct suns used to reside in the sky. The remaining present-day soleil is located outside of the picture to the right.

The traditional creation narrative of the Orok people of Sakhalin begins with three suns shining in the sky. The earth was completely liquid, but the liquid was slowly diminishing and the earth was hardening. Under the heat cliffs and stones boiled. At that time, on earth there were no living creatures except the family of a man named Hadau. When the earth hardened, Hadau shot arrows at two suns first killing the older sister sun with one arrow, and then the younger sister sun with another leaving only the middle sun. Sundogs are said to be the visible shadows of the two earlier suns, as if imprints of one or each side. After this, Hadau created a family of eagles and a family of ravens. Therefore upon seeing an eagle on a hunt, the Oroks call him their elder (grandfather). The flight of these birds allowed people to be dispersed across the Earth.

[modifier] Polynesian

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(see Polynesian mythology)

[modifier] Hawaiian

See Māui (mythology) and Kumulipo.

[modifier] Hasard

Certains philosophes comme Hakim Bey et occultistes comme Peter Carroll pensent que le hasard, chaos ou principe d'incertitude, est le premier mobile selon la science, et devrait donc être traité comme divin.

[modifier] Seminole

Le peuple séminole raconte que lorsque le Créateur, Grand-père de toutes choses, créa la Terre, il fit tous les animaux et oiseaux, et les plaça dans une grande coquille. Lorsque la terre fut prête, il plaça la coque le long de la colonne vertébrale de la terre (les montagnes). "Lorsque le moment sera venu," dit-Il aux animaux, "la coque s'ouvrira et vous sortirez tous. Quelqu'un ou quelque chose fera craquer la coquille, et vous devez tous prendre vos places respectives à la face de la terre."
Le Créateur ferma ensuite la coquille et partit, espérant que la Panthère (son animal favori) serait le premier à émerger.

Le temps passa, et rien ne se produisait. À côté de la coque se trouvait un grand arbre.
Avec le temps, il se développa tant que ses racines commencèrent à encercler la coque. Finalement, une racine perça la coque. Le Vent agrandit la fissure et s'insinua pour aider la Panthère à prendre sa place sur terre.
Le suivant à s'extraire de la coque fut l'Oiseau, qui avait piqué et piqué autour du trou jusqu'à sortir de la coque au moment venu. Il prit son envol immédiatement.
Après cela, d'autres animaux sortirent en différentes séquences: Ours, Cerf, Serpent, Grenouille, Loutre.
Il y en eut des milliers d'autres, tant que nul en dehors du Créateur ne pouvait même commencer à les dénombrer. Tous sortirent pour chercher leurs places assignées sur la terre.

[modifier] Sikh

Le sikhisme est une religion influencée par l'islam et l'hindouisme, bien que ne se limitant à un mélange des deux. Son récit originel comporte des éléments purement monothéistes, mais on retrouve les traces d'une sorte de panthéon.

Depuis des millions de millions, des années sans nombre, s'étendait la ténèbre,
Lorsque n'existaient ni la terre, ni les cieux, mais seule l'Ordonnance Divine illimitée.
Alors n'existaient ni jour ni nuit, ni soleil, ni lune;
Comme le Créateur était absorbé dans une trance ininterrompue.
Il n'existait alors ni de formes de création ni de langage; ni vent ni eau.
Il n'y avait ni création ni disparition ou transmigration.
Il n'y avait alors ni continents, ni régions, ni les sept mers, ni de rivières d'eau courante.
Il n'existait alors ni les cieux, ni le monde mortel, ni l'au-delà;
Ni l'enfer, ni le paradis, ni le temlps qui détruit.
Enfer et cieux, naissance et mort n'existaient pas à cette époque--personne n'arrivait ni ne partait.
Il n'y avait alors ni Brahma, Vishnu ou Shiva:
Nul autre que le Seul Seigneur n'était visible.
Il n'existait alors ni femelle ni mâle, ni caste ni naissance--
aucune souffrance ou joie reçue.
Inconnaissable Lui-même, fut-il la source de toute espression; Lui-même, l'Inconnaissable non manifesté.
Comme cela Lui plut, Il créa le monde;
Il en fournit l'étendue, sans besoin d'un pouvoir à Ses côtés.
Brahma, Vishnu, et Shiva Il créa et augmenta l'attachement au Mâyâ.
(A un rare, le Verbe du Maître fut imparti.)
Lui-même rendit Son Ordonnance opérante, et la supervisa:
Créant les continents, les sphères et les mondes de l'au-delà, Il rendit le caché manifeste.
Créant l'univers Lui-même, Il est resté sans attache.
Le Seigneur dans Sa compassion a aussi fait le centre saint [l'être humain].
Combinant l'air, l'eau et le feu, Il créa la citadelle du corps.
Le Créateur façonna les Neuf Sphères [de la sensation];
Dans la dixième [l'esprit superconscient] est logé le Seigneur, inconaissable, illimité.
Le Seigneur illimitable Lord dans son état inattribué de vide assuma le pouvoir;
Lui, L'Infini, restant détaché:
Démontrant Son pouvoir, Lui-même créa les choses inanimées depuis le vide.
A partir du vide inattribué furent créés l'air et l'eau.
Elevant la création, Il Se déplace en monarque dans la citadelle du corps.
Seigneur! Dans le feu et l'eau [du corps] existe Ta lumière;
En Ton état [originel] de vide fut logé [non manifeste] le pouvoir de la création.

[modifier] Sioux

Selon les Sioux, au commencement était la nuit éternelle, Han, qui recouvrait l'ensemble de l'univers. Ce dernier était occupé par Wanka Tanka, le Grand Esprit. Après une vision, il décida de se matérialiser et devint la Terre. Cependant, en raison de la douleur que la transformation lui fit supporter, il versa quelques larmes qui donnèrent les lacs, les rivières...[1]

[modifier] Surat Shabda Yoga

Surat Shabda Yoga cosmology depicts the whole of creation (the macrocosm) as being emanated and arranged in a spiritually differentiated hierarchy, often referred to as eggs, regions, or planes. Typically, eight spiritual levels are described above the physical plane, although names and subdivisions within these levels will vary to some extent by mission and Master. (One version of the creation from a Surat Shabda Yoga perspective is depicted at the Sant Ajaib Singh Ji Memorial Site in “The Grand Scheme of All Creation”.) All planes below the purely spiritual regions are subject to cycles of creation and dissolution (pralya) or grand dissolution (maha pralya).

The constitution of the individual (the microcosm) is an exact replica of the macrocosm. Consequently, the microcosm consists of a number of bodies, each one suited to interact with its corresponding plane or region in the macrocosm. These bodies developed over the yugas through involution (emanating from higher planes to lower planes) and evolution (returning from lower planes to higher planes), including by karma and reincarnation in various states of consciousness. Texte gras

[modifier] Taoïsme

Tao est le vide innominé, la mère des Dix Mille Choses. Lao-Tseu le considère comme celui qui donne éternellement sans être épuisé et reçoit éternellement sans être rempli. Ce qui n'existe pas pour soi peut perdurer.

[modifier] Voodoo

Veve of Damballa
Veve of Damballa

Damballah (Sky-serpent loa and wise and loving Father archetype) created all the waters of the earth. In the form of a serpent, the movement of his 7,000 coils formed hills and valleys on earth and brought forth stars and planets in the heavens. He forged metals from heat and sent forth lightning bolts to form the sacred rocks and stones.

When he shed his skin in the sun, releasing all the waters over the land, the sun shone in the water and created the rainbow. Damballah loved the rainbow's beauty and made her his wife, Aida-Wedo. (Aida-Wedo represents the sky powers and is symbolized by the rainbow; wife of Damballah, she shares his function as cosmic protector and giver of blessing.)

The revelations of the loa (deity) descended upon the first faithful in Ifé, a legendary city located in Nigeria. Therefore, everything in life and all spiritual strength comes from Ifé. The homeland of all voodoo devotees, where Ifé is located, is Ginen, from where they were forced to flee in the African Diaspora. In death, the higher soul will return to Ginen (the world of the dead, said to be under the water below the earth) to reside with the loa and the ancestral spirits. Because of this, all practitioners of voodoo refer to themselves as ti guinin, sons or daughters of Ginen.

[modifier] Wicca

Les adeptes de la religion Wiccane croient que le démiurge commença par un néant, dont l'Esprit forma et créa la Déesse du Wicca. Celle-ci donna naissance à toute la nature et détermina son rythme comme une danse. Sa respiration forma les couleurs et la beauté de la nature, ses larmes l'eau, et son rire les sons de l'eau.

L'Esprit créa pour la Déesse un compagnon, le Dieu cornu (ou le "Seigneur"), mi-esprit, mi-animal, qui est représenté portant des bois de cerf. Ensemble, le Seigneur et la Dame créèrent les anges et les esprits de pouvoir sous forme d'énergies invisibles.

Le Seigneur et la Dame puisèrent alors l'énergie du monde des anges, le monde des pouvoirs animaux, et le monde des humains pour créer les Sorcières qui pouvaient exploiter la sagesse du Seigneur et de la Dame, avaient le pouvoir de guérir et connaissaient l'art de la magie.

[modifier] Yoruba

Le créateur Yoruba est appelé Olurun ou Olodumare. Il est souvent secondé par un dieu mineur, Obatala.
Au commencement, il n'y avait que l'eau et le chaos. L'être suprême dépécha Obatala ou Orishanla depuis le ciel afin de créer de la terre à partir du chaos. Il descendit une longue chaîne (le cordon ombilical ?), emmenant avec lui un coq, du fer et un cœur de palmier. Il plaça d'abord le métal sur la terre, et le coq au-dessus. L'animal gratta le métal qui, en se répandant, créa le sol. Le dieu mineur planta alors le cœur de palmier, à partir de laquelle poussa la végétation terrestre.
Olurun nomma la terre Ife et la première ville Île-Ife. Orshilana créa les humains à partir de la terre, et demanda à Olurun de leur insuffler la vie.

[modifier] Zen

Tout et Rien sont totalement interconnectés, inséparables, ne font qu'un. Le Zen nie que la personne puisse être la cause première. S'il parle d'origine, c'est pour dire que l'Absolu est la vraie cause première.

[modifier] Zoroastrisme

Selon la cosmogonie zoroastrienne, Ahura Mazda crée 16 terres, une à une, de sorte à ce que chacune soit plaisante à ses habitants. Cependant, lorsqu'il les finit, Angra Mainyu réalise une contre-création, introduisant les plaies et péchés de toute sorte. L'idée dualiste de deux esprits primordiaux, appelés jumeaux de Zoroastre, remonte à un prototype Indo-Européen.

[modifier] Zoulou

L'Ancien, connu sous le nom d'Unkulunkulu, est le créateur Zoulou. Il vient des roseaux, à partir desquels il créa l'humanité et le bétail. Il a créé tout ce qui est: montagnes, fleuves, serpents, etc. Il a enseigné aux Zoulous comment chasser, faire du feu, et faire pousser la nourriture.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Quand les Sioux inventaient le monde - Danièle Vazeilles - p.5-6

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes