Culture québécoise

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Principal État de langue française sur le continent américain, le Québec se distingue sur le plan culturel par rapport à ses voisins immédiats. Souvent décrit comme le carrefour des cultures européenne et nord-américaine, le Québec est un lieu privilégié d'échanges et de métissage depuis plusieurs siècles.

Sommaire

[modifier] Langue

Les Québécois défendent la francophonie face à la prépondérance de la langue anglaise. Certains partisans d'un français québécois prétendent, à la suite de Noam Chomsky, que la distinction entre dialecte et langue est politique.

[modifier] Norme québécoise versus norme panfrancophone

Les Québécois sont divisés quant à la norme de français à respecter. Une partie d'entre eux est d'avis qu'il doit y avoir une seule norme pour tous les francophones, sans distinction pour le Québec. D'autres croient plutôt que la norme à adopter est celle d'un français québécois. Ils estiment que le français québécois a suffisamment de particularités pour se distinguer ou voient le français parisien comme étranger au Québec. C'est là le sujet de la querelle du français québécois.

Actuellement, l'Office québécois de la langue française préconise un français québécois dit standard, c'est-à-dire un français respectant toutes les règles grammaticales du français mais en y incluant quelques particularités québécoises, tel que des mots et expressions ne faisant toujours pas partie des canadianismes reconnus par l'académie française. De nouveaux mots ont même été créés et acceptés par l'Office.

[modifier] Langue et culture

En fait le Québec est une société d'expression française d'Amérique du Nord dont la trajectoire culturelle et sociale a peu à voir avec la France. On comprendra au mieux le rapport que les Québécois entretiennent avec la France et les Français en se rappelant que la survie et le développement du fait Français en Amérique s'est fait sans la France.

Indépendants, à ce niveau du moins, et cela par la force des choses, les Québécois apprécient peu qu'on leur fasse la leçon, comme en témoigne la chanson de Lynda Lemay Maudits Français, dans laquelle il faut voir surtout leur irritation à se faire prendre de haut par Paris. En Wallonie et en Suisse romande, des réflexions analogues se développent comme on peut le voir à l'article Manifeste pour la culture wallonne qui fait aussi référence aux positions défendues par l'écrivain suisse romand Charles Ferdinand Ramuz.

L'article sur le français québécois donne plus d'éclaircissement sur le développement du français au Québec, et des exemples précis de son développement.

[modifier] Culture nationale

Si la société québécoise correspond a la définition que l'on fait habituellement d'une nation (histoire, territoire, langue, sentiment national, institutions distinctes, etc.), cette société entretient une relation problématique à sa culture. Ce rapport peut s'expliquer succinctement en commençant par le Rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord britannique publié en 1839, qui propose carrément l'assimilation altruiste, par les anglais, des populations francophones du Canada. Et ce, en raison de la perception de son auteur que celles-ci sont incultes. Ce sera un choc pour la population comme pour son élite.

Le Québec possède pourtant à l'époque une riche culture populaire, orale, chantée, contée, en plus d'une architecture, de traditions vestimentaires et autres, adaptés à son territoire. En fait ce qu'il manque au Québec selon les standards européens de l'époque, c'est une Grande Culture : littérature, musique classique, peinture, etc. Le désir d'imiter ce qui se fait dans les métropoles (Paris, Londres) durera tout le XIXe siècle, et donnera des œuvres sans grand impact identitaire. Ce n'est qu'avec le développement des médias de masse, amené par l'industrialisation massive de Montréal au début du XXe siècle, puis du Québec entier avec la Seconde Guerre mondiale, que la radio québécoise, le cinéma et la télévision contribueront ensembles au développement d'une culture collective unitaire, les Québécois trouvant enfin une image d'eux-même quelque peu cohérente. Ce travail se poursuivra ensuite pendant la révolution tranquille, une révolution des idées d'origine fondamentalement culturelle (voir le Refus Global ).

[modifier] Style de vie

[modifier] Femmes

Le Québec jouit d'une philosophie de liberté, d'égalité et d'ouverture en ce qui concerne les sexes. Quoique les femmes n'y aient obtenu le droit de vote qu'après les autres provinces canadiennes, le Québec est aujourd'hui à l'avant-garde du féminisme depuis la révolution tranquille. Les mouvements féministes actifs se sont insérés dès la Seconde Guerre mondiale et ont depuis lancé des mouvements repris à travers le monde tels la marche pour la libération de la femme et la journée de la femme.

Il y a également un parti politique de gauche qui se proclame féministe, Québec solidaire.

[modifier] Coutumes et traditions

[modifier] Fêtes

Fêtes et dates faisant office de congé reconnu par l'État :

Fêtes et dates soulignées sans être des congés officiels :

[modifier] Religion

Les Québécois sont à majorité catholiques, issus de la France monarchique (pré-républicaine); depuis la révolution tranquille, beaucoup de Québécois sont non-pratiquants. Par conséquent, la majorité sont pour la laïcisation de l'État. Par contre, un débat est lancé: doit-on enlever les symboles religieux, comme la croix à l'Assemblée nationale? En vue de faire la laïcisation de l'État, certains affirment que cela est nécessaire et d'autres affirment le contraire puisque ces symboles ne seraient pas de nature religieuse mais bien historique. L'arrivée des Britanniques introduisit la religion anglicane.

De nombreuses sectes ont fait leur part d'actualité durant le XXe siècle :

[modifier] Habitudes alimentaires

Les Québécois présentent actuellement des habitudes alimentaires qui se sont construites à partir de plusieurs influences culturelles. Les influences majeures furent d'abord françaises et amérindiennes, puis britanniques et irlandaises, et enfin américaines, bien que certaines influences connexes puissent aussi être rapportées. Le mélange des saveurs donne une couleur particulière non seulement aux mets traditionnels du terroir québécois, mais aussi aux plats d'un Québec contemporain.

En tant que colonie française, le Québec de l'époque de la Nouvelle-France, alors appelé Canada (de 1608 à 1760) subit essentiellement l'influence culinaire et gastronomique française. On fait venir, à grands frais, des denrées alimentaires du Vieux continent : alcools, prunes, épices sont au nombre de ces produits importés. On tente bien sûr aussi de tirer parti des ressources naturelles locales, puisque les glaces compromettent le mécanisme d'approvisionnement maritime pendant les longs mois d'hiver. Peu à peu, les habitants sélectionnent tout naturellement les cultures les plus pratiques et qui présentent le rendement le plus avantageux, délaissant certaines cultures traditionnelles françaises, tout en continuant néanmoins de faire venir de France les produits alimentaires auxquels il semble impossible de renoncer (notamment le vin). Ils cultivent alors plusieurs légumes qu'ils empruntent aux Amérindiens: maïs, haricots, courges et citrouilles sont les meilleurs exemples. Les classes populaires se «canadianisent» plus facilement, élaborant une nouvelle manière de cuisiner, tandis que les élites tentent de perpétuer le plus possible le modèle gastronomique français.

La Conquête du Canada par les Anglais en 1760 apporte son lot de modifications dans le régime alimentaire du peuple canadien. Par exemple, on délaisse un peu le vin au profit de la bière, tandis que les recettes à la crème et au beurre se multiplient. La traditionnelle recette de fèves au lard est l'adaptation canadienne d'un plat anglais. Au XIXe mais surtout au XXe siècle, certains modèles alimentaires européens entraînent aussi de subtiles modifications dans les habitudes alimentaires québécoises. À partir des années 1950, les États-Unis ont exercé une influence très importante sur la gastronomie non seulement québécoise mais aussi mondiale, en propulsant le poulet frit et le hamburger au rang de nourriture populaire par excellence. Les décennies 1970 et 1980 ont vu le retour d'un certain raffinement alimentaire, largement fondé sur la revitalisation de la nourriture dite «du terroir». Enfin, depuis les années 1990, l'arrivée sur les marchés et surtout l'adoption de denrées considérées comme exotiques (par exemple, le couscous et plus récemment, les sushis) peut être envisagée comme un effet direct de l'accélération du mouvement de mondialisation. De nos jours, la majorité des agglomérations urbaines comptent une variété impressionnante de restaurants où l'on peut déguster les cuisines du monde: les soupes-repas asiatiques ou les mets libanais côtoient allègrement le «pâté chinois» et le «cipâte» des aïeules.

Étonnamment, malgré la cohabitation à certains moments très étroite avec les Amérindiens, fort peu d'éléments culinaires proprement amérindiens ont participé à l'élaboration des habitudes alimentaires québécoises. Hormis l'adoption de certains aliments tels que le blé d'Inde (maïs), les divers types de courges et le tournesol, ainsi bien sûr que l'eau d'érable, très peu d'échanges ont pu être observés. À l'inverse, les habitudes alimentaires occidentales, riches en graisse et en sucre raffiné, entraînent actuellement des problèmes de santé importants chez les communautés autochtones, notamment l'augmentation de la prévalence de l'obésité, du diabète et de plusieurs types de cancers.

[modifier] Alcools

Le Québec produit une grande diversité d'alcools tels que:

[modifier] Fromages

Depuis quelques années, le Québec a développé une étonnante industrie du fromage où les fromageries se sont multipliées au point tel que le Québec a maintenant ses propres fromages du terroir. Cette situation fait ressortir davantage le caractère unique de la culture du Québec en comparaison avec le reste de l'Amérique du Nord.

Centre canadien d'information laitière

Fromages de pays

[modifier] Sports

[modifier] Professionnel

Le sport universitaire (surtout le football) est très suivi, mais le hockey reste le sport national. Montréal fut une des premières villes à avoir une équipe de hockey professionnelle, elle est celle qui possède le plus grand nombre de Coupe Stanley et a engendré beaucoup de légendes.

[modifier] Juniors

[modifier] Événements

[modifier] Cultures régionales

[modifier] Influences étrangères

[modifier] France

La France influence beaucoup le Québec au niveau de la francophonie.

Les grands échanges culturels entre la France et le Québec sont la langue, les artistes (musique, cinéma...) et l'appui de la France au projet national. Le Québec influence également la France, par la diffusion de ses artistes et de ses œuvres.

La culture française rayonne au Québec par la chaîne internationale TV5Monde, mais aussi par RFO (Réseau France Outre-mer) via les îles de St-Pierre et Miquelon situées tout près des côtes canadiennes. Site Officiel TV5 / Site RFO

[modifier] États-Unis

Étant le pays le plus proche du Québec, l'influence culturelle des États-Unis se fait sentir de part et d'autre de la frontière. D'un côté les États du Maine et du Vermont sont parmi les États les plus progressistes des États-Unis (ils ont même des mouvements indépendantistes qui tenteraient de joindre le Canada et/ou le Québec). De l'autre le Québec est imprégné par la culture américaine au niveau des vêtements, de la télévision, de la musique, des médias de l'information et de l'alimentation fast-food. Les impacts, quoique parfois négatifs, ont souvent des répercussions très positives sur le plan économique.

[modifier] Canada

La culture canadienne est diverse, et le Québec ne fait pas exception. Il est différent du reste du Canada par sa politique plus gauchiste et social-démocrate, et possède une langue et une histoire particulière. Le ministère fédéral de la culture qui tente de promouvoir la culture canadienne en y amalgamant la culture québécoise, le récent scandale des commandites révèle cette réalité plus ouvertement.

Le Québec et le reste du Canada s'influencent mutuellement. On retrouve par exemple des mots, des mets et des habitudes semblables chez les Acadiens, les Anglais les Métis et autres peuples du Canada, tandis que les Québécois empruntent aussi de leur cultures. De plus, même si les canadiens en général ont des idées tolérantes, les Québécois influencent beaucoup les Canadiens dans ce domaine.

De plus, le Canada, qui est de langue principalement anglaise, permet au Québec d'afficher un des taux les plus élevés de bilinguisme au monde.

Le gouvernement provincial et les groupes indépendantistes du Québec tentent de promouvoir la culture.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues