Labourd

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homophones, voir Labour (homonymie).

Le Labourd (Lapurdi en euskara, la langue basque) est la province la plus occidentale d'Iparralde (ou Pays basque nord ou français). Il fait partie de l'arrondissement de Bayonne, département des Pyrénées-Atlantiques.

Sommaire

[modifier] Géographie

Localisation du Labourd
Localisation du Labourd

Le Labourd est délimité par :

Sa capitale historique est Ustaritz (Uztaritze), et sa capitale économique est Bayonne (Baiona), siège de l'évêché et chef-lieu de l'arrondissement.

Sa superficie est de 858 km², soit 4,22 % de la surface totale du Pays basque (nord et sud), et sa population de 205 000 habitants, ce qui en fait la plus peuplée des trois provinces d'Iparralde.

[modifier] Climat et relief

Le Labourd connaît un climat océanique doux (températures moyennes : 4 à 12° en hiver, 16 à 24° en été). Son relief est fait de collines, dont l'altitude augmente vers l'est et le sud (contreforts des Pyrénées ). La région du Bas-Adour est quant à elle plate (plaine des Landes de Gascogne).

Les 4 fleuves et rivières principaux qui le parcourent sont :

[modifier] Langues parlées

  • français (langue officielle) ;
  • basque ou euskara (langue vernaculaire dans tout le Labourd, parlée par environ 26 % de la population dont 17,1% dans le BAB et 44% dans le reste du Labourd) ;
  • gascon/Occitan (langue également vernaculaire de la région du Bas-Adour : Bayonne, Anglet, Boucau, parlée par environ 16% dans BAB
  • castillan, assez usité dans la zone frontalière (Hendaye…).

[modifier] Villes et villages

Le Labourd comprend une quarantaine de communes.

  1. abc Rattachées administrativement au Labourd en 1763, mais demeurant rattachées judiciairement à la sénéchaussée de Came, c'est-à-dire à Bidache
  2. Bayonne a appartenu au Labourd au XIIème siècle, puis en a été disjointe. Elle est néanmoins généralement citée dans les listes de communes du Labourd, et appartient au "Pays Basque" au sens de la loi dite Pasqua de 1995.
  3. Cette commune, partie des Landes jusqu'en 1857 est généralement reprise dans les listes de communes du Labourd. Elle appartient au "Pays Basque" au sens de la loi dite Pasqua de 1995.

Quelques villes importantes proches :

[modifier] Histoire

Les terres du Labourd, limitées au nord par l'Adour, sont géographiquement et historiquement liées à la mer. C'est, en partie, un territoire arraché à l'océan par l'accumulation de grands dépôts quaternaires, où s'installèrent les Vascons. Après une période d'occupation romaine superficielle, ils parviendront à constituer ce duché de Vasconie qui fut pratiquement indépendant et dont l'un des derniers porteurs du titre, Eudes, lutta contre les Sarrasins, lors de la fameuse bataille de Poitiers.

La mer a joué un rôle primordial dans l'évolution historique de cette région. C'est par elle qu'arrivèrent les pirates normands. Ces célèbres vikings s'établirent durant presque un siècle à Bayonne et y laissèrent une partie de leur expérience et de leur connaissance dans cet art de la navigation qui fit la renommée des basques par la suite.

On attribue à Bayonne le rôle de capitale du Labourd. Cela est vrai jusqu'au XII° siècle, date à laquelle Bayonne est détachée administrativement de sa province. La capitale historique du Labourd devient alors Ustaritz dans laquelle s'organise le Biltzar du Labourd (l'assemblée générale de tous les maires de la province du Labourd).
Après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, en 1152, les terres du Labourd passeront sous la dépendance de la couronne anglaise et elles seront l'objet de multiples intrigues, dont l'un des principaux protagoniste sera le fameux Richard Cœur de Lion, artisan du développement commercial et économique de Bayonne.
Cette influence anglaise dura jusqu'en 1450, quand le Labourd revint à la couronne française, après la signature du traité de paix au château d'Ayherre.

[modifier] Héraldique

Les armes du Labourd se blasonnent ainsi : Parti : au premier d'or au lion de gueules tenant dans sa dextre un dard du même posé en barre, au second d'azur à la fleur de lys d'or.