Vranje

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Врање
Vranje

Vue générale de Vranje
Blason
Héraldique
Drapeau absent
Drapeau
Latitude
Longitude
42° 33′ 12″ Nord
         21° 54′ 0″ Est
/ 42.55333, 21.9
 
Pays Serbie Serbie
Partie / Province Serbie centrale
Région
District Pčinja
Municipalité Vranje
Code Postal 17 500
Altitude
Superficie
Population (2002) 55 052 hab.
Densité de population Erreur d'expression : l'opérateur round n'est pas reconnu hab/km2
Gentilité
Maire
Mandat en cours
Miroljub Stojčić (SPS)
2004-2008
Divers
Site Web Site de Vranje
Le Beli most (le « pont blanc »), à Vranje
Municipalité de Vranje
Superficie 860 km2
Population (2002) 87 288 hab.
Densité de population 101,5 hab/km2
Maire
Mandat en cours
Miroljub Stojčić (SPS)
2004-2008
Site Web Site officiel de la municipalité de Vranje
Localisation de la municipalité de Vranje en Serbie
Villes de Serbie - Municipalités de Serbie |  v · d · m 
Ruines de la forteresse de Markovo Kale, près de Vranje
Ruines de la forteresse de Markovo Kale, près de Vranje
Les gorges de la Gradska reka, près de Vranje
Les gorges de la Gradska reka, près de Vranje

Vranje, en serbe cyrillique Врање et en bulgare Враня Vranja, est une ville et une municipalité de Serbie situées dans le district de Pčinja, En 2002, la ville comptait 55 052 habitants et la municipalité dont elle est le centre 87 288[1].

Sommaire

[modifier] Géographie

Vranje est situé à 347 km au sud de Belgrade, dans la vallée de la Morava. La municipalité de Vranje longe les frontières de la Bulgarie et de la Macédoine.

[modifier] Histoire

Il n'existe pas d'informations fiables sur la date exacte de la fondation de Vranje. La ville a sans doute été fondée sous l'Empire romain, sous les Byzantins, ou par les tribus slaves qui sont venus s'installer dans la régions aux VIe et VIIe siècles. Quoi qu'il en soit, la région de Vranje constituait une zone de passage pour les marchands de l'Antiquité.

Čika Mitke, Monument en l'honneur des Libérateurs de Vranje
Čika Mitke, Monument en l'honneur des Libérateurs de Vranje

Le nom de Vranje apparaît pour la première fois en 1093 dans l’Alexiade d’Anne Comnène, la fille de l'empereur byzantin Alexis Ier Comnène et d'Irène Doukas. Elle y explique que le zupan de Rascie Vukan conquit Vranje en 1093 mais qu'il dut bientôt s'en retirer face à la puissance de l'Empire byzantin. En 1193, Vranje fut une nouvelle fois pris aux Byzantins par Stefan Nemanja. Toutefois, la ville ne fit partie de l'État médiéval serbe qu'en 1207, après que Stefan Prvovenčani (Stefan (« le premier couronné »), l'eut définitivement conquise sur les Byzantins. Pendant la fragmentation de l'État serbe médiéval, la région du Vranje devint indépendante et elle fut gouvernée par Ćesar Uglješa, « seigneur de Vranje, de Preševo et de Kumanovo ».

Les Ottomans s'emparèrent de Vranje le 14 juin 1455. La ville resta ensuite sous leur domination jusqu'au 31 janvier 1878, date à laquelle elle fut conquise par une armée serbe commandée par le général Jovan Belimarković. Globalement, Après plus de quatre siècles de présence turque, elle rejoignit ainsi la Principauté de Serbie ; elle comptait à l'époque un peu plus de 8 000 habitants.

Au début du XXe siècle, Vranje comptait environ 12 000 citoyens. Ville frontalière de la principauté de Serbie puis, à partir de 1882, du Royaume de Serbie, elle servit de base de départ pour les tchetniks qui se battaient dans la Vieille Serbie (Kosovo, Macédoine du nord et de l'ouest). À ce moment-là, la ville possédait un consulat turc.

Au cours des guerres des Balkans et des deux guerres mondiales, Vranje consitua une cible de prédilection pour les armées engagées. Lors de la Première Guerre balkanique, en 1912, elle servit de poste de commandement pour les opérations des Serbes contre les Turcs, dirigées personnellement par le roi Pierre Ier, le premier ministre Nikola Pašić et le général Radomir Putnik. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville fut conquise par les Bulgares ; 512 soldats y perdirent la vie et 335 civils furent exécutés. Lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Allemands nazis entrèrent dans Vranje le 9 avril 1941 et, le 22 avril, ils livrèrent la ville aux Bulgares ; 700 personnes furent exécutées et plus de 4 000 furent emprisonnées. Vranje fut libéré le 7 septembre 1944.

[modifier] Vranje, la « fleur jaune »

La fleur jaune, symbole de Vranje

Vranje est souvent appelée la « fleur jaune ». De fait, à la fin de la Première Guerre mondiale, un soldat de l'armée française qui traversait la ville, salua une vieille femme en lui disant « Bonjour ! ». La vieille dame, qui était dans son jardin, ne comprenant pas le français, entendit le mot serbe božur (à prononcer bojour), qui désigne une pivoine. Elle lui répondit alors : « Ce n'est pas une pivoine, mon fils, c'est une fleur jaune ». Depuis cette époque, la ville de Vranje est surnommée žuto cveće, la « fleur jaune ». Cette fleur figure dans le blason de la ville et elle est mentionnée dans une célèbre chanson Vranje, moje žuto cveće, « Vranje, ma fleur jaune ». La couleur jaune est également une des couleurs de la ville ; elle est celle du maillot de l'équipe de football locale, le FK Dinamo Vranje.

[modifier] Localités de la municipalité de Vranje

[modifier] Démographie

[modifier] Ville

[modifier] Évolution historique de la population dans la ville

Évolution démographique
1900 1905 1910 1921 1931 1941
10 586 10 110 10 487 8 221 9 817 11 000[2]


Évolution démographique
1948 1953 1961 1971 1981 1991 2002
11 252 13 465 17 999 28 613 44 094 51 818 55 052[3]


En 2008, la population de Vranje était estimée à 56 544 habitants[4].

[modifier] Répartition de la population dans la ville (2002)

Nationalité Nombre %
Serbes 51 418 93,39
Roms 2 619 4,75
Bulgares 243 0,44
Macédoniens 175 0,31
Yougoslaves 92 0,16
Monténégrins 68 0,12
Croates 35 0,06
Musulmans 22 0,03
Albanais 9 0,01
Gorans 8 0,01
Hongrois 6 0,01
Slovènes 5 0,00
Tchèques 3 0,00
Slovaques 2 0,00
Bosniaques 2 0,00
Russes 1 0,00
Roumains 1 0,00
Inconnus/Autres[5]

[modifier] Municipalité

[modifier] Évolution historique de la population dans la municipalité

Évolution démographique
1948 1953 1961 1971 1981 1991 2002
59 504 62 659 65 367 72 208 82 527 86 518 87 288[3]

[modifier] Répartition de la population dans la municipalité (2002)

Nationalité Nombre %
Serbes 81 198 93,02
Roms 4 647 5,32
Bulgares 351 0,40
Macédoniens 209 0,24
Yougoslaves 112 0,13
Monténégrins 78 0,09
Croates 42 0,05
Musulmans 25 0,03
Albanais 9 0,01
Gorans 8 0,01
Russes 7 0,01
Hongrois 6 0,01
Slovènes 5 0,01
Tchèques 4 0,00
Roumains 3 0,00
Bosniaques 2 0,00
Allemands 2 0,00
Slovaques 2 0,00
Ukrainiens 2 0,00
Inconnus/Autres[5]

[modifier] Politique

[modifier] Culture

Vranje est célèbre pour sa musique populaire traditionnelle, à la fois vivante et mélancolique. C'est elle qui accompagne le pièce de théâtre Kostana, écrite par Bora Stanković. Cette musique a été renouvelée, avec une influence du style oriental et un accompagnement de cuivres ; elle est souvent interprétée par les Roms de la région, qui, pour beaucoup d'entre eux ont une origine égyptienne[réf. nécessaire].

Vranje possède un musée national, qui, entre autres, abrite une galerie de peinture ou encore la maison-musée Bora Stanković, qui rassemble des souvenirs de l'écrivain. Parmi les autres instiutions culturelles de la ville, on peut noter le Théâtre Bora Stanković, ou encore les Archives historiques, la Bibliothèque Bora Stanković et le Centre Père Justin Popović, qui est située dans la maison du théologien et abrite aussi une collection qui lui est consacrée.

La ville accueille également un American Corner[6].

[modifier] Architecture

Le Pašin konak, qui abrite le Musée national de Vranje
Le Pašin konak, qui abrite le Musée national de Vranje

À 4 km au nord de Vranje, dans les gorges de la Gradska reka et sur l'ancienne route qui mène à Leskovac, se trouve La forteresse de Markovo Kale (en serbe cyrillique : Марково Кале) ; construite au XIIIe siècle, elle doit son nom au souverain serbe Marko Mrnjavčević ; elle est aujourd'hui en ruine[7].

Parmi les édifices de Vranje, on peut signaler l'église Saint-Nicolas, construite entre 1343 et 1345. De la période ottomane, Vranje conserve un hammam, constuit au XVIIe siècle ou encore le Pašin konak, qui abrite le Musée national et qui a été construit en 1765, dans un style typiquement balkanique. L'architecture du XIXe siècle est également représentée, avec la Cathédrale de la Sainte-Trinité (Saborni hram Svete Trojice), édifiée en 1820, ou encore la Maison Bora Stanković, construite en 1850. L'une des constructions les plus célèbres de la ville est le Beli most (Бели мост), le « pont blanc », qui date de 1844[7]. Le bâtiment de la Municipalité de Vranje, quant à lui, a été construit entre 1903 et 1905.

Vranje abrite également un grand nombre de monuments, élevés en l'honneur des événements marquant de l'histoire et des personnalités de la ville. Parmi eux, on peut signaler le Monumnent aux Libérateurs de Vranje, également connu sous le nom de Čika Mitke ; commémorant le départ des Ottomans en 1878, il a été réalisé en 1903 par le sculpteur Simeon Roksandić (1874-1943). Une statue de Bora Stanković, inaugurée le 7 septembre 1954, s'élève dans le parc municipal[7].

[modifier] Éducation

Vranje abrite la Faculté de pédagogie de l'Université de Niš.

[modifier] Sport

Vranje possède un club de football, le FK Dinamo Vranje, créé en 1947.

[modifier] Économie

[modifier] Personnalités

Statue de Borisav (Bora) Stanković à Vranje
Statue de Borisav (Bora) Stanković à Vranje
  • Borisav (Bora) Stanković (1875-1927), écrivain.
  • Miroslav-Cera Mihajlović, poète.
  • Jovan Hadži-Vasiljević, (1866-1946), historien.
  • Djordje Tasić, (1892-1943), juriste.
  • Justin Popović (1894-1979), théologien et philosophe.
  • Dragoljub Mihajlović, médecin.
  • Marjan Bosković, professeur d'anatomie, né à Kriva Feja.
  • Dragan Pavlović
  • Dragoslav Mitrinović, mathématicien.
  • Zoran Petrusijević, peintre.
  • Suzana Stojanović, peintre.
  • Bakija Bakić, musicien.

[modifier] Jumelages et coopération

[modifier] Annexes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Vranje.

[modifier] Notes et références

  1. (sr)[pdf]Насеља-Попис 2002, 21 mars 2002, Bureau des statistiques de la République de Serbie. Consulté le 28 avril 2008
  2. Le chiffre pour 1941 est une estimation.
  3. ab (sr) Књига 9, Становништво, упоредни преглед броја становника 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991, 2002, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, мај 2004, ISBN 86-84433-14-9
  4. Vranje sur http://gazetteer.de, World Gazetteer. Consulté le 28 avril 2008
  5. ab (sr) Књига 1, Становништво, национална или етничка припадност, подаци по насељима, Републички завод за статистику, Београд, фебруар 2003, ISBN 86-84433-00-9
  6. (en) American Corner Vranje sur http://www.americancorners-sam.net, Site des American Corners en Serbie. Consulté le 30 avril 2008
  7. abc (sr) Kulturno istorijski spomenici Vranja sur http://www.vranje.org.yu, Site officiel de la municipalité de Vranje. Consulté le 28 avril 2008

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Informations

[modifier] Données géographiques