Wambrechies

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wambrechies
Carte de localisation de Wambrechies
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Lille
Canton Lille-Ouest
Code Insee 59636
Code postal 59118
Maire
Mandat en cours
Daniel Janssens
2008-2014
Intercommunalité Lille Métropole
Latitude
Longitude
50° 41′ 10″ Nord
         3° 02′ 58″ Est
/ 50.6861111111, 3.04944444444
Altitude 13 m (mini) – 26 m (maxi)
Superficie 15,47 km²
Population sans
doubles comptes
8 552 hab.
(1999)
Densité 552 hab./km²
Hotel de ville, construit en 1868 et hébergeant l'Office du tourisme du Val de Deûle
Hotel de ville, construit en 1868 et hébergeant l'Office du tourisme du Val de Deûle

Wambrechies (en picard Vamberchi) est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont les Wambrecitains.

Sommaire

[modifier] Géographie

Wambrechies fait partie de l'agglomération lilloise. Elle est située à 7 km au nord de Lille. La ville est parcourue par le cours de la Deûle, rivière canalisée.

[modifier] Communes limitrophes

Quesnoy-sur-Deûle Linselles
Verlinghem N Bondues
O    Wambrechies    E
S
Marquette-lez-Lille
Enclave:

[modifier] Histoire

À l'origine et jusqu'au XIVe siècle environ, le nom s'écrit Wenesbrechies. L’existence d’une paroisse y est attestée dès le VIe siècle, mais la cité de Wambrechies est mentionnée pour la première fois en 1110, dans l’acte de donation de l’autel au chapitre de la collégiale de Saint-Pierre de Lille par l’évêque de Tournai. Le premier document qui cite le nom de Wambrechies sous sa forme actuelle date de 1287 (document émanant de l'abbaye de Marquette) À la fin du XVIIIe siècle diverses industries font leur apparition notamment dans le textile (filature de lin, corderie, fabrique de bleu de Prusse), mais aussi dans l'agroalimentaire (fabrique d'huile, de vinaigre, de fécules, de chicorée, de genièvre, de bière). Au XIXe siècle furent édifiés les principaux monuments actuels de la ville (château de Robersart, église Saint-Vaast, Office du tourisme). Dans le milieu des années 1980, la Deûle fut élargie pour permettre le passage de péniches au grand gabarit. Ces travaux furent à l'origine du renouveau actuel du centre ville.

[modifier] Seigneurs de Wambrechies

A la fin du XVè s., la seigneurie de Wambrechies est dans les mains de Gérard de Croix, seigneur dudit lieu ; il est l'époux d’Adrienne van der Grach, qui lui donne plusieurs enfants dont Daniel qui leur succèdera. Mais avec sa soeur Claire, ils seront les derniers de cette Maison à Wambrechies.

  • Croix porte d'argent à la croix d'azur

Claire, Dame de Wambrechies, de Lesquin et la Motte, épouse à Lille, Philippe de Haynin, né v. 1500 de François et d'Isabeau de Rosimbos, cette terre restera deux siècles et demi dans cette Maison (de 1526 à quelques années avant la révolution française).

  • Haynin porte d'or à lacroix engrêlé de gueules ; l'actuelle mairie de Wambrechies, voir "château de Wambrechies" plus bas, porte encore ces armes aux dessus d'une de ses portes.

St Allais décrivait ainsi leur tombe : « Au chœur de l’église de Wambrechies, il y a un tableau contre le mur représentant un homme et sa femme priant, avec les armes de De Croix, au milieu en losange, surmontées d’une crosse, et d’un côté les mêmes armes, puis les mêmes encore en losange, parti d’argent, au chevron de gueules ; accompagnées de trois merlettes de sable,le chevron chargé en chef d’un écusson d’argent, à trois lions de sables ; et de l’autre côté, les armes de Haynin, puis les mêmes en losange, parti de celles de De Croix, et ensuite l’inscription suivante : Chy devant gist Noble Homme Gerard de Croix, fils de feu Baulduin, en son vivant Sr. de Wambrechies, quy trespassa le xxix jour d’octobre l’an 1524, et Dame Adrienne des Fossés espeuse, Dame de Weetoultre, qui fut en premières nopces femme et espeuse de Mess. Jehan de Lichtervelde Chlr., laquelle aiant eu dix sept enfans de ses deux maris, deceda de ce monde le ix jour de Jullet 1507. Auprès desquels gist aussi Daniel de Croix, en son vivant Escuier Sr. desd. lieux, leur fils, qui trespassa le x jour de Septembre l’an 1531. Chy devant gist Messire Ph(i)l(ipp)es. en son vivant Sr. de Haynin Ch(eva)l(ie)r. qui trespassa le vi d’Aoust l’an 1538 ; et jouxte luy Dame Claire de Croix sa chière espeuse, héritière de Wambrechies, laquelle termina le 3 jour d’Aoust 1538 pries Dieu pour leurs ames. Dame Agnès de Croix, Abbesse de Marquette lès Lille, a fait mettre ces épitaphes à ses très doulx et très chieres pere, mere, frere, sœur et beaufrere ; et sa tante Catherine de Croix, l’an d’incarnation 1553.»

Leur succèderont à Wambrechies : Jean V, Philippe II, François II, François-Philippe, Henri-Joseph, Louis-François, et la fille de ce dernier : Marie-Louise, décédée en 1788, épouse de Louis de Tenremonde +1795. (Sources : le site de la Maison de Haynin [1] )

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
- 1989 Gérard Leroy
1989 - 1994 Alphonse Bredow
1994 - Daniel Janssens
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui[2] et INSEE[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 066 3 224 3 481 3 066 3 322 3 403 3 571 3 542 3 571
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 822 3 849 3 817 3 714 3 833 4 239 4 012 4 335 4 599
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 914 4 634 4 602 4 057 4 423 4 693 4 894 4 984 5 281
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
6 031 5 845 7 894 8 152 8 250 8 552 9 414 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
*2005 : population provisoire de l'Insee

[modifier] Activité économique et vie locale

[modifier] Activité économique

Par sa situation géographique sur la Deûle et à la limite nord de l'agglomération lilloise, bien desservie par la rocade Nord-Ouest à sa frontière sud, son activité économique est à la fois marquée par

  • l'activité rurale avec nombre d'établissements agricoles (céréales, pommes de terre, horticulture),
  • les entreprises avec trois zones d'activité en plein essor
  • une zone portuaire et un port de plaisance sur la Deûle aménagée.

Chaque dimanche, un marché local se tient sur la place du Général-de-Gaulle.

[modifier] Vie locale

Près d'une cinquantaine d'associations (sportives, économiques, caritatives, touristiques, historiques ou de loisirs) sont actives sur la commune. Une braderie traditionnelle a lieu à l'occasion des Fêtes de Robersart, le week-end de Pentecôte. Comme dans beaucoup de communes du Nord de la France, la Fête des allumoirs, en octobre, annonce la diminution des jours par un défilé nocturne de toute la population portant des allumoirs pour éclairer la nuit.

Le château de Wambrechies
Le château de Wambrechies
L'office du tourisme
L'office du tourisme
L'église de Wambrechies
L'église de Wambrechies
L'église en grand angle
L'église en grand angle
La capitainerie a été inaugurée en 2006
La capitainerie a été inaugurée en 2006
Le port à proximité du château
Le port à proximité du château
La deûle, vue depuis le pont de la rue de la distillerie
La deûle, vue depuis le pont de la rue de la distillerie
Le port fluvial de Wambrechies
Le port fluvial de Wambrechies

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Le château de Robersart

Le château de Robersart est un bâtiment en forme de “U” de style Renaissance Le site du château, dans le centre ville de Wambrechies, a été le lieu de résidence des seigneurs de la ville dès le Xe siècle. À l'origine, il s'agit du château de Leuringhien bâti au XIIIe siècle. Mais le terrain mouvant en proximité de la Deûle provoqua le pourrissement des pilotis et l’effondrement total de ce dernier au XVIIe siècle. En 1760, Louis Joseph de Broide, seigneur de Wambrechies, a commandé sa reconstruction. Deux générations plus tard, en 1810, le vicomte de Quévy, figure historique de Wambrechies, rachète le château afin de clore une succession compliquée. Maire de la commune pendant presque quarante ans, il procède à de nombreux aménagements.

A partir de 1866, la comtesse Juliette de Robersart, nièce du Vicomte Obert de Quévy, hérite du domaine et devient la dernière châtelaine de Wambrechies. Délaissé, le château se dégrade : l’avancée de style Renaissance finit même par s’effondrer en 1900, année de la mort de Juliette. Le notaire Valois, ami et exécuteur testamentaire de la comtesse, finit par léguer officiellement la demeure à la paroisse de Wambrechies en 1926.

Avec la loi sur la laïcité de Jules Ferry, l’école libre de garçons s’y est aussi installée vers 1908 jusqu'en 1959. Les douves sont comblées pour garantir la sécurité des enfants. La toiture est refaite en 1950. En 1971, une équipe de jeunes Wambrecitains, soutenue par l’association Sauvegarde du château de Robersart, recreuse les douves. La paroisse cède le château à la municipalité en 1982 pour un franc symbolique et dès 1983, des travaux de restauration commencent : des pieux en béton enfoncés à quinze mètres de profondeur stabilisent le bâtiment. L’aile gauche est rénovée en 1992. En 1997, une explosion au gaz endommage à nouveau fortement l’aile droite, obligeant à la reconstruire entièrement avec un léger agrandissement en 1988 et 1999. À partir de 1998, une partie des locaux a été attribuée au musée de la Poupée et du Jouet ancien.

[modifier] Office du tourisme

Construit en 1868, de style néoflamand du Second Empire, ce bâtiment est situé sur la place centrale de Wambrechies. Il fut l'ancien hôtel de ville. Il héberge actuellement l'Office du tourisme.

[modifier] Distillerie de genièvre Claeyssens

Occupé depuis 1517, le site était au départ un simple moulin à eau, aux multiples fonctions (moulin à blé, moulin à drap, scierie de bois du Brésil…). En 1789, Guillaume Claeyssens arrive à Wambrechies et fonde une huilerie sur le site. Dans des bâtiments des XVIIIe ‑ XIXe siècles, classés monuments historiques, la distillerie Claeyssens commence en 1817 à fabriquer, selon une méthode ancestrale, un alcool de grains (seigle et orge maltée) de qualité et réputé qui a pris le nom de la commune. C'est aussi l'une des rares distilleries de genièvre d'Europe. La distillerie est toujours en activité et se visite. Parmi les bâtiments de la distillerie, mais situé à l'écart, une malterie est également inscrite aux monuments historiques.

[modifier] L'église Saint-Vaast

L'ancienne église Cette église du XIVe siècle était une hallekerque, courante en Flandres, à 3 nefs avec un clocher massif trapu (voir Saint-Vincent de Marcq-en-Baroeul). Elle fut incendiée le 15 août 1581, pendant les guerres de religion, par les Hurlus de la garnison protestante de Menin. L'église fut rebâtie et restaurée de nombreuses fois.

L'église actuelle En 1852, le vicomte Martel Henri Obert de Quévy, maire, décida de reconstruire une nouvelle église. Ce fut l'occasion d'une refonte complète du centre ville et de l'hôtel de ville. En 1859, l'architecte lillois Charles Leroy fut désigné pour bâtir ce nouvel édifice (il sera aussi l'architecte de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille à Lille). Le chantier se déroula de 1859 à 1868. Le 5 mars 1932, l'église fut consacrée et dédiée à saint Vaast. De style néogothique, son plan est simple : une nef avec deux bas cotés. L'entrée est surmontée d'un clocher couronné d'une flèche (aujourd'hui disparue) dont quatre petites flèches marquent les angles. La façade est soulignée par trois arcades en ogive profonde; au dessus une rosace surmontée d'une galerie et de l'étage immense, réservé aux cloches. L'intérieur, dont la nef est divisée en trois niveaux (grandes arcades, tribunes, fenêtres hautes), est orné de boiseries sculptées recouvrant les murs des bas cotés. Dans la nuit du 13 novembre 1940, la flèche du clocher s'écroula sur la place après avoir été déboulonnée par les Allemands, celle-ci faisant obstacle aux décollages des avions de l'aérodrome de Bondues. Elle ne fut pas reconstruite. Depuis 2004, une restauration complète de l'extérieur et des vitraux est en cours. Cette restauration est achevée et a donné lieu à une inauguration le 9 décembre 2007 par un concert en l'Eglise et par son illumination.

[modifier] Musée des pompiers

Pendant des années, un musée des pompiers fut abrité dans l'ancienne caserne des pompiers, au pied de l'église. En 2005, il dut déménager à Saint-Étienne, ce bâtiment devant être détruit pour le réaménagement de la place centrale de Wambrechies.

[modifier] Musée de la Poupée et du Jouet ancien

Il est hébergé depuis 1998 dans le château de Robersart. En 2005, Noëlle Louly fait donation de sept cents poupées d’art au musée.

[modifier] Le port de plaisance

Du à l'élargissement de la Deûle nécessaire pour la circulation de péniches à grand gabarit, un pont fixe remplaça le vieux pont-levis en juillet 1984. Quelques années plus tard, l'aménagement en fit un petit port de plaisance. La capitainerie a été inaugurée en 2006.

[modifier] Le tramway touristique de la vallée de la Deûle

Créée et animée par l'Amitram (association loi 1901), la ligne de tramways anciens a le projet de relier Lille et Quesnoy-sur-Deûle. La ligne parcourt aujourd'hui Marquette-Wambrechies. Elle est victime du vol de sa caténaire de cuivre le 21 mars 2007.

[modifier] Le château du Cliquenois

Le hameau du Cliquennois est situé à l'extrémité Sud-Ouest de la commune de Wambrechies, vers Lompret. Le château semble dater du XVIIe siècle. En briques et pierres, son architecture rappelle celle qui fleurit à Lille après la conquête de Louis XIV. En 1480 meurt Jean d'Ostende, seigneur de Marcot et de l'Épinette à Wambrechies, puis seigneur du Cliquenois.

La rue du Quesnoy : hommage aux anciens combattants
La rue du Quesnoy : hommage aux anciens combattants
Wambrechies, ville fleurie
Wambrechies, ville fleurie

[modifier] Pharmacie Roye-Caenevet

Inscrite sur la liste complémentaire des Monuments historiques, la pharmacie située sur la place centrale (place du Général de Gaulle) date de la fin du XIXe siècle et a gardé tout son aménagement d'origine en boiseries, sa porte en vitrail et une collection importante de pots de pharmacie. Elle est toujours en activité.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelage

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens intemes

[modifier] Notes, sources et références

[modifier] Liens externes

Sources utilisées


Communes de la Communauté urbaine du Lille Métropole

Anstaing  ·Armentières  ·Baisieux  ·Beaucamps-Ligny  ·Bondues  ·Bousbecque  ·Bouvines  ·Capinghem  ·Chéreng  ·Comines  ·Croix  ·Deûlémont  ·Don  ·Emmerin  ·Englos  ·Ennetières-en-Weppes  ·Erquinghem-le-Sec  ·Erquinghem-Lys  ·Escobecques  ·Faches-Thumesnil  ·Forest-sur-Marque  ·Fournes-en-Weppes  ·Frelinghien  ·Fretin  ·Gruson  ·Hallennes-lez-Haubourdin  ·Halluin  ·Hantay  ·Haubourdin  ·Hem  ·Herlies  ·Houplin-Ancoisne  ·Houplines  ·Illies  ·La Bassée  ·La Chapelle-d'Armentières  ·La Madeleine  ·Lambersart  ·Lannoy  ·Leers  ·Lesquin  ·Lezennes  ·Lille  ·Linselles  ·Lompret  ·Loos  ·Lys-lez-Lannoy  ·Marcq-en-Barœul  ·Marquette-lez-Lille  ·Marquillies  ·Mons-en-Barœul  ·Mouvaux  ·Neuville-en-Ferrain  ·Noyelles-lès-Seclin  ·Pérenchies  ·Péronne-en-Mélantois  ·Prémesques  ·Quesnoy-sur-Deûle  ·Ronchin  ·Roncq  ·Roubaix  ·Sailly-lez-Lannoy  ·Sainghin-en-Mélantois  ·Sainghin-en-Weppes  ·Saint-André-lez-Lille  ·Salomé  ·Santes  ·Seclin  ·Sequedin  ·Templemars  ·Toufflers  ·Tourcoing  ·Tressin  ·Vendeville  ·Verlinghem  ·Villeneuve-d'Ascq  ·Wambrechies  ·Warneton  ·Wasquehal  ·Wattignies  ·Wattrelos  ·Wavrin  ·Wervicq-Sud  ·Wicres  ·Willems