Amon

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Dieux égyptiens
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Amon
i mn
n
[1]
jmn

Amon est l’une des principales divinités du panthéon égyptien. Son nom Imen[2], « le Caché » ou « l’Inconnaissable », traduit l’impossibilité de connaître sa « vraie » forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est Imen achâ renou, « Amon aux noms multiples ».

Avec sa parèdre Imenet, il fait partie des entités divines de l'Ogdoade d'Hermopolis.

Sous la forme d'une oie, l’un de ses animaux symboliques, il pondit l'œuf primordial d'où sortit la vie. Sous la forme d'un serpent, il fertilisa l'œuf cosmique façonné dans les Eaux primordiales. Les textes des pyramides le mentionnent parmi les divinités protectrices du roi défunt et, au Moyen Empire, il prend une place prépondérante dans la région de Thèbes, où il finit par supplanter Montou. Les théologiens thébains lui assignent une nouvelle parèdre, Mout, et un fils, le dieu lunaire Khonsou, avec lesquels il forme la triade thébaine.

À partir de la XIe dynastie, il s’impose comme dieu dynastique, et l’avènement des Amenemhat ( « Imen est en tête ») de la XIIe dynastie fera de lui le roi des dieux, « seigneur des trônes du Double Pays ».

Pendant la XVIIIe dynastie, Amon devient la divinité nationale par excellence, l’unificateur de l’Égypte qui a permis la victoire d'Ahmosis sur les envahisseurs Hyksôs. Il est alors associé à , dieu Soleil d’Héliopolis, et devient le dieu cosmique Amon-Rê, « l’éternel, le seigneur de Karnak, créateur de ce qui existe, maître de tout, établi durablement en toutes choses[3] ».

Amon
Amon

Sa figuration traditionnelle est celle d'un homme coiffé de la couronne portant deux hautes plumes verticales, les chairs peintes en bleu[4]. On le représente également la peau brune, plus rarement, ou noire, d'où son assimilation à Min, le dieu de Coptos.

Amon et la déesse Mout
Amon et la déesse Mout

Il est associé à l’oie-smn[5], sans doute par analogie phonétique, et au bélier-šft[6]. Ainsi, devant l'entrée de son temple de Karnak s'étend une allée de sphinx criocéphales (ou criosphinx), symboles de sa puissance procréatrice. Il est aussi mis en rapport avec le dieu de Coptos sous le nom Amon-Min dans lequel il s'incarne en divinité de la fécondité. À côté de cet Amon dynastique, inaccessible au commun des mortels, il existe un Amon ressenti comme moins distant et prêtant une oreille attentive aux pauvres, aux malades et aux femmes enceintes, qui peuvent l’approcher lors des grandes festivités religieuses.

C'est à l'époque archaïque que l'Amon égyptien est assimilé à la divinité grecque Zeus. Ce sont les Cyrénéens qui le feront connaître au monde grec en tant que Zeus Ammon. Son sanctuaire oraculaire à l'oasis de Siwa, est le troisième en importance après Delphes (consacré à Apollon) et Dodone (consacré à Zeus). Alexandre le Grand s'y est fait proclamer fils d'Ammon-Zeus en -331.

Sommaire

[modifier] Principaux lieux de culte du dieu Amon

Temple dédié à Lieu
Amon Siwa
Amon Umm Ubayda (Oasis de Siwa)
Amon Thônis
Amon Tell el-Balamun
Amon-Rê Xoïs
Amon-Rê Tanis
Amon Pi-Ramsès
Amon Memphis
Amon Teudjoï
Amon de Khéménou Hermopolis
Amon Chenhour
Amon-Rê Thèbes avec Karnak
Amon-Min Louxor
Amon de Djemé Medinet Habou
Amon Nil Eléphantine
Amon Beit el-Ouali (Nubie)
Amon-Rê et Rê-Horakhty Amada (Nubie)
Amon Nil Ouadi es Seboua (Nubie)
Amon de Ramsès Abou Simbel (Nubie)
Amon Pnoubs (Soudan)
Amon-Rê Kawa (Soudan)
Amon de Napata Gebel Barkal (Soudan)
Amon Méroé (Soudan)
Amon Naqa (Soudan)
Amon Al-Ghuwaytah (Oasis de Khargeh)
Amon Hibis (Oasis de Khargeh)
Amon d'Hibis Al-Zayyan (Oasis de Khargeh)
Amon Deir el-Hagar (Oasis d'Ad-Dakhlah)

[modifier] Notes

  1. Variantes :
    M17 Y5
    N35
    C12
     
     
     
    M17 Y5
    S3
    A40
  2. en transcription
  3. inscription dédicatoire de Thoutmôsis III à Karnak : cf. K. Sethe, p. 164 passim
  4. Le bleu est la couleur de la voûte céleste. C'est aussi celle du lapis-lazuli, pierre sacrée aux yeux des Égyptiens.
  5. Alopochen aegyptiaca
  6. Ovis longipes aegyptiaca

[modifier] Bibliographie

  • K. Sethe, Urkunden des ägyptischen Altertums, vol. IV : Urkunden der 18. Dynastie, Leipzig, 1932-1961

[modifier] Liens externes