Photomaton

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Photomaton S.A.S. est une filiale acquise en 1998, d'un groupe britannique PHOTO-ME International (coté à la bourse de Londres depuis 1964), qui exploite, depuis 1936 (date de sa création), des cabines automatiques de photographie d'identité à développement instantané, installées dans les gares, les stations de métro, les centres commerciaux ou les administrations.

Sommaire

[modifier] Histoire

Les premières cabines photographiques ont été utilisées à New York en 1924, à l'initiative de l'inventeur américain Anatol Marco Josepho. Au fil du temps, la marque Photomaton est devenue un nom commun employé dans le langage courant pour désigner ce type de matériel, sans distinction de marque, de fabricant ou de procédé photographique. En France, ces cabines ont connu leur véritable expansion à partir des années 1950-1960, sous l'influence du mode de consommation américain.

Les anciens modèles de cabines étaient équipés de flashes, qui se déclenchaient automatiquement à intervalles réguliers après l'introduction des pièces dans le monnayeur. Une toile amovible était généralement installée en guise de fond, derrière la personne photographiée. Ces cabines, sans utiliser pour autant de pellicule photographique, délivraient des bandes de trois, quatre, cinq ou six portraits d'identité différents sur papier argentique, au bout d'un laps de temps nécessaire au passage du papier dans des bains de développement (environ 4 minutes). D'abord exclusivement en noir et blanc, les photomatons se convertissent à la couleur dans les années 1970.

À partir de 1993, à l'initiative de la Société Française de Technologie (SOFT), les anciennes cabines argentiques ont été progressivement remplacées par des cabines équipées d'une caméra numérique, d'un écran vidéo et d'une imprimante à sublimation thermique (type d'imprimante conçu à l'origine pour le secteur médical). Au bout d'une minute et demie, et sans utiliser de flash, les cabines actuelles produisent un portrait unique reproduit quatre fois sur une même planche. L'utilisateur peut également choisir d'opérer un photomontage, en intégrant numériquement son portrait dans un décor fantaisiste, le plus souvent en rapport avec la sortie d'un blockbuster au cinéma. Les photos, qui autrefois sortaient encore humides de leurs bains argentiques, sortent désormais sèches. Toutefois, la qualité de ces impressions peut prêter à débat : certains utilisateurs regrettent la disparition des photomatons argentiques, pour des raisons aussi bien pratiques que poétiques ou artistiques.

Aujourd'hui les cabines numériques délivrent des portraits conformes aux nouvelles normes officielles des pièces d'identité, pour peu que l'utilisateur de ces cabines respecte certaines instructions précises (ne pas sourire, être tête nue, etc.).

système Fotopod
système Fotopod

Le format des cabines photos n'ayant pratiquement pas évolué depuis leur création, en 2006 la société Cybervitrine a pris l'initiative de le modifier pour les rendre accessibles aussi bien aux personnes valides qu'aux personnes en fauteuil roulant. Jusqu'alors, celles-ci devaient quitter leur fauteuil pour s'installer dans la cabine. Désormais, avec le Fotopod (marque déposée), le siège peut être escamoté pour laisser la place au fauteuil de la personne handicapée.

[modifier] Divers

La cabine photomaton a très tôt suscité l'intérêt des surréalistes français, qui se sont servis de ce procédé photographique pour réaliser l'un de leurs plus célèbres portraits de groupe. De nombreux autres artistes plasticiens ont utilisé et utilisent toujours ce moyen d'expression, à l'exemple du dessinateur et écrivain français Roland Topor, auteur de nombreux « Topor-matons ».

Le photomaton apparait au cinéma en 1936 dans le film de Maurice Tourneur Samson. Il tient également une place importante dans le film de Jean-Pierre Jeunet, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Il a aussi donné son nom à une transformation mathématique qui appartient à la catégorie des transformations bijectives d'images.

Certains pays exploitent encore des photomatons argentiques : les États-Unis d'Amérique, certains pays d'Europe de l'Est, la Suisse, l'Allemagne, les pays du Maghreb et d'Afrique Noire. Souvent, ces anciens appareils sont un objet d'attraction pour les touristes et les jeunes, comme c'est le cas à Berlin, Genève, Lausanne ou plus récemment Paris (installation au Palais de Tokyo notamment).

Il est parfois indiqué sur les cabines que les photos prises par les photomatons répondent aux exigences pour les documents officiels. Il est toutefois difficile de tenir compte de tous les paramètres, et il pourra être plus confortable, mais beaucoup plus cher, de faire appel à un photographe professionnel.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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