Gare d'Ermont - Eaubonne

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Ermont — Eaubonne
Zone carte orange 4
Propriétaire Réseau Ferré de France (et non pas la SNCF)
Ligne(s) (RER) C /T/ H J
Quais et voies 2 quais centraux
et 4 quais latéraux
encadrant 8 voies
(Voies 1-2:(RER) C
Voies 3-4:/T/ HParis Nord - Pontoise
Voies 5-6:/T/ HParis Nord - Persan-Beaumont
Voies 7-8:/T/ J vers Paris Saint-Lazare)
Commune(s) Ermont et Eaubonne
Ouverture 20 juin 1846
25 septembre 1988 (RER) C
27 août 2006 /T/ J

48° 58′ 50″ N 2° 16′ 18″ E / 48.9806, 2.2716

La gare d’Ermont — Eaubonne est une gare ferroviaire des communes françaises d’Ermont et d'Eaubonne (département du Val-d’Oise).

Nœud ferroviaire important de la banlieue nord de Paris, la gare a fait l'objet d'un profond réaménagement depuis 2005(les travaux d'infrastructure ont débutés fin 2003) qui en fait l'une des rares d'Île-de-France desservie par trois réseaux ferrés (entendre ici par trois lignes: C, H et J).

Sommaire

[modifier] La gare

Situation vers 1870 : seul l'embranchement Ermont - Sannois - Argenteuil vers Paris Saint-Lazare est alors construit.
Situation vers 1870 : seul l'embranchement Ermont - Sannois - Argenteuil vers Paris Saint-Lazare est alors construit.
Le bâtiment voyageurs de 1878, démoli le 12 mars 2005
Le bâtiment voyageurs de 1878, démoli le 12 mars 2005
L'omnibus automobile de Montlignon, ancêtre de la ligne de bus 38.01
L'omnibus automobile de Montlignon, ancêtre de la ligne de bus 38.01

La gare est desservie par les trains de la ligne C du RER parcourant la branche C1, et par ceux du Transilien Paris-Nord.

Depuis le 27 août 2006 et la mise en service de la liaison Ermont - Saint-Lazare, la gare est le terminus de trains venant de la gare Saint-Lazare à Paris, desservant au passage les gares d'Argenteuil et de Sannois, reprises au RER C.

La gare constitue un pôle multimodal important du Val-d'Oise et voir passer chaque jour ouvrable environ 30 000 usagers[1].

[modifier] Histoire

La première gare d'Ermont est créée en juin 1846 lors de l'ouverture de la ligne Paris-Lille-Frontière belge par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Cette ligne passait alors par la vallée de Montmorency avant de bifurquer vers le Nord-Est à Saint-Ouen-l'Aumône et de suivre la vallée de l'Oise. Ce choix singulier - car faisant un sérieux détour au nord-ouest de Paris - répond à une logique strictement financière : en effet, le coût de construction était plus restreint en suivant les fonds de vallées, un seul ouvrage d'art d'importance (un pont sur l'Oise à Auvers-sur-Oise) étant à construire. L'itinéraire actuel plus direct par la plaine de France et Chantilly n'a été mis en service qu'en 1859, au prix de la construction de deux viaducs importants et d'un nouveau pont sur l'Oise à Creil, n'accordant plus dès lors qu'un rôle de desserte secondaire à cet ancien itinéraire via la vallée de Montmorency.

L'ouverture d'une jonction entre Argenteuil et Ermont via Sannois le 1er août 1863 entraine la reconstruction de la gare et son déplacement. Un nouveau bâtiment voyageurs est édifié en 1878 (démoli en 2005) à la jonction de cette ligne avec celle de Pontoise.

La ligne Ermont-Eaubonne - Plaine - Gare du Nord via Gennevilliers est quant à elle mise en chantier en 1905 et inaugurée en 1908[2].

Comme dans beaucoup de communes d'Île-de-France, l'arrivée du chemin de fer eut pour conséquence le lotissement progressif des terres agricoles et des parcs de châteaux, à Eaubonne en particulier, et l'arrivée au début du XXe siècle d'une population d'ouvriers et d'employés séduits par le cadre, les terrains peu chers et la proximité nouvelle de la capitale. Cette nouvelle population fut à l'origine d'une profonde mutation sociale des communes concernées avec l'évolution de ces petites communes viticoles et maraîchères en « banlieues dortoir »[3].

Sur le réseau Nord, l'électrification arrive sur la ligne Paris/Lille par Creil le 9 décembre 1958 puis sur les lignes Paris-Bruxelles via Compiègne et Paris-Mitry-Crépy-en-Valois en 1963[4].

La modernisation de l'itinéraire Paris-Nord/Pontoise est alors lancée avec pour but d'améliorer les performances de cette ligne dont la fréquentation est en hausse constante avec l'urbanisation croissante de la banlieue nord et de faire disparaître les locomotives à vapeur 141 TC tractant les robustes mais spartiates voitures de type Nord à la fin de 1970. En avril/mai 1969, la traction électrique est en service sur Paris/Pontoise et Pontoise/Creil accompagnée de la signalisation par block automatique lumineux. A cette occasion, la troisième voie centrale dite de « relation » [5] de la section Enghien-les-Bains/Ermont est banalisée (ne pas confondre avec les IPCS installations permanentes de contre-sens) afin de fluidifier le trafic[6]. Les anciennes cabines 1 et 2 d'aiguillage sont remplacées par un poste ... qui comprend plusieurs postes en son sein: un PRS pour la zone enghien et un morceau du PELI MORS de la gare Lazare conçu en 1963 et demonté en deux parties (l'une installée à Ermont l'autre à Rouen RD). Au Poste à levier type mors a été ajouté ultérieurement un PRS pour la zone Nord (cernay) et un PMV pour l'entrée des voies de garage paires) lors de l'arrivée de la ligne C. La ligne Paris/Persan - Beaumont via Montsoult et l'antenne de Luzarches sont mises sous tension en mai 1970. Puis finalement, c'est au tour de l'antenne Ermont - Eaubonne/Valmondois en décembre 1970[7].

Le court embranchement (4257m) Ermont/Argenteuil continue à être exploitée sous forme de navettes diesel (BB 66000 tractant des rames Talbot) avant l'électrification de ce tronçon en avril 1983 avec installation connexe du BAL[8]. Cette opération est poursuivie finalement sur la ligne Ermont - Eaubonne/Saint-Ouen-les-Docks en 1988 dans le cadre de la création de la « VMI », branche Nord-Ouest du RER C mis en service le 25 septembre 1988[9].


[modifier] Un pôle multimodal

Quais des trains vers la gare Saint-Lazare. Remarquer le heurtoir « dynamique » à absorption d'énergie
Quais des trains vers la gare Saint-Lazare. Remarquer le heurtoir « dynamique » à absorption d'énergie

Trop petit, situé au bout d'un long couloir d'accès aux quais, le bâtiment de la gare édifié en 1878 ne convenait plus aux besoins actuels des usagers de la gare d'Ermont - Eaubonne. L'ancienne gare routière située à l'ouest de la D 909 imposait une dangereuse traversée d'une route très fréquentée et occasionnait des accidents. Un nouveau pôle multimodal a ainsi été décidé et mis en chantier en 2005, à l'occasion de l'ouverture d'une liaison directe vers Paris Saint-Lazare, qui engendre un trafic encore accru.

Une nouvelle gare routière a d'abord été mise en service ainsi qu'un parvis sud en 2005. Un nouveau bâtiment voyageurs mieux dimensionné et adapté aux besoins actuels est en cours d'édification. Cette construction sur trois niveaux s'étendra sur 112 m de longueur et jusqu'à 25 m de largeur et sera constituée de verre et d'acier. Elle sera de fait l'ensemble de trois édifices : un bâtiment consacré à la vente des billets Transilien, un second pour la vente des billets grandes lignes et abritant quelques commerces, et un troisième destiné à la régulation de la gare routière. Les travaux du nouveau bâtiment voyageurs ont démarré en septembre 2006. Situé au-dessus d'une nappe phréatique, il a nécessité la mise en place de 84 pieux de fondation. Ils se poursuivent pour une mise en service fin 2008.

L'ensemble des travaux de la première phase est financé par la région Île-de-France (112,8M€), l'État (56,4M€), le Conseil général du Val-d'Oise (8M€), RFF (16,3M€) et la SNCF (2,5M€)[10].

Une seconde phase ultérieure permettra une meilleure fluidification du trafic Transilien vers la Gare du Nord par la construction d'un saut-de-mouton en avant gare côté est.

Aujourd'hui la gare d'Ermont Eaubonne (du point de vue exploitation ferroviaire) ne comprend plus que les voies 1 à 6. l'ancien chantier de remisage qui permettait de recevoir 14 éléments, sur 7 voies, à été réduit à 4 voies dont seules 2 sont utilisées régulièrement. Les voies 7 et 8 sont gérées par la gare d'argenteuil (Poste Informatique) et ne font pas parties de la gare d'Ermont Eaubonne au sens "infrastrusture exploitation". Le Poste 1 d'Ermont comprend toujours un PRS pour la zone d'enghien, Le PELI mors de 1963 (avec quelques leviers en moins) et un nouvelle table PRS qui télécommande un PRSI pour la zone Nord-Cernay.

A l'occasion de ce vaste chantier, une zone d'aménagement concerté (Z.A.C.) a été mise en œuvre, redessinant complètement le quartier de la gare sur les territoires des communes d'Ermont et Eaubonne[11]. Elle comprend une mise en valeur de la gare par la création de deux parvis nord et sud agrémentés de commerces et la réhabilitation du quartier avec l'édification de petits collectifs sous forme d'accession à la propriété pour 70%, de logements intermédiaires pour 20% et de logements sociaux pour 10%. Ce chantier devrait être achevé vers 2011[12]'[13].

[modifier] Plan des voies

Plan de voies de la gare avant la mise en oeuvre du projet Ermont - Saint-Lazare.
 
Plan de voies de la gare après la mise en oeuvre du projet Ermont - Saint-Lazare.

[modifier] Desserte

Service circulaire Paris-Nord - St-Denis - Enghien - Sannois - Argenteuil - Paris St-Lazare en 1914
Service circulaire Paris-Nord - St-Denis - Enghien - Sannois - Argenteuil - Paris St-Lazare en 1914
Paris-Nord - Saint-Gratien - Ermont - Sannois en 1914
Paris-Nord - Saint-Gratien - Ermont - Sannois en 1914

[modifier] Hier

À la création de la SNCF en 1938, la trame horaire était la suivante[14] :

  • un train omnibus Ermont - Saint-Ouen (ligne des docks) par heure (environ) ;
  • un service irrégulier sur l'embranchement Ermont - Argenteuil assuré par autorail, essentiellement afin d'assurer les correspondances.

[modifier] Aujourd'hui

La gare d'Ermont - Eaubonne est de nos jours exceptionnellement bien desservie. En effet, trois réseaux ferroviaires y convergent : le Transilien Paris-Nord, le Transilien Paris Saint-Lazare et la ligne C du RER. Cette situation n'est partagée en Île-de-France qu'avec les gares de Massy - Palaiseau, Pontoise et Versailles - Chantiers.

La gare est desservie à raison :

  • d'un train omnibus au 1/4 d'heure en heures creuses et par 12 trains/heure en heures de pointes en provenance ou en direction de la gare du Nord. Il faut de 12 à 21 mn de trajet de Paris.
  • d'un train omnibus au 1/4 d'heure en heures creuses et par 8 trains/heure en heures de pointes sur la ligne C du RER.
  • d'un train omnibus au 1/4 d'heure en heures creuses et par 6 trains/heure en moyenne en heures de pointes en provenance ou en direction de la gare Saint-Lazare. Il faut environ 25 mn de trajet de Paris.

[modifier] Correspondances

La gare possède une importante gare routière, qui en fait un point de convergence dans la vallée de Montmorency.

  • Depuis le 9 décembre 2007, la ligne (N) N150 du noctilien, dessert la gare d'Ermont Eaubonne
  • (BUS) RATP 138
  • (BUS) Busval d'Oise 95.19B
  • (BUS) Cars Rose? 38.01 38.02 38.04 (Eaubonne bus)
  • (BUS) Valmy? 10 12 14 Rouge
  • (BUS) Valoise? 30.11 30.35

[modifier] Cinéma

Une scène du film Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain se déroule à la gare d'Ermont - Eaubonne, au moment où Amélie (Audrey Tautou) rate le dernier train vers la gare du Nord et dort dans un photomaton. Le tableau d'affichage est partiellement caché par un panneau « Trains au départ ». A noter que la maison du père d'Amélie se situe à proximité immédiate de la gare, rue des Callais à Eaubonne[15].

[modifier] Photos

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[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la gare d'Ermont - Eaubonne.

[modifier] Notes, sources et références

  1. VO News - La nouvelle gare d'Ermont-Eaubonne ouvrira fin 2008
  2. Ministère de la Culture - Base Mérimée : pont de chemin de fer Saint-Ouen les Docks à Ermont Eaubonne
  3. Hubert Lamant, Eaubonne en 1900, p. 13.
  4. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue Tome II, pages 57 et 66.
  5. Cette voie avait été conçue afin d'assurer une desserte spécifique de l'hippodrome d'Enghien, desserte dorénavant assurée par les trains réguliers de banlieue vu la forte diminution de ce trafic.
  6. Bernard Collardey, op. cit., pages 101 à 103.
  7. La vie du Rail Magazine du 28 Juin 1970 - Électrification de la gare de Montsoult-Maffliers.
  8. Bernard Collardey, op. cit., page 205.
  9. Ibid., pages 216 à 219.
  10. Liaison directe n°4, édité par RFF et la SNCF, mars 2007.
  11. Val-et-Forêt (Communauté d'agglomération) - Plaquette de présentation réaménagement du quartier de la gare Ermont-Eaubonne [pdf]
  12. Val-et-Forêt (Communauté d'agglomération) - Le futur quartier de la gare Ermont-Eaubonne
  13. Val-et-Forêt (Communauté d'agglomération) - Plans et cartes
  14. Bernard Collardey, op. cit., pages 12-13.
  15. L2TC Lieux de tournage - Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain
Direction précédente Gare précédente RER / Transilien Gare suivante Direction suivante
Pontoise C1
Montigny - Beauchamp C3
Cernay   RER C   Saint-Gratien Massy - Palaiseau C2
Pont de Rungis - Aéroport d'Orly
Dourdan
Pontoise C1 Cernay   Transilien H   Champ de courses d'Enghien Paris - Nord
Persan - Beaumont Ermont - Halte   Transilien H   Champ de courses d'Enghien Paris - Nord
Terminus Terminus   Transilien J   Sannois Paris Saint-Lazare