Bessan

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Bessan
Carte de localisation de Bessan
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Béziers
Canton Canton d'Agde
Code Insee 34031
Code postal 34550
Maire
Mandat en cours
Robert Raluy
depuis 1995
Intercommunalité Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée
Latitude
Longitude
43° 21′ 44″ Nord
         3° 25′ 30″ Est
/ 43.3622222222, 3.425
Altitude 0 m (mini) – 84 m (maxi)
Superficie 27,65 km²
Population sans
doubles comptes
4 025 hab.
(1999)
Densité 145 hab./km²

Bessan est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Bessanais.

Armoiries de Bessan
Armoiries de Bessan

Sommaire

[modifier] Géographie

Construit au milieu des vignes, au cœur du département de l'Hérault, entre volcans des Monts Ramus, garrigue et fleuve, Bessan est un village essentiellement agricole qui profita longtemps des vins d'aramon et des alcools obtenus d'une plaine à haut rendement. Des vins et des alcools étaient expédiés à partir de son port.

Situé à quelques kilomètres à peine de la mer, Bessan attire aujourd'hui des touristes à la recherche de calme. Il est apprécié aussi pour le charme de son centre historique, vieux de mille ans, pour ses fêtes riches de traditions, pour les repas dansants proposés l'été à la Guinguette et sous les peupliers, ou encore pour les visites guidées du centre d'élaboration Ricard et du Cactus Park.

Placé à la sortie d'une autoroute, il intéresse, enfin, de plus en plus d'entreprises qui devraient lui apporter la prospérité au travers de la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée.

Avec ses 4100 habitants, Bessan est aujourd'hui un village riche de services, de vie locale dynamique et d'associations.

Eglise Saint-Pierre-aux-Liens de Bessan
Eglise Saint-Pierre-aux-Liens de Bessan

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1971 1977 Ernest Coste Parti communiste
1977 1983 Michel Blat Parti communiste
1983 1995 André Crouzat Parti socialiste maire honoraire
depuis 1995 Robert Raluy Sans Etiquette vice-président de la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée
premier vice-président du SIVOM du canton d'Agde
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2919 2972 2911 2997 3356 4025
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Hôtel de Ville : L'ancienne maison commune étant trop petite il est décidé de construire un nouvel hôtel de ville à l'emplacement d'une tour des remparts et d'une partie des fossés. Cela est fait en1777. C'est l'actuel hôtel de ville situé en plein coeur du centre ville. Un beffroi sera construit en 1847 pour y installer une horloge. Le poids du beffroi oblige à renforcer la voûte des halles existantes en créant des arcades.

Le conseil municipal siège dans l'ancienne tour des remparts, appelé aujourd'hui salle du conseil et des mariages. Au sein de cette salle est placée une Marianne en bronze de Georges Saupique.

Église Saint-Pierre : L'église primitive existe déjà en 990, appelée alors Saint-Pierre-aux-Liens. Elle est en mauvais état lorsque, en 1070, elle est donnée à l'abbaye de Saint-Thibéry, par l'évêque d'Agde, pour subir des travaux. Vers 1100, l'évêque suivant donne l'église aux abbés de la Chaise-Dieu. Ces derniers commencent aussitôt la construction de l'abside de la nouvelle église. Une abside à cinq pans avec colonnettes en demi-rond de style auvergnat. Les abbés de Saint-Thibéry qui percevaient les dîmes de Bessan ne sont pas contents. Après un long procès de près de quarante ans, durant lequel le pape, de passage dans la région, serait venu à Bessan, ils réussissent à récupérer l'église en construction. Le clocher semble avoir été construit tardivement. Peut être dans la seconde moitié du XIVe siècle, suite au saccage de Bessan par le gouverneur duLanguedoc. Les chapelles des côtés sont construites au fur et à mesure des besoins ou des envies. Celles du choeur datent de 1338 et de 1341. Les chapelles voisines sont de 1360, et de 1475 pour celle située côté Clastre. Les quatre autres chapelles, plus proches de l'entrée, sont de 1624, 1628, 1652 et 1662. A l'origine de la construction, les ouvertures, de style roman, sont étroites. Des fenêtres plus importantes sont ouvertes en 1764 dans la partie haute de la nef. Elles sont aujourd'hui mises en valeur par des vitraux de Louis Victor Gesta qui avait son atelier à Toulouse, entre 1850 et 1880. En 1993, à l'occasion d'une nouvelle restauration de l'église, la voûte en brique de la nef, datant de 1760, est démolie. Les travaux permettent alors de redécouvrir la charpente d'origine, aux chevrons bariolés et aux poutres sculptées à leurs extrémités de têtes humaines, mais aussi l'ouverture existant dans la voûte du choeur. Les orgues de caractère romantique, construites par Baptiste Puget en 1879 dans son atelier de Toulouse, sont restaurées en 1986 et 1994. Le beffroi en bois du clocher, supportant la cloche principale, étant en mauvais état, il sera restauré en 2004 dans le cadre d'un partenariat entre la ville, l'État, la région et le département.

La plus ancienne cloche de l'Hérault : Reconstruite en 1787, la pointe du clocher en brique est abîmée par la foudre en 1886. Il est envisagé de la détruire rapidement à cause du danger qu'elle représente, mais cela ne se fait qu'en 1938, après la chute d'une pièce de fer, lors de la tempête de 1936. On profitera des travaux de mise en place de la flèche en fer actuelle pour démolir la salle renfermant l'horloge et pour installer sa cloche dans la pointe du clocher. Au début du XVIIIe siècle, le clocher possédait cinq cloches. Aujourd'hui, il n'en reste plus que deux : la cloche décadaire fondue en 1567 (et refondue pour son tricentenaire) et la cloche servant autrefois de timbre de l'horloge, fondue en 1388. Cette dernière cloche est connue pour être la plus vieille du département de l'Hérault. Les trois autres cloches ont été descendues en 1791, envoyées au district de Béziers et transformées en canons.

Remparts et porte Saint-Pierre : En étudiant le plan cadastral de 1835 et en allant sur le terrain, les historiens locaux ont essayé de retrouver l'emplacement des remparts en grande partie démolis ou englobés dans les maisons, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. En partant de la porte Saint-Pierre, le mur d'enceinte semble suivre les façades de la rue des Soleillers. Il était renforcé d'une tour à hauteur de la rue de la Brèche ; une tour qui, en ruine, sera démolie, permettant l'ouverture de la rue. On retrouve trace du rempart au niveau de la rue porte Douille où, comme son nom l'indique, il y avait une porte. Le rempart forme ensuite le dos de grandes bâtisses ou magasins donnant sur le boulevard de la Liberté. Il est alors visible au fond de l'impasse de Labeille où il est renforcé d'une tour carrée, et au fond de l'impasse des Mijoulanes. Débouchant rue de la République, il était équipé d'une porte protégée d'une tour carrée pouvant être la salle du conseil municipal de l'hôtel de ville. Au delà de ce tracé, qui passe également par la rue de l'Hospice ou de l'Olivier, la présence de nombreuses impasses laissent à penser à une première ligne de remparts englobant seulement une partie du centre historique. Lors de la croisade des Albigeois, l'ordre est semble-t-il donné aux villages fortifiés de la région de démolir leurs remparts. Dans les années 1340, le bruit courant que les Anglais s'apprêtent à envahir le Languedoc, les Bessanais reconstruisent ou réparent leurs murailles. Opération qui se renouvelle de 1365 à 1369. En 1587, Montmorency demande que le pont-levis de la porte Saint-Pierre soit réparé. Une porte qui aujourd'hui est le fleuron de ce rempart oublié toute proche de l'église Saint-Pierre.

Le patrimoine architectural du vieux Bessan : Le livre " Bessan au fil du temps " répertorie l'ensemble patrimoine architectural intéressant du Bessan historique. En voici quelques exemples, démontrant le riche patrimoine de pays du village :

  • fenêtre à meneau de la fin du Gothique (vers 1480) dans la rue de la République.
  • maison médiévale restaurée dans la rue des Cours.
  • encadrement de porte et balcon de 1830 environ dans la rue du Four.
  • intérieur d'un hôtel particulier, place de l'Église.
  • intérieur d'un hôtel particulier de 1770 dans la rue de l'Opéra (escalier et patio).

Place de la Promenade et Salle des Fêtes : Au XVIe siècle, en raison du manque d'espace à l'intérieur des remparts, les sportifs bessanais se rencontraient sur le Jeu de Ballon situé au pied des murailles. En 1856, la municipalité décide de transformer le terrain en une promenade publique au fond de laquelle est construite, quelques années plus tard, une salle d'asile ou école maternelle. En 1893, la Promenade est réaménagée. L'ancien parapet du Jeu de Ballon est alors démoli et remplacé par de larges trottoirs ne gênant pas les vendeurs ambulants les jours de marché. Il ne manque plus que des bancs et des candélabres. A la fin des années 1950, la salle d'asile, désaffectée, est détruite. Elle est remplacée par une maison du peuple, appelée aussi foyer des campagnes ou salle des fêtes, en 1956. Le bâtiment comprend essentiellement une grande salle de danse, sans bar, et un immense balcon prévu pour les spectacles se déroulant sur la scène. Ce balcon sera transformé en salle de réunion au début des années 1980 et, à la même époque, Fernand Brenas peindra la fresque située de chaque côté de la scène.

Place de la République : Afin d'ouvrir une place entre l'église et l'hôtel de ville, la municipalité achète en 1857 un pâté de maisons appelé île Saint-Jaumes, qui, démoli, libère un espace qu'on appelle place du Peyrou. La statue de la République, en fonte, commandée en 1885 et placée auparavant à l'entrée de la Promenade, en remplacement d'un arbre de la Liberté, vient embellir, en 1894, la fontaine monumentale construite depuis peu sur la nouvelle place. Place que l'on appelle du coup place de la République. En 1973, la commune fait démolir cette fontaine dont les pierres calcaires sont en mauvais état. Un monument en béton est coulé en remplacement et agrémenté d'un petit buste de Marianne en bronze. En 1988, la municipalité fait raser l'ouvrage en béton et construire une imitation de fontaine monumentale avec bassins et jardinières. Le quartier est couvert de pavés et l'ancienne République retrouve sa place. C'est la configuration actuelle des lieux.

Place de la Fontaine : Au début du XIXe siècle, les eaux de la source Fontvieille s'écoulent dans un fossé pavé, jusqu'à un bassin situé place de la Fontaine, en bordure de la rue des Caves. Cette source se trouve aujourd'hui dans la rue Petite Fontvieille et coule dans le grand égout construit à l'emplacement du fossé. En 1827, l'eau de la source étant insuffisante en été, la municipalité fait creuser un puits, au milieu de la place, et bâtir une fontaine monumentale. En 1944-1945, le comité de Libération ordonnera la démolition de cette fontaine, dont les pierres sont attaquées par l'humidité, et fera construire des toilettes publiques en souterrain. L'hospice désaffecté, situé au dos de la place de la Fontaine, est détruit à partir de 1963. Les maisons voisines sont achetées et rasées pour agrandir la place et permettre la construction d'un bâtiment moderne comprenant poste, commerces et logements. Le projet accepté en 1967, les travaux commencent quelque temps après, pour être terminés en 1970. Paul Azéma, artiste bessanais, y apportera la touche finale, avec la céramique placée sur la façade principale de la poste. Cette place, très conviviale, est aujourd'hui un lieu de détente et accueille une partie du marché traditionnel du dimanche.

Croix de la Mission

La mission est une période d'une durée de trois semaines à un mois durant laquelle viennent des prédicateurs, dans le but de recruter de nouveaux paroissiens. Il arrive parfois que, lors d'une mission, une croix soit posée. Comme son nom l'indique, la croix située à l'extrémité de la rue de la porte Saint-Pierre a été posée à l'occasion d'une mission. Reste à trouver laquelle. Il semble qu'à l'origine, elle était implantée près de l'église. Elle sera ensuite déplacée à l'emplacement actuel en 1785. Si on en croit l'entreprise qui a restauré cette croix dans les années 1980, le socle en basalte daterait de l'époque de Louis XIV, mais la croix en fer forgé et le saint christ seraient moins anciens. Quant au coq qui servait déjà de girouette au sommet de la croix, au XIXe siècle, il sera volé en avril 1999.

Les monuments aux Morts

Dès la fin de la guerre de 1914-1918, la commune envisage la construction d'un monument en hommage aux Bessanais morts pour la France, et prend contact avec le célèbre sculpteur Injalbert. Plusieurs courriers de ce dernier, datant de 1921, nous apprennent qu'il a réalisé deux esquisses pour Bessan mais le temps lui manque pour démarrer les travaux. Début 1923, devant commencer le monument de Béziers, il pense pouvoir mener les deux chantiers de front. Mais, lassée d'attendre, la municipalité se tourne vers Auguste Azéma, qui, en 1922, est chargé de l'érection d'un tombeau aux morts pour la patrie, ou monuments aux Morts, dans le cimetière. Cet édifice sera terminé en 1924. L'année suivante, il sera demandé à Auguste Azéma de construire un monument à la mémoire des enfants de Bessan morts pour la France, ou monument de la Victoire, qui sera terminé en 1926. Sur ces deux oeuvres, sont gravés les noms des Bessanais morts pour la France en 1914-1918, sur celui de la Victoire seront ajoutés ceux des autres guerres : 1939-1945, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie.

Notre Dame des Vignes

La vierge de Notre-Dame des Vignes, financée par souscription publique, est implantée au croisement des rues Victor Hugo et des Anciennes Écoles, en 1982, à la demande du curé Raymond Combes. Œuvre de J.S. Hartmann et de E. Boissier, elle est inaugurée par l'évêque de Montpellier le 5 décembre 1982. Selon certains, elle protège Bessan des calamités agricoles qui ont quelquefois dévastées les villages voisins (grêle, gel ).

[modifier] Dates marquantes de l'histoire

Vers 600 avant JC, les Grecs s'installent à Bessan sur l'oppidum de la Monadière pour faire du commerce.

En 218 avant JC, Hannibal, général carthaginois, traverse la région avec son armée et ses éléphants de guerre, pour aller attaquer les Romains, et passe entre Bessan et Montblanc.

En 408-409 après JC, Béziers, Agde et la région sont mis à sac par une armée de Germains (Burgondes, Suèves, Vandales), deSlaves (Alains) et autres peuplades.

En 737, Charles Martel pénètre dans la province à la tête des Français, repousse provisoirement les Sarrasins, fait détruire Béziers, Agde et les alentours afin qu'ils ne puissent pas revenir s'y fortifier.

Vers 1050-1100, commence à se construire le village fortifié de Bessan.

En 1209, l'armée des croisés, dont le chef militaire est Simon de Montfort, s'empare de la région, sous prétexte de chasser les Cathares, et dix ans plus tard les châteaux de Bessan et Touroulle deviendront propriété de son fils Amaury.

En 1278, les Bessanais ont déjà obtenu du seigneur le droit d'élire des consuls (maires) pour s'occuper des affaires politiques.

En 1348, la peste tue une grande partie de la population. Elle reviendra plusieurs fois par la suite.

Le 30 octobre 1587, Antoine Scipion, nouveau duc de Joyeuse et chef des catholiques, profitant de ce que le gouverneur du Languedoc est parti dans le Tarn avec son armée, s'empare de Bessan qu'il saccage.

En 1851, lors du coup d'Etat de Napoléon III, le canon est pointé sur la Grand'rue et une trentaine de Bessanais républicains sont déportés.

En 1907, les Bessanais participent activement à la révolte des vignerons du Midi.

En novembre 1942, les troupes allemandes entrent dans Bessan pour l'occuper. Elles s'enfuiront en août 1944, après le débarquement des alliés en Provence.

[modifier] Tourisme local

Moulin Bladier sur l'Hérault

Le moulin Bladier de Bessan se situe sur les bords du fleuve Hérault à la périphérie du village. Il est de style néo-roman, annonciateur du gothique. Il est fortifié par des ouvertures à mâchicoulis et des créneaux où on accède par un chemin de ronde. Deux murs avec meurtrières et un escalier en colimaçon qui ne démarre qu'à deux mètres du sol pour gêner les assaillants, complètent le système de défense. Le moulin sert à moudre le blé, que les Bessanais et les Viassois apportent à dos d'âne ou sur une charrette tirée par une mule, grâce à six meules actionnées par un système de roues verticales. L'activité du moulin ralentit avec le développement du vignoble. Il servira pour la dernière fois vers1855 pour écraser des blocs de souffre importés de Sicile et destinés à soigner la vigne contre l'oïdium. Emporté en partie en 1977, lors d'une crue de l'Hérault, il est complètement défiguré en 1994, lors de la construction du barrage réalisé à la demande de la station de pompage André Filliol de Florensac et du syndicat du Bas-Languedoc, station qui alimente en eau potable une grande partie du département. En 1998, la municipalité organise une exposition et des visites guidées du moulin et, aidée par la Fondation du Patrimoine, réussit à y attirer la télévision régionale.

Volcan des Monts Ramus

La première éruption des volcans de Bessan - Saint-Thibéry débute par des projections de cendres qui se déposent en couches fines et friables, appelées tuf. Ensuite, de violentes explosions projettent dans les airs des particules de laves mélangée à du gaz, qui en s'accumulant forment les trois monts. Ces pierres trouées à causes des bulles de gaz, appelées pouzzolane, prennent parfois, avec la vitesse, la forme effilée de bombes qui peuvent avoir la grosseur d'un noyau d'olive ou peser plusieurs dizaines de kilos. Lors de la dernière éruption, il y a environ 650.000 ans, de la lave coule à partir de fissures situées au pied des monts, formant un plateau de basalte d'un kilomètre de rayon et d'une dizaine de mètres d'épaisseur, dont une extrémité se situe au niveau de la zone artisanale et dont l'autre domine Saint-Thibéry. Des trois monts, seul celui dit de " Saint-Claude ", qui est le plus petit et le plus proche de Bessan, est entier. En effet, en 1973, le cône central portant un moulin à vent appelé la " Tour " est rasé, et la pouzzolane qui en est extraite sert de remblai à l'autoroute en construction. Le troisième cône, situé à la limite de Bessan sur le territoire de Saint-Thibéry, est exploité depuis longtemps, ses pierres servant pour la construction des habitations et murs de clôture du village jusqu'au début du XXe siècle. Quant au plateau, il fournit depuis des siècles le basalte nécessaire pour la construction, l'empierrement des rues...

Les roses de pierre

Le plateau basaltique des Monts Ramus est exploité à plusieurs endroits sur la commune. Au niveau de la carrière du Languedoc, on peut encore découvrir une bizarrerie de la nature, en l'occurrence une " rose de pierre " que l'on doit à la façon dont la lave a coulé sur elle-même.

Saint-Laurent de Touroulle

La chapelle Saint-Laurent fait partie, au Moyen Âge, de l'ancien village de Touroulle, situé entre Bessan et Vias. Cette église est construite vers la première moitié du XIe siècle, sur l'emplacement d'une ancienne villa romaine, mais aussi en bordure d'une voie antique, appelée route Mercadale, qui reliait l'oppidum de la Monadière au port dit du Canalet, situé entre la plage de Portiragnes et celle de Vias. La présence de deux très gros blocs de basalte laisse penser qu'il y avait là , à l'origine, un temple païen. Transformée, semble-t-il, au XIIe ou au XIIIe siècle, la chapelle Saint-Laurent est probablement abandonnée, en même temps que le reste du village, au moment des guerres de Religion. En 1938, lors des fouilles effectuées par l'abbé Thomas, un sarcophage est trouvé dans la chapelle. Un sarcophage qui contenait un squelette romain et deux petites urnes funéraires. IL sera transporté dans le jardin du presbytère de Bessan où il est encore. La chapelle a évité de peu la destruction lors du passage de la voie rapide reliant le péage de l'autoroute au Cap d'Agde, mais une partie de son cimetière wisigothique est détruite. Elle devra subir un autre outrage en 2001, dû cette fois à des pilleurs de pierres. A noter qu'il existe de nombreuses autres chapelles sur le territoire de Bessan : Affrie, Saint-Claude, Pénitents gris, Saint-Martin de Caillan, Grange des Pères, chapelle du château de Brignac...

Base de loisirs de la Guinguette

Lieu de loisirs par excellente, la base de la Guinguette est située sur les bords du fleuve Hérault. Chaque été, des soirées dansantes y sont organisées et un point buvette et de restauration est ouvert à tous ceux qui désirent passer un agréable moment au bord de la rivière. De nombreuses activités y sont également proposées : balade en bateau électrique, location de pédalo et de barque, pêche Elle est équipée d'une berge empierrée, de pontons flottants, toilettes, scène, piste de danse, parking éclairé. Espace de loisirs des Peupliers L'espace de loisirs des Peupliers Victor Goudou est situé sur la route de Marseillan, tout proche du centre ville. C'est un lieu de détente pour tous qui comprend des jeux pour enfants et un espace foot - basket et roller. On y trouve également le boulodrome municipal, le local de la Boule Bessanaise et un espace de danse où des repas sont organisés autour du bar associatif.

Débarcadère et Quai Marius

Près du pont sur l'Hérault et de la base de loisirs de la Guinguette, un espace de détente et repas a été aménagé en 2000. Le " Quai Marius " est aussi équipé d'un débarcadère sur l'Hérault permettant aux pêcheurs d'accéder au fleuve et la mise à l'eau de petits bateaux de plaisance.

Centre d'élaboration mondial Ricard

En 1959, les Usines du Midi, situées près de la cave coopérative, sont rachetées par Paul Ricard, qui continue la fabrication du jus de raisin, commercialisé sous la marque " Bendor ". Le jus de raisin n'ayant pas donné satisfaction sur le plan de la commercialisation, les dirigeants de Bessan, pour sauver l'usine, propose à Paul Ricard, qui ne peut satisfaire une grosse demande, de produire du Ricard. Le 1er juin 1965, la première bouteille de Ricard sort de l'usine bessanaise. Jusqu'en 1980, l'anéthol (à la base du produit Ricard) est acheté sur le marché français. Dans un souci de qualité, la société décide de produire l'anéthol à Bessan à partir d'essence de badiane venant de Chine ou du Vietnam, et defenouil cultivé dans le Tarn. Une colonne de rectification est installée sur place. Il en est de même pour la réglisse qui, d'abord acheté en poudre, est ensuite achetée en bâton, dans le sud de l'Italie, en Turquie, au Liban et broyée en copeaux à Bessan puis plongée dans une solution alcoolisée pour en extraire un jus entrant dans la composition du Ricard. Bessan devient alors le centre mondial de préparation des produits de base pour la fabrication du Ricard, où est gardée secrète la fabrication des concentrés aromatiques du groupe. Depuis les années 1990, plusieurs usines Ricard sont fermées et le centre d'élaboration de Bessan voit ses prévisions de production augmenter. En 2000, la nouvelle chaîne, entièrement automatisée, permettra de sortir 80.000 bouteilles par jour. Une production qui devrait dépasser rapidement les 100.000 bouteilles qui pourront être stockées dans les nouveaux locaux créés en 2000. La société Ricard se lance, en 1999, dans le tourisme industriel et des visites guidées sont proposées au public. Elles sont actuellement abandonnées en raison des contraintes techniques et de sécurité liées à l'augmentation de la production.

[modifier] Traditions

Danse de l'âne totem

Le département de l'Hérault possède une spécificité : la plupart des villes et villages sont représentés par des animaux. Pézenas a son Poulain, Béziers son Chameau, Montagnac sa Chèvre, Florensac son Chevalet A Bessan, c'est un âne ! Il est l'emblème du village et les Bessanais y sont très attachés. Il fait son apparition lors de la fête locale de la Saint-Laurent. Quelques précisions sont nécessaires. La fête de la Saint-Laurent approche, et, avec elle, la traditionnelle danse de l'animal totem de Bessan. Les adolescents élisent leurs deux chefs de jeunesse qui choisissent, depuis 1960, trois demoiselles d'honneur. Ils trouvent auprès des amis, de la famille et des anciens du village, les bras indispensables à la confection de fleurs en crépon et de fontanges aux couleurs vives destinées à recouvrir le corps de l'âne. La toile de chanvre, tendue sur une charpente de bois, qui donne sa forme à l'animal, est débarrassée de son ancienne parure. Les dessins de la tuque et du coq gaulois, placés sur les flancs, sont rafraîchis. La tête, taillée dans de la mousse, est restaurée. La queue, celle d'un cheval, a résisté. Le calicot, destiné à cacher les danseurs, et sur lequel il est rappelé, depuis quelques années, que l'âne est de Bessan, est fixé au dernier moment Les danseurs, choisis parmi les hommes forts du village, sont au nombre de cinq. Le premier danseur est habillé de blanc, depuis le bonnet jusqu'aux chaussures. Il est paré d'une ceinture tricolore, habitude qui se perpétue probablement depuis la période révolutionnaire. Il mène l'âne au claquement du fouet. Les quatre autres danseurs sont dans le corps de l'animal, qu'ils portent et font danser aux rythmes de la musique. Les musiciens, hautbois et tambour, jusqu'au début des années 1970, puis Philharmonique, suivent l'âne en répétant inlassablement les mêmes morceaux. Les chefs de jeunesse précèdent l'animal, l'un d'entre eux balançant le drapeau tricolore qui flotte au vent. Depuis 1996, le deuxième chef de jeunesse arbore le drapeau occitan. Les demoiselles d'honneur distribuent à la population de petites cocardes tricolores, qu'elles portent piquées sur des coussinets, tandis qu'à côté d'elles des mains agitent des tirelires. L'âne danse, se penche du côté gauche, puis du côté droit, recommence une deuxième fois, recule, avance et se dresse d'un coup, à la surprise des touristes, la tête en bas, la queue dans les airs, soutenu seulement par le meneur et le premier danseur, qui le font tourner sur lui-même. Pendant ce temps, les trois autres danseurs se préparent à le saisir au vol, au moment de la chute. Ce pas de danse se répète, à chaque démonstration, variant lorsque les musiciens jouent une valse. La tradition veut que l'âne ouvre la fête, le samedi le plus proche de la Saint-Laurent, à 17 heures, au son des cloches et des pétards qui rappellent les coups de canon, précédant dans certaines villes les manifestations importantes. Il fait le tour du village et danse sur les places où les élus municipaux l'attendent derrière une table garnie de boissons fraîches, Ricard, Rosé et " Bessanais " coulent alors à flots, et gratuitement, pour la plus grande joie des participants chaque année plus nombreux. La danse se poursuit ainsi, jusqu'à la tombée de la nuit, l'ambiance grandissant à chaque arrêt, sous l'effet de l'alcool. Le dimanche matin, l'âne se rend à l'église pour y être béni. Le curé l'attend, sur le parvis, en présence d'une foule de badauds qui applaudissent lorsque chefs de jeunesse et demoiselles d'honneur lui offrent le bouquet. La messe dite, et l'âne béni, le curé offre parfois à boire, dans le jardin du presbytère, après une dernière danse sur la place de l'église. Il est midi bien sonné quand l'âne arrive devant la mairie où l'attendent élus locaux, personnalités et un bon millier de spectateurs, massés à l'ombre des platanes de la Promenade. Une fois encore, l'âne virevolte, et les représentants de la jeunesse offrent des bouquets, cette fois au maire et à des adjoints, au son d'une musique traditionnelle. En guise de remerciements, le maire fait son discours et invite la population à prendre l'apéritif, pendant qu'un Bessanais chante la chanson de Bessan en occitan. La confection de l'âne occasionne quelques frais. Une vente de fougasses est donc organisée par la jeunesse qui passe, le dimanche matin, de maison en maison, n'hésitant pas à tambouriner aux portes pour solliciter la générosité des habitants.


Les légendes de l'âne

La danse de l'âne est rattachée à une tradition orale. Un historien local anonyme parle en 1879 de l'âne qui honore l'âne de l'étable de Bethléem et celui qui avait servi à Jésus pour son entrée dans Jérusalem. Les anciens parlent volontiers d'un marché aux ânes, d'une coutume qui veut que l'on décore le plus beau de ces quadrupèdes et qu'on le promène dans les rues du village ; de l'âne qui s'échappe une année pour entrer dans l'église. Si les textes ne précisent pas de marché aux ânes à Bessan, ils mentionnent cependant la foire de la Saint-Laurent créée par le roi François Ier en 1533. Une foire où sont probablement vendus des ânes, utiles aux paysans mais aussi aux bergers. Une rumeur probablement alimentée par quelques Gignacois, raconte qu'en 730 l'âne de Gignac, telles les oies du Capitole, a prévenu les habitants de Gignac de l'arrivée des Sarrasins. Sarrasins qui, pour se venger, ont précipité l'animal dans l'Hérault où il a suivi le courant jusqu'à Bessan, où il a été accueilli à bras ouverts. Il existe encore une troisième légende datant du Moyen Âge. Une fois l'an, pour se moquer de l'autorité religieuse, les populations élisent, à Agde comme dans les églises du diocèse parmi lesquelles Bessan, le plus fou du village : le prince des fous ou roi des fous, que l'on promène sur un âne, dans les rues, avant de pénétrer dans l'église. Une fête où le fou prend la place du prêtre, soutenu par les braiments du peuple qui imite les cris de l'animal. Après quoi, tous se précipitent dans le choeur où sont entassés vins et nourriture que l'on s'arrache avant de chanter des chansons licencieuses, de danser et de se vautrer dans un coin de chapelle. On peut dès lors imaginer que le clergé, ne pouvant empêcher cette fête païenne, a au moins réussi à empêcher l'entrée de l'animal vivant, et pourquoi pas remplacé par un animal totem qui ne risquait pas de faire ses besoins dans l'église. Quelle que soit son origine, l'âne est devenu l'emblème du village. Un emblème bien ancré dans le coeur des vieux bessanais et dont il ne faut pas négliger l'importance. Les jeunes de la fin du XIXe siècle l'ont appris à leurs dépens qui, ayant refusé de proposer des chefs de jeunesse et de s'occuper de la danse de l'âne, se sont vus supprimer, par la municipalité, tous les bals de l'année.

Jeu de balle au Tambourin

Le jeu de balle au tambourin est le descendant du jeu de ballon avec brassard déjà pratiqué à Bessan vers 1600, à l'extérieur des remparts, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par la Promenade. Il s'agit d'un jeu de longue paume, contrairement au tennis par exemple qui est un jeu de courte paume. Particularité régionale, le tambourin se joue aujourd'hui à Bessan mais également dans d'autres villages de la communauté d'agglomération : Florensac, Castelnau de Guers et Cazouls d'Hérault. Le terrain est situé sur la route d'Agde, à l'entrée de Bessan. Equipé d'un fronton depuis 2000, il est, selon les équipes qui le pratiquent, un des terrains les plus beaux du département. A Bessan, il existe cinq équipes de tambourin dont deux équipes enfants et une équipe féminine. Le club local est très dynamique et accueille régulièrement des équipes prestigieuses dont l'équipe de France, ou des équipes de haut niveau dans le cadre du challenge Ricard Combemale.

Porte Saint-Pierre, près de l'église
Porte Saint-Pierre, près de l'église

[modifier] Evénements

Fête locale de la Saint-Laurent le dimanche le plus proche du 10 Août

Au cours de la fête de Bessan, on peut voir la danse de l'Âne. L'Âne est l'animal totémique de Bessan tout comme le poulain est celui de Pézenas.

[modifier] Jumelages

Remich est une petite ville touristique, située sur la route européenne Sarrebruck-Luxembourg. Ville prospère, centre commercial et administratif, Remich est nichée dans un superbe panorama de vignobles et de forêts touffues, qui l'entourent comme un amphithéâtre. Au bord de la Moselle une promenade longue de 3 kilomètres, sous les tilleuls et les cerisiers aux senteurs parfumées, incite à suivre des yeux le passage des nombreux chalands et bateaux de plaisance.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Bessan sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

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