Astérix le Gaulois

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Astérix le Gaulois
Série
Genre(s) Franco-Belge
Humour
Scénario René Goscinny
Albert Uderzo
Dessin Albert Uderzo

Personnages principaux Astérix
Obélix
Idéfix

Pays France France
Langue originale Français
Éditeur Dargaud
Albert René
Hachette
Nombre d'albums 33


Astérix le Gaulois est une série de bande dessinée française, créée en 1959 par René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessins puis, à partir de 1980, scénario et dessins). Il s'agit certainement de la bande dessinée française qui a connu le plus de succès, avec 320 millions d'albums vendus dans le monde en 45 ans.

Sommaire

[modifier] Synopsis

« Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petibonum... ». Ce village gaulois d'Armorique résiste à l'envahisseur grâce à la potion magique préparée par le druide Panoramix, qui procure momentanément une force surhumaine à quiconque en boit.

La bande dessinée se focalise principalement sur l'un des habitants de ce village: Astérix, courageux guerrier, qui se sert non seulement de la potion magique mais aussi de son intelligence pour déjouer les plans de Jules César et défendre son village de l'envahisseur, qu'il soit romain, goth ou normand. Le premier album mis à part, Astérix est accompagné dans toutes ses aventures (qui l'amènent souvent au-delà des frontières de la Gaule) par son ami Obélix, le seul Gaulois pour qui les effets de la potion magique soient permanents depuis qu’il est tombé dedans étant enfant. Depuis le cinquième album, les deux héros sont accompagnés par Idéfix, le petit chien d'Obélix.

[modifier] Personnages

  • Les Gaulois du village :
    • Astérix, guerrier ;
    • Obélix, livreur de menhirs, meilleur ami d'Astérix et grand amateur de chasses (aux sangliers ou aux Romains) et de festins interminables ;
    • Idéfix, chien d'Obélix ;
    • Abraracourcix, chef de la tribu qui se déplace le plus souvent sur un bouclier soutenu par deux porteurs ;
    • Bonemine, épouse d'Abraracourcix ;
    • Panoramix, druide du village qui prépare la Potion magique et d'autres mixtures ;
    • Agecanonix, le doyen du village, marié à une jeune femme que l'on connaît sous le nom de madame Agecanonix ;
    • Assurancetourix, barde du village dont les prestations musicales sont peu appréciées ;
    • Cétautomatix, forgeron qui est l'ancêtre de tous les critiques musicaux et dont la principale occupation consiste à empêcher Assurancetourix de chanter ;
    • Ordralfabétix, poissonnier dont la fraîcheur des dits-poissons est souvent à l'origine de bagarres ;
    • Iélosubmarine, poissonnière, épouse d'Ordralfabétix ;
  • Les autres Gaulois :
    • Falbala, une jeune femme originaire du village, dont Obélix est éperdument amoureux, vivant à Condate avec son mari Tragicomix;
    • Zaza (diminutif de Coriza), une autre ravissante gauloise ;
    • Aplusbégalix, chef du village voisin de Sérum ;
    • Amérix, fabricant de serpes d'or établi à Lutèce, cousin d'Obélix ;
  • Les Romains :
  • Autres personnages :
    • Barbe Rouge, capitaine des pirates, dont le bateau est régulièrement coulé par Astérix et Obélix (à l'origine une parodie de la série Barbe-rouge, devenue ensuite un gag récurrent dans les albums d'Astérix);
    • Triple-Patte, un pirate grand fervent de citations latines en tout genre;
    • Baba, un autre pirate.

[modifier] Albums

[modifier] Bandes dessinées originales

  1. Astérix le Gaulois (1re publication : 1959 - 1re édition en album : 1961)
  2. La Serpe d'or (1960-1962)
  3. Astérix et les Goths (1961-1963)
  4. Astérix gladiateur (1962-1964)
  5. Le Tour de Gaule d'Astérix (1963-1965)
  6. Astérix et Cléopâtre (1963-1965)
  7. Le Combat des chefs (1964-1966)
  8. Astérix chez les Bretons (1965-1966)
  9. Astérix et les Normands (1966-1967)
  10. Astérix légionnaire (1966-1967)
  11. Le Bouclier arverne (1967-1968)
  12. Astérix aux Jeux Olympiques (1968-1968)
  13. Astérix et le chaudron (1968-1969)
  14. Astérix en Hispanie (1969-1969)
  15. La Zizanie (1970-1970)
  16. Astérix chez les Helvètes (1970-1970)
  17. Le Domaine des dieux (1971-1971)
  18. Les Lauriers de César (1971-1972)
  19. Le Devin (1972-1972)
  20. Astérix en Corse (1973-1973)
  21. Le Cadeau de César (1re édition en album : 1974)
  22. La Grande Traversée (1975)
  23. Obélix et compagnie (1976)
  24. Astérix chez les Belges (1979)
  25. Le Grand Fossé (1980)
  26. L'Odyssée d'Astérix (1981)
  27. Le Fils d'Astérix (1983)
  28. Astérix chez Rahàzade (1987)
  29. La Rose et le Glaive (1991)
  30. La Galère d'Obélix (1996)
  31. Astérix et Latraviata (2001)
  32. Le ciel lui tombe sur la tête (2005)

Les albums en édition Hachette (les 24 premiers) étaient initialement édités chez Dargaud (également propriétaire de Pilote), qui en a perdu les droits en 1998 suite à une série de procès intentés par Albert Uderzo. Les autres sont publiés aux Éditions Albert-René.

[modifier] Autres albums

Astérix le Gaulois a également donné lieu à des albums qui ne sont pas des bandes dessinées mais des livres illustrés.

  • Albums promotionnels offerts par Total en 1992 :
    • Histoire de Voyage
    • Histoire de Pirates
    • Histoire de Sports (ces trois albums sont des compilations d'extraits des albums originaux, chacun abordant un thème donné).

[modifier] Historique

[modifier] La création du personnage

En 1959, on confie à la petite société Edifrance-Edipresse ( créée par Goscinny et Uderzo ),la lourde tâche de créer un journal de bandes dessinées « pour les petits français » : Pilote. Goscinny a d'abord l'idée d'adapter le Roman de Renart . Uderzo a dessiné une planche lorsqu'un collaborateur les avertit que l'idée a déjà été utilisé quelques années auparavant...

A deux mois de la sortie du journal, René Goscinny et Albert Uderzo se réunissent dans le petit HLM d'Uderzo ( situé face au cimetière de Bobigny). René demande alors à son ami Albert de lui citer les grandes périodes de l'Histoire de France. René s'arrête sur les Gaulois. En deux heures les deux compères créent dans la joie le village, ses habitants...

La première aventure intitulée sobrement Astérix le Gaulois paraît dans le numéro 1 de Pilote le 29 octobre 1959.

A l'origine Astérix devait être un grand baraqué torse-nu affublé de moustaches ( le profil type des personnages créés par Uderzo ) mais Goscinny demanda à son dessinateur de le représenter petit et plutôt maigrelet car dans l'imagination de René, Astérix était un anti-héros. Albert Uderzo aura l'occasion ensuite de dessiner Obélix, plus proche du grand costaud.

[modifier] De 1961 à 1977

[modifier] L'après Goscinny

[modifier] Commentaires

[modifier] Une bande dessinée pour tous les âges

Le succès de cette série s'explique notamment par le fait que son humour s'adresse à toutes les tranches d'âge. Les enfants apprécient le dessin caricatural d'Uderzo, les situations ridicules, les disputes fréquentes entre les personnages et la violence burlesque des histoires. Les adultes apprécient les jeux de mots en rafales, la parodie de l'histoire officielle de l'époque et les multiples références culturelles; on peut évoquer à titre d'exemple les citations diverses prononcées par les personnages, allant du latin de base (les personnages romains prononcent volontiers des phrases latines que les auteurs ont pêchées directement dans les pages roses du dictionnaire Larousse) à la traduction littérale d'expressions étrangères (dans Astérix chez les Bretons, les héros rencontrent des Bretons insulaires qui parlent français en utilisant une syntaxe similaire à celle de leurs descendants, les Britanniques, parlant par exemple de bouillante eau plutôt que d'eau bouillante).

Les anachronismes sont nombreux et restituent souvent, dans le contexte de l'Antiquité, des questions de société contemporaines (Lutèce aussi congestionnée par la circulation que Paris, les encombrements des départs en vacances, la folie des concerts pop, les excès du capitalisme...), offrant ainsi des commentaires culturels ou politiques qui ne sont pas nécessairement à la portée des plus jeunes lecteurs. A bien des égards, les Gaulois tels qu'ils sont présentés dans la bande dessinée peuvent d'ailleurs être perçus comme des caricatures de leurs descendants, les Français. L'humour de la bande dessinée fonctionne en grande partie sur des stéréotypes et différents peuples y font l'objet de caricatures: les Corses sont présentés comme susceptibles, paresseux et taciturnes, les Anglais (caricaturés à travers leurs ancêtres, les Bretons insulaires) sont présentés comme flegmatiques, piètres cuisiniers et conduisant leur char à droite plutôt qu'à gauche, etc.

Les jeux de mots sont très nombreux, Goscinny en a disséminé pour différents âges.

[modifier] Quelques exemples de jeux de mots

  • Les noms de la plupart des personnages apparaissant dans les quelque trente albums d'Astérix le Gaulois sont basés sur des jeux de mots, à commencer par le nom d'Astérix, qui évoque le signe typographique appelé "astérisque". On peut également citer le personnage d'Idéfix, dont le nom fait penser à l'expression "idée fixe", mais aussi la Gauloise Iélosubmarine, dont le nom rappelle la chanson des Beatles Yellow Submarine, ou encore le doyen du village, qui s'appelle logiquement Âgecanonix (nom évoquant l'expression "âge canonique"), et bien d'autres. Par ailleurs, tous les noms des Gaulois se terminent en ix (Astérix mais aussi Boulimix, Ocatarinetabellatchitchix...), ceux des Gauloises se terminent généralement en ine (Bonemine, Iélosubmarine, etc., Falbala faisant partie des exceptions), tous ceux des Normands en af (Grossebaf, Autograf, Batdaf...), sur le modèle du saint roi Olaf II de Norvège, tous ceux des Ibères en on (Soupalognon y Crouton...), des Bretons en ax (Jolitorax, Antrax...), des Goths en ic (Téléféric, Périféric...), des Romains en us (Garovirus, Roméomontaigus, Infarctus...), des Grecs en os ou as (Plexigas, Invinoveritas...) et des Égyptiens en is (Numérobis, Tournevis, Amonbofis...). Pour plus d'exemples, voir la liste des personnages d'Astérix le Gaulois.
  • Dans Astérix aux Jeux Olympiques : les athlètes venus de différentes contrées de Grèce défilent dans l'arène : « Cela commence par le défilé des Thermopyles. Ils sont suivis par ceux de Samothrace, sûrs de la victoire ; ceux de Milo sont venus aussi... Ceux de Cythère viennent de débarquer ; ceux de Marathon arrivent en courant ; ceux de Macédoine sont très mélangés ; les spartiates sont pieds nus... Rhodes n'a envoyé qu'un seul représentant, un colosse. » Goscinny fait ici référence (dans l'ordre) au Défilé des Thermopyles (un lieu géographique), à la Victoire de Samothrace (une célèbre statue du Louvre), à la Vénus de Milo (une autre statue du Louvre), à L'embarquement pour Cythère (un tableau d'Antoine Watteau), à la course du marathon, à la macédoine de légumes, aux chaussures spartiates, et au Colosse de Rhodes (l'une des sept merveilles du monde).
  • Dans Astérix en Hispanie : Jules César affranchit un esclave aux cheveux roux. L'un des spectateurs de la scène la commente ainsi: « Il affranchit le rubicond », phrase qui rappelle un évènement historique, à savoir la traversée du Rubicon par César (« Il a franchi le Rubicon »).
  • Dans Le Domaine des dieux : un maître d'esclaves parle à un de ses esclaves, un Numide, et le force à travailler. Le Numide ayant bu de la potion magique l'envoie dans les airs. Un des spectateurs de la scène commente : « Eh oui... Il ne faut jamais parler sèchement à un Numide. » Ici, grâce à la prononciation de Numide (qui fait penser à humide), Goscinny crée un beau contresens.

[modifier] Personnalités caricaturées

Outre des personnages historiques comme Jules César ou Cléopâtre, de nombreux personnages existants ou ayant existé sont apparus au fil des albums successifs, sous forme de clins d’œil humoristiques. Par exemple, La Zizanie met en scène un centurion romain qui a les traits de l'acteur Lino Ventura, très populaire à l'époque où l'album a été publié. Cette pratique contribue à donner différents niveaux de lecture à l'oeuvre (les enfants, et même les adultes, ne vont pas nécessairement reconnaître toutes les personnalités caricaturées) et empêche de la réduire au rang de "bande dessinée pour enfants". On peut ainsi remarquer les apparitions de:

[modifier] Personnages d'autres œuvres de fiction apparaissant dans Astérix

Des personnages d'autres œuvres de fiction apparaissent également sous forme de clins d'oeil dans Astérix le Gaulois:

[modifier] Anachronismes et approximations

Bien que la bande dessinée soit très documentée à de nombreux égards, l'image qu'elle donne de la vie quotidienne en Gaule ne doit pas être prise au pied de la lettre :

  • les cheminées dans les huttes : les Gaulois ne connaissaient pas la cheminée, l'évacuation des fumées se faisant par des ouvertures en pignon à même le toit. Leur maisons était d'ailleurs souvent bien plus proches des demeures romaines que celles qu'on présente dans la série ;
  • la tenue du druide Panoramix : constamment en toge blanche, l'habit de cérémonie ;
  • les casques : les hommes portent constamment leur matériel de guerre sur eux (casque, épée) ;
  • les menhirs : les Gaulois n'ont probablement jamais élevé de menhirs. Ils existaient déjà avant l'arrivée des Gaulois et, dans tous les cas, ces derniers n'en élevaient plus à l'époque de César ;
  • le bouclier : le fait d'élever le chef sur un pavois n'est pas du fait des Gaulois mais des Barbares, et notamment des Francs qui apportèrent cette coutume en Gaule au Ve siècle ;
  • pour les hommes, le port systématique de la moustache : mode masculine plus attestée chez les Francs que chez les Celtes ;
  • il est peu probable également de trouver dans un même village un druide et un barde, car leurs fonctions étaient très proches.

Par ailleurs des erreurs « authentiques » semblent s'être glissées dans la série :

  • Jules César « empereur » : dans la réalité il n'a jamais porté ce titre, puisque la fonction communément désignée sous cette appellation n'a été créée qu'une trentaine d'année plus tard par Auguste ; de plus, il ne s'est jamais fait construire de palais à Rome, où il n'a exercé seul et personnellement le pouvoir qu'entre -46 (victoire définitive sur Pompée et ses partisans) et -44 (date de son meurtre) ;
  • le « Cirque Maxime » : le monument dessiné dans la BD change selon les albums mais ne correspond jamais à la réalité. Dans Astérix gladiateur, il s'apparente au Colisée, le grand amphithéâtre de Rome qui accueillait effectivement les combats de gladiateurs et d'animaux sauvages, mais dont la première pierre ne fut posée qu'en 70, soit plus d'un siècle après qu'Astérix et Obélix eurent visité la ville éternelle. Dans Les Lauriers de César, le dessin représente bien le monument qui existait dans la Rome antique sous le nom de « Circus Maximus », mais il s'agissait du grand hippodrome de la cité, où se déroulaient les courses de chevaux et de chars et qui n'a jamais abrité un seul combat de gladiateurs ; en outre, la traduction exacte du nom en français est "grand cirque", et non « cirque maxime » ;
  • les camps romains : si la représentation et l'organisation des camps militaires romains est assez proche de la réalité, elle est très simplifiée, notamment pour ceux entourant le village gaulois : en aucun cas un centurion, officier subalterne commandant une centurie, unité comprenant de 60 à 90 hommes, ne peut diriger un camp, car seules les légions, corps de 5 000 à 6 000 soldats (soit 10 000 à 12 000 hommes avec les troupes auxiliaires et la logistique) commandés par des légats ou généraux, établissaient des camps militaires ; de plus, les camps permanents, comme ceux surveillant le village, étaient construits en pierre, et non faits de palissades de bois, réservées aux camps provisoires ;
  • les références à Pompée dans Astérix et Latraviata : si le général romain a bien pris la fuite suite au retour de César à Rome, il est représenté dans la bande dessinée sous les traits d'un homme jeune, alors qu'il était âgé d'environ 55 ans à l'époque où se déroule l'histoire ; il n'a pas non plus été capturé en Gaule et livré à César, mais assassiné en Égypte en -48 par des hommes de Ptolémée. En fait, Pompée n'a jamais levé d'armée en Gaule contre César, c'est César qui l'a fait.

Cependant, de nombreux éléments historiques véridiques sont habilement intégrés aux aventures d'Astérix : conquête de la Bretagne (même si elle ne fut pas le fait de Jules César, qui ne fit que des incursions), révoltes ibériques, combats de César en Afrique contre les anciens partisans de Pompée, liaison avec Cléopâtre, les questeurs, les 20 ans de service dans l'armée, la formation militaire dite en « tortue », etc.

[modifier] Une œuvre aux interprétations diverses

Dans les années 1960, une frange de la presse décrivait Astérix le Gaulois comme étant une bande dessinée gaulliste. Le petit village gaulois résistant vaillamment à l'envahisseur romain serait ainsi une métaphore patriotique de la France du général de Gaulle (rappelons qu'il est arrivé à la présidence moins d'un an avant la création de la bande dessinée) refusant l'hégémonie des États-Unis. Plus récemment, l'œuvre a fait l'objet d'une interprétation similaire dans l'ouvrage de l'universitaire Nicolas Rouvière, Astérix ou les lumières de la civilisation[1]. Goscinny et Uderzo ont toujours récusé ce type d'interprétation, affirmant qu'ils n'avaient aucunement l'intention de faire une bande dessinée à la gloire de la France.

Astérix le Gaulois est aujourd'hui plus souvent décrit, non pas comme une œuvre patriotique, mais au contraire comme une satire. Les habitants du petit village gaulois seraient des caricatures de Français, peuple présenté comme bagarreur, colérique, pas très intelligent (à quelques êtres d'exception près) et passant beaucoup de temps à se disputer. Ainsi, l'acteur Clovis Cornillac, le nouvel interprète d'Astérix au cinéma, a déclaré au sujet de ce personnage : « Astérix, c'est nous. Ce n'est pas le plus drôle, il gueule, il est de mauvaise foi, un peu rabat-joie. Cette espèce de nain fier, il me ressemble. La tête haute, mais d'1,10 mètre. »[2]

[modifier] Anecdotes

  • Pour l'album Astérix le Gaulois : la planche 33 de cet album est à la seule à ne pas avoir été réalisé par Uderzo. Lors de la mise en album, la planche idéale avait été égarée. Uderzo, ayant oublié la configuration de la planche la fit redessiner par son frère cadet Marcel Uderzo.
  • Pour Le Tour de Gaule d'Astérix : à l'origine, Goscinny avait prévu de nombreuses autres étapes mais il dû réduire son texte pour s'adapter à l'album en 44 planches. De plus dans cet album, Goscinny avait précisé pour la sixième case de la planche 13 : « A la porte, il y a un petit chien ». Cette remarque était soulignée. Le petit chien ne quittera plus les héros et sera ensuite baptisé Idéfix lors d'un concours réalisé dans Pilote.
  • Pour Astérix et Cléopâtre  : la couverture d'origine de l'album avec le nombre de gommes et de crayons utilisés est une référence directe au film Cléopâtre de Joseph Mankiewicz.
  • Astérix aux Jeux Olympiques a été un moyen pour les auteurs de prouver que la potion magique n'était en aucun cas une drogue ou un produit dopant.
  • Certaines personnes avancent le fait que le synopsis de La Zizanie aurait été inspiré à Goscinny par la crise qu'il subissait dans Pilote, alors qu'il en était rédacteur en chef. En effet, la tension monte dans le journal à la suite des évènements de mai 68.
  • Goscinny et Uderzo avaient envoyé à Georges Pompidou, alors Premier Ministre, un album d'Astérix. Celui leur avait répondu et suggéré de réaliser un Astérix qui se déroulerait en Suisse, un des paradis fiscaux que Pompidou connaissait bien. L'album fut réalisé plus tard sous le titre Astérix chez les Helvètes.
  • Dans Astérix chez Rahàzade, Uderzo fait manger du caviar aux Gaulois. Cela est un clin d’œil à une des mésaventures des deux auteurs. En effet, à chaque repas auquel ils étaient invités, on leur servait du sanglier. Lors d'un repas, Goscinny avait lancé, exaspéré : « Dommage que l'on ait pas fait manger du caviar aux Gaulois ! On se régalerait tous les jours ... »

[modifier] Astérix dans le monde

Sur les 280 millions d'albums vendus, on estime à 95 millions ceux vendus dans les pays francophones, à 88 millions en Allemagne, 20 millions au Royaume-Uni ainsi qu'aux Pays-Bas, à 17 millions en Espagne, à 5 millions en Suède et en Italie, à 4 millions pour la Finlande, la Norvège, le Danemark et la Grèce, à 3 millions au Brésil et à 2 millions au Portugal. On remarque l'absence des USA où le héros n'a jamais percé malgré une tentative de traduction.

Astérix a ainsi été traduit en 85 langues. Les albums sont d'abord traduits par une personne vers la langue de destination, puis retraduits par une autre en français et relu par Albert Uderzo et René Goscinny pour s'assurer du bon niveau de la traduction.

Voici un aperçu des noms des personnages traduits dans plusieurs langues :

français catalan allemand anglais (Royaume-Uni) anglais (États-Unis) espagnol espéranto finnois italien néerlandais occitan suédois
Bonemine Karabella/Bonenina Gutemine Impedimenta Belladona Karabella Bonmin Smirgeline Bienamina Bellefleur Smirgeline Bonemine
Idéfix Idèfix Idefix Dogmatix Dogmatix Ideafix Idefiks Idefix Idefix Idefix Idefix Idefix
Abraracourcix Acopdegarrotix/Abraracúrcix Majestix Vitalstatistix Macroeconomix Abraracúrcix Moŝtiks Aladobix Abraracoucix Heroïx Aladobix Majestix
Âgecanonix Edatdepedrix/Geriatrix Methusalix Geriatrix Arthritix Edadepiédrix Dojeniks Senilix Matusalemix Nestorix Senilix Senilix
Panoramix Panoràmix Miraculix Getafix Magigimmix Panorámix Miraklomiks Akvavitix Panoramix Panoramix Akvavitix Miraculix
Assurancetourix Assegurançatòrix Troubadix Cacofonix Malacoustix Asegurancéturix Malmuziks Trubadurix Assurancetourix Kakofonix Trubadurix Troubadix
Ordralfabétix Odrealfabètix Verleihnix Unhygienix Epidemix Ordenalfabétix Fiŝaĉiks Amaryllix Ordinalfabetix Kostunrix Crabbofix Amaryllix
Iélosubmarine Ielosubmarin Jellosubmarine Bacteria - Yelosubmarin Jelosubmarin Jelousubmarine Ielosubmarine Forentientje fru Crabbofix -
Cétautomatix Esautomàtix Automatix Fulliautomatix - Esautomátix Forĝiks Caravellix Hoefnix Hoefnix Automatix Esautomatix

[modifier] Astérix au cinéma

La bande dessinée a eu plusieurs adaptations cinématographiques:

[modifier] Dessins animés

  1. Deux Romains en Gaule (téléfilm)
  2. Astérix le Gaulois (1967)
  3. Astérix et Cléopâtre (1968)
  4. Les Douze Travaux d'Astérix (1976)
  5. Astérix et la surprise de César (1985)
  6. Astérix chez les Bretons (1986)
  7. Astérix et le coup du menhir (1989)
  8. Astérix et les Indiens (1994)
  9. Astérix et les Vikings (2006)

[modifier] Films live

Adapter Astérix au cinéma est une idée de longue date. Les premiers projets, avortés, imaginaient Louis de Funès dans le rôle du petit gaulois. Finalement, il a fallu attendre les années 1990 et l'impulsion du producteur Claude Berri pour que le projet soit réellement lancé. Trois films sont sortis à ce jour.

  1. Astérix et Obélix contre César (1999) de Claude Zidi avec Christian Clavier (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Roberto Benigni (Tullius Détritus)
  2. Mission Cléopâtre (2002) de Alain Chabat avec Christian Clavier (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Jamel Debbouze (Numérobis)
  3. Astérix aux Jeux Olympiques (2008) de Frédéric Forestier, Thomas Langmann avec Clovis Cornillac (Astérix), Gérard Depardieu (Obélix), Benoît Poelvoorde (Marcus Junius Brutus)

Il est à noter que certains personnages changent d'acteur à chaque film : Panoramix fut incarné dans l'ordre par Claude Piéplu, Claude Rich, et Jean-Pierre Cassel ; ou Jules César par Gottfried John, Alain Chabat, et Alain Delon. Le héros à moustaches jaunes, lui, fut incarné par Christian Clavier dans les deux premiers films et par Clovis Cornillac dans le troisième. Seul Gérard Depardieu conservera son rôle d'Obélix durant les trois films.

[modifier] Parc de Loisirs

La bande dessinée a inspiré un parc de loisirs, le Parc Astérix, situé dans l'Oise.

Icône de détail Article détaillé : Parc Astérix.

[modifier] Notes

  1. Astérix ou les lumières de la civilisation
  2. Première numéro 353, juillet 2006, page 75.

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Astérix le Gaulois.

b:Accueil

Wikibooks propose un ouvrage abordant ce sujet : Astérix le Gaulois.