Utilisateur:PlexusSolaris/théorie dans la psychologie analytique

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Photograpie de Carl Gustav Jung en 1910.
Photograpie de Carl Gustav Jung en 1910.

Carl Gustav Jung est un psychiatre suisse né le 26 juillet 1875 à Kesswil, Thurgovie, † 6 juin 1961 à Küsnacht, canton de Zurich (Suisse). Penseur influent, auteur de nombreux ouvrages de psychologie et de psychosociologie en langue allemande, il fonda le courant de la psychologie analytique.

Il est souvent comparé ou mis en rapport avec Sigmund Freud, dont il fut l’un des collaborateurs dans ses débuts. Carl Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs, et l'un des disciples de cette approche le plus largement lus au vingtième siècle. Son entrée théorique et clinique a souligné la connexion fonctionnelle entre la structure de la psyché et celle de ses productions (c'est-à-dire, ses manifestations culturelles). Ceci lui à introduit dans sa méthodologie des notions de l'anthropologie, de l'alchimie, des rêves, de l'art, de la mythologie, de la religion et de la philosophie mais a aussi apporter des enrichissements a ses domaines. Et il a inspiré de nombreuse approches issues des sciences humaines.

Carl Jung, met en exergue une compréhension de l'âme, que l'on nomme aujourd'hui plus volontiers psyché, à travers l’exploration des rêves, des figures et des processus symboliques véhiculés par la mythologie et la religion, interprète les troubles intérieurs comme symptomatiques d'un manque d'unité spirituelle. Le modèle de cure analytique qu’il conçoit, centré sur l’âme, œuvre à l’individuation du sujet par le dialogue intérieur. À ses yeux, les humains modernes dépendent trop de la science et de la logique et gagneraient à s'intéresser à la spiritualité et de l’appréhension de l’inconscient collectif.

Carl Jung n'a pas été le premier à se consacrer à l'étude de l'activité onirique. Cependant, ses contributions à l'analyse des rêves ont été étendues et hautement influentes. Il a écrit une œuvre prolifique. Bien que, pendant la plus grande partie de sa vie, il ait centré son travail la formulation de théories psychologiques, et sur la pratique clinique, il a aussi fait des incursions dans d'autres domaines des humanités : depuis l'étude comparative de religions, la philosophie et la sociologie, jusqu'à la critique l'art et de la littérature.

Aussi Jung voit-il une telle lacune comme source de misonéisme (rejet des progrès du savoir), attitude par laquelle il explique l’aversion du public pour l’idée d’âme et d’individuation[1]. Certains scientifiques pensent a contrario que c'est la démarche de Jung qui est en résistance à la science, voyant ses écrits comme ésotériques ou pseudo-scientifiques. Pour cette raison, la plupart des départements universitaires de psychologie n’enseignent pas les idées jungiennes, qui se voient plutôt étudiées en lettres ou en philosophie.

Bien qu’il ait travaillé toute sa vie comme psychiatre, son œuvre quasi philosophique puise dans de nombreux domaines : la philosophie occidentale et orientale, l’alchimie, l’astrologie, la sociologie, la littérature et les arts. Les concepts d’archétype, d’inconscient collectif et de synchronicité constituent sa contribution essentielle.

Sommaire

[modifier] Biographie

La biographie Carl Gustav Jung n'est pas parfaitement connue car il s'est toujours refusé à l'autobiographie. Sa biographe attitrée est Aniéla Jaffé, qui a obtenu qu'il lui confie un certain nombre d'éléments de sa vie à partir de 1957. Il en a résulté l'ouvrage Ma vie - Souvenirs, rêves et pensées -, recueillis par Aniéla Jaffé (1961).

[modifier] Ses débuts

Jung a l'age de 6 ans.
Jung a l'age de 6 ans.

Carl Gustav Jung est né dans 1875, en 1875, Kesswil (Suisse), au sein d'une famille d'ascendance allemande et de tradition ecclésiastique (son père était pasteur luthérien).

  • Pendant son enfance, il été un enfant introverti et très isolé. Bien que la relation avec ses parents soit très proche et affectueuse. De cette époque, il gardera une certaine déception pour la manière avec laquelle son père abordé le sujet de la foi, que lui considérait comme tristement précaire. Pendant son adolescence et sa jeunesse, il fut un lecteur enthousiaste, spécialement capturé par l'œuvre littéraire de Goethe. Il avait aussi un profond intérêt pour les essais de philosophes comme von Hartmann mais aussi Nietzsche. Dans son autobiographie, Carl Gustav Jung, décrit ces rapprochements avec l'œuvre de ce dernier : "Also sprach Zarathustra". En allemand le titre exact est : Also sprach Zarathustra. Ein Buch für Alle und Keinen un poème philosophique de Friedrich Nietzsche, publié entre 1883 et 1885). Le titre peut être traduit par " Ainsi parlait Zarathoustra (ou Ainsi parla Zarathoustra). Un livre pour tous et pour personne".
Graphique de l'étude expérimentale, ménée en 1910 par Carl Gustav Jung, sur l'association automatique de mot. Dîte "méthode de l'association libre".
Graphique de l'étude expérimentale, ménée en 1910 par Carl Gustav Jung, sur l'association automatique de mot. Dîte "méthode de l'association libre".
  • Entre 1894 et 1900, en premier lieu, C.G JUNG, a aspiré étudier l'archéologie à l'université. Malheureusement, sa famille manqué d’argent pour l'envoyer plus loin que l’université de Bâle, où cette discipline n’était pas enseigné. C’est pourquoi , il du se résoudre, a étudier de la médecine à l'Université de Bâle. L'étudiant, initialement introverti, a pu avec le temps s'épanouir dans ce nouveau contexte universitaire. Vers la fin de ses études, ses lectures de Krafft-Ebing l'ont persuadé de se spécialiser en médecine psychiatrique.
  • Durant l'année 1900, effectuant une partie de sa spécialisation en psychiatrie, il a assisté aux cours de Pierre Janet à Paris.

et Pierre Janet été des pionniers dans cette discipline. Il sera amené a travailler dans le Burghölzli, pour un hôpital psychiatrique à Zurich, lequel jouissait d'une grande réputation. Élève d'Eugen Bleuler, il soutient une thèse de doctorat concernant « La psychopathologie des phénomènes dits occultes ». C'est sous sa direction qu'il travaille aussi au Bürgölzi, où il rencontre, entre autres, Sabina Spielrein dont il devient le psychiatre, l'analyste et l'amant. Cette même année, il se marie à Emma Rauschenbach, dont il dira « Dès que je l'ai vue, j'ai su que c'est avec elle que je me marierai ». Ils auront cinq enfants. ( Emma meurt en 1955, quelques années avant lui. Leur relation a été troublée par des infidélités de Jung dont l'une, connue de tous ses proches, avec son ancienne analysante elle-même devenue analyste, Toni Wolf avec qui il entretiendra aussi une relation intellectuelle fertile.)

  • En 1905, il est nommé professeur de psychiatrie à l'Université de Zurich, et a déja publié les deux volumes consacrés à l'étude des associations libres. Sur la base d'une expérience clinique, Jung a conçu l'expérience de l'"association libre" est mis à jour, une technique qui porte aujourd'hui ce nom. Cette découverte et cette pratique sont souvent attribué a Freud. [2]
  • En 1906, il a rédigé et a fait connaître son œuvre sur la Psychologie de la démence précoce (en référence à ce qu'il serait ensuite connu sous le nom schizophrénie), c'est a cette époque qu'il fait le choix d'envoyer une copie de son livre à Sigmund Freud, ce à quoi Sigmund Freud, répondis favorablement et il s'en suivi une intense amitié "conflictuelle" entre les deux.


[modifier] La relation avec Sigmund Freud

Congres International de Psychanalyse de 1911, sous la présidence de Jung
Congres International de Psychanalyse de 1911, sous la présidence de Jung
  • La relation avec Sigmund Freud se consolide durant l'année 1907. Cette rencontre avec Freud (de 19 ans son aîné) est pour lui déterminante. Il écrit par exemple :

« Un coup d'œil superficiel sur mon travail suffit pour voir ce que je dois aux géniales conceptions de Freud. Je puis assurer qu'au départ, j'ai passé en revue toutes les objections qui ont été lancées par les spécialistes contre Freud. Mais je me suis dit qu'on ne pouvait réfuter Freud qu'à condition d'avoir soi-même utilisé souvent la méthode psychanalytique et d'avoir vraiment fait des recherches de la même manière que Freud, c'est-à-dire en considérant la vie quotidienne, l'hystérie et le rêve de son point de vue, sur une longue période et avec patience. Si on ne peut pas le faire, on n'a pas le droit de porter un jugement sur Freud à moins de vouloir agir comme ces fameux hommes de science qui refusaient de regarder à travers la lunette de Galilée. »

  • En 1908, Jung a pris part au premier Congrès de psychanalyse, effectué à Salzburg. À cette occasion, a été nommé directeur de la publication Annuaire International de Recherche Psychologique et Psychothérapeutique (Jahrbuch für Forschungen psychopathologische und psychoanalytische).
  • L'année suivante,1908, il a accompagné à Sigmund Freudet à Ferenczi lors de leurs voyages aux Etats-Unis, où il a dicté des conférences à l'Université de Clark à Worcester, Massachusetts, où il a reçu le titre de "doctorat honoris causa". Ces lors de cette période que Sigmund Freud le désigna explicitement comme son "successeur et prince héritier"[3]
"America Facing Its Most Tragic Moment -- Dr. Carl Jung", New York Times, 29 de septiembre (1912)
"America Facing Its Most Tragic Moment -- Dr. Carl Jung", New York Times, 29 de septiembre (1912)
  • 1910, Au Congrès de Nuremberg, Jung est désigné président de la , récemment, fondée Association Psychanalytique Internationale (API). Toutefois, l'année suivante, pendant le Congrès Psychanalytique tenu en Weimar, on peu trouver la trace des premiers symptômes de dissension à propos du concept de libido.
  • Vers 1912, au cours de plusieurs conférences à New York, après que Jung publie "Wandlungen und Symbole der Libido", la divergence théorique avait atteint des niveaux intolérables. Ils se font face, chacun attribuant à l'autre l'incapacité d'admettre son erreur. En novembre de cette année, se déroule ,la dernière rencontre personnelle, entre les deux psychanalystes.

Il se fâche avec Freud et la psychanalyse freudienne et la raison scientifique de la rupture est l'approche de Jung sur l'inceste, qu'il considère comme un désir de retour à la mère avant d'être un désir génital visant le parent de sexe opposé. Ceci remet en cause la primauté de la sexualité de la libido freudienne. Jung introduira plus tard le terme d'inconscient collectif que Freud a toujours considéré comme inutile.

Après une grande période de solitude et de doutes, Jung poursuit des recherches personnelles, fondant une approche de l'âme humaine qu'il nomme psychologie analytique. Les relations entre les tenants de l'approche freudienne et ceux de l'approche jungienne sont à l'époque (et encore aujourd'hui, parfois) bien plus passionnelles que scientifiques.

  • Au Congrès de Munich (1913) les différences ont été porté a la connaissance du publique et Jung a renoncé à continuer à diriger l'Annuaire, tandis qu'il écrivait "Théorie de la Psychanalyse".

Dans les lignes suivantes, un extrait de la lettre reproduite,"partie de texte et image", que Freud a envoyée à Jung en 1913, au milieu de la crise qui affectait la relation entre tous les deux.

Manuscrit original de la lettre de rupture de Freud a Jung (1913)
Manuscrit original de la lettre de rupture de Freud a Jung (1913)

«  ... Votre allégation, comme quoi, je traiterais mes partisans comme des patients est évidemment fausse...( ) ... Par conséquent, je propose que nous abandonnions nos relations personnelles complètement.» Sigmund Freud, 1913. [4]

[modifier] Escalade de guerre et d'après-guerre

Ensuite, en 1914, le psychiatre suisse a démissionné de sa charge dans l'API et a organisé, avec A Maeder, les bases de ce que l'on a appelée école de Zurich.

Après l'épisode de rupture, Jung a éprouvé une période de turbulence émotionnelle, exacerbée par les nouvelles émergentes de la Grande Guerre (Première Guerre Mondiale), qui ont eu sur lui un effet dévastateur, même s'il était situé en Suisse neutre. Henri Ellenberger a qualifié l'expérience de Jung comme une "maladie créative" et il défini cela en termes de neurastenie et d'hystérie.

Au cours de la première après-guerre, Jung s'est transformé en un voyageur du monde, grâce aux fonds abondant qu'il avait obtenu par les ventes de ses livres, de ses honoraires et de l'argent perçus pour avoir atteint le status supérieur dans les institutions médicales pour lesquelles il travaillait.

Il a eu ensuite un parcours dans le nord de l'Afrique. Vers le milieu des années 1920, il a visité le Nouveau Mexique, où il a pris contact avec des groupes indigènes (en particulier, les "Indiens Pueblos" d'Amérique du Nord ), et il a coexisté avec eux en essayant de connaître au plus près cette culture.

Peu ensuite, il partira vers le Kenya et l'Ouganda. C'est à cette époque qu'il publia sa théorie sur le Type psychologique, dans laquelle il a développé sa théorie de la personnalité.

  • 1938 : Voyage en Inde
  • Il n'a jamais pu visiter Rome, malgré une attirance profonde. Trop impressionné par l'histoire de la ville pour oser y aller dans sa jeunesse, il organise le déplacement en 1949 mais en est empêché par son état de santé.

[modifier] Régime nazi et dernières années

  • En 1930, Jung a été nommé président honorifique l'Association Allemande de psychothérapie puis professeur de psychologie médicale à l'Université Polytechnique Fédérale de Zurich.
  • En 1933: Le domaine de la psychanalyse est, à son époque, comporté de nombreux praticiens juifs. Malgré ses nombreux amis et collègues juifs, Jung voit une ombre peser sur sa carrière : une rumeur qui fait de lui un sympathisant nazi.Avec la prise pouvoir de Hitler en allemagne, , l'association mentionnée, à laquelle avaient adhéré de nombreux psychanalystes juifs, a été dissoute et a été absorbée par une autre plus grande, de portée internationale, avec Jung comme président : la "Société Médicale de Psychothérapie".En 1933, après la démission d'Ernst Kretschmer, quand il accepte la présidence de la "Société médicale générale internationale pour la psychothérapie", il fait modifier immédiatement les statuts afin de permettre aux psychothérapeutes juifs allemands une affiliation individuelle - ceux-ci étaient en effet interdits d'affiliation à une quelconque société savante en Allemagne. Mais il se retrouvait ainsi rédacteur en chef de la publication Zentralblatt fur Psychotherapie, dans laquelle fut inséré, à son insu, un éditorial recommandant aux psychothérapeutes de lire Mein Kampf.

Jung affirma qu'il avait agi ainsi en accord et avec l'aide de ses collègues et amis juifs pour sauver la psychanalyse que les nazis considéraient comme une « science juive ».[5] Le fait que Jung accepte d'être président honorifique de la Société Médicale de Psychothérapie et directeur de la Revue de Psychothérapie (Zentralblatt fur Psychotherapié '), toutes les deux issues présumément du "systéme nazi", a été utilisées comme un des arguments pour attribuer des inclinations pronazis et antisemite à C.G.JUNG. A l'aprés guerre ce genre d'accusation pouvait obscurcir une carrière voire une vie jusqu'à la fin des jours, [6] Jung renonce au poste de président de la "Société médicale générale internationale pour la psychothérapie" en 1939 et rejoint la cause alliée aux Etats-Unis. De plus, en 1943, il aida l'Office of Strategic Services.[7]

  • Carl Gustav Jung mourrut, le 6 juin 1961, après une courte maladie, dans sa maison prés du lac de Zurich, en Suisse, à l'age de 86 ans.


[modifier] Son Oeuvre

[modifier] Psychologie Jungienne

" Mais il est encore une chose que je voudrais vous dire : ce qu'on appelle exploration de l'inconscient dévoile en fait et en vérité l'antique et intemporelle voie initiatique. (...). Ce n'est pas mon simple "credo", mais l'expérience la plus importante et la plus décisive de toute ma vie : cette porte, une porte latérale toute banale, ouvre sur un étroit sentier, d'abord anodin et facile à embrasser du regard, - étroit et à peine marqué parce que bien peu seulement l'ont suivi - mais qui mène au secret de la métamorphose et du renouveau. " - Carl Gustav Jung, extrait d'une lettre parue dans "Correspondance , tome I, 1906-1940 ", Albin Michel, Paris 1993.
" Mais il est encore une chose que je voudrais vous dire : ce qu'on appelle exploration de l'inconscient dévoile en fait et en vérité l'antique et intemporelle voie initiatique. (...). Ce n'est pas mon simple "credo", mais l'expérience la plus importante et la plus décisive de toute ma vie : cette porte, une porte latérale toute banale, ouvre sur un étroit sentier, d'abord anodin et facile à embrasser du regard, - étroit et à peine marqué parce que bien peu seulement l'ont suivi - mais qui mène au secret de la métamorphose et du renouveau. " - Carl Gustav Jung, extrait d'une lettre parue dans "Correspondance , tome I, 1906-1940 ", Albin Michel, Paris 1993.

La psychologie analytique est une théorie élaborée par Carl Gustav Jung.

Icône de détail Article détaillé : psychologie analytique .

Cette théorie se propose de donner du sens à se qu'elle nomme l'âme (système psychique ) et propose une forme de développement de soi menant à la découverte de notre propre âme. Les termes pour la nommer sont : psychologie jungienne, psychanalyse jungienne, psychologie analytique. Certains ouvrages pour désigner cette psychologie parlent d'une psychologie des complexes (car elle s'y intéresse), ou encore, d'une psychologie des profondeurs (puisqu'elle s'intéresse à la profondeur de la psyché mais aussi donne une profondeur à la psyché).

La psychologie analytique a permis de décrire et de mettre à jour des invariants de l'âme. En donnant du sens à l'âme, en décrivant par exemple certains aspects de celle-ci (comme les archétypes), l'homme ou/et la femme pourraient, en se mettant en dialogue avec eux-même, entrer dans un processus d'individuation (ils deviennent plus eux même, plus matures). Cela peut se faire par exemple au travers d'une discussion avec soi-même sur ses rêves, mais cela ne constitue pas la seule voie. Lors de ce processus l'homme et la femme matures rencontrent des résistances, ils peuvent quand ils en éprouvent le besoin demander l'aide d’un(e) psychologue junguien.

Chaque concept de la psychologie jungienne, donne du sens à un aspect du système psychique. Mis en relation les un avec les autres, ils donnent a voir le sens qu'ont essayé de donner, les psychologues analytiques (psychologues jungiens), sur "qu'est ce que le système psychique ?".

Cependant les prendre séparément n'aurait pas grands sens mais en plus ne permettrait pas vraiment de comprendre. D'ailleurs la simple lecture de ce qu'est le psychisme chez Carl Gustav Jung n'apporte rien a l'individu si ce n'est une certaine sensibilisation à soi même. Ce qui est intéressant, du point de vue jungien c'est de se découvrir soi même, pour de vraie . Paradoxe ce n'est qu'une fois que l'on se connaît un peu, on peut commencer à comprendre un peu ce que la psychologie jungienne explique.

"La complexité de la psychanalyse jungienne tient au fait que toutes les instances psychiques sont en étroites relations les unes avec les autres. Décrire isolément un concept donne de lui une vision forcément partielle car ne tenant compte ni des rapports dynamiques avec les autres instances ni de l'ensemble du système psychique. Tout est lié, tout est en mouvement." in La psychanalyse jungienne, Collection Essentialis, ED. Bernet-Danilot, Avril 2002

La difficulté de la compréhension du psychisme dans la théorie jungienne réside dans le fait qu'il faut s'ouvrir a soi pour de vrai, c'est a dire "à se penser", "à se ressentir" et à "se questionner sur soi".

Comme "Jung ne cesse de la dire : la rencontre de la psyché est une expérience, elle passe à la fois par le mental et par le cœur, par l'intellect et par l'émotionnel. Cela demande une lecture circulaire , à l'image de la spirale : la compréhension intellectuelle s'enrichit de la résonance émotionnelle, confrontation intérieure qui , à son tour, même a l'approfondissement de la compréhension" in La psychanalyse jungienne, Collection Essentialis, ED. Bernet-Danilot, avril 2002

En cela le cœur de la théorie jungienne est la théorie jungienne du cœur.



[modifier] Le créateur de concepts

Jung poursuit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine qui le fait s'intéresser à la psyché de la personne normale avant de s'intéresser à la psyché de la personne névrotique ou psychotique. Cette différence fondamentale dans l'approche lui permet de mettre en lumière des concepts psychologiques majeurs, parmi lesquels les archétypes psychologiques, l'inconscient collectif (à partir de ses études de la mythologie, de l'alchimie et à partir d'un rapprochement entre pensée orientale – Kundalinî Yoga – et théories psychanalytiques), la persona, l'animus et l'anima. Il contribue aussi à la psychologie par sa théorie des types psychologiques : c'est lui qui invente les notions d'introversion et d'extraversion. Il développe aussi les concepts de soi et d'individuation, stade final de la psychanalyse jungienne et se penche sur les phénomènes de synchronicité.

Pour ce qui est de l'introversion et de l'extraversion, Jung reprend les catégories platoniciennes d'extraversion et d'introversion pour décrire la "surdétermination" externe ou interne du comportement. Voici comment Jung décrit le type extraverti : "Qui pense, sent, agit, bref, qui vit en accord immédiat avec les conditions objectives et leurs exigences, en bonne comme en mauvaise part, est un extraverti... sa conscience toute entière regarde vers l'extérieur parce que c'est toujours là que vient la détermination importante décisive. Non seulement les personnes, mais aussi les choses le captivent. Aussi agit-il sous l'influence des personnes et des choses...". Voici maintenant le portrait de l'introverti : "Chez lui, il se glisse entre la perception de l'objet et sa propre action une opinion personnelle qui empêche l'action de prendre un caractère correspondant à la donnée objective. La réaction habituelle de l'introverti est une réaction d'arrêt, de critique, de retour de soi-même. ".

Jung a laissé, dans la psychanalyse, une démarche originale et érudite de l'étude de la psyché. En particulier, il contribuera toute sa vie à une représentation de la psyché humaine dans sa complexité, à savoir ses rapports à la société, aux mythes, aux archétypes mais aussi à la spiritualité et au transpersonnel.

[modifier] Un initateur, un homme dont on s'inspire :

  • Par rapport à Sigmund Freud (1856-1939), introducteur du concept moderne d'inconscient, Carl Gustav Jung apporte la notion d'inconscient collectif. Il déplace le fondement de la dualité pulsionnelle freudienne sur une double dualité, qu'il considère comme archétypique : la dualité créativité/destructivité et la dualité Instinctivité/spiritualité, ces deux dualités n'étant pas superposables (il y a, par exemple, des dynamiques spirituelles destructrices). Jung voit dans le mythe, et en particulier le mythe biblique, la projection de l'inconscient collectif.
  • Les théories de Jung sur l'inconscient collectif et les rapports entre la conscience et l'inconscient ont eu toutes sortes d'applications, pour la clinique et jusqu'à des dérivés dans le domaine du coaching.
  • Il a créé le célèbre test des associations de mots dont Katharine Cook Briggs (1875-1968) et Isabel Myers (1897-1980) se seraient inspirés pour développer le questionnaire MBTI ® (pour Myers-Briggs Type Indicator) utilisé dans certaines méthodes de coaching. Il ne cautionnera aucune approche se réclamant de lui.
  • Par rapport au phénomène ovni, il est un des premiers auteurs, dans Un mythe moderne (1958), à suggérer l'importance qu'il y a à étudier autant le témoin qui rapporte l'observation que l'observation per se, et que l'explication du phénomène se situerait tout autant (voir plus) dans la psyché que dans le monde extérieur. De ce fait, il est un des précurseurs de ce que l'on nomme aujourd'hui le modèle sociopsychologique du phénomène ovni.

[modifier] Ouvrages de Jung

  • Aion, études sur la phénoménologie du soi, Albin Michel
  • Aspects du drame contemporain, Georg
  • CG Jung parle, Buchet-Chastel
  • Commentaire sur le mystère de la fleur d'or, Albin Michel
  • Correspondance, tome 1, 1906-1940, Albin Michel
  • Correspondance, tome 2, 1941-1949, Albin Michel
  • Correspondance, tome 3, 1950-1954, Albin Michel
  • Correspondance, tome 4, 1955-1957, Albin Michel
  • Correspondance, tome 5, 1958-1961, Albin Michel
  • Dialectique du moi et de l'inconscient, 1933 Zurich ; Gallimard, coll. Folio, 1986 (ISBN 2-07-032372-2)
  • Essai d'exploration de l'inconscient, Gallimard, coll. Folio, 1988 (ISBN 2-07032476-1)
  • Essais sur la symbolique de l'esprit, Albin Michel
  • Introduction à l'essence de la mythologie, Payot
  • La Guérison psychologique, Georg
  • L'Âme et la vie, LGF - Livre de Poche, 1995 (ISBN 2-253-06434-3)
    • Buchet Chastel (grand format)
    • Le livre de poche (format poche)
  • L'Âme et le soi, renaissance et individuation, Albin Michel
  • L'Énergétique psychique,
    • Georg (grand format)
    • Le livre de poche (format poche)
  • L'Homme à la découverte de son âme, Albin Michel
  • L'Homme et ses symboles, Robert Laffont
  • La Vie symbolique : psychologie et vie religieuse, Albin Michel
  • Le Fripon divin (Radin / Kerényi / Jung), Georg
  • Les Énergies de l'âme, Albin Michel (ISBN 2-226-10492-5),
  • Métamorphoses de l'âme et ses symboles, éd, LGF - Livre de Poche, 1996 (ISBN 2-253-90438-4)
  • Les racines de la conscience
    • Buchet Chastel (grand format)
    • Le livre de poche (format poche)
  • Les Rêves d'enfants, tome 1, Albin Michel
  • Les Rêves d'enfants, tome 2, Albin Michel
  • Lettres sur la religion, Albin Michel
  • Ma vie (souvenirs, rêves et pensées recueillis par Aniéla Jaffé), 1961. Gallimard 1966, 1973 (coll. Témoins). Gallimard, coll. Folio, 1991 (ISBN 2-07-038407-1)
  • Mysterium conjunctionis, tome 1, Albin Michel
  • Mysterium conjunctionis, tome 2, Albin Michel
  • Présent et avenir, Buchet Chastel, Denoël, Le livre de poche
  • Problèmes de l'âme moderne, Buchet Chastel (17 travaux tirés de 4 ouvrages par Roland Cahen)
  • Psychogénèse des maladies mentales, Albin Michel
  • Psychologie de l'inconscient
    • Georg (grand format)
    • Le livre de poche (format poche)
  • Psychologie du transfert, Albin Michel
  • Psychologie et alchimie, Buchet Chastel
  • Psychologie et éducation, Buchet Chastel (réunion de plusieurs articles épars).
  • Psychologie et orientalisme, Albin Michel
  • Psychologie et religion, Buchet Chastel
  • Réponse à Job, Buchel Chastel
  • Sur l'interprétation des rêves, LGF - Livre de Poche, 2000 (ISBN 2-253-90463-5)
  • Synchronicité et paracelsica, Albin Michel
  • Types psychologiques, Georg
  • Un mythe moderne, Gallimard
  • Wolfgang Ernst Pauli & Carl Gustav Jung ; Correspondance 1932-1958, Paris, Albin Michel, 2000. (coll. Sciences) (ISBN 2-226-10785-1). Pauli, physicien, a suivi dans les années 1930 une cure analytique avec l'un des élèves de Jung, cure dont la série de rêves a été étudiée par Jung lui-même dans Psychologie et alchimie.
Traduction en anglais 
  • Experimental Researches (Collected Works of C.G. Jung, Volume 2). Bollingen, 1973. ISBN 069109764X
  • The Psychogenesis of Mental Disease (Collected Works of C.G. Jung Vol.3). Bollingen, 1984. ISBN 0691018596
  • Symbols of Transformation (Collected Works of C.G. Jung Vol.5). Bollingen, 1977. ISBN 0691018154
  • Psychological Types (Collected Works of C.G. Jung Vol.6). Bollingen, 1976. ISBN 0691018138
  • Aion (Collected Works of C.G. Jung Vol.9 Part 2). Bollingen, 1979. ISBN 069101826X
  • Psychology and Religion: West and East (The Collected Works of C.G. Jung, Volume 11). Bollingen, 1970. ISBN 0691097720
  • Alchemical Studies (Collected Works of C.G. Jung Vol.13). Bollingen, 1983. ISBN 0691018499
  • The Development of Personality (Collected Works of C.G. Jung Vol.17). Bollingen, 1981. ISBN 0691018383
  • The Symbolic Life: Miscellaneous Writings (The Collected Works of C.G. Jung, Volume 18). Bollingen, 1977. ISBN 0691098921


[modifier] Ouvrages pour comprendre l'auteur et ses théories

[modifier] La psychologie analytique

  • Frieda Fordham, Introduction à la psychologie de Jung, Ed. Petite Bibliothèque Payot, 1988 (ISBN 2902702299).
  • Carole Sédillot "ABC de la psychologie jungienne", Editeur : EdGrancher (6 mai 2003)
  • C.G. Jung " Dialectique du moi et de l'inconscient ", Idées / Gallimard, 1973
  • C.G. Jung, Correspondance 1950-1954, Paris, Albin Michel, 1994
  • Elie Humbert : Jung, Hachette (Pluriel), PARIS 2004
  • Christian Gaillard : Jung, PUF (Que sais-je), PARIS 2001
  • Aimé Agnel : Jung, la passion de l'autre, Milan, PARIS 2004
  • Juliette Vieljeux : Jung, Catalogue chronologique des écrits, Cahiers jungiens de psychanalyse, PARIS 2004

[modifier] Bibliographie sur Jung

  • Marie-Louise von Franz : CG Jung, Editions Buchet/Chastel
  • Barbara Hannah : Jung, sa vie et son œuvre : une biographie d'après les souvenirs, Dervy, PARIS 2002
  • Christian Gaillard : Le Musée Imaginaire de Carl Gustav Jung, Stock, PARIS 1998
  • Linda Donn, Freud et Jung : De l'amitié à la rupture, PUF, PARIS 1995
  • Colin Wilson : Jung, le seigneur de l'inconscient, Editions du Rocher, 1985
  • Michel Cazenave : Jung, l'expérience intérieure, Editions du Rocher, 1997
  • Charles Baudouin : L'Œuvre de Carl Jung, Petite bibliothèque Payot
  • Georges Bertin et Véronique Liard : Les Grands Images, lecture de CG Jung, Presses universitaires de Laval, Québec, 2005, 180p.
  • Carole Sédillot : ABC de la psychologie jungienne, Grancher, 2005, 372 p.
  • Kaj Noschis: Carl Gustav Jung - Vie et psychologie, collection Le savoir suisse, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR), 2004, 143 p.
  • Alain de Mijolla: "Dictionnaire international de la psychanalyse", Ed.: Hachette, 2005, ISBN 201279145X
  • Ferne Jensen : C.G. Jung, Emma Jung and Toni Wolff: A Collection of Remembrances, Ed.: Analytical Psychology Club, 1983, ISBN 0961123206
  • Sophie Moreaux Carré: "La philosophie de l'imaginaire chez Carl Gustav Jung", Ed.: Presses Universitaires du Septentrion, 2002, 705p. ISBN 2-284-02647-3
  • Sophie Moreaux Carré: ,Jung critique de Freud: la question du symbolisme in Respublica 1999

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[modifier] Notes

  1. « La psychologie est une science des plus jeunes, et parce qu'elle s'efforce d'élucider ce qui se passe dans l'inconscient, elle se heurte à une forme extrême de misonéisme. » in C.G. Jung L'homme et ses symboles, Robert Laffont, 1964 p 31., où Jung illustre également le misonéisme par l’exemple de la théorie de l'évolution et des résistances qu'elle rencontra.
  2. Jung, Carl G. (1910). "The Association Method". American Journal of Psychology, 31, 219-69. Disponible en ligne
  3. Freud, Sigmund. Lettre à Jung (16 avril de 1909): Correspondencie S. Freud, C. G. Jung. Madrid: Ed. Taurus, 1978.
  4. Freud, Sigmund. Lettre à Jung ([[1913). Manuscript Division, Library of Congress. [http://www.loc.gov/exhibits/freud/ex/131.html Disponible en ligne (en anglais).
  5. Mark Medweth, « Jung and the Nazis », dans Psybernetika, Winter 1996. [lire en ligne]
  6. Pour approfondir le sujet et pour des points de vue trouvés, on peut consulter l'article les intellectuels et le pouvoir,, en espagnoldisponible en lígne.
  7. Article « Jung, Carl Gustav » [lire en ligne] de la Columbia Encyclopedia, 6e ed.

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