Mendionde

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Mendionde
Carte de localisation de Mendionde
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Bayonne
Canton Hasparren
Code Insee 64377
Code postal 64240
Maire
Mandat en cours
Lucien Betbeder
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Hasparren
Latitude
Longitude
43° 20′ 28″ Nord
         1° 17′ 50″ Ouest
/ 43.3411111111, -1.29722222222
Altitude 58 m (mini) – 846 m (maxi)
Superficie 21,47 km²
Population sans
doubles comptes
707 hab.
(1999)
Densité 32,93 hab./km²
Image:City locator 2.svg
Mendionde
Localisation sur la carte départementale

Mendionde est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Situé dans la province du Labourd, Mendionde (< Mendiondo) fait partie du Pays basque.

Son nom basque est celui du principal quartier Lekorne. Mendi ondo signifie 'à côté de la montagne'. Lekorne, d'un ancien Lekorian, est le nom du quartier de l'église.

Le nom d'habitant est Lekondar.

Le quartier de Gréciette autour de son église
Le quartier de Gréciette autour de son église
La Joyeuse
Fenêtre-bouteille
Fenêtre-bouteille
L'église du XVe siècle
L'église du XVe siècle
L'horloge de l'église, fabriquée à Espelette
L'horloge de l'église, fabriquée à Espelette

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

[modifier] Accès

[modifier] Hydrographie

La commune est traversée[1] par la Joyeuse, affluent de l'Adour et par le ruisseau la Mouline, tributaire de la Nive.

[modifier] Lieux-dits et hameaux

  • Jauréguia

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Quartiers

  • Atissane < Atezain
  • Basseboure < "Basoita"
  • Gréciette < Gerezieta < Garazieta
  • Lekorne

[modifier] Toponymie

Le toponyme Mendionde apparaît[2] sous les formes Mendiondo (XIIIe siècle, collection Duchesne volume CXIV[3]) et Sanctus-Cyprianus de Mendionde (1766, collations du diocèse de Bayonne[4]).

Le toponyme Atissane apparaît sous la forme Attissane (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[2]).

Le toponyme Jauréguia apparaît[2] sous la forme Jauregui (1693, collations du diocèse de Bayonne[4]).

Le toponyme Gréciette apparaît[2] sous les formes Garro (1186, cartulaire de Bayonne[5]), Saint-Martin de Garro (1518, chapitre de Bayonne[6]) et Guerreciette (1755, collations du diocèse de Bayonne[4]).

[modifier] Histoire

Le village a été au moyen-âge l'enjeu entre le roi de Navarre et le roi d'Angleterre.
Paul Raymond[2] note que les barons de Garro faisaient partie de la noblesse du Labourd.
Au XVIIe siècle, Mendionde et Gréciette, qui étaient alors des villages distincts, 23 maisons et 7 métairies appartenaient au seigneur de Garro[7].


En 1794, au plus fort de la Terreur, et à la suite de la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou, le Comité de salut public (arrêté du 13 ventôse an II - 3 mars 1794) fit arrêter et déporter une partie des habitants (hommes, femmes et enfants) d'Ainhoa, Ascain, Espelette, Itxassou, Sare et Souraïde, décrétées, comme les autres communes proches de la frontière espagnole, communes infâmes[8]. Cette mesure fut étendue à Biriatou, Cambo, Larressore, Louhossoa, Mendionde et Macaye.
Les habitants furent « réunis dans diverses maisons nationales, soit dans le district d'Ustaritz, soit dans celles de la Grande Redoute, comme de Jean-Jacques Rousseau »[9]. En réalité, ils furent regroupés dans les églises, puis déportés dans des conditions très précaires[10] à Bayonne, Capbreton, Saint-Vincent-de-Tyrosse et à Ondres. Les départements où furent internés les habitants des communes citées furent le Lot, le Lot-et-Garonne, le Gers, les Landes, les Basses-Pyrénées (partie béarnaise) et les Hautes-Pyrénées.
Le retour des exilés et le recouvrement de leurs biens furent décidés par une série d'arrêtés pris le 29 septembre et le 1er octobre 1794, poussés dans ce sens par le directoire d'Ustaritz : « Les ci-devant communes de Sare, Itxassou, Ascain, Biriatou et Serres, dont les habitants internés il y a huit mois par mesure de sûreté générale, n'ont pas été cultivées. Les habitants qui viennent d'obtenir la liberté de se retirer dans leurs foyers, demandent à grands cris des subsistances sans qu'on puisse leur procurer les moyens de satisfaire à ce premier besoin de l'homme, la faim. »[11]. La récupération des biens ne se fit pas sans difficulté ; ceux-ci avaient été mis sous séquestre mais n'avaient pas été enregistrés et avaient été livrés au pillage : « Les biens, meubles et immeubles des habitants de Sare, n'ont été ni constatés ni légalement décrits ; tous nos meubles et effets mobiliers ont été enlevés et portés confusément dans les communes voisines. Au lieu de les déposer dans des lieux sûrs, on en a vendu une partie aux enchères, et une autre partie sans enchères. »[12]

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2008 Léon Damestoy
2008 2014 Lucien Betbeder
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Intercommunalité

Mendionde fait partie de huit structures intercommunales :

  • Communauté de communes du Pays d'Hasparren Hazparneko Lurraldea
  • SIVU Bai Gurea
  • SIVU de regroupement pédagogique de Mendionde - Macaye Gure Eskola
  • Syndicat Adour-Ursuia d'assainissement non collectif
  • Syndicat AEP Mendionde - Bonloc
  • Syndicat départemental d'électrification
  • Syndicat intercommunal pour la zone artisanale d'Ayherre
  • Syndicat pour le soutien à la culture basque

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 513 1 352 1 482 1 547 1 579 1 681 1 625 1 639 1 537
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 424 1 303 1 243 1 191 1 251 1 200 1 158 1 125 1 038
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 040 1 028 1 066 921 887 834 865 831 772
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
749 732 744 723 720 707 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

L'activité est principalement agricole.

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Patrimoine civil

La mairie, quartier Lekorne
La mairie, quartier Lekorne
Fronton place libre de Gréciette
Fronton place libre de Gréciette
Linteau sculpté (Gréciette)
Linteau sculpté (Gréciette)

[modifier] Patrimoine religieux

L'église Saint-Cyprien[13] est inscrite aux monuments historiques depuis 1925. Elle recèle des retables, des statues, des tableaux et des lambris de revêtement inventoriés[14] par le ministère de la Culture.

  • Stèles discoïdales du cimetière du quartier Gréciette
  • Quartier Lekorne, l'église du XVe siècle, avec son clocher-pignon, possède des fresques du XXe siècle illustrant les quatre saisons.

[modifier] Patrimoine environnemental

Le mont Ursuya (678 m) est accessible à partir de Mendionde.

[modifier] Équipements

enseignement

La commune dispose d'une école élémentaire
La base de loisir du Baïgura (du SIVU Bai Gurea) organise la pratique du parapente sur le versant nord du mont Baïgura. Elle est située sur un petit col (298 m), sur le territoire de la commune de Mendionde, entre Hélette et Louhossoa.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Rudy Hirigoyen, né en 1919 à Mendionde et décédé en 2000 à Paris, est un chanteur lyrique français.

[modifier] Notes

  1. Notice du Sandre sur Mendionde
  2. abcde Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
  3. Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papier d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
  4. abc Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  6. Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  7. Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 283.
  8. Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 187.
  9. Archives nationales, AF II 133/1014, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 300
  10. Le maire et l'officier municipal de Capbreton demandèrent des consignes aux Représentants du peuple par un courrier (texte transcrit par P. Haristoy, Les Paroisses du Pays Basque pendant la période révolutionnaire, Pau, Vignancour, 1895-1901, pages 256-257) du 24 ventôse an II (14 mars 1794) pour les 229 détenus sous leur responsabilité :

    « 1°) Combien de pain à donner à chaque homme (nous n'avons pas de pain, si ce n'est de la méture) ?
    2°) Pouvons-nous consentir à ce qu'ils s'achètent du vin ou autres provisions ?
    3°) Nous t'observons que nous n'avons point de viande ;
    4°) Pouvons-nous leur permettre d'avoir de la lumière, la nuit, dans un fanal ?
    5°) Pouvons-nous permettre qu'ils aient leurs matelas ou paillasses ? Nous leur avons fait porter de la paille pour coucher ;
    6°) Pouvons-nous permettre qu'ils sortent deux à deux pour laver leur linge ?
    7°) S'il y a des malades, sommes-nous autorisés à les faire sortir de la maison de réclusion pour les traduire dans d'autres pour les faire traiter ? »

  11. Archives nationales, F11/394, 18 vendémiaire an III (9 octobre 1794), citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 309
  12. Bulletin de la Société des sciences, lettres et arts de Bayonne, année 1935, pages 67 à 70, et Les paroisses du Pays basque, page 263, Gure Herria, années 1930-1932 - Sources citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 4, Elkarlanean 2002 (ISBN 2 9131 5646 0), page 310.
  13. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Cyprien
  14. Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le mobilier classé de l'église Saint-Cyprien

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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