Fédération syndicale étudiante

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Logo de Fédération syndicale étudiante
Contexte général
Champs d'action Enseignement supérieur
Zone d'influence France France
Fiche d’identité
Fondation 2000 (première FSE), 2003 (FSE actuelle)
Structure Fédération
Siège central Limoges
Président(e) Corentin Hetzel
Membres 300[réf. nécessaire]
Site internet www.luttes-etudiantes.com

La Fédération syndicale étudiante (FSE) est un syndicat étudiant français se revendiquant du syndicalisme de lutte.

Sommaire

[modifier] Historique

La FSE première du nom a été fondée en juin 2000 à Caen. La création de la première FSE a été déclenchée entre autres par la transformation progressive de l'orientation de l'UNEF-SE vers un syndicalisme considéré « de cogestion ». Cette tendance allait se confirmer après le Congrès de Pantin de 1999 où les clivages internes de l'UNEF-SE étaient apparus avec force, notamment sur les orientations.

Durant les deux années qui ont suivi ce Congrès, de nombreuses sections se sont opposées aux orientations et les méthodes syndicales que la direction cherchait à imposer (en contradiction avec certaines décisions prises lors du Congrès de Pantin) ; tout ceci dans le but d'amener à l'unification avec l'UNEF-ID. De nombreuses sections de l'UNEF-SE étaient opposées à cette unification du fait de l'orientation non-syndicale qu'elle sous-tendait. Lors du Congrès de Pantin, Limoges, la plus ancienne des sections de l'UNEF-SE quitte l'UNEF-SE en plein Congrès. Elle sera rejointe peu après le Congrès par la section de Pau. Elle sera à l'origine de la création de Solidarité Etudiante.

La section de Caen (UNEF-ACE) décida, après moult tentatives avec d'autres sections oppositionnelles (Rouen, Dijon, Pau, Paris IV...) à la direction nationale, de renverser la tendance, mais en vain. C'est cette même section de Caen qui a décidé alors de fonder la FSE au mois de juin 2000 (reprenant une initiative lancée en mars 2000 par le SEUL), bientôt rejointe par le SEUL (Syndicat étudiant unitaire et laïque de Montpellier) et par la section UNEF-SE de Dijon. Cette organisation française a pris en charge la publication des Bases fondamentales du syndicalisme étudiant.

Par la suite le but du syndicat a été de défendre les étudiants et de travailler à son développement en tentant de rassembler les différentes sections de l'anciennes UNEF-SE qui avaient refusé l'unification avec l'UNEF-ID, ainsi que différents syndicats étudiants de lutte. Peu à peu, le nombre des sections FSE présentes dans les universités a augmenté et de nouvelles bases syndicales qui ont été élaborées.

Puis, une nouvelle FSE a été fondée à Limoges en 2003, unifiant plusieurs syndicats : l'ancienne FSE bien sûr (Caen, SEUL Montpellier, Dijon, Paris 3, Besançon, Bordeaux, Chaîne étudiante Saint-Denis), la fédération Solidarité Etudiante (AGEL Limoges, Pau, et l'AGET Toulouse) qui avait quitté l'UNEF-SE après le Congrès de Pantin en 1999, et Oxygène Paris 1 (qui avait créé le réseau UNEF-Résistance syndicale en janvier 2002 avec deux anciennes section de l'UNEF-SE : Evry et Lille). En 2006, l'Union Générale des Etudiants de Grenoble a adhéré à la FSE. En mai 2007, c'est l'Association Générale des Etudiants de Provence (Aix en Provence - Marseille) qui rejoint la fédération.

[modifier] Organisation

Divers journaux comme Le Monde[1] ou Le Figaro[2], dans des articles sur les mouvements étudiants, classent la Fédération syndicale étudiante et plusieurs autres organisations impliquées comme appartenant ou étant proche de l'extrême gauche.

[modifier] Relations avec les autres organisations

La FSE cherche à favoriser les convergences syndicales, ce qui explique qu'elle co-signe certains de ses tracts avec un nombre restreint d'organisation étudiante comme SUD Étudiant, mais aussi avec les syndicats de personnels IATOS ou enseignants comme la CGT éduc'action, SUD Education et la CNT Education. Elle cherche a construire une alternative tant au niveau des méthodes que des orientations syndicales, rompant ainsi avec les pratiques des syndicats participant à la vie démocratique et institutionnelle des universités (Unef, ...).

En septembre 2005, la FSE a lancé au niveau national le "processus de fusion du syndicalisme de lutte" visant à rassembler l'ensemble des syndicalistes de lutte (militants de SUD, de la TTE-UNEF, de la CNT-FAU, de syndicats locaux comme l'AGEN) dans une nouvelle organisation. Deux réunions nationales ont été organisées, en décembre 2005 et en mai 2006, n'aboutissant à aucune véritable prise de décisions, ni même à une déclaration commune.

Au niveau international la FSE a des contacts avec différents syndicats étudiants notamment l'ASSÉ au Québec et le Syndicat Indépendant des Écoliers, Étudiants et Apprentis (SISA) en Suisse.

[modifier] Représentativité

[modifier] Représentation nationale

La FSE n'est pas considéré comme étant un syndicat représentatif dans le monde étudiant car elle ne dispose d'aucun d'élu au sein du CNOUS ou du CNESER.

CNESER CNESER 2002 CNESER 2004 CNESER 2006
suffrages exprimés 1689 voix 1887 voix 1926 voix
SUD Étudiant + FSE 119 voix - 68 voix
SUD Étudiant - 88 voix -
FSE - 50 voix -

[modifier] Implantations locales

  • AGEL-FSE, Association Générale des Étudiants de Limoges
  • AGET-FSE, Association Générale des Étudiants de Toulouse
  • AGEP-FSE, Association Générale des Étudiants de Provence (Aix-Marseille)
  • FSE Amiens
  • FSE Caen
  • FSE Saint-Étienne
  • OXYGENE - FSE, Paris I/IV
  • UGED-FSE, Union Générale des Étudiants de Dijon
  • UGEG-FSE, Union Générale des Étudiants de Grenoble
  • USEL-FSE, Union Syndicale des Étudiants de Lyon
  • USEP-FSE, Union Syndicale des Étudiants de Pau

[modifier] Positionnement

Ce syndicat se revendique du syndicalisme de lutte se démarquant du syndicalisme dit "de co-gestion". Il revendique l'abrogation de la réforme LMD, et de façon plus générale, l'abrogation de toute la législation qui a instauré puis développé l'autonomie des universités (notamment les lois Faure de 1968 et Savary de 1984). La première action nationale de la nouvelle FSE a été, dès la première année universitaire suivant son congrès de refondation (2003-2004), d'appeler à une journée d'action contre le projet Ferry d'autonomie des universités suivant l'appel relayé par d'autres organisations étudiantes. Les militants de la FSE se sont investis en 2006 contre la loi sur l’égalité des chances. La grève et le blocage des cours, est pour la FSE le moyen d'établir un rapport de forces afin d’obtenir gain de cause sur des revendications. Les militants de la FSE ont oeuvré à l'auto-organisation du mouvement, s'opposant ainsi au point de vue de l'UNEF.

La FSE se positionne contre le processus de Bologne (lancé en 1999) qui organise au niveau européen les attaques contre les acquis des travailleurs et pour soumettre l'enseignement supérieur aux intérêts du capital (« capitalisation » de l'enseignement supérieur) et s'est donc prononcé contre le Traité constitutionnel européen. Il refuse les différentes orientations contenues dans les traités européens, considérant qu'ils portent atteinte au service public de l'éducation, qu'ils remettent en cause la gratuité des études, renforcent la sélection sociale et les discriminations, instituent la rentabilité et la marchandisation comme règles au détriment de la qualité des enseignements et de la reconnaissance des diplômes.

La FSE a participé activement au mouvement contre la loi LRU en automne 2007.

[modifier] Initiatives proches et dissidences

Le Syndicat étudiant unitaire et laïque (ou SEUL) est un syndicat étudiant fondé à Montpellier en 1996 (suite à la grève étudiante de novembre-décembre 1995), se fixant comme but la reconstruction du syndicalisme de lutte. Il a publié de 1997 à 2002 le journal La Canonnière (avec notamment une rubrique novlangue). Il a publié les Bases fondamentales du syndicalisme étudiant.

Le SEUL a participé en 2000 à la création de la Fédération syndicale étudiante, changeant de nom pour s'appeler FSE-Montpellier. Le SEUL a adopté comme slogan « une attaque contre un seul est une attaque contre tous », slogan des IWW américains, repris par les dockers de Liverpool. La FSE-Montpellier a disparue en 2006.


La Fédération Syndicale Etudiante Unitaire et Laïque (FSEUL) est un syndicat étudiant français, fondé en 2003 par des militants de la FSE-Paris 3. En 2007, la FSEUL s'est rebaptisée SEUL (Syndicat Etudiant Unitaire et Laïque), bien que n'ayant aucun rapport avec le SEUL historique créé en 1996 à Montpellier.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. « les militants et sympathisants de différents mouvements d'extrême gauche – [...] FSE (Fédération syndicale étudiante) » dans l'article "Agitation persistante dans une dizaine d'universités contre la loi sur l'autonomie" par Luc Cédelle, édition du 31 octobre 2007
  2. « regroupe plusieurs organisations syndicales proches de l'extrême gauche, parmi lesquelles [...] la Fédération syndicale étudiante (FSE) » dans l'article "Une minorité d'étudiants alimente la grogne des facs" par ANNE-NOÉMIE DORION et MARIE-ESTELLE PECH, édition du 7 novembre 2007

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes