Albert Savarus

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Albert Savarus

Illustration de Albert Savarus

Auteur Honoré de Balzac
Genre Étude de mœurs
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Furne
Date de parution 1842
Dessinateur Oreste Cortazzo
Collection Scènes de la vie privée
Série La Comédie humaine
Précédé par Un début dans la vie
Suivi par La Vendetta

Albert Savarus est un roman d’Honoré de Balzac, paru en 1842 en feuilleton dans le Siècle, publié en volume dans l’édition Furne de la même année, classé dans les Scènes de la vie privée de la Comédie humaine.

[modifier] Thème

La baronne de Watteville, dominatrice et mondaine, tient à Besançon l’un des salons les plus courus. Encore séduisante, elle écrase un mari falot et sa fille Rosalie à laquelle elle prépare un brillant mariage avec Amédée de Soulas qui est en admiration devant la mère. Mais Rosalie a d’autres visées, depuis que dans la ville s’est installé un avocat, Savaron de Savarus dont la personnalité mystérieuse intrigue la jeune fille. Elle aime en secret cet homme ambitieux qui prépare sa carrière politique. Mais Savarus a l’imprudence de publier un texte, une nouvelle dans la mode de l’époque, où il décrit les aventures amoureuses d’une homme avec une princesse. Il n’est pas difficile de deviner que ce texte est autobiographique. Rosalie en conçoit un vif dépit, puis une jalousie rageuse lorsqu’elle s’aperçoit que la princesse existe vraiment.

Par une machination diabolique, elle intercepte la correspondance de l’avocat et elle fabrique des lettres faisant croire à la princesse que Savarus, absorbé par sa campagne électorale, ne ressent plus aucun amour pour elle. Du coup, la princesse devenue veuve se remarie. Et, au moment où la campagne électorale commence vraiment, où Savarus devrait se montrer le plus actif, il disparait de Besançon. Fou de chagrin d’avoir perdu sa princesse, il s’est retiré dans un couvent. Rosalie ne pourra pas savourer sa victoire car, à la mort de son père, sa mère se remarie avec Amédée de Soulas, prétendant que la jeune fille avait refusé. Il ne lui reste plus, à son tour, qu’à quitter Besançon et à se retirer dans une propriété éloignée de la ville.

Rosalie, dans un autre registre, fait partie des manipulatrices du même type que la Cousine Bette. Comme elle d’ailleurs, elle va se perdre elle-même dans ses manigances. Prise à son propre piège, Rosalie connait une fin aussi triste que celle de Lisbeth Fischer.

[modifier] Bibliographie

s:

Albert Savarus est disponible sur Wikisource.

  • Pierre-Georges Castex, « Réalisme balzacien et réalisme stendhalien : Besançon dans Albert Savarus et dans Le Rouge et le Noir », Stendhal-Balzac : réalisme et cinema, Grenoble, PU de Grenoble, 1978, p. 21-27
  • (en) Wayne Conner, « Albert Savarus and '‘L’Ambitieux par amour” », Symposium: A Quarterly Journal in Modern Literatures, Winter 1983, n° 37 (4), p. 251-260.
  • Polly Rimer Duke, « La Muse maternelle dans Le Lys dans la vallée et Albert Savarus », Balzac, pater familias, Amsterdam, Rodopi, 2001, p. 41-50.
  • (en) Owen Heathcote, « Balzac’s Purloined Postcards: Mises en Abyme and the Poetics of Death in Albert Savarus », Nineteenth-Century French Studies, Fall 1997-Winter 1998, n° 26 (1-2), p. 66-79.
  • (de) Wido Hempel, « Liebesbriefe in fremdem Namen vor, nach und bei H. de Balzac », Archiv für das Studium der Neueren Sprachen und Literaturen, 2004, n° 156 (2[241]), p. 305-32.
  • Françoise Teillaud, « De Wann-Chlore à Albert Savarus », L'Année balzacienne, 1974, p. 329-30.
  • Françoise Teillaud, « Les Réalités bisontines dans Albert Savarus », L’Année balzacienne, 1974, p. 121-31.