Ursule Mirouët

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Ursule Mirouët

Illustration de Ursule Mirouët

Auteur Honoré de Balzac
Genre Roman réaliste
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Souverain
Date de parution 1842
Collection Scènes de vie de province
Série La Comédie humaine
Précédé par Un début dans la vie
Suivi par Eugénie Grandet
Illustration : S. Toudouze

Ursule Mirouët est un roman français d’Honoré de Balzac, publié dans le Messager, en août-septembre 1841, puis édité en volume en 1842, dans les Études de mœurs, section des « Scènes de vie de province » de la Comédie humaine.

Dans cette œuvre très balzacienne, où l’on voit l’innocence et la droiture d’Ursule Mirouët mise à mal par les parents indélicats de son tuteur, le bon docteur Minoret, l’auteur s’étend longuement sur les pouvoirs surnaturels, l’occultisme et la transmission de pensée, qui sont pour lui autant de sujets d’études sérieux. Il cherche d’ailleurs à convaincre le lecteur incrédule en apportant à l’appui de ses dires des références documentaires multiples, des explications, des témoignages. Mais il montre aussi comment le docteur Minoret, un agnostique, est touché par la grâce et accède à la foi.

[modifier] Thème

Ursule Mirouët, orpheline, est recueillie et élevée par le docteur Minoret son tuteur qui se retire à Nemours, après avoir exercé à Paris. Attentif, très soucieux du bonheur de sa pupille, le bon docteur lui fait donner une éducation de grande qualité. Ursule est entourée de l'affection d'un prêtre, du vieux docteur et d'une servante dévouée. À sa mort, le docteur Minoret fait d'Ursule sa légataire universelle. Mais la fortune du vieillard est depuis longtemps convoitée par une parentèle peu favorable à sa pupille. Après la mort du docteur Minoret, alors qu'Ursule est à peine âgée de vingt ans, ces parents-là s'acharnent à dépouiller la jeune fille. Les héritiers potentiels que le docteur comptait dans la ville sont nombreux et plus ou moins en concurrence. Mais comme ils craignent d’être déshérités au profit d'Ursule, à laquelle ils prêtent une rapacité comparable à la leur, ils se liguent contre elle. Ils l’accusent même de sombres intrigues puisqu’elle a réussi à emmener à la messe, et peut-être à éveiller une certaine dévotion chez le vieux docteur jusque-là agnostique. Ils s’inquiètent au fur et à mesure que les rapports du vieillard avec le prêtre deviennent excellents.

La cupidité d’un des héritiers, Minoret-Levrault, va le pousser à voler des titres de rente destinés à assurer l’avenir de la jeune fille. Réduite à la pauvreté et en butte aux persécutions et manigances inspirées par le coupable, Ursule dépérit, son état de santé fait craindre sa mort prochaine, fort attendue par les plus cupides. On la harcèle de lettres anonymes, de calomnies, de chantage. Mais l’innocence finira par triompher. Soutenue par l’amour de Savinien de Portenduère, et par les amis du docteur, aidée, aussi, par de mystérieuses révélations reçues en songe, Ursule finira par rentrer dans ses droits et par trouver le bonheur qu’elle mérite.

[modifier] Bibliographie

s:

Ursule Mirouët est disponible sur Wikisource.

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  • (en) Michael Tilby, « Ursule Mirouët, or Balzac and the Coach to Paris » Moving Forward, Holding Fast: The Dynamics of Nineteenth-Century French Culture, Barbara T. Cooper et Mary Donaldson-Evans, Éd. et intro., Amsterdam, Rodopi; 1997, p. 53-66