Une double famille

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Une double famille

Illustration de Une double famille

Auteur Honoré de Balzac
Genre Étude de mœurs
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Mame et Delaunay-Vallée
Date de parution 1830
Collection Scènes de la vie privée
Série La Comédie humaine
Précédé par La Vendetta
Suivi par La Paix du ménage

Une double famille est un roman français d’Honoré de Balzac, paru d’abord en 1830 puis en 1832 sous le titre la Femme vertueuse aux éditions Mame et Delaunay-Vallée, dans les Scènes de la vie privée. En 1835, il est édité par Madame Béchet, dans Études de mœurs. Il ne prendra son titre définitif qu’en 1842 lors de sa cinquième édition dans le tome I des Scènes de la vie privée de la Comédie humaine.

Le roman est composé de deux parties, deux histoires qui n’en forment qu’une seule puisqu’il s’agit d’un adultère (double vie, double famille) en quelque sorte justifié. Dès le début, le décor rappelle l’ambiance de Ferragus. Dans un quartier crasseux, dans une maison sordide, un vieille femme propose aux passants une créature angélique (sa fille). C’est le comte de Granville, malheureux en ménage avec une femme trop dévote, qui tombera amoureux de la grisette.

L’auteur s’élève contre les excès de la bigoterie et oppose par la décoration d’intérieur d’une maison aristocratique (selon un principe qui lui est cher), à la crasse d’un quartier parisien sordide et à la joyeuse décoration d’un appartement de grisette (autre principe qui lui est cher). La maison de Madame du Granville étant à son image : toute en sécheresse, froide solennité, rectitude et de petitesse. Tandis que le logement de la grisette, comme celui de la Torpille, est un lieu de délices.

[modifier] Thème

Caroline Crochard, une délicieuse jeune fille vivant avec sa mère dans des conditions sordides, passe son temps à la fenêtre tout en faisant de la couture. Monsieur de Grandville, un aristocrate trop tôt marié à une bigote et malheureux en ménage, aperçoit la jeune fille et en tombe amoureux. Balzac entraîne ensuite le lecteur quelques années plus tard, où la même jeune fille est richement installée dans un appartement luxueux, avec deux enfants que le père, Roger de Grandville, aristocrate et magistrat dont on a mesuré la droiture dans Une ténébreuse affaire n’a pu reconnaître puisqu’il est marié.

Une fois encore, l’auteur de la Comédie humaine emploie la technique de l’éclairage rétrospectif puisque dans Une ténébreuse affaire, (dont l’écriture a commencé en 1839, on ne voit que l’aspect professionnel et politique de Monsieur de Grandville, magistrat.

[modifier] Critique

Ce récit peut être considéré comme une œuvre mineure d’un Balzac qui ne manie pas très bien le genre mélodramatique. On retiendra surtout son talent de portraitiste en la personne de Caroline , talent qu’il déploie et affine tout au long de la Comédie humaine.

[modifier] Bibliographie

s:

Une double famille est disponible sur Wikisource.

  • Jean Baudry, « En relisant Une Double Famille », L'Année balzacienne, 1976, p. 189-99.
  • Alain Henry, « Dans Une Double Famille : aliénation et invention », Balzac : l'Invention du roman, Paris, Belfond, 1982, p. 121-38.
  • Raymond Mahieu, « Genèse et engendrements : Une Double Famille, L'Interdiction », Genèses du roman : Balzac et Sand, Amsterdam, Rodopi, 2004, p. 131-45.