Union des étudiants juifs de France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Image:Logo uejf.gif
Logo de Union des étudiants juifs de France
Contexte général
Zone d'influence enseignement supérieur
Fiche d’identité
Fondation 1944
Président(e) Raphael Haddad
Membres 15 000 étudiants
Site internet www.uejf.org

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) est une association étudiante créée en 1944, qui représente les étudiants juifs en France.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'UEJF est née à l'initiative d'un groupe d'étudiants juifs issus de la Résistance dirigé par Dely Tecuciano. Sa première vocation est la réinsertion dans la vie sociale, en recouvrant notamment leurs droits d'étudiants, de jeunes juifs revenus de déportation.

Pendant la guerre d'Algérie le mouvement est déchiré entre les sections de la métropole qui soutiennent l'indépendance et les sections algériennes qui y sont opposées. Mais après 1962, l'UEJF participe à l'intégration des juifs d'Algérie "rapatriés" en France.

À la suite de la guerre des Six Jours en 1967 et des évènements de Mai 1968, le mouvement est au bord de la disparition. Une partie des cadres décide de faire son Aliyah en Israël tandis que d'autres s'engagent dans le militantisme d'extrême-gauche (ainsi la section strasbourgeoise qui « s'autodissout dans le peuple » en 1968).

Pendant les années 1970, l'UEJF est essentiellement un groupuscule d'extrême-gauche, sans connections réelles avec la communauté juive.

Au début des années 1980, l'UEJF se range sous le giron du Parti socialiste et participe notamment à la création du mouvement SOS Racisme. En même temps, l'UEJF commence à s'implanter dans les universités afin d'attirer à lui la masse des étudiants juifs. Le mouvement se transforme progressivement, devenant plus consensuel, plus communautaire, et s'affirmant sioniste et officiellement apolitique malgré les liens avec l'UNEF (surtout dans sa période UNEF-ID) et la MNEF.

À la suite du soutien du mouvement aux accords d'Oslo en septembre 1993, le mouvement traverse une grave crise qui l'éloigne peu à peu de la base plus traditionnaliste de la communauté juive.

En 1997, en réponse au Congrès du Front national, l'UEJF organise au même moment et à quelques mètres du parti d'extrême droite sa convention annuelle à Strasbourg.

En 1999, le mouvement est au bord de la disparition et ne doit sa résurrection qu'à l'action de la nouvelle équipe sous la houlette de Patrick Klugman et au déclenchement de la nouvelle Intifada et des troubles antisémites en France. Ces évènements placent l'UEJF au devant de la scène médiatique et contribuent à lui donner un nouveau souffle.

Le 28 avril 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, l'UEJF co-organise un rassemblement républicain au Panthéon : « J'aime la République ! ».

Par ailleurs, l'UEJF lance s'implique dans la transmission de la mémoire de la Shoah et la lutte le négationnisme et le révisionnisme. En 2002, L'UEJF organise un Tour d'Europe de la Mémoire, avec pour thème majeur la place de la Mémoire de la Shoah dans la construction de l'identité européenne. Depuis, chaque année, l'UEJF organise un voyage similaire, où des étudiants ont l'occasion de visiter les camps d'extermination.

Dans la continuation de ce travail de mémoire, sous l'impulsion de Benjamin Abtan, s'est engagée pour un "dialogue des mémoires". L'objectif de ce dialogue est de dépasser la concurrence des mémoires génocidaires. Ceci a eu pour premier aboutissement, l'organisation par l'UEJF d'un voyage au Rwanda en février 2006.

De même, depuis 2004, l'UEJF organise chaque année en partenariat avec SOS Racisme le spectacle "Rire contre le Racisme", qui a lieu depuis ses débuts dans la salle du Zénith à Paris. Ce projet a pour vocation de réunir des comédiens et des humouristes dans le but de lutter contre le racisme.


[modifier] Activité

Elle est très active sur la région parisienne. Sa mission première consiste à apporter des services aux étudiants juifs sur les campus, à commencer par le simple fait de se rencontrer entre garçons et filles. Parmi ses principales activités on trouve la défense de l'image d'Israël et la lutte contre l'antisémitisme dans l'enseignement supérieur comme à l'extérieur, qui a pris selon elle pour image d'abord le Front national, puis progressivement l'islam radical, les mouvements altermondialistes et l'extrême gauche antisioniste.

Depuis 1995, elle a soutenu l'UNEF-ID, notamment aux élections CNESER, avant de rompre progressivement puis totalement avec elle et de soutenir l'initiative FEDER ; un de ses anciens présidents, Patrick Klugman est aujourd'hui un des responsables de SOS Racisme, association dont l'UEJF avait soutenu la création.

Elle revendique : 15 000 membres, dont 3 000 adhérents 15 sections locales implantées au sein des campus universitaires à Paris, 15 sections locales situées dans les autres grandes villes de France, 34 membres élus aux Conseils d'administration des universités.

Ses activités vont de la vente de sandwichs kasher à la bourse aux livres en passant par un suivi dans les démarches administratives ou la médiation pour les étudiants juifs devant passer des examens les jours de shabbat. Sans être un mouvement religieux, elle organise chaque année des « journées de la culture juive », destinées à mieux faire connaître cette culture. Elle est en justice contre de nombreux actes qu'elle juge antisémites à l'université (affaire Bruno Gollnisch, contre le Renouveau étudiant, etc.) ou en dehors (sur internet par exemple, partie civile contre Maurice Papon).

[modifier] Sections

La région parisienne regroupe la grande majorité des étudiants juifs de France, et l'UEJF y est organisée par sections au sein des principales universités. Elle y dispose généralement d'un local d'où elle peut organiser ses activités locales.

En dehors des principales universités, il y a une section Sciences po à l'Institut d'études politiques de Paris, une section grandes écoles, ainsi qu'une section santé (médecine, chirurgie dentaire et pharmacie) présidée actuellement par Benjamin Coyac.

En province, l'UEJF s'organise par villes.

L'UEJF Grenoble est redevenue depuis 2004 un interlocuteur privilégié des élus locaux. Sous l'impulsion de Salomon Attia, qui a reçu les clefs de la ville, puis de David Hanau de nombreuses actions ont été menées autour du dialogue des mémoires. On compte dans les membres Olivier Mergui préposé voiture.

À Lyon l'UEJF a grandement contribué à dénoncer les propos négationnistes de Bruno Gollnisch. En association avec l'UNEF et Hippocampe, association contre le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon 3 et, ils forment le collectif Lyon 3 contre le négationnisme.

La présidente lyonnaise précédente, désormais Secrétaire Nationale, était Déborah Halimi. Son combat a été contre toute forme de racisme et d'antisémitisme, de Dieudonné à l'extrême droite. Aujourd'hui, le président lyonnais est Arthur Dreyfus. Il a axé son action dans "la citoyenneté, l'éveil des consciences, et la lutte contre l'antisémitisme" selon l'hebdomadaire Lyon Capitale.

L'UEJF, à Lyon, a toujours été très impliquée dans la vie politique locale. Le président lyonnais et le vice président, Alexis Jakubowicz, sont très présents dans le débat politique. L'influence de l'UEJF est importante au sein des institutions universitaires lyonnaises.

En effet, les Universités de la Mémoire, co-organisées par l'UEJF, ont été placées sous la présidence d'honneur du recteur de l'académie de Lyon. L'UEJF a manifesté pour la justice et la vérité en mémoire de Chaïb Zehaf.

Par ailleurs, l'UEJF à Lyon et son président ont participé à l'inauguration du très controversé mémorial du génocide arménien.


À Marseille, l'UEJF, forte de son ancrage dans une ville à la pointe du dialogue intercommunautaire, a fait de l'ouverture vers l'autre une de ses priorités sous la présidence de Stéphane Boumendil (2003-2005). Ainsi, L"UEJF Marseille a travaillé avec des associations d'étudiants arméniens, africains, anglais, israéliens… Ses activités sont variées, œuvrant, outre sur l'ouverture à l'autre, sur le travail de mémoire (notamment en soutenant activement l'initiative pédagogique d'Alain Chouraqui sur le camp des Milles), le judaïsme (cours de judaïsme avec Joël Benhamou qui s'occupe de l'association Hillel, ou avec le Rav Lemel), le social (visites dans des hôpitaux…), la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, le Proche-Orient et Israël (conférences-débats, rencontres avec des étudiants israéliens…), mais aussi les loisirs (soirées diverses).

Nicolas Sarkozy était l'invité de l'UEJF en 2005 à Strasbourg au parlement européen.

L'UEJF organise régulièrement sa Convention nationale se déroulant par exemple à Nice, Strasbourg, New York, Israël où il est question de sujets autour de la communauté juive. Selon ses propres termes « l'UEJF s'est toujours posée en soutien réfléchi et efficace de l'État d'Israël » et promeut la « paix au Proche-Orient ».

La dernière convention nationale a eu lieu à Bordeaux en novembre 2007 en présence de Bernard-Henri Levy, de Enrico Macias et du grand rabbin Samuel Sirat

Le thème était : laïcité et mémoire, quels modèles pour la France ?


L'UEJF NICE est "une grande section qui regroupe 180 membres".

Lors de l'assemblée générale qui s'est déroulée le mardi 9 octobre 2007, Gabriel Attar, étudiant en droit agé de 24 ans, a été élu à la présidence de l'UEJF Nice.

Il ne cache pas ses "grandes ambitions". Il souhaite d'abord médiatiser davantage l'UEJF locale qu'il trouve trop silencieuse depuis plusieurs années.

Selon lui la section niçoise aimerait s'insérer beaucoup mieux dans la vie communautaire et publique. Il faudrait pour cela rencontrer les responsables des principales associations juives de Nice, prendre part au débat que vont générer les prochaines éléctions municipales prévues en mars 2008, apporter un soutien actif aux célébrations du 60e anniversaire de l'Etat d'Israel. Il voudrait aussi une participation plus importante à la vie universitaire de sorte que les représentants de l'UEJF soient présents dans les différents conseils d'université.

Bref, il se donne pour objectif de "mettre l'UEJF-Nice sur le devant de la scène médiatique et politique."

L'UEJF Lille s'est associée à la Feder lors des élections du Crous 2006.

L'UEJF Nanterre œuvre pour un dialogue interculturel au quotidien au sein d'une des universités les plus célèbres de France, l'Université Paris X-Nanterre. Placée entre la banlieue aisée et des quartiers plus défavorisés des environs de Paris, l'Université Paris X-Nanterre est un établissement qui accueille en son sein des étudiants d'origines culturelles et/ou sociales très diverses. L'UEJF Nanterre aux côtés de nombreux partenaires (SOS Racisme ainsi que d'associations d'étudiants français d'origine arménienne ou africaine…) tente de relancer le débat au sein de l'université sur la place de l'Autre, toujours dans une dynamique de lutter contre racisme et antisémitisme.

L'UEJF Nancy est l'une des sections les plus actives. Sous l'égide son ancien président Elie Bohadana, elle retrouva un second souffle en 2001. Après des séminaires de formation destinés aux cadres de la communauté juive de France, elle a participé à la re-création de SOS Racisme à Nancy.

[modifier] Affiliations

Relations nationales

En France, l'UEJF fait partie :

Relations internationales

L'UEJF entretient des relations étroites avec les étudiants juifs à travers le monde. Elle est membre :

  • du bureau exécutif de l'EUJS (EUJS/Union européenne des étudiants juifs),
  • du comité exécutif de la WUJS (World Union of Jewish Students/Union mondiale des étudiants juifs).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues