Associations étudiantes en France

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En France, il existe plusieurs type d'associations ayant vocation à regrouper des étudiants: syndicats, associations politiques ou religieuses, association de filière (se voulant apolitique). Elles peuvent être regroupé sous le terme standards d'Association étudiante.

Sommaire

[modifier] Les associations de filière ou corporations

Une corporation étudiante est une association ayant vocation à regrouper les étudiants d'une même filière dans une démarche de service (polycopiés, petit matériel...) et d'animation (fêtes, promotion de la filière...). Elles défendent leurs intérêts propres de la filière.

Les corporations étudiantes prennent aussi le nom d'Amicale, Bureau Des Étudiants (BDE) ou plus simplement Corpo, certaines d'entre elles sont très anciennes. Elles organisent diverses activités : sorties, manifestations, rencontres, fêtes.

En 1989, la Loi Jospin a fixé des critères de représentativité nationale pour les organisations étudiantes. La plupart des corporations étudiantes se sont alors regroupées dans deux principales fédérations nationales :

  • La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) : deuxième organisation selon les résultats du CNESER et du CNOUS. Cette association est l'héritière de la scission des « majos » de la « Grande Unef » (voir UNEF), et regroupe des fédérations monodisciplinaires et de fédérations étudiantes de villes.

Celles-ci s'organisent en général soit par fédérations de filières ou « monodisciplinaires » regroupant les corporations d'une même filière; soit par fédération de ville regroupant les corporations d'une même ville.

À la différence des syndicats étudiants, les corporations se réclament de l'« apolitisme » et se fondent sur la « tradition étudiante » manifestée parfois par le port de la faluche (de laquelle elles sont tout de même indépendante). Les plus anciennes sont issues de la Grande UNEF des années 1930.

[modifier] Quelques associations d'étudiants de filière

Voir Catégorie:Fédération de filière d'enseignement supérieur en France pour les associations ayant leur articles dans cette encyclopédie.

[modifier] Les syndicats

Les syndicats étudiant ont pour premier but de défendre les intérêts des étudiants. Ils portent des revendications d'amélioration des conditions de vie et défendent les étudiants confrontés a des problèmes (administratifs par exemple). Cela passe par la représentation dans les conseils centraux des universités, des CROUS, du CNESER ou du CNOUS (voir les mutuelles étudiantes). Les plus importants sont

  • L'Union nationale des étudiants de France (UNEF, créée en 1907). Organisation longtemps quasi unique des étudiants et aujourd'hui premier syndicat représentatif dans le monde étudiant selon les résultats des élections au CNESER et au CNOUS. L'UNEF existait de façon unie de 1907 à 1971, date où l'organisation se scinde en deux avec l'UNEF-ID et l'UNEF-SE. Depuis 2001, l'UNEF est de nouveau réunifiée. Ses militants sont principalement proches des partis politiques de gauche comme le PS, le PCF ou la LCR.
  • La Confédération étudiante () : issu d'une tendance de l'UNEF ayant fait scission et de quelques associations locales, associé à la CFDT, se qualifiant de réformiste.
  • SUD Étudiant (Solidaire, unitaire et démocratique étudiant) : syndicat de lutte membre de l'Union syndicale Solidaires. Organisation luttant contre les discriminations (racisme, sexisme, homophobie...), pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants, pour un enseignement supérieur laïc, public, gratuit, démocratique, autogestionnaire, ouvert à tous et indépendant du pouvoir économique. Présent sur plus de la moitié des universités.


Ces organisations ont une structuration nationale, mais sont pour certaines loin d'être présentes sur tous les campus.

Voir Catégorie:Syndicat étudiant français local pour les autres syndicats ayant leur articles dans cette encyclopédie.

[modifier] Organisations politiques de jeunesse

  • L'Union nationale inter-universitaire (UNI) : organisation universitaire se proclamant comme la « Droite universitaire » (selon son propre slogan). Elle ne revendique pas le terme de syndicat étudiant. L'UNI a bénéficié ces dernières années, avec la création de l'UMP, d'un afflux de militants issus de l'aile droite de l'UDF
  • Les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) est l'organisation de jeunesse de la LCR. Elle est essentiellement composée d'étudiant(e)s et ses activités sont historiquement centrées sur les facs. Mais elle regroupe aussi des lycéens, des jeunes travailleurs et les jeunes en général et a des activités spécifiques pour eux.

[modifier] Les mouvements d'extrême gauche

[modifier] Les mouvements d'extrême droite

Les mouvements étudiants d'extrême droite sont traditionnellement faibles et sporadiques, dans l'enseignement supérieur, sauf à l'Université de Paris II où le Groupe union défense a longtemps maintenu une forte présence depuis sa création en 1968, à l'Université de Lyon III et à la faculté de droit d'Aix-en-Provence.

Le Front national avait créé le Renouveau étudiant (RE) en 1990 qui avait obtenu quelques élus CROUS en 1991 et 1994. Conséquence du départ de la plupart de ses militants derrière Bruno Mégret fin 1998 et de la faillite politique de celui-ci, le RE s'est dissout en 2000.

Dans les années 1990, ils avaient tenté d'imposer le label UNED, Union nationale des étudiants de droite, obtenant 10% des voix à l'Université de Paris II-Assas.

En 2004, le nouveau Rassemblement des étudiants de droite (RED), mouvement se revendiquant de la "droite nationale", est présent sur Paris, Versailles, Lille et Nantes. L'organisation n'est bien implantée qu'à Assas où elle compte plusieurs élus.


Voir Catégorie:Association politique étudiante française pour les articles des associations ayant leur articles dans cette encyclopédie.

[modifier] Les associations thématiques

[modifier] Les associations d'étudiants étrangers

De nombreuses communautés d'étudiants étrangers ont créé des associations locales, qui servent notamment à organiser la solidarité entre eux, en particulier au moment de l'arrivée en France. Certaines d'entre elles se sont fédérées au niveau national, par nationalité, notamment pour les étudiants africains (ex : Association des étudiants burkinabè en France). La plupart de ces associations se forment sur un critère de nationalité (étudiants sénégalais, palestiniens… en France), mais aussi parfois supranational (Panafricaine de Moselle, Africapac à Bordeaux, etc.).

L'association Communauté d'entraide et le réseau d'information et de soutien des étudiants internationaux en France (CERISE) a mis en place un site d'information et d'entraide interactive à l'échelle nationale qui s'adresse aux étudiants de toutes origines et vise à les mettre en contact entre eux et avec les organisations et les Français qui le souhaitent.

Certaines associations d'étudiants étrangers sont ou ont été aussi des mouvements politiques dirigeant leur action vers des pays où la liberté d'organisation était combattue. Par exemple, l'Union nationale des étudiants marocains (proche de l'UNEF-SE), l'Union générale des étudiants tunisiens…

On peut noter aussi l'existence du réseau université sans frontière.

[modifier] Association religieuse

Elles ne sont pas des associations d'étrangers, mais des associations regroupant des personnes de certaines origines (du type les étudiants bretons de Paris) ou religions.

  • Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants, surnommée La Fédé, fondée en 1899, c'est l'organisation des étudiants protestants. Elle est membre de la Fédération protestante de France, sa discrétion s'explique en grande partie par le faible nombre de protestants en France.
  • Union des étudiants juifs de France (UEJF). Elle est notamment active sur la région parisienne et dans l'Est de la France. Sa principale activité est la lutte contre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur comme à l'extérieur, qui a pris pour image d'abord le Front National, puis progressivement le communautarisme musulman, la solidarité avec la Palestine… Certains de ses positionnements sont contestés, comme par exemple le sionisme. Depuis 1995, elle a soutenu l'UNEF-ID, notamment aux élections CNESER, avant de rompre progressivement puis totalement avec l'UNEF et de soutenir l'initiative FEDER; un de ses anciens présidents, Patrick Klugman est aujourd'hui un des responsables de SOS Racisme.
  • Étudiants musulmans de France (EMF) est la principale association d'étudiants musulmans. EMF est proche de la mouvance de Tariq Ramadan et de l'UOIF. Après leur percée aux élections CROUS de 2002 (11 élus), les accusations de dérive communautariste ont proliféré. En 2004, les EMF n'avaient plus que deux élus. Si les EMF favorisent l'activité spirituelle, ils sont ouverts à tous sans condition de religion. Lors d'activités sociales en particulier, comme les collectes alimentaires pour les étudiants nécessiteux, chacun peut contribuer. Selon l'UEJF, les universités parisiennes de Paris XIII, Paris VIII et Nanterre seraient des terrains d'actions privilégiés d'associations musulmanes.

Voir Catégorie:Association religieuse étudiante française pour les associations ayant leur articles dans cette encyclopédie.

[modifier] Association environnementale

  • Fac verte : association thématique créée en 2003, elle ne se définit en général pas comme syndicat mais participe aux élections. Elle entretient des liens avec Les Verts, Cap 21, Greenpeace et d'autres associations écologistes, présente selon elle sur une dizaine de campus pour y défendre les questions environnementales. Ils se sont présentés aux élections CROUS 2006, et ont signé un accord électoral avec la FAGE pour l'élection CNOUS qui a suivie.


[modifier] Organisations représentatives

La qualification d'Organisation étudiante représentative a été créée par la Loi Jospin (loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 d'orientation sur l'éducation).

Cette loi prévoyait dans son article 13 que : « Sont regardées comme représentatives les associations d'étudiants qui ont pour objet la défense des droits et intérêts matériels et moraux, tant collectifs d'individuels, des étudiants et, à ce titre, siègent au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche ou au Centre national des œuvres universitaires et scolaires. Elles bénéficient d'aides à la formation des élus. Elles sont associées au fonctionnement de l'observatoire national de la vie étudiante qui rassemble des informations et effectue des études concernant les conditions de vie matérielle, sociale et culturelle des étudiants ».

Une organisation étudiante est aujourd'hui officiellement considérée comme représentative au niveau national à partir du moment où elle dispose d’élus au Centre national des œuvres universitaires et scolaires et au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche. C’est au prorata de ce nombre d’élus qu’elles reçoivent une part importante de leurs financements, des subventions accordées au titre de la formation des élus (de l'ordre de 23.000 euros par élu national).

[modifier] Les organisations représentatives

À ce jour les associations représentatives sont : la , la FAGE, PDE, l'UNEF et l'UNI.

[modifier] Les critères de représentativité

[modifier] Élections au CNESER
Icône de détail Article détaillé : Représentation étudiante au CNESER.

Le CNESER compte 11 élus étudiants dans sa composition plénière (4 pour sa commission permanente).

Élections CNESER
Année 1989 1991 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006
UNEF - - - - - - 5 5 5
UNEF-ID 4 4 3 4 5 4* - - -
UNEF-SE 2 2 2 2 1 1* - - -
FAGE 2 2 3 3 3 3 3 2 3
UNI 2 2 2 1 1 2 2 2 1
PDE - - 1 1 1 1 1 2 1
CELF 1 1 - - - - - - -
- - - - - - - - 1

Note : En 2000, liste commune UNEF-ID et UNEF-SE. Ensuite, rassemblement des deux organisations.

[modifier] Élections au CNOUS

Le conseil d'administration du CNOUS compte 8 élus étudiants.

Élections CNOUS
Année 1989 1991 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008
UNEF - - - - - - 4 5 2 4
UNEF-ID 3 3 2 3 4 5 - - -
UNEF-SE 1 2 2 1 1 0 - - -
FAGE 1 2 2 3 1 1 2 1 4 2
UNI 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1
PDE - - - - 1 1 1 1 1 1
CELF 1 0 - - - - - - -

[modifier] Critiques des critères

Le statut d'organisation étudiante représentative est critiqué, pour de multiples raisons :

  • L'intention originelle aurait été de donner le monopole aux organisations ayant une structure nationale : les deux UNEF et l'UNI. La création de la FAGE (et de PDE, issue d'une scission) est ainsi une conséquence de la loi Jospin.
  • Les subventions, d'un montant pourtant très élevé, peuvent être utilisées à des fins très diverses, jusqu'au fonctionnement même des organisations nationales (locaux, salariés, déplacements de militants lors d'élections…), plus qu'à leur activité de formation des élus. Leur usage n'est pas l'objet d'une vraie transparence.
  • En subordonnant la représentativité aux élus nationaux, le système renforce les organisations déjà installées, et pénalise celles qui tentent d'accéder à la représentativité nationale : FSE, SUD Étudiant… Cependant, les organisations touchent également une subvention par nombre de voix à chaque élection nationale.

[modifier] Les organisations de doctorants

  • La Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC) regroupe les jeunes chercheurs (essentiellement les doctorants et les chercheurs contractuels). Elle ne présente de candidats qu'en collège personnel, revendiquant la reconnaissance du doctorat dans le tissu socio-économique ainsi qu'un statut de salarié pour tous les doctorants.
  • Le Collectif des jeunes chercheurs contre la précarité (JCCP), de création plus récente, ne présente pas non plus de candidats au CNESER.

[modifier] Associations locales

  • AGEC (Association générale des étudiants de Clermont-Ferrand) : syndicat étudiant n'existant que sur l'académie de Clermont-Ferrand. Scission de l'UNEF en janvier 2007.
  • AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre) : association étudiante n'existant que sur le campus de Nanterre. Scission de l'UNEF du début des années 1990.
  • Campus actif : association étudiante de l'Université de Rouen, proche de l'écologie politique. Elle a disparu à la fin des années 1990.
  • AGEER-UNEF : Scission locale de l'UNEF sur Rouen datant de mai 2007. Ils ont signé l'appel de la TUUD, plus aucune activité depuis février 2008.
  • GAELIS (Groupement des Associations Etudiantes Lyonnaise Independante et Solidaire): Association regroupant différente asso de l'université Lyon 1
  • UNEF-RS (Résistance syndicale) : syndicat étudiant issu de l'UNEF-SE, n'existe qu'à Évry. Il présente les listes nommées « Vilains p'tits canards ».
  • SLB, Syndicat des travailleurs de Bretagne - section universitaire. Présent sur plusieurs campus breton, il est surtout implanté á Rennes-2.

[modifier] Quelques organisations disparues

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes