Création monétaire

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Façade de la Fed, aux États-Unis.
Façade de la Fed, aux États-Unis.

La création monétaire est l'opération de création de monnaie. Elle peut se faire, au sein d’un pays ou d’une zone monétaire, soit par l'émission directe de billets de banque et de pièces de monnaie, soit par l’émission de crédits dans un système basé sur les réserves fractionnaires. Pour un état du monde donné, la création de monnaie supplémentaire répond à un besoin de la part des agents économiques qui désirent posséder davantage de liquidités (à des fins de thésaurisation ou pour augmenter leur trésorerie), et qui se fait en parallèle à la croissance économique.

Historiquement, la création monétaire peut être séparée en deux phases : la première, au cours de laquelle la monnaie est essentiellement une monnaie d’échange, qui est utilisée pour faciliter les achats et ventes de biens et services. Puis, avec l’émergence du crédit et des banques, auprès desquelles la monnaie peut être déposée, la création monétaire s’accélère avec l’effet multiplicateur du crédit et facilite le financement des investissements.

Sommaire

[modifier] Rappel succinct sur la monnaie et conséquence sur la création monétaire

Est de facto une monnaie n'importe quel bien assez largement accepté en paiement pour l'achat d'un autre bien. Par conséquent, la monnaie ne se limite pas aux pièces de métal, mais se compose aussi, et même surtout, de toutes sorte de titre de propriété assez facilement échangeables, assez liquides (par exemple des effets de commerce, des récépissés de dépôts, etc.), de sorte qu'il faut distinguer deux sortes de création monétaire :

  • la plus évidente (mais en réalité la moins importante en terme de valeur) : la frappe de pièces ou l'émission de billets par une autorité politique
  • la création monétaire indirecte par des mécanismes économiques tels que les dépôts, les prêts, etc.

[modifier] Historique

Icône de détail Articles détaillés : histoire de la monnaie, seigneurage et étalon-or.

Les principaux mécanismes de création monétaire sont le dépôt d'un bien contre récépissé (ce récépissé est alors un titre permettant de récupérer le bien déposé, mais il peut être échangé facilement et donc servir de monnaie) et le prêt (voir infra). Ces mécanismes sont actifs depuis la plus haute Antiquité[1].

Mais quand on parle "création monétaire", on pense d'abord ([2]) à la fabrication d'objets dont la valeur est reconnue par tous, tels que des coquillage, des clous ou pointes de flèches, et surtout les "pièces" de métal précieux. Lorsque la monnaie est constituée de biens dont la valeur est reconnue sans qu'une autorité particulière l'impose, elle peut-être émise par n'importe qui. C'était probablement le cas dans les premier temps (Antiquité), cela l'a été après dans certaines circonstances (ruée vers l'or). Pour des raisons pratiques, il vaut mieux fabriquer des objets normalisés et marqués, pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en vérifier la valeur à chaque usage.

Dès lors, il est tentant de poser une marque d'une valeur supérieure à celle qui serait naturelle (compte tenu, par exemple, du poids de métal précieux) : « battre monnaie » permet des manipulations de valeur[3] dont les gouvernements ont usé et abusé, quitte à provoquer une inflation. Un vrai seigneur avait même le pouvoir de faire ces manipulation sans se cacher, en imposant une obligation pour les agents économiques sous sa coupe d'accepter cette monnaie altérée et une interdiction d'utiliser, et a fortiori de battre, une autre monnaie, ou pire, de faire passer une monnaie pour la sienne (faux-monnayage, généralement puni de mort). Ainsi, "battre monnaie" était et reste un attribut de la souveraineté, une marque de la puissance de coercition qu'on peut exercer sur ses sujets.

[modifier] La frappe de monnaie

Icône de détail Articles connexes : Frappe au marteau et Frappe au balancier.
Reconstitution de la frappe artisanale de monnaie du temps des Viking.
Reconstitution de la frappe artisanale de monnaie du temps des Viking.

[modifier] Le système de réserves fractionnaires

Progressivement et de manière non organisée, un système de réserves fractionnaires s’instaure, fondé sur la notion de dépôts bancaires garantis par les banques auprès desquelles ils sont déposés.

En raison de l’encombrement, le risque de vol, la volonté d’obtenir des revenus de leurs capital, etc., les agents économiques (les individus dans un premier temps) font des dépôts (par exemple sous forme d’or) dans une banque, en échange de l’émission par la banque de chèques ou d’autres moyens de paiement (carte de paiement par la suite). Les dépôts auprès des banques peuvent être rémunérés.

Lorsque le nombre de déposants est grand, le risque que ces déposants viennent retirer leur dépôt en même temps est très faible, aussi la banque n’a besoin de conserver à tout moment qu'une fraction de ces dépôts dans ses coffres. (par exemple, pour 100 déposants d'or, la quantité déposée par 8 personnes[4]), et peut prêter (credit money) le reste contre garantie et rémunération. Ainsi, sont en circulation 92% de la valeur des dépôts, et de plus des titres de paiement (chèques,…) qui représentent 100% du montant de ces dépôts : la quantité de monnaie a été pratiquement doublée. En outre, l'or remis en circulation peut lui même revenir dans les coffres de la banque, et servir à alimenter le mécanisme : au final circuleront 12,5 fois (100 / 8) la quantité d'or initiale. La banque peut même n'avoir pas besoin de décaisser l'or, et faire le prêt par un simple jeu d'écritures : elle « crédite » le compte de son débiteur, auquel elle accorde la faculté d'émettre des chèques au-delà de son dépôt initial, avec la garantie de la banque.

[modifier] Les épisodes de crise bancaire liés à une création monétaire à contre-temps

Icône de détail Article détaillé : Crise bancaire.

Par exemple, à Venise en 1499 où la perte de confiance touche toutes les banques[5].

La crise de 1929 avait, selon les économistes modernes et la "Federal Reserve" elle-même, une forte composante monétaire : en asséchant les réserves de monnaie au moment du Krach boursier, la Fed a rendu insolvables et mis en faillite des entreprises qui n'étaient pas foncièrement malsaines, et ainsi transformé une crise boursière sans importance en crise économique majeure. Certains vont même plus loin et accusent la Fed d'avoir créer cette situation et même le Krach boursier, par une expansion monétaire excessive tout au long des années 1920[6]. Cette interprétation est d'ailleurs corroborée par le comportement de la Fed au cours des récentes crises, sa technique consistant à fournir largement toutes liquidités utiles à chaque crises, tout en sachant que cela provoque une bulle financière qui sera à son tout à l'origine du prochain Krach, mais en plus violent si aucune mesure n'est prise avant cela.

[modifier] L'expérience du système de banque libre

Icône de détail Article détaillé : Banque libre.

Dans quelques pays, et principalement au XVIIIe siècle, le système monétaire et financier était confié uniquement au marché, selon le concept de banque libre, et aucune banque centrale ou autorité monétaire n’intervenait.

Cependant, avec le rôle accru de la monnaie scripturale, la centralisation des paiements s’est révélée plus efficace qu’une gestion décentralisée par des organisations collectives de statut privé[7].

Les pays concernés ont basculé à un fonctionnement plus orthodoxe.

[modifier] Le Système de l'étalon-or international à partir de 1870

Icône de détail Article détaillé : Étalon-or.

Les banques centrales garantissent la valeur de leur monnaie en promettant d’échanger sur demande la monnaie fiduciaire qu'elles émettent contre une quantité d'or fixe.

Le système de l'étalon-or a été abandonné dans les principaux pays au cours du XXe siècle. Aux États-Unis, le système de l'étalon-or a été abandonné en 1972.

[modifier] Le régime actuel et les évolutions de la seconde moitié du XXe siècle

Le système de création monétaire actuel est qualifié de système de réserve fractionnaire (cf. infra). La majorité de la création monétaire n’est pas faite par les autorités monétaires (i.e. les banques centrales) de manière directe, mais par les établissements de crédit. En revanche, les autorités monétaires exercent une régulation et une supervision de la création monétaire, et peuvent indirectement encourager ou décourager la création monétaire.

Les institutions monétaires ont longtemps relevé du pouvoir exécutif : la création de la monnaie et la politique monétaire relevaient directement du gouvernement, ces prérogatives étant assimilées à un droit régalien. De nos jours, les autorités monétaires sont incarnées par les banques centrales. Elles ont longtemps été des organismes privés qui travaillaient pour l’État. Ainsi, la Banque de France, créée en 1806, n'a-t-elle été nationalisée qu'en 1945 et la Banque d'Angleterre, créée en 1694, n'a-t-elle été nationalisée qu'en 1946. En 1913, le gouvernement américain place la Fed sous son contrôle direct.

La Grande dépression, qui a été aggravée par les erreurs de gestion de la Fed qui réduisit la masse monétaire au lieu de la garder stable ou en hausse, favorisant l’apparition d’une déflation[8], provoque une défiance vis-à-vis de la gestion du système monétaire.

À la suite des travaux et résultats de l'école économique du monétarisme et de la théorie quantitative de la monnaie, au cours des années 1960 et 1970, qui montrent que l’augmentation de la masse monétaire a, à plus ou moins long terme, un effet inflationniste, les économistes plaident pour une émancipation de la gestion de la politique monétaire vis-à-vis des gouvernements : « selon les analyses théoriques, l'indépendance de la banque centrale par rapport à l'État permet de lutter avec une plus grande efficacité contre l'inflation »[9]. Puisque les effets inflationnistes d’une politique monétaire trop expansionniste peuvent mettre quelques mois ou années avant de se matérialiser, les hommes politiques élus pourraient avoir tendance à profiter de cette période de latence pour des visées électoralistes (notion d’« incohérence temporelle » mise en évidence par Kydland, Prescott (1977) puis Barro[10].

Ce n’est que sous le mandat de Paul Volcker comme gouverneur de la Fed, que celle-ci s'émancipe totalement de la tutelle gouvernementale. Les banques centrales sont désormais également quasiment autonomes vis-à-vis de l'exécutif politique dans les autres pays développés (Banque d'Angleterre, Banque centrale européenne (BCE), Banque du Japon (BoJ),…). Le mouvement est relativement récent : 1997 pour la Banque d'Angleterre, 1998 également pour la BoJ, années 1980 et 1990 pour la majorité des banques centrales de la zone euro, qui passeront en 1998 sous la tutelle de la Banque centrale européenne, indépendante dès sa création.

Les autorités monétaires ont comme première vocation de « garantir » (au sens figuré) la valeur de la monnaie, autrement dit, la « confiance » portée par les porteurs et détenteurs (potentiels) de monnaie envers ladite monnaie. Le terme « garantir » revêt également un sens propre, que ce soit dans l'ancien système de l’étalon-or (les réserves d’or détenues par une Banque Centrale étaient la « preuve » que la confiance monétaire était fondée) ou, dans le système moderne, par une banque centrale préteur en dernier ressort.

La seconde vocation d’une autorité monétaire est de créer (voire de détruire) de la monnaie (pièces et billets par exemple, mais en réalité, un simple jeu d’écriture peut permettre de créer ou détruire de la monnaie). La création de monnaie en quantité trop abondante (au-delà des besoins en liquidités des agents économiques) entraîne à plus ou moins long terme une hausse de l’inflation. Un niveau trop élevé du taux d’inflation est généralement considérée comme néfaste, car il perturbe alors les échanges économiques et les comportements des agents (voir Conséquences de l'inflation).

[modifier] Création de monnaie scripturale par les banques

Icône de détail Article connexe : monnaie scripturale.

Une banque commerciale crée de la monnaie à l'instant où elle conclue un contrat de prêt avec un emprunteur. La banque crédite alors le compte de l'emprunteur d'une certaine somme d'argent en échange d'une créance. La monnaie est détruite (débit du compte) lorsque la somme prêtée est remboursée à la banque. Cette destruction de la monnaie résulte de la nature contractuelle de la monnaie.

La valeur des créances possédées par une banque est un actif. La valeur d'une monnaie est fondée principalement sur la valeur des créances possédées par la banque. Les monnaies modernes sont appelées "monnaies de crédit". On peut aussi parler de "monnaie de créances". Les créances douteuses sont les créances que la banque craint de ne pouvoir recouvrer. Les créances douteuses réduisent le profit des établissements bancaires.

En pratique la monnaie est continuellement créée par les banques : tout titre qui représente une quantité de monnaie est lui-même de la monnaie, qui peut servir à tous les usages de la monnaie, y compris celui de servir de caution pour un nouveau titre, etc. La seule limite est qu'à chaque étape, on doit conserver une confiance dans la possibilité de retrouver la monnaie initiale : cette confiance se prouve par le fait qu'à tout moment la conversion est possible chez le dépositaire.

Il est de ce fait tout à fait évident que cette monnaie créée par une première banque peut se retrouver dans une ou plusieurs autres banques, augmentant de ce fait la capacité des autres banques à créer à leur tour de la monnaie ; c'est l'effet multiplicateur du crédit, et qui fait dire que « l'ensemble du système bancaire privé est créateur de monnaie ex-nihilo ». De fait, la monnaie de crédit, représente en France plus de six fois la monnaie banque centrale[réf. nécessaire].

[modifier] Régulation de la création de monnaie scripturale

Les banques centrales ne créent que la monnaie banque centrale. La fonction de création de la monnaie scripturale est déléguée aux établissements de crédit, dits « de second rang ».

Toutefois, les banques centrales supervisent et régulent l’ensemble de la création monétaire :

  • en faisant varier le ratio de réserves obligatoires des établissements de crédit : celles-ci sont obligés de placer sur un compte de dépôts auprès de la banque centrale un certain montant de monnaie banque centrale dont la valeur est proportionnelle à l'ensemble des crédits que la banque centrale a accordé. Une hausse de ce ratio augmente le coût pour les banques commerciales à émettre des crédits, et donc réduit leurs émissions de crédit. C'est pour cette raison que l'on parle de système de réserves fractionnaires.
  • en imposant des règles à l’ensemble des banques, afin que ces dernières présentent des garanties au regard des risques qu’elles prennent (voir banque – rôle et directives Bâle II notamment). En effet, si une banque commerciales prend trop de risques dans les prêts accordés, elle risque de rencontrer des défauts de paiement de la part de ses emprunteurs, et ensuite de restreindre drastiquement les prêts accordés à d'autres acteurs économiques. Il y a un alors un risque de credit crunch.

De nos jours, les autorités sont amenées à gérer la création monétaire à l'aide de ces trois leviers, en fonction de l’abondance ou de la rareté relative des liquidités, afin d’éviter des phénomènes de corrections importantes susceptibles d’engendrer de graves crises (trop de monnaie disponible (liquidité) crée des bulles sur certains marchés. ex: bourse, marché de l'immobilier, marché de l'art etc...). Elles ont pour objectif de favoriser la croissance sans inflation excessive (la cible de la BCE est aujourd'hui une inflation des prix de 2% dans la zone euro)[12]. Les banques centrales limitent en moyenne sur longue période la création de monnaie M2 à la croissance du PIB, mais néanmoins, dans la zone euro, la croissance de la masse monétaire a pu dépasser la croissance du PIB depuis la fin des années 1990[13]. Cette augmentation des liquidités peut expliquer la hausse du prix des actifs financiers (bulle internet autour de l'année 2001) et immobiliers (bulles immobilières des années 2000)[14].

Les autorités financières ont donc un rôle capital : elles doivent garantir la valeur de la monnaie en circulation. « Jouer sur la monnaie » peut être considéré comme un jeu dangereux et hasardeux ; les évolutions monétaires ont une grande inertie, et la correction de mauvaises politiques est lente et douloureuse (exemple de la longue période déflationniste qui a suivi la bulle spéculative japonaise).

[modifier] École autrichienne et critique de la création monétaire pratiquée par les gouvernements et les banques centrales

L’école autrichienne d'économie a été critique envers le pouvoir discrétionnaire de création monétaire des banques centrales, et surtout des gouvernements.

Ludwig von Mises a été un partisan de l'étalon-or pour ôter aux gouvernements les moyens de mettre en place des politiques inflationnistes. Dans Or et inflation, publié en 1938 soit cinq ans après l'abandon de l'étalon or par Roosevelt, il déclare ainsi[15] :

« « L'ordre ne sera rétabli dans la vie économique que lorsque le désordre monétaire aura pris fin, grâce au retour à l'étalon-or. » »
    — Ludwig von Mises, Or et inflation

Il renouvelle ces critiques dans L'Action humaine, traité d'économie, en particulier au chapitre XXXI, intitulé Manipulation de la monnaie et du crédit. C'est l'excès de pouvoir accordé au gouvernement par le système de réserves fractionnaires qui est au cœur des critiques de von Mises, et en particulier la possibilité du recours à l'inflation[16]. Dans l'action humaine, il écrit ainsi :

« Le premier objectif d'une politique monétaire doit être d'empêcher les gouvernements de créer et l'inflation et les conditions qui encouragent les banques à accroître le crédit. »
    — Ludwig von Mises, L'Action humaine, traité d'économie

[modifier] Critiques du système de réserves fractionnaires

Le système actuel de réserves fractionnaires a été critiqué à plusieurs reprises ; l'école autrichienne d'économie a en particulier été virulente.[réf. nécessaire]

Murray Rothbard, élève de von Mises et également membre de l'école autrichienne d'économie a dénoncé le système de réserves fractionnaires, en visant particulièrement Milton Friedman, comme dans Milton Friedman unraveled en 1971[17]. Il critique le processus de création de monnaie par le système de réserves fractionnaires pour ses effets inflationnistes et assimile la création de monnaie ainsi faite à de la « magie »[18].

Plus récemment, Maurice Allais considérait en 1999, dans La Crise mondiale aujourd'hui comme « inappropriée » la structure de création monétaire actuelle[19]. Il considère le système actuel comme instable et risqué, les engagements et les créances n'étant pas nécessairement au même horizon et le risque d'un retrait massif de liquidités par les épargnants étant toujours possible. Ainsi, selon Allais, « L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile ». Il appelle de ses voeux un système où la création monétaire ne relève que de l'État, dans un cadre de régime de change fixe.

James Robertson, et d'autres auteurs altermondialistes, souhaite ramener le processus de création monétaire sous le contrôle de l'État et juge que le système actuel n'est pas aligné « sur des principes de justice économique et sur les réalités de l’ère de l’information, à tel point que la confiance dans la démocratie même en est sérieusement ébranlée »[20] Et d'ajouter : « Le fait que ces banques commerciales créent toujours ces fonds libellés en devises officielles et que cette création de monnaie génère des bénéfices revenant au privé constitue un anachronisme flagrant ». Il préconise également que les banques centrales soient seules créatrices de monnaie et que la monnaie créée soit affectée aux dépenses publiques. Les banques de second rang n'auraient plus la possibilité de créer de la monnaie par l'emprunt, le tout dans un système contrôlé par une banque centrale mondiale qui « devrait rendre compte aux gouvernements membres ».

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. certaines des plus vieilles traces d'écriture sont manifestement des comptes de dépôt
  2. à tort, car ce n'est pas le principal outil de création monétaire
  3. la même pratique par n'importe qui d'autre serait considérée comme du vol ou de l'escroquerie, mais les états sont aussi et surtout les maîtres de la justice, donc couvert par l'impunité
  4. ce chiffre de 8 % est pour l'exemple, mais il correspond à la quantité de fond propres exigée aujourd'hui des banques par rapport à leur encours de prêt : Cf. ratio Cooke)
  5. « Venise, 1499 : le système bancaire s'effondre ! », article La Tribune, novembre 2007
  6. « America's Great Depression », Murray Rothbard, 1963
  7. Banque de France, 1999, page 71
  8. Cf. Milton Friedman & Anna Schwartz : A Monetary History of the United States, 1867-1963
  9. Banque de France, 1999, page 83
  10. Banque de France, 1999, page 83
  11. L’écart entre le taux d'emprunt sur le marché interbancaire (l’Eonia par exemple) et le taux de la banque centrale est généralement faible (exceptions faites des périodes de crise de liquidité), mais il est légèrement positif
  12. En France, il en est ainsi depuis la désinflation compétitive de 1983. Source: étude BdF, page 94
  13. Voir graphiques p. 13, Excès de liquidité monétaire et prix des actifs, document de travail de la Banque de France, Septembre 2005
  14. Voir l’éditorial du bulletin de février 2007 de la Banque de France : « De nombreux observateurs soulignent aujourd’hui l’abondance de la "liquidité" dans le système financier international. [...] Malgré tout, la hausse des prix à la consommation est demeurée globalement maîtrisée et les anticipations d’inflation ancrées à un faible niveau. Seuls les prix des actifs immobiliers et financiers ont augmenté rapidement. Y a-t-il un lien de cause à effet avec l’expansion de la liquidité ? On ne dispose pas à ce stade d’un cadre complet d’analyse théorique. Néanmoins, de nombreux indicateurs permettent de le penser. »
  15. Or et inflation, Ludwig von Mises, Québécois Libre
  16. On peut également se référer au texte de Gary North : Mises on money
  17. (en)Milton Friedman unraveled, 1971, paru dans The individualist et repris sur le site de Lew Rockwell
  18. Fractional Reserve Banking, Murray Rothbard in The Freeman, 1995
  19. Maurice Allais, La crise mondiale d’aujourd’hui - Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires, Editions Clément Juglar
  20. James Robertson & John BunzlMonetary, Reform - Making it Happen