Discussion Utilisateur:José Fontaine/ Pour traV H d B et d W

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Par histoire de la Wallonie, on entend ici l'histoire des territoires relevant de le Région Wallonne telle que définie par la Constitution belge. Le mot Wallonie n'a commencé à vivre dans notre langue (en 1844, mais le mot "wallon" est bien plus ancien et en latin plus encore) que peu avant que certaines propositions soient faites pour lui donner l'autonomie : Wallonie en 1932, Région de langue française en 1963, Région wallonne en 1970 et 1980. En 1973 dans la première Histoire de Wallonie de valeur scientifique, Léopold Genicot écrivait d'entrée de jeu: Une région contiguë de la France, qui ne lui appartient pas, mais qui partage depuis des siècles sa langue et sa civilisation, voilà le problème. [1]. Ce n'est pas du tout la seule chose qui puisse être dite de la Wallonie ancienne et la référence à la France ne témoigne pas chez Génicot de quelque réunionisme que ce soit, mais, pour apprendre ou comprendre, mieux vaut aller du mieux connu au moins connu. La carte ci-dessous doit être donc lue attentivement.

Il existe une carte plus claire dont on pourrait peut-être obtenir l'autorisation de la reproduire (c'est la troisième carte sur le lien externe dont référence ci-dessous).

[1]


La  Wallonie excroissance latine au nord-est de la Gaule
La Wallonie excroissance latine au nord-est de la Gaule

Sommaire

[modifier] Genèse d'une enclave latine au nord-est de la Gaule

Image:Gaulois.gif
La Gaule ancienne avec la carte de la France et nos régions au nord
L'empire à son apogée, sous Trajan
L'empire à son apogée, sous Trajan

En 57 avant Jésus-Christ, Jules César conquiert la Gaule et en particulier les régions du Nord-Est de celle-ci correspondant à l'actuelle Wallonie (ou Région wallonne). Ces régions sont à certains égards en avance, technologiquement (comme le reste de la Gaule), sur le monde romain.

  • Les terres agricoles sont plus riches en Wallonie. Avant la conquête romaine, il existait déjà des manières rigoureuses de mesurer la terre, notamment en Hesbaye. A titre d'exemple, le musée archéologique d' Arlon a gardé une image de la moissonneuse particulièrement perfectionnée dite des Trévires (trait généralisé à la Gaule plus avancée techniquement que le monde romain en certains domaines). Sur ces terres riches correspondant au territoire wallon vivait une population assez nombreuse. Par contre, les terres du territoire adjacent, correspondant à la Flandre actuelle, étaient moins fertiles, et la population y fut relativement moins nombreuse.
  • Quand les invasions germaniques de l' Empire romain vont commencer, les tribus à l'est du Rhin rencontreront une population moins nombreuse en Flandre qu'en Wallonie et ils l'assimileront. En Wallonie, c'est le contraire qui se produit: les envahisseurs germaniques seront assimilés. Fernand Braudel donne d'ailleurs cet exemple pour illustrer sa conception de l' événement de longue durée.
  • L'Église s'implante d'abord en Wallonie. A ce facteur démographique s'en ajoute un autre : Intéressée par les populations plus nombreuses à évangéliser, l'Église va d'abord s'implanter en Wallonie et son implantatation alors signifie toujours une romanisation. Vers la fin du premier millénaire, la frontière se stabilise entre les territoires aux parlers germaniques et les territoires romans. Elle continuera à évoluer au bénéfice du roman (langue) (des langues régionales wallonnes, du français) jusqu'à aujourd'hui.
  • L'excroissance latine est formée. Si la frontière des parlers germaniques et latins de Dunkerque à Bâle forme un arc de cercle presque parfait, la Wallonie crève la ligne de cet arc de cercle et devient une sorte d'enclave latine au coeur des pays de langues germaniques. Les Germains parlaient des Walahas pour désigner les gens au-delà de la frontière. L'excroissance "wallonne" (et picarde), est parfaitement lisible sur la carte qui initie cette page: le wallon (langue régionale en vert foncé), forme l'enclave de concert avec une part du picard (à l'ouest de son aire) et une parcelle du lorrain (au sud) en vert plus clair.
  • Les Wallons sont peu à peu nommés: le terme wallon désigne un peuple, une nationalité, un territoire (Pays wallon). Le terme a vécu longtemps en latin, en roman, toujours pour désigner, dans le monde germanique, les autres, les étrangers", soit latins, soit celtes (dans l'île de Grande-Bretagne - Wales - ou en Roumanie - la Valachie). Étranger (aux yeux d'un Germain), est une signification possibble du mot wallon [2]. Mais à partir du XVIe siècle le mot s'impose en roman et français, d'où la facilité avec laquelle par exemple les Wallons de Suède ont été désignés comme tels par dles gens d'une Suède relativement lointaine au XVIIe siècle où ils émigraient pour exporter leur savoir-faire industriel, la deuxième continuité de l'histoire de la Wallonie.

[modifier] Aspects politiques

Clovis roi de Tournai
Détail de la table de Peutinger. Tournai (Turnaco) sur la droite. Haute antiquité de cette ville
Détail de la table de Peutinger. Tournai (Turnaco) sur la droite. Haute antiquité de cette ville


Dans Atouts et références d'une région (Charleroi, 1995),[3] cite Léopold Genicot pour parler de la Wallonie d'avant 1830, un Genicot qui se réfère lui-même (voir Racines d'expérance), à la dynastie des Mérovingiens qui, partie de Tournai avec Clovis sur l'Escaut, se tailla un grand royaume que l'on peut considérer comme la première forme de la France. Ils furent supplantés par les Carolingiens, installés sur la Meuse (fleuve) et dans la région de Liège et Aix-la-Chapelle, qui finirent par prendre la tête d'un vaste Empire dont chacun sait qu'il fut divisé en trois parties en 843 au Traité de Verdun. Les trois parts n'en firent bientôt plus que deux et, en gros, la Wallonie "mosane" - les 3/4 de la Wallonie actuelle - va faire partie du Saint Empire et la Wallonie scaldienne de la France. Voilà qui éclaire sur ce dont nous parlons ici et qui a été défini comme un espace, rappelons-le.

[modifier] Un grand repère : le rayonnement intellectuel liégeois, l' art mosan

La collégiale Sainte-Gertrude (XIe-XIIIe siècle)
La collégiale Sainte-Gertrude (XIe-XIIIe siècle)
  • L'Art Mosan s'élabore de 900 à 1600 (architecture, travail de l'ivoire, de la pierre, du bois, du cuivre ... : la Rome ancienne passée au filtre de Byzance et de la culture ottonienne ). Cet Art appartient à la région de la Meuse tant dans son parcours wallon que français.
  • C'est l'architecture comme la collégiale de Nivelles.

[modifier] Une longue durée  : un savoir-faire industriel millénaire

Image:Meuse basin.jpg
carte annexée au Traité sur la Meuse signé par la Wallonie: Ardenne, sillon industriel Sambre/Meuse, Hainaut

Spatialement à nouveau, la Wallonie se lit aussi sur la carte d'Europe à partir de l'Ardenne, un de ces plissements hercyniens aux flancs desquels gisent toujours en sous-sol fer, zinc, cuivre, d' autres métaux et du charbon. C'est d'abord l'Ardenne qui fournira son charbon de bois pour les transformer, devenant ainsi une sorte de région industrielle. Mais au pied de ce socle antécarbonifère qu'est l'Ardenne, il y a de la houille enfouie profondément là où la Sambre forme avec la Meuse (Charleroi-Namur-Liège voir ci-contre) un trait sinueux et continu d’ouest en est, se prolongeant vers l'ouest avec la Haine (Mons-Borinage) et vers l'est avec la Vesdre (Verviers). (Prolongements également en Allemagne et en France). C'est exactement ce qu'illustre le bassin hydrographique de la Meuse, la Wallonie représente le 1/3 du bassin versant de la Meuse.


statue de Louis de Geer en Suède (1945) : il  y amena la technologie wallonne de l'acier au XVIIe siècle
statue de Louis de Geer en Suède (1945) : il y amena la technologie wallonne de l'acier au XVIIe siècle

C'est donc d'abord le charbon de bois qui va être utilisé pour transformer le fer dans des centaines de forges le long des petites rivières de l'Ardenne et du bassin versant de la Meuse. Ce sera aussi le charbon de terre, mais moins amplement, plus au sud. Quand ce dernier est utilisé plus massivement à partir du 18e siècle, les forges de la Wallonie glissent en quelque sorte le long des pentes ardennaises, pour s'installer le long des plus grandes rivières de la Sambre et de la Meuse et y côtoyer bien d'autres industries. Le sillon industriel wallon est né.

Quant aux terres riches de part et d’autre de ce sillon Haine-Sambre-Meuse-Vesdre, elles avaient fixé une population romanisée et christianisée (Tournai est ville dès cette époque), qui, au lieu d'être assimilée par les envahisseurs germaniques, les assimila à partir du Ve siècle

La Wallonie est donc à la fois une enclave latine dans les pays germaniques et une enclave latine marquée par le fait de longue durée de l'industrie. Al' prumî rang, on l'met po l'industreye, comme dit l'hymne officiel wallon qui dit vrai, malgré les revers récents.

Comme l'indiquent l'émigration spectaculaire au XVIIe siècle de milliers de métallurgistes Wallons de Suède et le rôle, en sa naissance, des Wallons, dans l'industrie allemande au XIXe siècle, une formidable activité économique (à Liège, à Charleroi ...) se développa qui en fit la deuxième puissance industrielle du monde au XIXe siècle, capable de construire entreprises et chemins de fer partout (Russie, Chine, Amérique latine, Afrique, USA pour le verre).

Ces deux traits, l'un culturel ou linguistique (la romanisation sur la quelle insistait Félix Rousseau (historien wallon)), la longue durée de l'industrialisation sont probablement les deux grands faits de longue durée qui font qu'il y a une Wallonie aujourd'hui. Par le travail du fer (et des autres métaux) qu'il implique, par sa sensibilité romane entre France et Empire, l'Art Mosan éclaire cette perspective historique à travers mille réalisations dans la dinanderie, la sculpture, l'architecture, la littérature, la musique qu'il faudra détailler ici. C'est l'éclosion d'une civilisation que Henri Pirenne a - étrangement - ignorée.

[modifier] La Révolution industrielle moderne: une grande puissance économique dépendante

Cette révolution industrielle dans nos régions s'étend de 1770 à 1847. Elle a connu sa phase décisive entre 1798 et 1830, c'est-à-dire, pour l'essentiel, avant la naissance de l'Etat belge[4] Elle met la Wallonie, en termes relatifs, à la tête des puissances industrielles et dans certains domaines, elle n'est dépassée que par l'Angleterre en chiffres absolus [5] Ce n'est pas un hasard puisque dans la majeure partie de la Wallonie actuelle, le fer est transformé depuis longtemps selon des techniques qu'inventeront parfois les entrepreneurs locaux, notamment la méthode wallonne qui fait place à l'énergie hydraulique (pour actionner le soufflet des forges), évolution qui amènera elle-même à la production d'acier dans des hauts fourneaux à partir du coke. Voyez Histoire des techniques en Wallonie (900-1800) et Histoire de la production de l'acier Le néologisme français Wallonie est créé par Charles-Joseph Grandgagnage en 1844 à partir du latin Wallonia datant de 1618. La montée en puissance politique de la Flandre ne vise pas d'abord la Wallonie. Ce que veut le mouvement flamand, ce qu'il imposera finalement à toute la bourgeoisie flamande, mais francophone, c'est qu'en Flandre tout soit en flamand (on dira plus tard en néerlandais). La bourgeoisie flamande francophone va adopter le néerlandais au moins dans les échanges extérieurs à la vie privée.

Zénobe Gramme, inventeur wallon de la dynamo
Zénobe Gramme, inventeur wallon de la dynamo
Locomotive « Le Belge », première locomotive d'Europe continentale, issue des ateliers John Cockerill
Locomotive « Le Belge », première locomotive d'Europe continentale, issue des ateliers John Cockerill
  • La Wallonie est une puissance industrielle dirigée de l'extérieur. La révolution industrielle a lieu en Wallonie, c'est là que se développe toute la richesse de la Belgique, mais c'est une prospérité dépendante. Ce n'est pas la Wallonie comme telle qui dirige son développement, mais une bourgeoise francophone dont le projet et le cadre national sont belges. Pierre Lebrun et Michel Quévit [6], mettront sans cesse l'accent sur cela. Voyez Histoire de Belgique de 1830 à 1914.
  • Les modalités de ce développement dépendant. La manière dont le capitalisme s'était développé au 18e siècle dans les territoires actuels de la Wallonie, a toujours fait une grande place aux SA (Société anonymes). C'est ce qui explique que La bourgeoisie francophone belge devient essentiellement une bourgeoisie financière: elle va absorber la bourgeoise industrielle wallonne et le développement industriel de la Wallonie sera dirigée depuis Bruxelles, de l'extérieur du sillon industriel [7] Voyez aussi Histoire de Belgique de 1830 à 1914.

[modifier] La querelle des langues en Belgique ne concerne d'abord pas la Wallonie

Les habitants de la Flandre (qui deviendront néerlandophones), usent de dialectes du néerlandais et ont des élites qui parlent le français. Les habitants de la Wallonie (qui deviendront francophones), usent du wallon ou du picard et lorrain, de dialectes de l'allemand), et ont des élites francophones également.

  • Le mouvement flamand ne se bat pas au départ contre la Wallonie. Certains Waalse flaminganten ( Wallons flaminguants catégorie utilisée par l' Encyclopedie van de Vlaaamse Beweging), dont Louis Jottrand le proclament avec l'accord du mouvement flamand[8]. Le mouvement flamand se bat donc pour l'adoption du flamand en Flandre alors que l'Etat belge y impose le français. Au départ, cette querelle des langues ne concerne pas la Wallonie. Il y a des réactions hostiles à l'emploi du flamand mais surtout en Flandre et à Bruxelles (ce n'est pas le mouvement wallon proprement dit). Certes d'importants hommes politiques wallons (d'ailleyurs de gauche le plus souvent), maqueront leur opposition comme Adelson Castiau ou Defuissaux...
  • Mais le conflit va quand même surgir. Une grève violente du pays wallon, en 1893 permet le vote du suffrage universel. Cette victoire des ouvriers wallons va se retourner contre les Wallons, car la majorité numérique est en Flandre, une Flandre souvent entièrement cléricale. [9] Dans la période 1884-1914 les majorités parlementaires belges seront composées (d'abord), de seuls élus de Flandre, et les Gouvernements de ministres de Flandre, réalisant une majorité politique sur tout le pays (voyez Histoire de Belgique de 1830 à 1914).
  • La Wallonie est devenue une minorité, dont les courants politiques dominants (socialisme, libéralisme) sont exclus du pouvoir belge et le courant minoritaire (les catholiques), parfois réduits à la portion congrue.


Auguste Beernaert en 1909.
Auguste Beernaert en 1909.


Périodes et Ministères Flamands Bruxellois Wallons
A. Beernaert  : 26 octobre 1884/ 17 mars 1894 60% 14 % 26 %
J.de Burlet  : 26 mars/1894/25 juin 1896 75 % 9 % 16  %
P.de Smet de Naeye : 26 juin 1896/ 23 janvier 1899 87 % - 13 %
J.Vanden Peereboom : 24 janvier 1899/ 31 juillet 1899 84% - 16 %
P. de Smet de Naeyer : 5 août 1899/ 12 avril 1907 76 % - 24 %
J. de Trooz : 1er mai 1907/ 31 décembre 1907 67 % 11 % 22 %
F.Schollaert : 9 janvier 1908/ 8 juin 1911 57% 22 % 21 %
Ch. de Broqueville : 18 juin 1911/ 4 août 1914 42% 22 % 36 %



Un cartel électoral libéral/socialiste en 1912 ne peut rien y changer: il n'a la majorité que dans une Wallonie numériquement minoritaire. Jules Destrée écrit alors sa fameuse Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre. La revendication du suffrage universel en Wallonie se lie alors à celle de la “séparation administrative” (le fédéralisme). Face à une Flandre qui s'émancipe du français lutte une Wallonie qui, à partir de 1884 au moins (sinon plus tôt), aura toujours été toujours dominée par la Flandre [10].

  • Dans la Wallonie industrielle, [11], et ses entreprises de pointe, c'est le wallon qui domine, car plus apte que le français pour désigner les techniques nouvelles, de sorte que du manoeuvre au directeur, dans les mines en particulier, le wallon est la langue de la sécurité, que tous sont obligés de connaître. [12]
  • Le bilinguisme "belge" exclut le wallon. Dans ce contexte, certaines propositions de lois flamandes sur le bilinguisme des ingénieurs (francçais/flamand), ou des tribunaux du travail, ont un aspect émancipateur difficilement compréhensible dans le contexte wallon; les travailleurs flamands en Wallonie sont soumis d'abord à l'obligation du wallon, non du français. Or les recensements linguistiques, comme l'a montré Paul Lévy dans l'Encyclopédie du Mouvement wallon ne prennent pas en compte le wallon. Toute personne s'exprimant surtout ou seulement en wallon est assimilée à un francophone. C'est que le mouvement flamand refuse de voir le flamand mis sur le même pied que le wallon.

[modifier] La Première Guerre Mondiale et ses conséquences

Le 4 août 1914, l'Allemagne envahit la Belgique en pénétrant en Wallonie, par Liège, au mépris du droit international ce que reconnaît l'Allemagne promettant des réparations. Le Plan Schlieffen vise à la traversées du territoire belge en vue d'envelopper l'armée française. La rapidité est la condition de sa réussite. Mais les Allemands sont arrêtés par l'armée belge. Voyez Histoire de Belgique de 1914 à 1945.

Carte de la ceinture fortifiée de Liège. En bleu, le dispositif de 1914, en rouge celui de 1940
Carte de la ceinture fortifiée de Liège. En bleu, le dispositif de 1914, en rouge celui de 1940
Tour de l'ancienne église St-Quentin : un mémorial parmi d'autres aux victimes de la guerre 1914-1918 et aux fusillés du 23 août 1914 (66 civils et 137 maisons détruites à Quaregnon) - Photo: Jean-Pol Grandmont.
Tour de l'ancienne église St-Quentin : un mémorial parmi d'autres aux victimes de la guerre 1914-1918 et aux fusillés du 23 août 1914 (66 civils et 137 maisons détruites à Quaregnon) - Photo: Jean-Pol Grandmont.


La Wallonie comme le montre cette carte est dans l'axe principal d'invasion qui s'ouvre par l'(attaque de la grande ville wallonne de Liège. Et c'est elle qui va le plus soufffrir des atrocités allemandes qui vont discréditer l'Empire allemand dans l'opinin mondiale. Plus de 5.000 civils y seront tués en 20 jours (5 août- 26 août), 15.000 maisons détruites, 600 à Visé, 1500 à Dinant (soumise à un véritable sac) [13]. En 1914 (contrairement à 1940), il n'y pas d'hostilité particulière des Allemands à l'égard des Wallons. La Wallonie industrialisée (les 2/3 de sa population), va particulièrement souffrir durant l'Occupation: une grande partie de l'activité industrielle est stoppée (sauf l'extraction du charbon qui continue, au moins partiellement).

  • La mémoire de la guerre en Wallonie, malgré des courants pacifistes, c'est celle des exactions d'août et de la victoire sur l'impérialisme allemand conçu comme barbare. La mémoire de la guerre en Flandre, c'est l'inhumanité du traitement des soldats derrière l'Yser, dernier réduit national de quelques dizaines de Km2 (où cependant les Wallons sont en proportion de leur population et prennent une part identique de ces conditions de vie), soulignée par le commandement en français. La divergence des mémoires a pu être mesurée récement sur la base des ouvrages parus en 1930 (centième anniversaire du pays). Voir le tableau: publié dans Histoire de Belgique de 1914 à 1945 réalisé pour le séminaire de L. Van Ypersele UCL, 2001-2002. [14]. L. Van Ypersele cen conclut que La mémoire dite nationale semble in fine surtout francophone [15]
  • Le nationalisme flamand gagne en popularité notamment avec l'élection triomphale d' Auguste Borms en 1928 à Anvers. Il n'est pas contrecarrée en Flandre par une mémoire patriotique belge et se nourrit de la mémoire du traitement très dur des soldats en général et des soldats flamands en particulier dans les tranchées de l'Yser. En Wallonie, c'est le patriotisme belge qui domine et la mémoire des atrocités allemandes.
  • Des difficultés économiques liées au crash de 1929, naissent des grèves violentes notamment en 1932 (le film fondateur du cinéma wallon Misère au Borinage date de 1936), et c'est cette année aussi qu'est tracée la première frontière linguistique entre Flandre et Wallonie: compromis inspiré du compromis des Belges que les socialistes flamands et wallons ont élaboré dès les années 1920.
  • Les Wallons vont s'élever vivement contre la politique de neutralité décidée par Léopold III et défendue par le Bruxellois francophone Paul-Henri Spaak, sous la pression de la Flandre. Du coup les projets de fédéralisme côté wallon s'intéressent aussi à une autonomie qui s'exercerait égalmement dans le domaine des relations internationales. [16]. S'illustrent dans ce combat Georges Truffaut, François Bovesse, l'Abbé Mahieu ... Ils s’opposent à la politique militaire et extérieure du Royaume, à la rupture avec l’alliance française alors qu' Hitler vient de prendre pouvoir, politique dite des mains “libres” en 1936 qui préconise une stricte neutralité dans l'espoir d'échapper à la guerre.
  • Les lois de 1938 votées par la majorité flamande au Parlement contre pratiquement tous les députés wallons, instaurent des régiments wallons et flamands. La conséquence de cette loi, c'est que l'on va pouvoir nettement distinguer les deux types d'unités dans les combats futurs. Bien que les Congrès de "Concentration wallonne" de l'Abbé Mahieu regroupent des gens très radicaux, leurs discours expriment bien le malaise wallon avant 1940 comme Soeur Michèle Libon l'explique bien ici en le replaçant dans un large contexte.

[modifier] La deuxième guerre mondiale et la question royale

A la veille de l’invasion allemande de mai 1940 l'armée belge est forte. Elle va s’opposer durement aux divisions allemandes à la bataille de la Lys (23/27 mai), au cours de laquelle plusieurs grandes unités flamandes feront preuve de peu de combativité. Alors que dès le 10 mai une poignée de chasseurs ardennais met en échec la principale attaque allemande (voyez Histoire de Belgique de 1914 à 1945).

Les panzers ont passé la Meuse, 16 mai
Les panzers ont passé la Meuse, 16 mai
Image:16May-21May1940-Fall Gelb.jpg
Veille de la bataille de la Lys 21 mai et panzers à Abbeville
Dunkerque, défense, rembarquement jusqu'au 4 juin
Dunkerque, défense, rembarquement jusqu'au 4 juin


  • C'est la bataille de la Lys. qui sera la principale bataille de l'armée belge en mai 1940. Les défections flamandes qu'on y constate marque la mémoire en Wallonie. Dans son plaidoyer en faveur du réunionisme, François Simon évoqua ces défections au Congrès national wallon du 20 octobre 1945 : Savez-nous d'où est née cette volonté qui nous anime d'en finir une fois pour toutes avec une situation que nous considérons comme insupportable? Elle est née des choses effroyables que nous avons vécues en 1940, elle est née des trahisons de la Lys et du Canal Albert! Ces trahisons n'ont jamais été le fait des régiments wallons, mais partout où notre jeunesse combattait en avant, en arrière, à gauche et à droite, elle voyait d'autres régiments qui étaient appelés à la soutenir, abandonner la bataille (...) Il est né aussi, ce sentiment, de l'abandon de nos camarades dans les camps de prisonnier. [17]. Les chiffres indiquent aussi (voyez à nouveau l'Histoire de Belgique), une plus grande participatiuon des Wallons à la Résistance, à la presse clandestine, aux engagements en Angleterre, bref à la lutte en général contre l'Occupoant qui, d'ailleus décide de maintenir prisonniers en Allemagne les soldats wallons capturés durant la brève bataille de Belgique alors que quasiment tous les Flamands seront libérés.
  • En outre, Léopold III capitule le 28 mai, notamment parce qu’il craint que ces défections flamandes à cette bataille de la Lys ne donnent des prétextes aux Allemands pour mener la même politique séparatiste qu'en 1914-1918. [18]

[modifier] De 1945 à aujourd'hui

La question royale éclate. Elle est liée à toute l'histoire de la monarchie belge La gauche et les francophones ne veulent plus du roi. Les néerlandophones et la droite veulent qu’il règne à nouveau. Finalement une Consultation populaire (référendum consultatif) tranche la question le 11 mars 1950. Voyez aussi Histoire de Belgique de 1945 à 1993

Le 21 juillet 1950, Liège et les grandes villes wallonnes amènent le drapeau belge et le remplacent par le drapeau wallon
Le 21 juillet 1950, Liège et les grandes villes wallonnes amènent le drapeau belge et le remplacent par le drapeau wallon

Mais si la majorité de la Flandre, à plus de 70 % rappelle le Roi, une majorité de Bruxellois et de Wallons n’en veulent plus: au total, vu le poids de la Flandre, 57% de Belges votent pour le Roi. Le 21 juillet de nombreuses grandes villes wallonnes hissent le drapeau wallon à la place du drapeau belge [19]. Le lendemain, Léopold III reviebnt et c’est alors qu’éclate en pays wallon une véritable insurrection ponctuée par des dizaines d’attentats à l’explosif, l’éclatement d’une grève générale, la formation d’un gouvernement wallon séparatiste dans les dernières heures de juillet, suite au tragique incident de Grâce-Berleur, épilogue de la question royale. Le Roi se retire. La Belgique vient de vivre les heures les plus graves de son histoire intérieure. Le drame rebondit: le 11 août, lorsque le Prince Royal Baudouin Ier se prépare à jurer fidélité à la Constitution, un cri sélève des travées VIVE LA REPUBLIQUE! Il fut attribué à Julien Lahaut qui en assuma la responsabilité. Le 18, il était assassiné à son domicile de Seraing.

  • L'économie wallonne a repris vigoureusement après la guerre mais ce sursaut est trompeur. La Wallonie va rapidement se heurter à de graves difficultés économiques. La grève générale de l’hiver 1960-1961 exprime ce malaise et, de cette grève, menée par les régionales wallonnes de la FGTB sort le Mouvement Populaire Wallon.
  • Il en naîtra aussi une forme originale de socialisme et de syndicalisme, qu'on baptise renardisme du nom d' André Renard qui a épousé les thèses du mouvement wallon dès 1950 et l'insurrection contre le roi, participé à la tentative du gouvernement wallon séparatiste. Renard propose le fédéralisme comme solution aux difficultés économiques de la Wallonie, assorti de réformes de structure permettant un meilleur contrôle ouvrier de l'économie. Le renardisme est une certaine manière de concevoir l'action syndicale comme pouvant s'étendre au-delà des strictes revendications sociales pour faire advenir le socialisme dans la perspective d'un réformisme radical.
  • En 1963, plusieurs tendances organisées du mouvement wallon mettent sur pied un Pétitionnement wallon soutenu notamment par le Mouvement populaire wallon, Wallonie libre, les socialistes, les communistes, des chrétiens de Rénovation wallonne, des libéraux du Mouvement libéral wallon... Son succès auprès du public sera immense (plus du tiers des électeurs wallon,s le signent), mais sans effet auprès des autorités belges.
  • Un parti fédéraliste ou autonomiste se crée en 1968, le Rassemblement wallon qui sera le deuxième parti wallon aux élections de 1971. Le type de fédéralisme envisagé par les Wallons, ce sont les régions (à vocation d'abord économique et sociale), alors que les Flamands mettent l'accent sur les communautés (d'abord la défense de la langue et de la culture). Une première réforme de l'Etat avec une première révision de la Constitution belge est entérinée en 1970 par le Parlement, elle consacre les trois Communautés culturelles et prévoit également la création de trois Régions dotées chacune d'un territoire et appelées à agir surtout dans le domaine économique. Un des acteurs principaux de cette révision de la Constitution n'est autre que Freddy Terwagne, membre fondateur avec André Renard du Mouvement populaire wallon. Le Rassemblement wallon va se diviser, perdre la moitié de ses députés puis l'ensemble de ceux-ci en 1981 et 1985, au lendemain de la création de la Région wallonne en août 1980

[modifier] La Wallonie devient une Région autonome et à pouvoir législatif

L'Elysette, siège du Gouvernement située en face du Parlement
L'Elysette, siège du Gouvernement située en face du Parlement
La Wallonie se considèrre comme une Région d'Europe: ses ministres siègent au Conseil des ministres de L'Union européenne
La Wallonie se considèrre comme une Région d'Europe: ses ministres siègent au Conseil des ministres de L'Union européenne

Si en 1970, la réforme de la Constitution satisfait les Flamands - car elle crée deux "Communautés", la Communauté flamande et la Communauté française, le principe de la mise en place d'une Région wallonne et de Régions en général est bien inscrit dans la Constitution, mais aucune disposition concrète ne rend ce principe agissant.



Les Wallons devront attendre dix ans avant que les Régions ne deviennent des réalités politiques, leurs compétences étant au départ marginales. Durant les années 80 et 90, les Wallons seuls d'abord, puis les Wallons et les Flamands en accord les uns avec les autres, exigeront de plus en plus de compétences pour les Régions (et les Communautés).


La création de la Région wallonne et de la Région flamande ne s’opère qu’en août 1980, lors de la deuxième réforme de l'Etat. Ces Régions sont très différentes des Régions de France qui ne sont que des divisions administratives. Ici, il s'agit de la mise en place d'un État fédéral. Les réformes successives de l’Etat sont voulues tant par les Flamands que les Wallons: en 1988 (la Région de Bruxelles-Capitale prend forme), en 1993, l'Etat belge devient officiellement un Etat fédéral, et le principe (unique au monde dans un Etat fédéral), de la prlongation des compétences exclusives de chaque entité fédérée est adopté. Les ministres régionaux wallons vont siéger au Conseil des ministres de l' Union européenne. En 1999 et en 2003 les compétences des entités fédérées grandissent encoret encore.

L’économie wallonne a connu une chute importante avec la fermeture des charbonnages dans les années 60, puis s’est redressée jusqu’à l’année 75 pour ensuite à nouveau plonger avec la crise de la sidérurgie à Cockerill-Sambre, notamment. Aujourd’hui, la Wallonie économique s’est stabilisée. Mais les carences sont là, notamment le chômage qui dépasse 20% dans les grandes villes de l’ancien sillon industriel. Le gouvernement d’Elio Di Rupo a lancé un programme de redressement en 4 ans, baptisé Plan Marshall (wallon). On pourrait dire que lHistoire du cinéma wallon vient mettre en perspective la Wallonie contemporaine, un peu comme l'Art mosan met en perspective celle des premiers siècles, avant 1830.

[modifier] La dynamique de l'autonomisme en Wallonie

L'Etat central a été progressivement déshabillé de ses compétences au profit des entités fédérées: en 2002, hors le service de la dette, les recettes du budget fédéral représentaient 48,40 % de l'ensemble des trois niveaux de pouvoir (Etat fédéral, Communautés, Régions). Or, jusqu'à l'année 1980, il n'existait pratiquement qu'un seul niveau de pouvoir, l'Etat belge [20].

Il n’y a pas, à proprement parler d’indépendantisme wallon même si la dynamique institutionnelle belge permet à un entité wallonne souveraine de créer peu à peu une communauté d’hommes et de femmes doté d’une histoire, d’une identité et d’une conscience collective comme le proclame le projet de décret instituant une Constitution wallonne déposé au Parlement wallon de Namur en mai 2006 par huit députés appartenant au groupe socialiste (34 sièges sur 75). Cette proposition est venue relayer les revendications de Wallonie - Région d’Europe, mouvement créé en 1987 par José Happart (mais actuellement disparu) et du Manifeste pour la culture wallonne, celui de 1983 et celui de 2003 qui le prolonge, démarche semblable à celle du Québec (voyez culture québécoise). On veut faire passer la Wallonie du statut de communauté légale à celui de communauté morale, voire de nation, mot discrètement évoqué dans la proposition, La bibliographie à propos du Manifeste pour la culture wallonne est abondante [21]

L'homme politique wallon le plus important actuellement, Elio Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon et en même temps président du Parti Socialiste (les partis en Belgiques sont des partis différents selon les communautés: il n'y a plus de parti politique belge à implantation nationale), a également évoqué la possibilité pour la Wallonie et Bruxelles de se donner les attributs d'une nation en riposte (c'est une option envisagée) à la stratégie d'une Flandre exigeant éventuellement son indépendance. L'article Problèmes communautaires en Belgique aborde les choses sur le plan linguistique.

[modifier] Pour l'avenir?

Le Grognon, la Meuse, le Saint-Gilles (parlement wallon), la citadelle et la Sambre.
Le Grognon, la Meuse, le Saint-Gilles (parlement wallon), la citadelle et la Sambre.
La Francophonie
La Francophonie


La Wallonie a établi des Délégations générales à Québec, Berlin, Paris, Varsovie, Prague, Bruxelles (UE), Bâton Rouge, Santiago de Chili, Dakar, Rabat, Kinshasa, Alger, Tunis, Bucarest et Hanoï... De plus l'ensemble des ambassades belges sont tenues d'accueillir ses Agences à l'exportation (AWEX). Voyez ici [ les la carte des délégations Wallonie-Bruxelles dans le monde


Le sentiment belge demeure important en Wallonie, mais partagé, car sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie sont ambivalents. Les difficultés économiques de la Wallonie demeurent réelles avec un haut taux de chômage, le double de la Flandre. Les éléments les plus radicaux de celle-ci estiment que des transferts s'opèrent de la Flandre à la Wallonie (dépenses de l'État fédéral, Sécurité sociale, Service de la dette...). Certains groupes parlent de 10 milliards d'€ par année (chiffres vivement contestés en Wallonie). En Flandre, notamment pour mettre fin aux transferts, certains pensent qu'il y aurait lieu de transférer aux Régions et aux Comunautés toute la Politique sociale et familiale', la Justice, la Coopération au développement, l'Emploi etc. La position wallonne et francophone officielle est de le refuser. Mais chacun sait qu'une négociation sur ce sujet est inévitable après les élections législatives de 2007 et que la négociation aboutira à un accord où chacun fera des concessions (la Flandre a promis de laisser subsister encore 20 ans le système de financement actuel de la Sécurité sociale par exemple).

Or, le pourcentage des compétences étatiques belges déjà transférées aux entités fédérées est très élevé [22]: sur la base des budgets cumulés de l'État fédéral, des Régions et des Communautés, on peut consiudérer que ces deux dernières absorbent déjà 51% de sressopurces publiques. De plus, les matières transférées le sont sur la base de l'équipollence des normes et des compétences exclusives, et ceci tend à faire passer le pouvoir de l'Etat fédéral aux entités fédérées. Ll'État fédéral ne bénéficie plus que 49 % de l'ensemble de ces compétences et pourrait passer à 40% voire à 30 % à la suite des transferts probables de 2007. L'État fédéral, incarné dans la figure du Roi, garde son prestige, mais la diminution rapide de ses compétences (une diminition de moitié en 26 ans, de 1980 à 2006), pose la question de sa pérennité. Lien externe vers la plus belle(?) photo du site des bâtiments de la Gouverne wallonne avec la citadelle de Vauban le Parlement wallon dont le rose se reflète dans la Meuse, la statue d'Albert Ier, derrière le pont sur la Sambre, la Halle Al'Chair (renaissance mosane), la Maison de la Culture de Namur...

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Léopold Genicot (directeur), Histoire de la Wallonie, Privat, Toulouse, p.5
  2. Albert Henry ...
  3. * Hervé Hasquin
  4. Pierre Lebrun et alii, Essai sur la révolution industrielle en Belgique, Bruxelles, 1979, pp.589 et suivantes..
  5. J.P. Rioux, La révolution industrielle,Seuil, Paris, 1971. Les tableaux 10, 11 et 13 ne concernent en réalité que la Wallonie, même s'ils utilisent le mot Belgique
  6. Les causes du délin wallon, EVO, Bruxelles, 1978
  7. Michel Quévit, La Wallonie, l'indispensable autonomie, Ententes, Paris, 1982
  8. Yves Quairiaux, L'image du Flamand en Wallonie, Labor, Bruxelles, p.25
  9. Yves Quairiaux, L'image du Flamand en Wallonie, op. cit.
  10. Michel Quévit, les causes du déclin wallon, EVO, Bruxelles, 1978
  11. Yves Quairiaux dans L'image du Flamand en Wallonie op. cit.
  12. * L.Mauchard-Mausy, Vocabulaire de la houillerie: dialecte de la région du centre, mémoire de philologie romane, ULB, 1949. Paul Minon, Le vocabulaire professionnel des mineurs de Mariemont, Morlanwelz, 1988 (manuscrit). C.Laes, La charrue et le labourage dans la région de Soignies. Éléments de dialectologie, mémoire de licence en philologie romane, Katholieke Universiteit Leuven. J.Haust, La houillerie liégeoise, réédition Liège, 1976. Pour le Nord de France où un phénomène semblable s'observe: A.Viseux, Mineur de fond, Paris, 1991 (coll. Terre humaine)
  13. Horne et Kramer Les Atrocités allemandes Tallandier, Paris, 2005)
  14. Voir Thibaud Naniot, Figures belges lors du centenaire en 1930, in TOUDI,, n°68, avril-mai-juin 2005.
  15. S.Jaumain, M.Amara, B.Majerus, A.Vrindts: Une guerre totale? La Belgique dans la Première guerre mondiale, AGR-AR, Etudes sur la 1ère guerre mondiale, Bruxelles, 2005
  16. * Velaers et Van Goethem, Leopld III. De Koning. Het Land. De Oorlog., Lanoo, Tielt, 1994.Philippe Destatte, L'identité wallonne, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1997, pp. 166-172. Soeur Michèle Libon, Georges Truffaut, Institut Jules Destrée, Charleroi, 2002. Els Witte et Jan Craeybeckx, La Belgique politique de 1830 à nos jours, op. cit., p.244
  17. Le Congrès de Liège des 20 et 21 octobre 1945, éd. du Congrès National wallon, Liège, sd, p.67
  18. Francis Balace, Fors l'honneur. Ombres et clartés sur la capitulation belge, in, Jours de guerre', t.4, pp.23-24, Crédit communal, Bruxelles, 1991.
  19. Philippe Destatte, L'identité wallonne, Institut Destrée, Charleroi, 1997, p.235
  20. C.E. Lagasse, Les nouvelles institutions de l'Etat belge et de l'Europe, Namur, 2003
  21. Pol, Vandromme, Les gribouilles du repli wallon', Laudelout, Bruxelles, 1983. Autour d’un manifeste n° spécial de La Revue Nouvelle, janvier 1984. Culture et politique (ouvrage collectif), Institut Destrée, Charleroi, 1984. Actualité du Manifeste (ouvrage collectif), Liège, 1985. Hugues Dumont (directeur) Belgitude et crise de l'Etat belge (Actes du colloque des Facultés St Louis), Bruxelles, 1989 (publiés en 1991 par les Facultés St-Louis°. La Wallonie et ses intellectuels, publication commune (et ouvrage collectif) des Cahiers marxistes (n° 187) et TOUDI (n° 7), 1992 (avec notamment une intervention de Jean Louvet devant un congrès de la CGSP-enseignement à propos du manifeste wallon et le manifeste pour la Communauté française). Belgique toujours grande et belle, in Revue de l’ULB, Bruxelles, 1998. José Fontaine Four Definitions of Culture in Francophone Belgium, in Nationalism in Belgium, Macmillan, Londres, 1998. La Wallonie est-elle invisible? in La Revue Nouvelle (juin 1999).Hervé Hasquin La Wallonie son histoire, Pire, Bruxelles, 1999, Xavier Mabille, La Belgique depuis la Deuxième guerre mondiale, CRISP, BXL, 2003. Histoire de la Wallonie Privat, Toulouse, 2004 (dont le dernier chapitre porte sur les deux Manifestes)
  22. Charles Étienne Lagasse, Les nouvelles institutions politiques de la Belgique et de l'Europe, Érasme, Namur, 2003, p. 289