Hasparren

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Hasparren
Carte de localisation de Hasparren
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Hasparren
(chef-lieu)
Code Insee 64256
Code postal 64240
Maire
Mandat en cours
Beñat Inchauspé
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Hasparren
Latitude
Longitude
43° 23′ 08″ Nord
         1° 18′ 13″ Ouest
/ 43.3855555556, -1.30361111111
Altitude 7 m (mini) – 610 m (maxi)
Superficie 77,01 km²
Population sans
doubles comptes
5 477 hab.
(1999)
Densité 71,12 hab./km²
Image:City locator 2.svg
Hasparren
Localisation sur la carte départementale

Hasparren est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Son nom basque est Hazparne, d'un ancien *Ahaitz-barren(a) > *Ahaizparren(a) (la cité des chênes) selon l'étymologie populaire.

Le nom d'habitant est Hazpandar.

Blason d'Hasparren
Blason d'Hasparren

Sommaire

[modifier] Géographie

Maison du XVIIIe siècle. Les renforts des volets, exceptionnellement placés sur leur face externe, mettent en valeur la plasticité de l'architecture.
Maison du XVIIIe siècle. Les renforts des volets, exceptionnellement placés sur leur face externe, mettent en valeur la plasticité de l'architecture.
Fronton attenant à un bar
Fronton attenant à un bar
Escaliers aux couleurs basques
Escaliers aux couleurs basques
La poste
La poste
Urcuray, l'église Saint-Joseph
Urcuray, l'église Saint-Joseph

[modifier] Situation

Située dans la province du Labourd, Hasparren fait partie du Pays basque. La côte basque, à l'ouest, est distante de 25 kilomètres.

[modifier] Accès

Hasparren est située sur la route départementale D10, entre La Bastide-Clairence et Cambo-les-Bains, à l'intersection avec les D21, D22 et D23. Elle à accès à l'autoroute A64,  sortie 4 , à hauteur de Briscous.

[modifier] Hydrographie

Les terres de la commune sont arrosées[1] par des affluents de l'Adour, l'Ardanabia[2] (et par des tributaires de celui-ci, l'Anguéluko erreka et l'ur Handia) et la Joyeuse et par des tributaires de celle-ci, le Marmareko erreka (et des affluents de celui-ci, le ruisseau Hasquette, l'Eyhéracharko erreka et l'Entrikola Pourdia erreka) et le ruisseau de Lartasso.

[modifier] Lieux-dits et hameaux

  • Aguerre
  • Ahotz
  • Aldabidea
  • Altzieta
  • Celhay
  • la Côte
  • Elizaberr
  • Ermindegi
  • Gamboia
  • Haran
  • Harriaga (St Martin de)
  • Hazketa
  • Larrarte
  • Labiry
  • Minhotz
  • Peña
  • Sohano
  • Txapitalea
  • Urcuray
  • Zelai

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Toponymie

Le toponyme Hasparren apparaît[3] sous les formes Hesperenne (1247, cartulaire de Bayonne[4]), Sanctus Johannes de Ahesparren, Hesparren et Haesparren (respectivement 1255, et 1288 pour les deux dernières formes, chapitre de Bayonne[5]), Ahezparenne (1288, rôles gascons), Esparren (1310, cartulaire de Bayonne[4]), Aezparren, Hesperren, Hasparrem et Hesparrem (respectivement 1348 pour les deux premières formes et 1501 pour les deux dernières, chapitre de Bayonne[5]), Hasparn et Haspar (respectivement 1686 et 1754, collations du diocèse de Bayonne[6]).

Le toponyme Celhay apparaît[3] sous la forme Célay (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).

Le toponyme Elizaberri apparaît sous la forme Éliçaberria (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3]).

Le toponyme Urcuray apparaît[3] sous la forme Saint-Joseph d'Urcuraye (1662, collations du diocèse de Bayonne[6]).

[modifier] Histoire

Hasparren entre dans l'histoire avec la fameuse plaque[7] datant de la formation de l'Aquitania Novempopulana (autrement dit de la Novempopulanie ou Aquitaine des neuf peuples). La plaque fut découverte en 1660 et est datée du début du IVe siècle. On peut lire sur cette pierre scellée dans le mur de l'église :

Flamen item du(u)muir quaestor pagiq. magister
Verus ad Augustum legato munere functus
pro novem optinuit populis seiungere Gallos
Urbe redux genio pagi hanc dedicat aram.

que l'on peut traduire ainsi :

«Flamine (=prêtre du culte impérial), et aussi duumvir (= membre d'un collège de deux magistrats dirigeant la cité), questeur (= percepteur), et administrateur du district (= littéralement du pagus, ou pays, subdivision d'une cité romaine. Le pagus des Sparianni, connu par un texte épigraphique, pourrait avoir été un village englobé dans la cité de Lapurdum et les Sparianni avoir donné leur nom à l'Hasparren moderne.)
Verus, chargé d'une ambassade auprès d'Auguste (=l'empereur),
a obtenu pour les neuf peuples d'être séparés des Gaulois ;
de retour de la Ville (=Rome), il dédie cet autel au Génie du pays(=ce même district ou pagus, sudivision de la cité antique, en l'occurrence sans doute le village à l'origine de l'actuel Hasparren).[8]

C'est en effet à cette époque que la réforme de Dioclétien a réorganisé la carte administrative de l'Empire, divisant l'Aquitaine (comme la totalité des provinces de l'empire, devenues sans doute trop difficiles à gérer) en de moins vastes districts dont il était plus facile de contrôler les impôts. Ces nouvelles provinces plus petites sont, dans le cas de la subdivision de l'Aquitaine au nombre de trois, parmi lesquelles la Novempopulanie. Ce document est le plus souvent interprété comme une preuve de l'altérité opposant les neuf peuples de l'Aquitaine méridionales (Euskariens ou proto-basques ?) aux peuples de l'Aquitaine Première et de l'Aquitaine Seconde (gallo-romains) mais la procédure évoquée par la dédicace n'est qu'une réforme de l'administration romaine sans portée politique. La Novempopulanie demeure rattachée au Diocèse des Gaules. Il apparaît par ailleurs que les Neuf peuples ont constitué en fait, et ce dès le début du IVème siècle, un ensemble comptant pour le moins une douzaine de cités.

Au Moyen Âge, Ahaizparrena, protégée par ses deux châteaux de Zalduzahar (1125) et Zalduberri (1310) était une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

En 1784, l'instauration d'une franchise commerciale accordée à Bayonne et à la partie du Labourd située au sud de la Nive, qui entraîna des contrôles "vexatoires"[9] de la Ferme générale pour les communes du nord du Labourd, fut à l'origine d'une révolte des femmes d'Hasparren qui se propagea aux communautés voisines. Plusieurs régiments d'occupation furent envoyés sur place plus de 5 000 fusils furent saisis. En rétorsion, l'intendant, M. de Néville, fit abattre le clocher de l'église d'Hasparren, qui ne fut reconstruit qu'en 1816.
En 1790, le canton d'Hasparren comprenait les communes de Briscous, Hasparren et Urt, et dépendait du district d'Ustaritz[3].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1971 1995 Jean Pinatel
1995 2001 Jacques Coumet Conseiller général
2001 2008 Jacques Coumet UMP Député suppléant
2008 2014 Beñat Inchauspé DVD Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Intercommunalité

Hasparren fait partie de cinq structures intercommunales :

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 641 4 156 4 668 4 670 5 357 5 494 5 370 5 401 5 166
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 068 5 074 5 116 5 144 5 566 5 716 5 822 5 758 5 591
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 735 5 522 5 431 5 058 5 129 5 138 5 260 5 407 5 432
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
5 224 5 048 5 081 5 303 5 399 5 477 5 742 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

2006 : population provisoire de l'Insee (Source : Insee).

[modifier] Économie

En 1780, une lettre[10] du syndic du biltzar d'Ustaritz mentionne[11] : la communauté de Hasparren est fort grande et fort peuplée, elle est le siège d'un gros Bourg (...). Grand nombre de ses habitants sont (...) gens de commerce et métiers comme boutiquiers, chamoisiers, corroyeurs, tanneficiers, cordonniers, massons et charpentiers ; ils ne vivent que de leur travail et de leur industrie.
La ville s'est spécialisée dans la tannerie et est demeurée une capitale de la chaussure jusqu'aux années 1970.
L'activité est à présent principalement agricole.

[modifier] Culture et patrimoine

Le groupe de rock Aggressive Agricultor s'est formé à Hasparren.

[modifier] Patrimoine civil

  • Enceintes protohistoriques
  • Route impériale des cîmes (site classé)
  • Maison Eihartzea (musée Francis Jammes, poète).
Le fronton d'Urcuray
Le fronton d'Urcuray
Urcuray, maison Bernatenia
Urcuray, maison Bernatenia
Linteau d'une maison d'Urcuray
Linteau d'une maison d'Urcuray

[modifier] Patrimoine religieux

  • L'église Saint-Jean-Baptiste[12] date des XVI, XVII et XIXe siècles.
  • La chapelle du Sacré-Cœur[13], contenue dans la maison des Missionnaires, date de la fin du XIXe siècle ;
  • La chapelle du Sacré-Cœur[14], actuellement chapelle du lycée Saint-Joseph, date de 1928.
  • L'église Saint-Joseph d'Urcuray
  • La chapelle d'Elizaberri avec retable en bois polychrome du XVIIe siècle représentant la création du monde.
Église Saint Jean-Baptiste
Église Saint Jean-Baptiste
Chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur
Chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur
Fresques de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, 1934.
Fresques de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, 1934.
Presbytère de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur.
Presbytère de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur.

[modifier] Patrimoine environnemental

Relief stratégique pour Hasparren et Macaye, l'Ursuia a hébergé plusieurs forts protohistoriques (gaztelu zahar).

[modifier] Équipements

[modifier] Sports et équipements sportifs

Basket-ball

Hasparren Basket Club Zarean[15] (HBC) est le seul club de basket-ball du canton. L'équipe sénior masculine joue au plus haut niveau départemental (excellence départementale) et l'équipe sénior féminine en promotion excellence départementale.

Logo du club Zarean
Logo du club Zarean
Rugby

L'équipe de rugby d'Hasparren, le Hasparren Athletic Club[16], joue en Fédérale 4. Ayant failli monter à la fin de la saison 2005-2006, le HAC a obtenu le droit d'évoluer à l'échelon supérieur lors de la saison 2006/2007 et jouera donc la saison 2007/2008 en Fédérale 3.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes

  1. Site du Sandre sur Hasparren
  2. L'Ardanabia est notée 'Ardanavy' par le Sandre.
  3. abcdef Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  4. ab Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. ab Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  6. ab Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  7. Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la plaque commémorative antique relative à la construction de la province de Novempopulanie
  8. Traduction donnée sur le site de la ville de Hasparren
  9. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 179
  10. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, 1 J 897/1.
  11. Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 247.
  12. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jean-Baptiste
  13. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle du Sacré-Cœur, maison des Missionnaires
  14. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle du Sacré-Cœur du lycée Saint-Joseph
  15. Site du Hasparren Basket club
  16. Site du Hasparren Athletic club

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Bibliographie

J. Sacaze, Inscriptions antiques des Pyrénées.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Hasparren.