Liberté chérie (association)

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Logo de Liberté Chérie
Contexte général
Fiche d’identité
Fondateur Edouard Fillias
Forme juridique Association loi 1901
Fondation mars 2001
Siège central 39 rue Henri Barbusse, 92000 Nanterre
Président(e) Vincent Ginocchio
Financement Financement uniquement privé
Membres 2000 (chiffre Liberté Chérie)
Site internet http://www.liberte-cherie.com/

Liberté chérie est une fédération d'associations française créée en mars 2001 sous l'appellation Liberté, j'écris ton nom, visant à promouvoir la pensée libérale. L'association refuse toute subvention publique : ses ressources viennent de ses adhérents et de ses partenaires financiers. Elle revendique environ 2000 adhérents.

Sommaire

[modifier] Histoire

Manifestation du 15 juin 2003, rue de Rivoli
Manifestation du 15 juin 2003, rue de Rivoli

En 2001, Liberté, j'écris ton nom est fondée par des étudiants menés par Édouard Fillias. L'association se limitait alors à l'organisation de cercles de réflexion sur la pensée libérale et de débats sur les thèses des principaux philosophes libéraux.

Son nom initial avait été choisi en référence au poème Liberté de Paul Éluard, personne pourtant très éloignée de l'idéologie de cette association. Selon les dirigeants de l'époque ce choix avait été fait pour marquer le fait que le libéralisme n'est pas nécessairement de droite : l'association a depuis toujours refusé d'être cataloguée à droite comme à gauche. Les dirigeants ont d'ailleurs souvent montré un soutien plus fort à Tony Blair qu'à Jacques Chirac contre lequel elle a d'ailleurs organisé un happening en mai 2005. Pour des raisons de mémorisation et des contraintes informatiques (notamment Internet), elle décide de se renommer Liberté chérie.

En 2003, l’association décide de promouvoir ses idées en développant une stratégie plus militante. Le 15 juin 2003, à son appel à manifester « en faveur des réformes et contre les blocages », 30 000 personnes selon Le Monde (18 000 selon la police, 150 000 selon les organisateurs[1]) ont défilé de Châtelet à la place de la Concorde à Paris pour dénoncer les blocages des syndicats dans le cadre du débat sur la Loi Fillon sur les retraites. L'association avait pour mot d'ordre « oui aux réformes » (sans nécessairement soutenir la réforme Fillon) et « non aux blocages ». Depuis, l’association a organisé d’autres contre-manifestations, notamment à Marseille en novembre 2005 pendant le conflit de la RTM.

En janvier 2004, l’association se transforme en une fédération d'associations actives dans tout l'Hexagone.

Durant l'année 2004, l'association mène une politique de communication poussée, avec plus d'un passage média tous les deux jours. Le 29 septembre 2004, elle co-organise avec d'autres associations les premières Rencontres de la réforme à la maison de la Chimie, à Paris, pour proposer et défendre six grandes réformes en présence de 70 députés et 2 ministres[2].

[modifier] Moyens d'action

  • Contre-manifestations pour protester contre les blocages et grèves à répétition lors des grands conflits sociaux. Par exemple :

Le 18 novembre 2007, suite aux grèves relatives à la réforme des régimes spéciaux de retraite, l'association a appellé à une grande manifestation civile « contre tous les blocages » de la Place de la République à la Place de la Nation[4]. Elle a réuni entre 8 et 20.000 personnes[5].

  • Utilisation des mêmes méthodes de rhétorique et d’action que les syndicats.
    • Fête de la liberté en réponse à la Fête de l'Humanité. Rendez-vous de 25 associations libérales au Pavillon Baltard avec conférences, concerts, shows humoristiques, stands associatifs, spectacles de magie, etc. Première édition le 25 juin 2006.
  • Fun-politique
    • édition à 2 000 exemplaires en décembre 2004 et commercialisation d'un jeu de société Monopole public.
    • opérations symboliques comme la plantation de maïs OGM sur le Champ de Mars à Paris.

[modifier] Idées

[modifier] Idéologie

Liberté chérie a pour ambition de diffuser la pensée libérale au sein de la société française, notamment la responsabilité individuelle ou l'autonomie de l'individu, et de lutter contre le socialisme, qu'elle considère être une idéologie dangereuse. Elle s'inscrit dans la tradition du libéralisme : elle plaide pour une limitation de la taille de l'État. Elle souhaite une société d'égalité des droits, de laquelle seront donc supprimées toutes sortes de privilèges et de « statuts ».

Pour Liberté chérie, la pensée libérale a été principalement représentée et développée en France par Turgot, Benjamin Constant, Jean-Baptiste Say, Frédéric Bastiat ou, plus récemment, Jean-François Revel et Pascal Salin. Mais également, à l'étranger, par John Locke, Friedrich Von Hayek, Ludwig von Mises, Ayn Rand ou Milton Friedman.

Liberté chérie se veut à la fois une association politique, rassemblant les libéraux de toutes tendances, et un think tank libéral.

[modifier] Thèmes

Liberté chérie a pour vocation de traiter des thèmes qui « bloquent le plus la société française ». Elle a publié sa première liste de propositions de réformes[6] sur le syndicalisme, l'éducation, l'emploi, les systèmes de retraité et d'assurance maladie.

Quelques points jugés « clefs » et mis en avant par Liberté chérie :

  • Emploi
    • Simplification du Code du travail, libre négociation des termes du contrat de travail entre l'employeur et l'employé.
    • Amélioration du fonctionnement du système éducatif, considéré comme « usine à chômeurs ».
  • Retraites
    • Suppression des cotisations retraite obligatoires pour permettre une épargne libre et faciliter l'achat de son logement.
    • L'État subvient aux besoins de ceux qui ne sont pas parvenu à se constituer une épargne retraite.
  • Assurance maladie
    • Suppression des cotisations maladie obligatoires pour permettre une assurance libre et concurrentielle.
    • L'État subvient aux besoins de santé de ceux qui n'ont pas de revenus suffisants et des personnes dépendantes.
  • Éducation
    • Autonomie totale pour les établissements scolaires (programmes, méthodes, professeurs)
    • Mise en place du chèque éducation, subventionnant l'élève et non plus l'établissement.
  • Syndicalisme
    • Suppression de la présomption irréfragable de représentativité accordé à cinq confédérations.
    • Suppression des subventions publiques aux syndicats et publication de leurs comptes.
    • Liberté de choix des salariés de choisir le syndicat qui les représentera pour négocier la convention collective qui s'appliquera à son contrat de travail.

[modifier] Organisation

Liberté chérie revendique près de 2 000 adhérents. La structure fonctionne avec 25 responsables au niveau fédéral et près de 100 répartis dans sa quinzaine de comités locaux.

Les Présidents successifs depuis 2001 ont été : Édouard Fillias, Christophe Maillard, Aurélien Véron et Vincent Ginocchio qui est l’actuel Président depuis février 2006. Christophe Maillard fait toujours partie du comité de direction de l’association.

Les fondateurs (Édouard Fillias et Sabine Herold) sont, depuis mars 2006, respectivement président et porte-parole du parti politique Alternative libérale. Bien que toujours membres de Liberté chérie, ils n'y exercent plus de responsabilité. Liberté Chérie se déclare être totalement indépendante d’Alternative Libérale et entretient même des écarts de vue sur certains sujets. L’association affirme d’ailleurs se méfier de tout parti politique quel qu’il soit.

Le Comité de Direction de l'association se compose actuellement de Vincent Ginocchio, Christophe Maillard, Vincent Poncet, Guillaume Vuillemey et Jacques de Guénin.

[modifier] Notes

  1. À Paris, les « antigrèves » défilent pour soutenir le projet Fillon , Le Monde, 2003 (rapporté par Liberté chérie)
  2. Les rencontres de la réforme sur le site de Liberté chérie
  3. Elle et nous, Public Sénat, 19 septembre 2006, rapporté par Liberté chérie.
  4. Dimanche 18 novembre : Grande manifestation à Paris contre tous les blocages !], Liberté Chérie
  5. Plusieurs milliers de personnes manifestent à Paris contre les grèves dans les transports, La Tribune, 18 novembre 2007
  6. Positions de Liberté Chérie sur les réformes nécessaires en France 02/09/2006 - Source Liberté chérie

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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