L'Interdiction

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L’Interdiction

Illustration de L’Interdiction

Auteur Honoré de Balzac
Genre Étude de mœurs
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Charpentier
Date de parution 1839
Collection La Comédie humaine
Série Scènes de la vie parisienne
Précédé par La Messe de l'athée
Suivi par Le Contrat de mariage
Illustration : E. Toudouze

L’Interdiction est un roman français d’Honoré de Balzac paru en d’abord en 1836 dans la Chronique de Paris, puis revu et corrigé pour une publication en 1839 aux éditions Charpentier. En 1844, il sera intégré à l’édition Furne de la Comédie humaine dans le classement des Scènes de la vie parisienne.

L’Interdiction est un roman fondateur de la Comédie humaine. Considéré à tort comme une nouvelle, il entre plutôt dans la catégorie des romans courts et denses où Balzac campe un monde à la fois mondain et procédurier, où les gens de robes sont aux prises avec des cas de conscience, comme dans le Colonel Chabert. On y retrouve des personnages importants déjà rencontrés dans le Père Goriot : Horace Bianchon, Eugène de Rastignac, le baron de Nucingen, Maitre Desroches, Diane de Maufrigneuse, le juge Camusot de Marville, le comte Henri de Marsay, le comte Maxime de Trailles, le marquis de Ronquerolles, la comtesse Hugret de Sérisy, Jean-Esther van Gobseck (Gobseck).

[modifier] Thème

Le juge Popinot, que l’on retrouvera dans Splendeurs et misères des courtisanes et dont c’est ici la première apparition donne l’exemple d’un magistrat intègre. Juge d’instruction au tribunal de première instance de la Seine, il lui faut comprendre la démarche de la marquise d’Espard, qui veut faire interdire son mari par le tribunal. Elle accuse le marquis, dont elle vit séparée depuis longtemps, de l’empêcher de voir ses deux enfants, et de gaspiller sa fortune au profit d’une famille modeste (les Jeanrenaud). On apprendra au fil de l’enquête que l’ancêtre des Jeanrenaud, un protestant, avait été pendu et ses biens confisqués par l’arrière-grand-père du marquis d’Espard qui cherche à réparer cette faute.

La marquise prétend que son mari est fou, mais le juge Popinot perçoit, dans cette femme apparemment éplorée, une calculatrice sans scrupule et prête a tout. On la verra d’ailleurs à l’œuvre dans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. Sa démarche juridique devenue célèbre dans le tout-Paris lui donne un prestige dont elle use et abuse.

Après avoir soigneusement enquêté, Popinot s’apprête à faire un rapport qui n’est pas favorable à la plaignante lorsque la marquise le fait dessaisir du dossier qui est repris par le juge Camusot.

[modifier] Bibliographie

s:

L'Interdiction est disponible sur Wikisource.

  • Anne-Marie Baron, « Balzac à la télévision », L'Année balzacienne, 1994, n° 15, p. 510-12.
  • Régine Borderie, « Dialogue et manipulation dans L’Interdiction de Balzac », Dialoganalyse, III: Referate der 3. Arbeitstagung Bologna 1990, I & II, Tübingen, Niemeyer, 1991, p. II: 13-27.
  • Régine Borderie, « Portrait de corps : questions de ressemblances et de références (Balzac, L’Interdiction) », Poétique, fév. 1994, n° 25 (97), p. 65-79.
  • Raymond Mahieu, « Genèse et engendrements : Une double famille, L’Interdiction », Genèses du roman : Balzac et Sand, Amsterdam, Rodopi, 2004, p. 131-45.
  • Brigitte Leguen, « Les Objets en tant que signes dans un roman de Balzac : L’Interdiction », L’Homme et ses signes, I-III. Berlin, Mouton de Gruyter, 1992, p. 743-49.
  • Michel Lichtlé, « Sur L’Interdiction », L’Année balzacienne, 1988, n° 9, p. 141-61.