1926 (Chronologie de Dada et du surréalisme)
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Sommaire |
[modifier] Éphéméride
[modifier] Janvier
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- À la suite d'un article de Maurice Martin du Gard calomniant Louis Aragon, ce dernier accompagné d'André Breton et de Paul Éluard font irruption aux bureaux de la NRF qu'ils mettent à sac.[1]
[modifier] Mars
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- Georges Bataille
« Fatrasies »[2]
- Georges Bataille
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- 26 mars
Ouverture de la Galerie Surréaliste avec exposition de tableaux de Man Ray et d'« Objets des Îles ».
Mouvement divers du public devant une statue océanienne exposée en vitrine, jugée indécente.[3]
- 26 mars
[modifier] Avril
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- 26 avril
Robert Desnos reprend l'atelier d'André Masson, rue Blomet dans le quartier Montparnasse.
- 26 avril
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- Robert Desnos
« C'est les bottes de sept lieues cette phrase "Je me vois" »,
avec quatre eaux-fortes d'André Masson.
- Robert Desnos
[modifier] Mai
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- À Jean Paulhan qui désire publier les surréalistes dans la "NRF", Antonin Artaud répond : « Il n'y a plus à compter sur les Surréalistes. Ils n'accepteront jamais de contrôle sur leurs textes. André Breton trouve infiniment dérisoire cette proposition de figurer dans une revue en promiscuité avec ce (Albert) Thibaudet des Chroniques, un roman de (Jacques de) Lacretelle quelconque, et des notes des uns et des autres en surnombre. »
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- Adhésion d'Éluard au parti communiste français.[5]
[modifier] Juin
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- 15 juin
Robert Desnos « Poèmes à la mystérieuse » dédiés à la chanteuse Yvonne George et
illustrés par une œuvre d'Yves Tanguy « L'Anneau d'invisibilité » (huile, crayon et collage)[6] :
« Dans la nuit, il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes, des herbes, des poumons de millions et millions d'être. Dans la nuit il y a les merveilles du monde. Dans la nuit, il n'y a pas d'anges gardiens mais il y a le sommeil. Dans la nuit il y a toi. Dans le jour aussi. »
- 15 juin
[modifier] Septembre
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- 8 septembre
Paul Éluard
« Capitale de la douleur ».[7]
- 8 septembre
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- Artaud, Roger Vitrac et Robert Aron fondent le Théâtre Alfred Jarry avec l'aide matériel du Dr René Allendy.
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- 30 septembre
André Breton
« Légitime défense »,[8] brochure écrite en réponse au texte de Pierre Naville « La Révolution et les intellectuels » dans lequel Naville somme les surréalistes d'abandonner leurs jeux "idéalistes"[9] :
« Je dis que la flamme révolutionnaire brûle où elle veut et qu'il n'appartient pas à un petit nombre d'hommes, dans la période d'attente que nous vivons, de décréter que c'est ici ou là seulement qu'elle peut brûler. [...]
Dans le domaine des faits, de notre part nulle équivoque : il n'est personne de nous qui ne souhaite le passage du pouvoir des mains de la bourgeoisie à celles du prolétariat. En attendant, il n'en est pas moins nécessaire que les expériences de la vie intérieure se poursuivent et cela, bien entendu, sans contrôle extérieur, même marxiste. »
- 30 septembre
[modifier] Octobre
[modifier] Novembre
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- 1er novembre
Le numéro 158 de la "NRF" publie des extraits du « Manifeste du Théâtre Alfred Jarry » d'Antonin Artaud.
- 1er novembre
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- 23-27 novembre
Réunions du groupe surréaliste autour de la question de l'adhésion au parti communiste français.
À l'issue de ces réunions, les exclusions d'Artaud, soupçonné d'être tenté par le mysticisme, de Philippe Soupault et de Vitrac sont prononcées.[11]
- 23-27 novembre
[modifier] Décembre
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- 12 décembre
Paul Éluard
« Les Dessous d'une vie ou la pyramide »,
avec en frontispice un portrait d'Éluard et de Gala par Max Ernst.[12]
- 12 décembre
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- Yves Tanguy
« Les Animaux perdus », huile-collage illustrant « La Société des Nations » et « Le Congrès eucharistique de Chicago », poèmes de Michel Leiris[13]
- Yves Tanguy
[modifier] Cette année-là
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- Jean Arp s'installe à Meudon, près de Paris et participe aux activités des surréalistes.
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- Adhésion de Benjamin Péret au parti communiste français.[14]
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- Salvador Dalí arrive à Paris et rencontre Picasso.
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- Le peintre anglais Stanley-William Hayter fonde à Paris l'"Atelier 17" destinée à la gravure.
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- Pierre Naville
« Que peuvent faire les surréalistes ? » :
« Les scandales moraux suscités par le surréalisme ne supposent pas forcément un bouleversement des valeurs intellectuelles et sociales ; la bourgeoisie ne les craint pas. Elle les absorbe facilement. Même les violentes attaques des surréalistes contre le patriotisme ont pris l'allure d'un scandale moral. Ces sortes de scandales n'empêchent pas de conserver la tête de la hiérarchie intellectuelle dans une république bourgeoise... »
- Pierre Naville
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- Le peintre tchècoslovaque Jindrich Styrsky tente une synthèse le cubisme et le surréalisme en inventant l'artificialisme.
[modifier] Œuvres
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- René Crevel
« La Mort difficile », roman
- René Crevel
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- Marcel Duchamp, Man Ray et Marc Allégret
« Anemic cinema, court métrage de 7 minutes, 35 mm, noir et blanc, muet.[16]
- Marcel Duchamp, Man Ray et Marc Allégret
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- Max Ernst
« Deux jeunes filles nues »,
« Le Grand amoureux I »,[17]
« Perturbation, ma sœur »,[18]
« La Vierge corrigeant l'Enfant Jésus devant trois témoins : Breton, Éluard et Ernst »,[19] huiles sur toile
« Histoire naturelle », recueil des frottages créés depuis l'été dernier :
« Frappé par l'obsession qu'exerçait sur mon regard irrité le plancher [de ma chambre d'hôtel] dont mille ravages avaient accentué les rainures, je me décidai à interroger le symbolisme et de cette obsession, et, pour venir en aide à mes facultés méditatives et hallucinatoires, je tirai des planches une série de dessins en posant sur elles au hasard des feuilles de papier que j'entrepris de frotter à la mine de plomb. Je fus surpris de l'intensification subite de mes facultés visionnaires. » La préface est de Jean Arp.
- Max Ernst
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- Alberto Giacometti
« Le Couple »,[20]
« La Femme cuillère »,[21] sculptures
- Alberto Giacometti
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- René Magritte
« L'Assassin menacé »,[22]
« Il ne parle pas »[23]
« Le Jockey perdu »
« Souvenir de voyage », huiles sur toile
- René Magritte
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- André Masson
« Bataille de poissons »,
« Les Villageois », huiles sur toile
- André Masson
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- Philippe Soupault
« Georgia »
- Philippe Soupault
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- Roger Vitrac
« Connaissance de la mort »
- Roger Vitrac
[modifier] Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir l'article principal Chronologie de Dada et du surréalisme
- ↑ Scheler, p. LXIV
- ↑ Biro, p. 48
- ↑ Bonnet, OC 1, p. LIII
- ↑ Bonnet, OC 1, p. LIII
- ↑ Scheler, p. LXIV
- ↑ Angliviel, p. 188
- ↑ Scheler, p. LXIV
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIII
- ↑ Biro, p.242
- ↑ M. Bonnet a établi tout ce qu'il est permis de savoir à son sujet. Voir le tome 1 des œuvres complètes d'André Breton, page 1508 et suivantes. Voir également Georges Sebbag « André Breton, l'amour-folie », Jean-Michel Place, Paris, 2004 qui publie des extraits de lettres de Nadja à Breton, p. 50 et suivantes
- ↑ Bonnet, OC 1, p. LIII
- ↑ Scheler, p. LXIV
- ↑ Angliviel, p. 188
- ↑ Biro, p. 326
- ↑ Pierre, p. 135
- ↑ Biro, p. 23
- ↑ Gille, p. 77
- ↑ Breton, "SP", p. 28
- ↑ Pierre, p.18
- ↑ Gille, p. 84
- ↑ "Art actuel" n°52, p. 32
- ↑ Biro, p. 39
- ↑ Gille, p. 82
- ↑ René Passeron « Surréalisme », Terrail, 2005, p. 90
- ↑ Breton, "SP", p.40
- ↑ « Nadja », « André Breton, œuvres complètes, tome 1 », Gallimard, La Pléiade, 1988, p.
- ↑ Breton, "SP", p.54
- ↑ Breton, "SP", p.52
- ↑ Angliviel, p.70
- ↑ Breton, "SP", p.43
- ↑ Angliviel, p.82
- ↑ Angliviel, p. 80
- ↑ Angliviel, p. 29
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