Autre étude de femme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Autre étude de femme

Illustration de Autre étude de femme

Auteur Honoré de Balzac
Genre Étude de mœurs
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Werdet
Date de parution 1831
Collection Scènes de la vie privée
Série La Comédie humaine
Précédé par Le Contrat de mariage
Suivi par Ursule Mirouët

Autre étude de femme est une nouvelle composite d’Honoré de Balzac, formé de cinq récits distincts qui sont autant de fables, nouvelles dans la nouvelle.

Très proche d’un roman à épisodes sans chronologie, l’ensemble propose certains récits écrits en 1831 et qui figuraient dans les Contes bruns (1832), tels la Grande Bretèche et le Message. D’autres récits y ont été ajoutés entre 1838 et 1842, date de la publication au tome II des Scènes de la vie privée. Le premier récit de De Marsay parut en 1841 dans l'Artiste sous le titre Une Scène de boudoir.

Sommaire

[modifier] Présentation

Balzac réunit ici tous ses personnages favoris : le baron de Nucingen, Eugène de Rastignac, Joseph Bridault, Emile Blondet, lord et lady Dudley et leur fille lady Barimore, Félicité des Touches (George Sand), qui reçoit tout ce monde dans l’intimité autour d’une bonne table, et où l’on trouve encore Delphine de Nucingen, la marquise d’Espard, la princesse de Cadignan et le général de Montriveau. Ceci est un souper où chacun peut s’exprimer librement, chaque convive proposant, sur le modèle du Décaméron ou de l'Heptaméron, un récit La nouvelle est donc composée en tout de quatre nouvelles ayant chacune un conteur, et d’un avant-propos qui tient lieu de premier récit. On apprend beaucoup sur la technique de Balzac, sur la construction des personnages de la Comédie humaine dont la personnalité est précisée sous forme de « l’éclairage rétrospectif » tel que Marcel Proust l’a ensuite analysé[1],[2].

[modifier] Thème

[modifier] Avant propos et mise en situation

L’avant propos décrit les usages du grand monde. Félicité des Touches a d’abord organisé comme il se doit, un « raout »[3], où le beau monde vient pour se montrer, bavarder, et paraître. Ensuite, vers onze heures, l’usage chez les beaux esprits veut que l’on soupe entre soi et que l’on parle sans gêne.

[modifier] Premier récit

Le récit de De Marsay explique pourquoi il a le cœur froid d’un homme politique. Déçu dans son premier amour de tout jeune homme, trompé par une femme qui lui a honteusement menti, il s’est juré « de conquérir sur les mouvement irréfléchis qui nous font faire tant de sottises, ce beau sang froid que vous connaissez ». Et de faire payer cher sa déception à toutes les autres femmes. Delphine de Nucingen qui entend le récit avec anxiété s’exclame : « Comme je plains la seconde ! ». Elle veut parler de la seconde femme, c’est à dire : elle même, la première victime de De Marsay.

[modifier] Deuxième récit

Emile Blondet fait à son tour tout un exposé sur ce qu’est la Femme-comme-il-faut, et la Femme-comme-il-n’en-faut-pas, à partir d’une anecdote personnelle. Interrogé par Félicité des Touches qui demande dans quel catégorie il range la Femme auteur, Blondet répond avec un humour flatteur pour Camille Maupin[4]: — Quand elle n’a pas de génie, c’est une Femme-comme-il-n’en-faut-pas. Cette opinion n’est pas de moi, mais de Napoléon.

[modifier] Troisième récit

  • L’horrible récit du général de Montriveau décrit la retraite de Russie, en 1812, les souffrances et la cruauté des soldats qui passent la Bérésina. Le récit rappelle Adieu dans l’horreur. Mais la cruauté des grognards et les souffrances d’une femme en font un récit à faire frissonner.

[modifier] Quatrième récit

[modifier] Notes et références

  1. Voir la Comédie humaine.
  2. J. Borel, Proust et Balzac, Paris, José Corti, 1975.
  3. Prononciation française d’un mot anglais signifiant réception, réunion mondaine.
  4. George Sand d’après Samuel S. de Sacy. Notice sur Autre étude de femme, Folio Classique.
  5. Voir notice déjà rédigée.

[modifier] Bibliographie

  • Lucienne Frappier-Mazur, « Lecture d’un texte illisible : autre étude de femme et le modèle de la conversation », MLN, May 1983, n° 98 (4), p. 712-27.
  • Chantal Massol-Bedoin, « Transfert d’écriture: Le Réemploi de La Grande Bretèche dans Autre étude de femme », Œuvres complètes : Le Moment de La Comédie humaine, Saint-Denis, PU de Vincennes, 1993, p. 203-16.
  • Anthony R. Pugh, « Du Cabinet des antiques a Autre etude de femme », L'Année balzacienne, Paris, Garnier, 1965, p. 239-52.
  • Franc Schuerewegen, « Le Docteur est un bon lecteur : à propos d’Autre étude de femme », Revue Belge de Philologie et d’Histoire, 1983, n° 3, p. 563-570.

[modifier] Lien externe

s:

Autre étude de femme est disponible sur Wikisource.