Utilisateur:Revas/Laurent Fabius

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Laurent Fabius en 2000.
Laurent Fabius en 2000.

Laurent Fabius, né le 20 août 1946 à Paris, est un homme politique français, membre du Parti socialiste.


Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Famille, enfance et études

Laurent Fabius est le fils d’André Fabius, marchand d’art, et de son épouse, Louise, née Mortimer. Il est divorcé de la productrice François Castro, avec qui il a eu deux enfants : Thomas, 24 ans, chef d'entreprise, fondateur des crèches d'entreprise et Victor, 23 ans, élève à l'École normale supérieure.

Il passe ses années de lycée à Janson-de-Sailly. Après le baccalauréat, il s’inscrit en hypokhâgne à Louis-Le-Grand. Il est admis à l’École normale supérieure, où il passe l’agrégation de lettres et intègre parallèlement l’Institut d'études politiques de Paris. Élève de l'École nationale d'administration, promotion François Rabelais (1971-1973), il sort dans les premiers et sort auditeur au Conseil d'État. Il passe maître des requêtes en 1981.

[modifier] 1974 -1984 : Débuts dans la carrière politique

C’est peu après sa sortie de l’ENA, en 1974, qu’il adhère au parti socialiste et rencontre François Mitterrand, dont il devient le directeur de cabinet. Il travaille à ses cotés jusqu’à sa victoire de 1981 : c’est ainsi qu’il le défendra vigoureusement au congrès de Metz en avril 1979, en affirmant contre Michel Rocard que : « Entre le marché et le rationnement, il y a nous, le Socialisme. »

Parallèlement, il est élu premier adjoint au maire de Grand-Quevilly en 1977, puis député de la deuxième circonscription de Seine-Maritime (Elbeuf, le Grand-Quevilly), une des circonscriptions les plus à gauche du pays. Il pose ainsi les bases de ce qui deviendra son fief électoral.

Suite à la victoire de François Mitterrand en 1981, il est nommé ministre du Budget, puis à partir de 1983 ministre de l’Industrie et de la recherche. Au ministère du Budget, il instaure l’Impôt sur les Grandes Fortunes, aboli en 1987 par le gouvernement de Jacques Chirac et ancêtre de l’Impôt de solidarité sur la fortune. Les œuvres d’art étant exclues de l’assiette de recouvrement de l’impôt nouvellement crée, une polémique le visant débuta : en effet, la fortune familiale des Fabius est bâtie sur le commerce des œuvres d’art. Il conteste être à l’origine de cette mesure. Selon son biographe Jean-Gabriel Fredet, [1], c’est Jack Lang, alors ministre de la culture, qui aurait obtenu cette exonération, contre l’avis de Fabius.

Au ministère du Budget, il plaide pour une application fidèle du programme de la gauche, soutenant un flottement du franc et le protectionnisme industriel. Toutefois, il se rallie finalement au « tournant de la rigueur » décidé par le Président pour maintenir la France dans le Système Monétaire Européen.

[modifier] De 1984 à 1986 : Premier Ministre

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Laurent Fabius

Suite à l’échec du projet de réforme de l’éducation mise en œuvre par Alain Savary, François Mitterand décide de changer de premier ministre, et remplace Pierre Mauroy par Laurent Fabius le 17 juillet 1984 au poste de premier ministre. A 37 ans, il est le plus jeune premier ministre de la république. Arrivé dans une situation de crise, il poursuit la « politique de la rigueur » afin de maîtriser les déficits de l’état et l’inflation. En conséquence, le Parti communiste refuse de participer au gouvernement.

Sur le plan diplomatique, Laurent Fabius empiète parfois sur le domaine de François Mitterrand. Ainsi, en 1985, il prend fait et cause pour la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud : il rencontre l'évêque épiscopalien Desmond Tutu lors d'une grande réunion à Paris en mai 1985 et obtient que la France impose des sanctions au régime de Pretoria: embargo commercial, suspension de tout nouvel investissement et rappel de l'ambassadeur de France. Au cours de cette même année 1985, en décembre, il s’oppose au président qui invite le général Jaruzelski, chef de la République populaire de Pologne, alors que ce dernier réprime la contestation du syndicat Solidarność conduit par Lech Walesa. Il fait part de son trouble à la tribune de l’Assemblée nationale, ce qui provoque le mécontentement de Mitterrand.

Son passage à l’Hôtel Matignon est aussi marqué par deux scandales : dans la nuit du 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, est dynamité par une équipe de la DGSE, et un photographe trouve la mort. L'affaire du Rainbow Warrior éclate et les autorités de Nouvelle-Zélande protestent. L'enquête pour homicide met en cause les services secrets français, et le ministre de la défense Charles Hernu démission le 20 septembre. Le 22 du même mois, Laurent Fabius reconnaît la responsabilité de la DGSE dans l’attentat.

Le scandale de l'affaire du sang contaminé viendra aussi entacher le bilan du passage de Laurent Fabius à Matignon : des retards dans la mise en œuvre de mesures préventives ont entraîné la contamination de patients ayant subi une transfusion par le virus du sida. Suite à la révélation de l’affaire en 1991, il demande la levée de son immunité parlementaire pour être jugé et est relaxé par la Cour de Justice de la République, qui affirme, dans ses attendus, que "compte tenu des connaissances de l'époque, l'action de Laurent Fabius a contribué à accélérer les processus décisionnels". Malgré ce verdict l’innocentant, il sort politiquement affaibli de ce scandale.

Icône de détail Article détaillé : Gouvernement Laurent Fabius.

[modifier] 1986 à 2000

Suite à la défaite de la gauche aux législatives de 1986, il quitte Matignon le 20 mars 1986. Il devient Président de l’Assemblée Nationale en 1988 après la dissolution qui suit la réélection de François Mitterrand, et est élu député européen le 18 juin 1989.

Il s’engage à la fin des années 1980 et au début des années 1990 dans une rivalité avec Lionel Jospin pour s’assurer le contrôle du Parti socialiste, et échoue à deux reprises : en mai 1988 et au Congrès de Rennes de mars 1990, qui marque la rupture du courant mitterrandien. Il est élu premier secrétaire du Parti socialiste en 1992, et le restera jusqu’au Congrès du Bourget, qui suit la défaite de la gauche aux législatives de 1993. Elu maire du Grand-Quevilly en 1995, il obtient la présidence du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale la même année, poste qu’il quitte pour retrouver la présidence de l’Assemblée en 1997, suite à la victoire de la gauche plurielle aux législatives et la nomination de Lionel Jospin au poste de premier ministre. Des rumeurs dans les médias annoncent son intention de prendre la direction du Fonds Monétaire International.

[modifier] 2000 à 2002 : Ministre de l’économie

Lionel Jospin et Laurent Fabius, le 11 avril 2000.
Lionel Jospin et Laurent Fabius, le 11 avril 2000.

Exclu des premiers gouvernements Jospin, il rentre en grâce suite à la démission du successeur éphémère de Dominique Strauss-Kahn, Christian Sautter, victime d’une fronde des agents de son ministère, celui de l’économie, face à un projet de réforme interne. Il est nommé ministre de l'Économie, des finances et de l'industrie le 27 mars 2000, et enterre le projet de son prédécesseur.

A Bercy, Laurent Fabius mets en œuvre la deuxième phase de la réforme des 35 heures, et poursuit une politique de réduction de la fiscalité. Il abolit ainsi la vignette automobile en 2001 pour tous les véhicules particuliers. Il reste en poste jusqu’à la défaite de Lionel Jospin à l’élection présidentielle d’avril-mai 2002.

[modifier] 2002 à nos jours : Un candidat marqué à gauche après le non au référendum

Lionel Jospin ayant annoncé au soir du 21 avril 2002 qu’il comptait se retirer de la vie politique, Laurent Fabius affiche clairement ses ambitions présidentielles. Il est nommé numéro 2 du parti socialiste au Congrès de Dijon, et affirme dès lors une ligne profondément marquée à gauche et par le rejet du libéralisme : il estime que c’est le rejet massif du libéralisme qui explique la défait socialiste aux élections de 2002.

Au cours de l’année 2004, il se fait remarquer en devenant le plus important responsable socialiste à s’opposer au Traité établissant une Constitution pour l'Europe, ayant évolué d’un évoluant d’un « non sauf si » en juin 2006 à un non définitif qu’il défend en interne au sein du parti socialiste. Ce faisant, il déclanche une vive polémique au sein de l’ensemble des partis socialistes européens, dont la plupart sont acquis au « oui ». Par référendum interne, les militants socialistes décident toutefois le 2 décembre 2004 de soutenir le « oui » par 55% des voix. Mais lors du référendum national du 29 mai 2005, sa ligne l’emporte, et une majorité d’électeurs de gauche et socialistes votent « non » au traité.

Le 4 juin 2005, le Conseil National vote son exclusion, ainsi que celle de ses amis, des instances de direction du parti. Ce faisant, le Parti Socialiste veut clarifier sa ligne politique, tout en prenant le risque de se mettre à dos une grande partie des électeurs ayant suivi les thèses de Laurent Fabius, lors du dernier référendum.

Lors du Congrès du Mans, Laurent Fabius dépose une motion contre la majorité sortante, à laquelle il avait appartenu, avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon, Alain Vidalies et Marie-Noëlle Lienemann. Avec le score de 21,21 %, elle arrive en troisième position derrière les motions défendues par la direction sortante (53,6%) et celle du Nouveau parti socialiste (23,6%). Il parvient lors du congrès du Mans à la synthèse, ce qui lui permet de ne pas faire partie d'une minorité du Parti socialiste. Il choisit cependant de ne pas réintégrer la direction du parti, laissant ce soin à d'autres membres de son courant.

Le 10 janvier 2006, Laurent Fabius officialise sa candidature à l'investiture du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2007.

[modifier] Le courant des fabiusiens

Les proches de Laurent Fabius ou partageant ses idées politiques sont appelés « fabiusiens » ; son principal « lieutenant » est Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis.

Historiquement, les fabiusiens se sont opposés aux « Rocardiens », puis aux « Jospinistes », et plus récemment aux « Hollandais ».

Lors du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen de 2005, contre le vote des militants du parti, le courant des fabiusiens a défendu le « non », qui l'emporte. Des fabiusiens comme Jack Lang ont à cette occasion rompu avec Laurent Fabius.

[modifier] Mandats

Mandat au 15/06/2005 :


[modifier] Ouvrages écrits par Laurent Fabius

  • La France inégale (1975)
  • Le Cœur du futur (1985)
  • C'est en allant vers la mer (1990)
  • Les Blessures de la vérité (1995) : prix du livre politique en 1996
  • Cela commence par une balade (2003)
  • Une certaine idée de l'Europe (2004)

[modifier] Décorations

[modifier] Liens externes

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[modifier] Notes

  1. Jean-Gabriel Fredet, ’’Les brûlures d’une ambition’’, Hachette Littératures, 2002



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