Comines (France)

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Comines
L'hôtel de ville et le beffroi (1923)
l'Hôtel de ville et le beffroi
Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Lille
Canton Quesnoy-sur-Deûle
Code Insee 59152
Code postal 59560
Maire
Mandat en cours
Alain Detournay
2008-2014
Intercommunalité Lille Métropole
Coordonnées
géographiques
50° 45′ 42″ Nord
         3° 00′ 31″ Est
/ 50.7616666667, 3.00861111111
Altitudes moyenne : 18 m
minimale : 11 m
maximale : 24 m
Superficie 1 602 ha = 16,02 km²
Population sans
doubles comptes
11 952 hab.
(1999)
Densité 746 hab./km²
Carte de localisation de Comines


Comines (en néerlandais: Zuid-Komen) est une commune française du département du Nord (59) et de la région Nord-Pas-de-Calais, située en Flandre Romane.

Sommaire

[modifier] Géographie

La ville de Comines est située à la frontière franco-belge, qui la divise en Comines (France) et Comines (Belgique).

[modifier] Héraldique

Armes de Comines

Les armes de Comines se blasonnent ainsi :D'argent à une clef de sable mise en pal, le panneton en haut et à dextre, et accompagnée de cinq quintefeuilles de gueules, deux à dextre, deux à senestre et une en pointe.

Comines comme chef-lieu du quartier du Ferrain « De gueules au chevron d'or accompagné de trois coquilles du même et à la bordure aussi d'or »

blason

[modifier] Histoire

Autrefois Comines (France) et sa sœur jumelle belge ne faisaient qu'une. Elle est coupée en deux par le traité d'Aix-la-Chapelle signé par Louis XIV. Comines Nord fit alors partie provisoirement du royaume après le Traité de Nimègue en 1678.

Pendant la Première Guerre mondiale les bombardement détruisent peu à peu Comines. L'ancienne église et le beffroi sont touchés. Le pont à la frontière belge était gardé par la police de chaque coté.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2006 2008 Alain Detournay UMP
1989 2006 Henri Segard UMP Démission en Mai 2006
1988 1989 Jean Dillies
1977 1988 Marcel Chateau PCF
1971 1977 Michel Rubben
1970 1971 André Montaigne
1947 1970 Charles Legrand
1946 1947 Léon Simoens
1944 1946 Maurice Delporte Président de la Délégation Municipale
1925 1944 Pierre Meurillon
1919 1925 Vincent Cousin
1904 1919 Désiré Ducarin
1903 1904 Liévin Hassebroucq
1875 1903 Henri Lauwick
1861 1875 Louis Quentin Auguste Lambin
1821 1861 Louis Charles Lambin
1809 1821 Louis Louis Marcotte
1800 1809 Arnould Ignace Lambin
1798 1800 Jean-Baptiste Bonduel-Lepers
1797 1798 Jean-Baptiste Clarisse
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui[1] et INSEE[2])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 704 4 567 4 777 5 181 5 316 5 418 5 161 5 225 5 298
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 380 5 838 6 246 6 353 6 409 6 637 7 035 7 422 7 527
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8 129 8 431 8 575 4 248 6 397 6 812 6 964 7 199 8 288
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
9 040 10 128 10 485 10 915 11 320 11 952 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


[modifier] Lieux et monuments

L'église vue du Beffroi
L'église vue du Beffroi
Vitrail détail
Vitrail détail

En 1925, on entreprend la construction d'une nouvelle église, la précédente ayant été détruite lors de la grande guerre. Le béton armé, matériel innovant à cette époque, est utilisé pour son ossature. Les parties ajourées du clocher de 51 m sont comblées avec des briques de sable et des parpaings de différentes couleurs. L'église, de style néo-byzantin, est inaugurée le 7 juillet 1928 mais n’est totalement achevée qu’en juin 1929. Elle est l’œuvre des architectes Maurice Storez et Dom Bellot. Elle dispose de nombreux vitraux œuvres de M. Hollart. Ses orgues, 30 jeux et 4 claviers, sont dus à la maison Grammet. L’église est maintenant classée monument historique depuis le 9 septembre 2002.

Construction de l'église Saint-Chrysole à Comines
Construction de l'église Saint-Chrysole à Comines
Le Beffroi vu du clocher de l'église St Chrysole en Septembre 2006
Le Beffroi vu du clocher de l'église St Chrysole en Septembre 2006

À partir du XIIe siècle, avec l’obtention par leur seigneur, du droit de s’administrer seules, les communes érigent leur premier Beffroi, signe de puissance, d’autonomie et de liberté. Il est le gardien des chartes et la cloche qui rythme l’organisation de la cité. En 1297, 1382, 1427, 1579 le feu détruit le Beffroi, du fait de guerres ou d’incendies, car à l’époque il était fait de bois ; à chaque fois il est reconstruit. En 1623, il prend globalement sa forme actuelle. Classique pour l’époque, il se compose d’une imposante tour carrée flanquée de tourelles en saillie et surmontée d’un bulbe à huit pans, égrenant l’heure aux quatre points cardinaux. Pendant près de trois siècles, ce Beffroi résiste à l’Histoire lorsque, fin mai 1918, l’armée allemande d’occupation le dynamite dans sa fuite. Il faut attendre 1924 pour commencer sa reconstruction quasi identique à celle de 1623, de l’autre côté de la place en vis-à-vis de l’église ; il est l’œuvre de l’architecte Louis Marie Cordonnier. Par la suite, il traverse sans encombre le second conflit mondial. En 2004, le Beffroi de Comines pose sa candidature avec 22 autres beffrois en vue d’une inscription au patrimoine de l'UNESCO. En Juin 2005 la réponse officielle est positive et ainsi sont classés 11 beffrois dans le nord, 6 dans le Pas de calais et 6 dans la Somme.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Philippe DE COMMYNES portrait fantaisiste dessiné par Chasselat, gravé par Migneret
Philippe DE COMMYNES portrait fantaisiste dessiné par Chasselat, gravé par Migneret

Fils de Colard II de la Clyte, seigneur de Renescure bailli de Flandres, Philippe de Comines (ou de Commynes) grandit à Comines au château de Jean II de Commynes, cousin de son père. Philippe Le Bon, auprès duquel son père a combattu, donne solennellement son prénom à l'enfant. En 1447, sa mère meurt. C’est sa cousine Jeanne d’Estouteville, femme de Jean II de Comines qui l’élève. En 1453, son père disparait ; Philippe est alors placé sous la tutelle du seigneur de Comines souvent absent. Bien qu'il ait reçu une éducation « imparfaite » privilégiant le maniement de l'épée à celui de la plume, Philippe de Commynes révèle très vite un esprit vif et curieux. Il aime à s'entourer de gens érudits et sages. Il ne parle pas le latin mais manie le français à la perfection. Philippe de Commynes entame sa carrière diplomatique en 1464. Il est amené à Lille devant le Comte de Charolais, Charles le Téméraire, futur Duc de Bourgogne, qui le prend à son service. En 1468, la rencontre de Péronne entre le Duc de Bourgogne et Louis XI marque un tournant décisif dans le cours de son existence. Flatté par les intentions du roi, Commynes se laisse acheter. Il devient son conseiller et secrétaire intime. Nommé Sénéchal du Poitou, Louis XI en fait son ministre. Dans son opposition au jeune Charles VIII, à la mort de Louis XI (1483), les idées libérales de Commynes et l'intérêt qu'il porte au parlementarisme anglais le conduisent à rejoindre le Duc d'Orléans (futur Louis XII). Pour avoir participé à la « guerre folle » contre le roi, Commynes tombe en disgrâce. Il est dépouillé de ses charges et terres octroyées par Louis XI. En 1488, il est emprisonné plusieurs mois à Loches. Amnistié, il rallie le service de Charles VIII et effectue diverses missions en Italie. Il se retire dans sa seigneurie d'Argenton, acquise par son mariage en 1473, où il décède en 1511. II aura rédigé les mémoires des règnes de Louis XI et Charles VIII. Il observa et écrivit avec impartialité des récits fidèles, ce qui lui fit gagner la confiance des puissants. Il rédigea l'un des premiers traités politiques à l'usage des souverains. Diplomate, il déploya ses talents dans l’arène italienne et joua le coordonnateur entre le roi et la Péninsule italienne. Ses mémoires constituent de précieuses sources de l'Histoire de France et de l'Europe. Elles font encore aujourd'hui l'objet de recherches. Grand visionnaire, il constata et regretta l'antagonisme permanent entre les nations européennes et aspira à une Europe soudée et unie par la chrétienté. Il prôna le libre commerce, la réforme de la monnaie et du système de poids et mesures ainsi que la consultation d'États Généraux afin d'éviter tout despotisme.


Jean Despautère (en flamand Jean Van Pauteren, en latin Johannes Despauterius) est un grammairien flamand de langue latine, né vers 1460 ou 1480 à Ninove (province de Flandre-Orientale), mort à Comines en 1520.(Il fut surnommé "Le prince des grammairiens").

Il étudia à l'université de Louvain où il eut pour professeur le grammairien Jean Custos (ou De Coster). Il professa successivement à Louvain, Bois-le-Duc, Bergues et Comines. On a de lui une grammaire latine, Commentarii grammatici (Paris, 1537, in-folio), qui selon le dictionnaire Bouillet, malgré ses nombreuses imperfections, a été longtemps classique dans les écoles. Voir l'Épitaphe de Jean Despautère dans l' église Saint-Chrysole de Comines.


  • Maurice Schumann conseiller municipal à Comines de 1971 à 1977, et ministre des Affaires Etrangères durant la même période.

[modifier] Divers

[modifier] Fête des Louches

La Fête des Louches se déroule chaque 2e dimanche d'octobre. Des chars parcourent le centre de la ville et à cette occasion, des louches en bois sont lancées du haut de l'hôtel de ville par centaines. C'est un trophée très convoité.

Le char de la damoiselle des louches en Octobre 2006
Le char de la damoiselle des louches en Octobre 2006

« Louche » en Wallon signifie « cuillère » en français.

Il existe beaucoup de légendes sur l'origine de la fête mais celle-ci est une des plus connues :

Il y a une foire le jour de la St Denis, le 9 octobre. Dans le même temps, on célèbre la fête des Louches, dont la tradition nous apprend l’origine : on avait enfermé un seigneur dans une tour pour le soustraire au reste de ses hommes et jouir de son bien. S’étant fait connaître par le moyen d’un couvreur travaillant au dessous de son cachot, il jeta par la fenêtre tout son petit ménage de bois, avec quoi on lui servait à manger.

Chaque année, un thème différent, historique ou commémoratif, est choisi pour la fête ; il est illustré dans le défilé. Ce défilé est franco-belge ; de nos jours, il commence en Belgique et se termine sur la place de Comines en France. Ce défilé est l'occasion pour les sociétés sportives, associatives et les différents quartiers de créer un char et de participer ainsi à des tableaux historiques, à la fin de celui-ci se trouve « le char de la Damoiselle des louches et de ses dauphines » (ou plutôt la louche, car ce char à la forme d'une louche) ; puis, fermant la marche, le char du comité, depuis lequel les membres de la confrérie en habit jettent des louches. Le défilé terminé, la foule se rassemble au pied de l'hôtel de ville. Les louches sont lancées depuis le balcon et les fenêtres du salon d'honneur par les membres de la confrérie ainsi que par le maire de Comines France et le Bourgmestre de Comines Belgique. Attraper les louches enrubannées, dont l'imposante « Louche du maire » donne droit à un prix.

la fête dure trois jours : le samedi après midi, ouverture de la fête foraine ; le dimanche, le grand défilé ; et le lundi matin, le franc marché (une braderie commerçante) suivi l'après midi d'une course cycliste.

[modifier] Géants de Comines

Les géants accompagnent toutes les festivités de la ville et notamment la fête des Louches.

Pratiquement depuis l'origine de la fête en 1884, deux géants se distinguent : « Grande Gueuloute », une épeuleuse (de épeule, bobine utilisée dans le tissage) surnommée ainsi car elle a le verbe haut, et « P'tite Chorchire », un marchand de macarons (gateau traditionnel) en habit de rubannier, sarrau bleu portant un écheveau de rubans jaunes et rouges, il est surnommé P'tite Chorchire car la barque qui lui sert à frauder d'une rive à l'autre de la Lys porte ce nom.

En 1984 apparaît * Buchard de Comines en costume de croisé de 1099, en mémoire du célèbre seigneur de Comines parti aux croisades.

et ensuite vint * Messire de Comines, il a été baptisé en 1987 entouré d'une vingtaine de géants des environs, il porte le costume de la confrérie des louches aux couleurs rouge et or, il brandit fièrement sa louche lorsqu'il défile.

[modifier] Voir aussi


Communes de la Communauté urbaine du Lille Métropole

Anstaing  ·Armentières  ·Baisieux  ·Beaucamps-Ligny  ·Bondues  ·Bousbecque  ·Bouvines  ·Capinghem  ·Chéreng  ·Comines  ·Croix  ·Deûlémont  ·Don  ·Emmerin  ·Englos  ·Ennetières-en-Weppes  ·Erquinghem-le-Sec  ·Erquinghem-Lys  ·Escobecques  ·Faches-Thumesnil  ·Forest-sur-Marque  ·Fournes-en-Weppes  ·Frelinghien  ·Fretin  ·Gruson  ·Hallennes-lez-Haubourdin  ·Halluin  ·Hantay  ·Haubourdin  ·Hem  ·Herlies  ·Houplin-Ancoisne  ·Houplines  ·Illies  ·La Bassée  ·La Chapelle-d'Armentières  ·La Madeleine  ·Lambersart  ·Lannoy  ·Leers  ·Lesquin  ·Lezennes  ·Lille  ·Linselles  ·Lompret  ·Loos  ·Lys-lez-Lannoy  ·Marcq-en-Barœul  ·Marquette-lez-Lille  ·Marquillies  ·Mons-en-Barœul  ·Mouvaux  ·Neuville-en-Ferrain  ·Noyelles-lès-Seclin  ·Pérenchies  ·Péronne-en-Mélantois  ·Prémesques  ·Quesnoy-sur-Deûle  ·Ronchin  ·Roncq  ·Roubaix  ·Sailly-lez-Lannoy  ·Sainghin-en-Mélantois  ·Sainghin-en-Weppes  ·Saint-André-lez-Lille  ·Salomé  ·Santes  ·Seclin  ·Sequedin  ·Templemars  ·Toufflers  ·Tourcoing  ·Tressin  ·Vendeville  ·Verlinghem  ·Villeneuve-d'Ascq  ·Wambrechies  ·Warneton  ·Wasquehal  ·Wattignies  ·Wattrelos  ·Wavrin  ·Wervicq-Sud  ·Wicres  ·Willems

[modifier] Notes et références

  1. Cassini.ehess: notices communales avec tous les recensements
  2. Comines sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes