Riquewihr

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Riquewihr
Carte de localisation de Riquewihr
Pays France France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Ribeauvillé
Canton Kaysersberg
Code Insee 68277
Code postal 68340
Maire
Mandat en cours
Jean Buttighoffer
2001-2008
Intercommunalité C.C. du Pays de Ribeauvillé
Latitude
Longitude
48° 10′ 02″ Nord
         7° 17′ 52″ Est
/ 48.1672222222, 7.29777777778
Altitude 230 m (mini) – 936 m (maxi)
Superficie 17,04 km²
Population sans
doubles comptes
1 212 hab.
(1999)
Densité 71 hab./km²

Riquewihr (en allemand Reichenweier) est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire

[modifier] Géographie

La rue principale
La rue principale

C'est un village d'Alsace, très réputé et visité pour son charme qui jouit d'une grande célébrité, non seulement en Alsace et en France, mais aussi en Europe. Riquewihr est une cité médiévale située en plein cœur du vignoble alsacien et doit sa renommée à son aspect pittoresque, et à son remarquable aspect architectural. Le village est situé sur la route des vins, à 10 km au nord de Kaysersberg et 4 km au sud de Hunawihr et de Ribeauvillé. Blottie à l'entrée d'un vallon boisé, protégée par le Schoenenberg contre les vents du nord, Riquewihr surplombe légèrement la plaine d'Alsace et offre une vue magnifique sur la vallée du Rhin depuis les Alpes jusqu'aux abord de Sélestat. Aussi, son climat est, par sa douceur, particulièrement favorable à la culture de la vigne, les coteaux au sol lourd et aux versants raides n'offrant point d'autres possibilités de culture. Il est situé dans le canton de Kaysersberg. Sa particularité est d'être situé entre trois collines, qui ont donné le logo de la maison Hugel, l'une des plus grandes familles viticoles de Riquewihr. Ce village a su garder ses ruelles et ses maisons car elle a pu passer sans encombre au travers de toutes les guerres importantes.

  • Riquewihr se trouve à 3 km de Hunawihr où est installé le parc des cigognes
  • 5 km de Ribeauvillé
  • 5 km de Kaysersberg
  • 13 km de Colmar
  • 70 km de Strasbourg

[modifier] Blason

Il s'inspire des armes des sires de Horbourg et de celui des comtes, puis des ducs de Wurtemberg. " D'or aux trois armures de cerf de sable posées en fasce et rangées en pal, la point à dextre, chevillées chacune de cinq pièces, surmontées d'une étoile de six rais du même".

[modifier] Histoire

[modifier] Une ancienne cité romaine

Les origines de Riquewihr remontent à l'époque romaine. Les vestiges d'un "speculum" (tour d'observation) et les restes d'un mur, d'une tour prouvent le passage d'une route montant par la vallée à Aubure passant près d'un ancien mur païen. Il est fort probable qu'il existait à cet endroit une halde avant l'entrée de la montagne, et la culture de la vigne laisse supposer une petite agglomération fortifiée. Des tombeaux trouvés dans les alentours prouvent l'existence d'une localité aux environs du VIIIe et IXe siècles.

[modifier] Origine du nom du village

Le village de Riquewihr doit probablement son nom à un riche propriétaire franc qui vécut au VIe siècle portant le nom de "Richo". Selon la coutume franque, et afin de garantir la fidélité des guerriers, les successeurs de Clovis avaient pour habitude de distribuer des terres sous la responsabilité d'un chef. Dans notre cas il fut confié à un propriétaire franc germanique du nom de "Richo". Son nom a ensuite été associé à celui de son domaine qui reçu le nom de "Richovilla" (de l'anthroponyme Richo et du latin villare, ferme), d'où à l'époque carolingienne le nom de "Richovilare" adoptant au fil des ans le nom de "Riquewihr". Cet important personnage de l'époque franque ne pouvant entretenir seul les immenses terres mises à sa disposition fit appel à des collaborateurs qui bâtirent des maisons occupées alors par les premiers habitants de Riquewihr.

[modifier] Une propriété des ducs d'Alsace

Vers l'an 1000, Riquewihr, fut avec son château de Reichenstein la propriété des ducs d'Alsace et d'Eguisheim-Dabo. Il est cité pour la première fois sous le nom de "Richovilare" en 1049 dans une donation au monastère de Sainte-Croix-en-Plaine, près de Colmar.En 1094, l'abbaye de Sainte-Croix-en-Plaine possède des vignes à Riquewihr.

[modifier] Une possession des comtes d'Eguisheim

Le village de Richovilare du XIe siècle, passe aux mains des comtes d'Eguisheim-Dabo. À partir du XIIIe siècle le domaine tombe dans les mains d'une famille noble, les Reichenstein, mais ses membres se firent une mauvaise renommée de seigneurs-brigands. En 1269 le comte Rodolphe de Habsbourg, le futur souverain du Saint Empire Romain Germanique, assiègea le château avec l'aide des Colmariens et des Strasbourgeois, le prit et le fit détruire, de sorte qu'il perdit toute importance.

[modifier] Riquewihr passe ensuite aux mains des ducs de Horbourg

Reichenweiher (Riquewihr) en Alsace.Image de Merian. Extrait de l'ouvrage Geschichte von Wurtemberg, Stuttgart, 1896
Reichenweiher (Riquewihr) en Alsace.Image de Merian. Extrait de l'ouvrage Geschichte von Wurtemberg, Stuttgart, 1896

Cent ans plus tard, la ville et le château deviennent la propriété des ducs de Horbourg. Burkhardt II de Horbourg fait fortifier le château en 1291 et fit élever et entourer le bourg d'un large et profond fossé. Au XIIIe siècle nous trouvons au château les frères Fislin, terreurs de la contrée, membres de la maison de Horbourg, gérants de cette maison ou usurpateurs. En 1269 le château fut détruit sur ordre de Rodolphe de Habsbourg qui devint Empereur du Saint Empire Romain Germanique huit ans plus tard. En 1320, les Horbourg obtiennent l'autorisation d'élever leur domaine en "ville" donnant ainsi une certaine importance à la cité. Sans postérité, les comtes de Horbourg vendent en 1324 leurs terres à Ulrich X de Wurtemberg. Le comte Eberhard IV de Wurtemberg prend pour fiancée en 1397 l'héritière du comté de Montbéliard, Henriette de Montfaucon encore enfant. Des ouvrages du XIIIe siècle il reste encore quelques vestiges (le donjon de Reichenstein dans la vallée du Sembach, le mur d'enceinte nord et ouest) et d'autres témoins emblématiques que l'on peut encore voir : le Dolter et la Tour des Voleurs. Riquewihr étant devenue capitale, les deux familles, les Wurtemberg-Monbéliard gouvernèrent sagement leur domaine qui connut alors une grande prospérité jusqu'à la Guerre de Trente Ans. Le commerce florissant du vin qui s'exportait dans tout l'Empire et les pays hansiatiques amena une grande prospérité comme en témoignent les demeures remarquables datées pour l'essentiel du XVIe siècle.En 1534, le comte Georges de Wurtemberg, luthérien, introduit la Réforme dans la Seigneurie.

[modifier] La destruction du château

En 1269, Rodolphe de Habsbourg, futur empereur d'Allemagne, avait avec le concours des troupes de la ville de Strasbourg et de Colmar, assiégé le château de Reichenstein, situé à une demi-heure de Riquewihr. Ce nid de chevaliers brigands fut pris et détruit pour empêcher le retour aux fâcheuses pratiques de ces hommes. Les deux occupants, les deux frères Gislin, furent condamnés à mort et pendus à un chêne tout près du château dont les vestiges et le donjon sont encore visibles. Après l'exécution des chevaliers, Rodolphe se rend dans le village de Riquewihr où il partage un verre de vin avec les habitants. Le lendemain, en rentrant à cheval avec son métayer de Guémar, Roldolphe proclame que le village de Riquewihr mérite d'être érigé en ville, car, grâce à ce "diable de vin " il s'est fait tutoyer par les anciens du conseil et ne voudrait pas que l'on puisse lui reprocher qu'il se faisait aussi tutoyer par les paysans. La disparition du château devint pour la ville, le point de départ d'une période faste.

[modifier] La construction d'une forteresse

En 1291, Burckhardt II de Horbourg dota la ville d'un mur d'enceinte existant en grande partie encore aujourd'hui avec les différentes tours. Ainsi Riquewihr devint une petite forteresse de 300 m de long et de 220 m de marge. Cette place fortifiée offrit aux habitants de plusieurs villages voisins un endroit pour s'y réfugier. L'accès de la ville était assuré par deux portes, celle du bas détruite en 1804 et celle du haut connue sous le nom de "Dolter". Cette porte surplombée d'une tour à cinq étages, a une hauteur de 25 mètres. Le passage pouvait au moment du danger être fermé par une porte très solide à deux battants et par une herse. La cloche dans le petit clocheton servit de signal d'alarme en cas d'approche de l'ennemi venant de la plaine. L'intérieur du Dolter servit autrefois de lieu d'habitation au gardien du village. Un coup d'œil le long du mur d'enceinte, à droite et à gauche du Dolter et le long de la Semme, nous donne une idée, à côté de son aspect pittoresque, de la solidité et de l'importance de ces fortifications.

[modifier] La Guerre de Trente Ans

Lors de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) les armées sous différentes bannières déferlèrent sur l'Alsace et dévastèrent la majeure partie des villes et villages. En 1635 et 1652, Riquewihr fut assiégée, prise et pillée par les troupes du duc de Lorraine. Depuis 1607 le burgvogt est connu sous le nom de Johann Conrad Krämer et y résidera jusqu'en 1626. Sous son règne des travaux de restauration et de consolitation sont entrepris qui permettront à la population de Riquewihr de trouver refuge à l'intérieur des murs fortifiés. Il faut dire qu'au cours de cette période l'Alsace doit faire face à toutes sortes d'armées qui pillent et rançonnent la population. En 1626 le nouveau burgvogt s'appelle Michel Hauweber. Il est chargé par le duc de Wurtemberg de respecter un cahier de charges draconiens, comme par exemple défendre à tout prix le château et les bois autour de la forteresse. En 1635 la ville de Riquewihr est occupée par un détachement français de seize hommes venus de Colmar. Le burgvogt fit faire de nombreux travaux et fortifia les murs. La ville est bombardée par six pièces d'artillerie. La petite garnison réfugiée au château du Bilstein résiste vaillamment. C'est alors que le commandant en chef de Colmar, M. Manicamp décide d'envoyer des renforts à Riquewihr pour enfoncer les murs du château. Mais le détachement se perdit dans les bois et la troupe envoyée en renfort fut dispersée par les paysans du Val d'Orbey. Mais une petite colonne finit par se trouver devant le château et ouvrit des brèches dans le sytème de défense du château. L'assaut devient alors inévitable. Le commandant demande aussi aux défenseurs de Riquewihr de renoncer à protéger le village en promettant la vie sauve à la population si elle lui ouvre les portes. Les habitants finirent par leur ouvrir les portes le 26 juin 1635. Mais les troupes ne respectèrent pas scrupuleusement leur promesse et on assista alors à des exécutions sommaires et à des règlements de compte. Aux meurtres succèdèrent la famine et les épidémies de peste, de choléra et le typhus qui décimèrent une grande partie de la population et Riquewihr eut beaucoup de mal à se relever à la suite de ces désolations, le passage des armées du roi de France en 1675 n'arrangeant pas la situation. En 1680, les émissaires de Louis XIV prirent possession de Riquewihr, qui resta cependant soumise aux lois et coutumes de l'Empire germanique et aux ordres des comtes des Wurtemberg.

[modifier] La période révolutionnaire

Au cours de la Révolution, la famille des Wurtemberg doit abandonner ses possessions en Alsace. Riquewihr est ainsi définitivement rattachée à la République française vers 1796 entériné par le traité de Paris.

[modifier] La deuxième guerre mondiale

Contrairement aux autres villages de la région (tels Mittelwihr, Bennwihr ou Sigolsheim), Riquewihr a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, du fait de sa position en cul-de-sac. Cette préservation de son patrimoine ancien en fait l'un des villages les plus visités d'Alsace.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Jean Buttighoffer
Toutes les données ne sont pas encore connues.

2008: Tibo Wagner

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 247 1 322 1 195 1 045 1 075 1 212
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2006 : 1 273

[modifier] Lieux et monuments

Riquewhir : le Dolder
Riquewhir : le Dolder

L'ancien château des Wurtemberg abrite désormais le musée de la Poste. La tour, érigée en 1291, surveillant les remparts à l'extrémité supérieure de la ville porte le nom de Dolder, ce qui signifie sommet.

Les nombreuses petites ruelles qui rayonnent à partir de la grand-rue sont l'occasion de promenades et d'une plongée dans l'histoire de la ville. Au centre, la place des Trois-Églises dont deux ont été transformées en maisons d'habitation. Il ne subsiste que le temple protestant.

Le Musée de la Tour des Voleurs abrite des oubliettes d'époque, avec salle de torture. Il est établi dans les anciens cachots de la ville.

À noter que le village est gratifié du label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.

[modifier] Vestiges du château de Bilstein

Les ruines du château fort situé sur la route d'Aubure, à l'est de Ribeauvillé se trouvent au sud de la vallée du Strengbach, entre le col du Haut de Ribeauvillé et la vallée de Sainte Marie-aux-Mines. Elles se dressent sur une crête rocheuse du Schlossberg à 700 mètres d'altitude. Ce château est mentionné pour la première fois en 1217 dans la chronique de Richer, moine et abbé de Senones [2]. Il appartient alors au duc de Lorraine qui le cède en fief à la famille des Horbourg. Pour le distinguer d'un autre château portant le même nom mais situé au val de Villé près d'Urbeis, on lui a accolé de nom de château de Bilstein d'Aubure].Ce dernier le conserve jusqu'en 1324 puis il est vendu à leur oncle le comte d'Ulrich de Wurtemberg. Il transféra en 1387 l'image miraculeuse de la Vierge dans l'église de Notre Dame de Riquewihr. Le donjon et le chemise datent probalement du XIIe et du début du XIIIe siècle et la porte haute qui a été refaite au XIVe siècle. Ce château est restauré à plusieurs reprises aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. En 1388, les villes souabes et alsaciennes rassemblées déclarent la guerre au duc de Bavière et à ses alliés dont le comte Eberhard de Wurtemberg. Il leur est demandé d'apargner le château de Bilstein. En 1424, Ferry, bâtard de Charles II de Lorraine, en obtient la jouissance. Les habitants de Beblenheim paient en 1472 une redevance afin que le châtelain surveille leurs forêts. En 1547, l'empereur est en guerre contre les Wurtemberg et fait le siège devant le château. Pendant la guerre de Trente ans, du 10 au 13 janvier 1636, il est occupé et ruiné par les troupes impériales du comte de Schlick. Un incendie survenu en 1640 acheva de le ruiner complètement. Le dernier bailli du château qui prend possession des ruines prend ses fonctions en 1655. Devant l'ampleur des réparations, il est petit à petit délaissé et servit de carrière à la population de Riquewihr. Le château du Bilstein va servir de prison à diverses reprises jusqu'en 1489.

[modifier] Vestiges du château de Reichenstein

[modifier] Ancien château des Wurtemberg

[modifier] Ancienne cour de l'abbaye d'Autrey

En 1579, le vigneron et bourgeois de Riquewihr, Melchior Strauss achète aux chanoines augustins d'Autrey, près de Rambervillers (Vosges) cette cour mentionnée un siècle plus tôt. Elle est restaurée de 1579 à 1581 par un entrepreneur de Milan, Antoine Muzat. L'année 1581 se trouve sur la porte de la tourelle et sur une pierre du chaînage d'angle près de l'oriel. Le receveur ecclésiastique Jean Fehr s'y installe comme locataire. Cette tourelle monte de la cave aux combles par un escalier à vis suspendu. Sa voûte à huit nervures supporte une terrasse dont le garde-corps est orné d'un réseau de pierres constituant une véritable dentelle (classé Monument Historique en 1990).

[modifier] Tour des Voleurs

La tour des voleurs est une construction en forme pentagonale construite en 1550 d'une hauteur de 18 mètres. À l'intérieur de la première pièce se trouve la chambre des tortures avec les instruments authentiques de torture. On y enfermait les malfrats. En 1484, les habitants demandent au Seigneur de ne plus être enfermés dans cette tour et de le réserver aux étrangers. La tour blanche, aujourd'hui disparue était destinée à y enfermer les détenus de Riquewihr. L'accès de la Tour des Voleurs se fait par la Cour des Juifs en escaladant le mur d'enceinte par un vieux escalier de l'époque.

[modifier] Dolder

Vue depuis l'entrée de la porte du Dolder
Vue depuis l'entrée de la porte du Dolder

Le Dolder était la porte d'entrée de la ville de Riquewihr construite en même temps que l'enceinte fortifiée au XIIIe siècle (en 1291). Elle servait à défendre la ville contre toute intrusion étrangère, grâce à son tour de guet installé sur le beffroi. Dolder signifie en alsacien "le point le plus haut". Le beffroi a une hauteur de 25 mètres et a été construit pour impressionner l'ennemi grâce à l'aspect militaire de sa façade extérieure. Le côté intérieur tourné vers la ville donnait un aspect plus agréable grâce à ses poutres en forme de colombages et ses quatre étages qui étaient occupées par la famille du gardien. Le gardien devait assurer le guet et fermer la porte de l'entrée du village chaque soir et de prévenir la population si quelque chose d'anormal se passait en donnant l'alarme. Il disposait pour celà d'une petite cloche sur le sommet du beffroi. Cette cloche a été fondue en 1842 et portait l'inscription "c'est la joie, c'est l'alarme que mon son produit. De jour j'annonce le vacarme et le repos de la nuit". Ce monument reste encore aujourd'hui l'emblème le plus remarqué dans la ville. L'intérieur du Dolder, autrefois habitation du gardien, abrite aujourd'hui dans trois de ses étages le musée local de l'art et de la tradition populaires. La tour abrite une collection d'armes des XVe au XVIIe siècles et divers outils et objets liés directement aux profession vinicoles. On y trouve également des documents et des souvenirs de familles, et des ustensiles de l'époque dont l'usage a maintenant complètement disparu. Un coup d'œil le long du mur d'enceinte, à droite et à gauche du Dolder et le long de la Semme nous fait sentir, son côté pittoresque, la solidité et l'importance de ces fortifications.

[modifier] Ancienne église Notre-Dame

Situé 16 place des Trois-Églises. L'édification de cette ancienne église est due au comte Ulrich de Wurtemberg qui a fait venir du château de Bilstein une image miraculeuse de la Vierge dans cette église qui devient ainsi un lieu de pèlerinage très fréquenté. En 1534, avec la Réforme, l'église est transformée en presbytère protestant et l'image miraculeuse est détruite. Le clocheton et le chœur sont détruits au cours de la Révolution. Attenant au mur d'enceinte nord, l'édifice présente des vestiges significatifs d'un petit sanctuaire gothique : grandes arcades brisées, une fenêtre haute trilobée, et une grande baie à réseau dans le pignon ouest. Au second étage, une fenêtre est datée de 1573.

[modifier] Puits du XVIe siècle

Ce puits en grès rose datant du XVIe siècle est situé entre les rues Hederich et du Général de Gaulle. Les montants de ce puits conservent de magnifiques sculptures.

[modifier] Porte Haute

La porte haute se trouve à quelques pas de la sortie ouest. L'emplacement était muni d'un pont-levis qui reste encore partiellement visible sur le mur extérieur du bâtiment ainsi que le passage où se dressait une porte massive en bois à double battant. Installée vers l'an 1500 cette herse est l'une des plus anciennes d'Europe et est antérieure de quelques années à celle que l'on peut apercevoir sur la Tour de Londres. En raison du développement des armes à feu, une seconde enceinte est aménagée vers 1500 destinée à renforcer les trois côtés les plus vulnérables de la ville (est-sud et ouest). Cette porte ainsi que les ramparts et les bastions sont édifiés à la demande du duc de Wurtemberg. Les deux battants de la porte ont bravé les siècles. À la même époque l'édifice est complété d'un profond et large fossé destiné à rassurer la population. De l'enceinte de la Tour défensive construite en 1291, il ne subsiste que celles des tours des angles sud-ouest (Tour Heller), au nord-ouest (la Tour des Anabaptistes) et au Nord-Ouest la Tour des Voleurs. La porte se trouvant au bas du village a été démolie au début du XIXe siècle en même temps que la Tour sud (la Tour blanche).

[modifier] Fontaine de la Sinne (1560)

[modifier] Puits des Juifs (1551)

[modifier] Cour de Strasbourg

[modifier] L'Herbe

La place communément appelée l'herbe, se situant près de l'hôtel de ville, en face du bassin des canards, vous offira un point de vue inégalable sur toute l'activité de Riquewihr, d'un point de vue automobilistique, touristique, ou encore relaxant. Nombreux sont ceux qui y sont passé, et passent encore régulièrement leurs weeekends.

[modifier] Musée d'Histoire des PTT d'Alsace

C'est sur l'initiative des "Amis de l'Histoire des P.T.T. d'Alsace" que ce musée a été installé qui reçut l'approbation du conseil municipal. Il est installé dans l'ancien château des comtes de Wurtemberg, désaffecté comme école en 1970-1971. C'est le seul musée de ce genre en France. On peut y voir de nombreuses pièces fort intéressantes de l'histoire de la poste en Alsace. Il a évolué pour devenir le Musée de la Communication en Alsace [3]

[modifier] Le musée Hansi

Ce musée est consacré est à Jean-Jacques Waltz dit Hansi et présente un ensemble de 150 pièces: lithographies, aquarelles, cartes postales, étiquettes de vins, affiches, livres, vaiselles. Il a été réalisé par des bénévoles de l'association des amis de gansi. Adresse: 16, rue du Génral de Gaulle, 68340 Riquewihr

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • René Paira, un préfet du Haut-Rhin issu d'une vieille famille de Riquewihr

[modifier] Jumelage

Riquewihr est jumelé depuis 1961 avec la ville allemande de Weil der Stadt en Forêt-Noire

[modifier] Notes et références

  1. Riquewihr sur le site de l'Insee
  2. Il ne s'agit apparemment pas du même château mentionné par le moine Richer, mais d'un autre château portant le même nom et situé près d'Urbeis (Bas-Rhin) au val de Villé
  3. Site Internet du Musée de la Communication en Alsace.

[modifier] Bibliographie

  • Ehret, Daniel: Riquewihr, perle du vignoble, La Nuée Bleue, Strasbourg, 32 pages
  • Ensfelder Ed. : Schuetzenordnung von Reichenweier, Strassburg, 1866
  • Leduc; Guy: Riquewihr, la perle d'Alsace, Éditions Edelhé, 2007, 208 pages, ISBN 978-2-917227-01-5
  • Pfister, Christian: Le comté de Horbourg et la Seigneurie de Riquewihr sous la souveraineté française (1680-1793), Fiszchbacher, 1889, Strasbourg, 124 pages
  • Riquewihr, ce joyau de l'Alsace, Éditions des Dernières Nouvelles de Strasbourg, Collection "les merveilles de l'Alsace" 1954
  • Sittler, Lucien: Riquewihr - Édition des Dernières Nouvelles, Strasbourg, 1974, 20 pages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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