Urbeis

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Urbeis
Carte de localisation de Urbeis
Pays France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Canton Villé
Code Insee 67499
Code postal 67220
Maire
Mandat en cours
Rémy Antoine-Grandjean
2008-20..
Intercommunalité C.C. du canton de Villé
Latitude
Longitude
48° 19′ 35″ Nord
         7° 13′ 28″ Est
/ 48.32638889, 7.22444444
Altitude 324 m (mini) – 962 m (maxi)
Superficie 11,6 km²
Population sans
doubles comptes
335 hab.
(2007)
Densité 25 hab./km²

Urbeis est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

Le Centre et l'église
Le Centre et l'église

Sommaire

[modifier] Géographie

A l’extrême ouest du Val de Villé, à 8 km en amont du chef-lieu de canton, la commune s’inscrit à l’origine de la vallée du Giessen d’Urbeis. Celle-ci, bien encaissée, est encadrée par de puissants reliefs :

  • Au sud, les crêtes des Aviats (804m) forment la ligne de partage des eaux entre le Giessen et la Liepvrette.
  • Au nord, l’arête du Bilstein (670m) sépare la vallée du Giessen du vallon de Charbes.
  • Au nord-ouest, le sommet du Climont (970 m) domine de près de 300 m les hauteurs et plateaux environnants.

Le village s’étire sur 2 km le long du thalweg du Giessen, surtout sur l’adret plus ensoleillé.

[modifier] Écarts et lieux-dits

  • le Climont,
  • le Haut d'Urbeis,
  • le Bas d'Urbeis

[modifier] Cours d'eau

  • le Giessen d'Urbeis

[modifier] Histoire

La vallée d’Urbeis n’a, à ce jour, livré aucun vestige archéologique remontant à la préhistoire, à l’époque romaine ou au Haut Moyen-Âge . Pourtant, ce vallon a du être peuplé très tôt, étant une voie de passage naturelle vers Saint-Dié et la Lorraine.

Urbeis et le Bilstein sont cités dans le Habsburber Urbar de 1303 qui recense les biens des Habsbourg car, à cette date, le village appartient à cette puissante famille.

La localité se trouve aux avant-postes en 1477 au moment du siège du château du Bilstein par les Strasbourgeois qui veulent délivrer le comte de Nassau qui y était retenu prisonnier.

Au XVIe siècle, Urbeis, qui partage la destinée de le seigneurie de Villé, est donné en gage aux Müllenheim, vendu aux Bollwiller en 1551 puis passe aux mains des Fugger.

Puis, c’est la Guerre de Trente Ans qui éclate détruisant sur son passage de nombreuses maisons et décimant la population. Mais le village se repeuple d’une population francophone dès la fin du XVIIe siècle. Les nouveaux arrivants apportent leur langue, le welche et leur style architectural qui donnent les maisons vosgiennes.De belles maisons de type vosgien s’égrènent actuellement le long de la route qui longe le Giessen.

Les événements de 1789 permettent aux villageois de s’administrer eux-mêmes ; François Colin est le premier maire. En 1835 Urbeis de dote d’une mairie-école. Au cours du XIXe siècle, la population ne cesse d’augmenter provoquant la misère, l’émigration vers Paris et les États-Unis. Urbeis est un des rares villages à posséder encore un arbre de la Liberté planté en 1848.

Le début du XXe siècle verra une importante activité minière mais qui s’arrêtera à la veille de la Première Guerre mondiale. Urbeis est près du front et constitue un arrêt sur la ligne de chemin de fer militaire :la Lordonbahn.

Dans le domaine spirituel, Urbeis qui fait partie de la seigneurie de l’Albrechtstal dépend de la paroisse de Villé au Moyen-Âge, ce qui oblige les fidèles à parcourir 7 km pour assister à la messe. À partir du XVIIe siècle, la population francophone devenant plus nombreuse désire un vicaire sachant parler français mais elle ne l’obtiendra qu’en 1760.

Une chapelle dédiée à Saint-Nicolas est citée en 1665 mais semble déjà exister au XVIe siècle à coté de l’ancien cimetière. Un nouveau sanctuaire est édifié en 1752 au centre de la localité pour accueillir les fidèles devenus plus nombreux. Mais il est rasé en 1789 et remplacé par l’église actuelle construite en partie avec les pierres du Bilstein. Depuis le Moyen Âge et jusqu'au début du XXe siècle, le village exploite de nombreuses mines de cuivre, de plomb et d'argent.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Nicolas Humbert
mars 2008 Rémy Antoine-Grandjean
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
226 238 205 215 222 285 335
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Ruines du Bilstein lorrain
Ruines du Bilstein lorrain

[modifier] Lieux et monuments

  • Château du Bilstein lorrain, en ruines.
  • Mine Théophile.
  • Église Saint Nicolas, bâtie avec les pierres du château démantelé.
  • Église protestante au Climont.
  • Tour "Julius" au sommet du Climont
  • Chemin du patrimoine "Hommes, mines et paysages: une histoire de temps"
  • Maison du mineur
  •  ??Sentier botanique??
  • Croix d'Urbeis (1865)
Croix d'Urbeis (1865)
Croix d'Urbeis (1865)


Eglise Saint Nicolas


De la façade se détache une tour-porche de structure carrée bâtie en pierres de taille, aux angles légèrement saillants. Au dessus de la porte d'entrées, une niche abrite une statue de Saint Nicolas taillée dans un grès gris contrastant avec le grès rose de la niche. Le saint patron est représenté en habit d'évêque avec une imposante mitre. Sa main droite est levée en un geste de bénédiction, la main gauche pointe l'index. Le fronton porte le millésime de construction, 1789, en chiffres romains et arabes. L'étage intermédiaire est percé d'une fenêtre en plein ceintre et abrite le mécanisme de l'horloge installée en 1851 par Jean-Baptiste Schwilgué, l'auteur de l'horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Le dernier niveau s'ouvre par quatre fenêtres dotées d'abat-son derrière lesquelles sont suspendues quatre cloches dédiées à Saint Nicolas (1788), Marie (1809), Jeanne d'Arc (1925) et Sainte-Odile (1925). En passant sous la tour-porche, nous pénétrons dans la nef éclairée par six vitraux en verre teinté ne montrant que des motifs géométriques. La tribune, soutenue par deux piliers en grès, porte un orgue Wetzel de 1860. Sur chaque mur latéral est accroché un tableau provenant des autels latéraux respectifs. Oeuvres du peintre Hoffner (1841), ils représentent Saint Roch et Saint Sébastien.

Parmi les statues, une représentation en bois polychrome (XVIe siècle?) de Sainte Anne mère de Marie attire l'attention. Elle est représentée telle une matronne avec un livre ouvert à la main, son manteau est doré à l'or fin et le drapé et plissé de ses vêtements sont particulièrement réussis. Anne est vénérée comme l'une des patronnes de mineurs, il n'est donc pas étonnant de la rencontrer à Urbeis. Les autres statues présentes sont au nombre de cinq. Deux ont été réalisées par le même sculpteur, il s'agit de Saint Nicolas et de Saint Joseph. Une autre en bois polychrome représente Saint-Antoine-de-Padoue et fait face à Sainte-Thérèse-de-Lisieux faite de plâtre. Au bout de la nef, les fonts baptismaux sont constitués par un énorme calice sculpté dans le grès d'une seule pièce; le couvercle en cuivre martelé a été décoré par la vasque en laiton de l'ancienne lampe du sanctuaire.

Les deux autels latéraux sont en bois avec des colonnes nervurées. Remaniés en 1971, ils ont reçu, pour l'autel de Marie une statue en bois doré et un tableau illustrant la Visitation. L'autel de droite est doté d'un tabernacle et d'une peinture représentant les disciples d'Emmaüs. Ces peintures, qui remplacent celles accrochées dans la nef, sont de style moderne. Le chemin de croix récent doit son existence à la vente des anciennes stations, magnifiquement sculptées, à une paroisse du Sundgau par un curé d'Urbeis. Celui-ci n'a eu aucun scrupule à vendre également un immense tableau de Saint Nicolas placé jadis dans le choeur à la place de l'actuel crucifix.

Le choeur est illuminé par trois vitraux (frères Ott, 1902) représentant Jésus au milieu des enfants, la Sainte-Cène et Marie-madeleine versant du parfum sur les pieds de Jésus. Le maître-autel a été reculé et adossé au mur, il porte le tabernacle.

Sur le mur extérieur de l'église, une méridienne(dispositif qui servait à régler l'horloge d'après l'heure solaire) est toujours en place et a à coté d'elle se trouve un énorme cadran solaire plus récent en grès, installé en 1997.

[modifier] Blasonnement

Blason d'Urbeis
Blason d'Urbeis

"D'argent au mont de trois coupeaux de sinople sommé d'une tour de geules maçonnée de sable".

La montagne représentée dans l'écu est probablement le Climont qui culmine sur le territoire communal. La tour symboliserait le château du Bilstein, mais ressemble d'avantage à la tour Julius érigée au sommet du Climont.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes