1927 (Chronologie de Dada et du surréalisme)
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Sommaire |
[modifier] Éphéméride
[modifier] Janvier
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- Adhésion au parti communiste français de Louis Aragon, Jacques Baron, André Breton, Benjamin Péret et Pierre Unik.[1]
[modifier] Mars
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- 9 mars
Antonin Artaud
« Le Pèse-nerf », réédition aux "Cahiers du sud" à Marseille orné d'un frontispice d'André Masson, suivi des
« Fragments d'un journal d'enfer »[2] :
« Simplement me poser sur une vérité claire, c'est-à-dire qui reste sur un seul tranchant. Ce problème de l'émaciation de mon moi ne se présente plus sous son angle uniquement douloureux. Je sens que des facteurs nouveaux interviennent dans la dénaturation de ma vie et que j'ai comme une conscience nouvelle de mon intime déperdition. »
- 9 mars
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- 21 mars
Nadja est internée à Sainte-Anne, puis à l'asile de Perray-Vaucluse (près de Sainte-Geneviève-des-Bois, Essonnes).[3]
- 21 mars
[modifier] Avril
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- Aragon, Breton et Paul Éluard publient une protestation « Lautréamont envers et contre tout » contre une édition des « Œuvres complètes » de Lautréamont préparée par Philippe Soupault.[4]
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- Robert Desnos
« La Liberté ou l'amour ! ».[5]
- Robert Desnos
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- Benjamin Péret
« Dormir, dormir dans les pierres », recueil de poèmes illustré de dessins d'Yves Tanguy.[6]
- Benjamin Péret
[modifier] Mai
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- Artaud rencontre le philosophe chrétien Jacques Maritain : « Je vous demande de ne pas vous hâter de désespérer de moi. Soyez persuadé que je recherche la vérité. Je suis très loin d'être indifférent à mon salut. Mais il se peut que j'entende ce dernier mot dans un sens peut-être très hétérodoxe. »
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- Entretien Tristan Tzara, Benjamin Fondane et Ilarie Voronca qui paraît dans la revue roumaine "Intégral".
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- 27 mai
À l'instigation de Robert Desnos et d'André Masson, Roland Tual organise la première exposition Yves Tanguy à la Galerie Surréaliste. Le catalogue est préfacé par André Breton.[8]
- 27 mai
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- Yves Tanguy
« Extinction des lumières inutiles »[9]
- Yves Tanguy
[modifier] Juin
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- 1er et 2 juin
« Les Mystères de l'amour » de Roger Vitrac, « Ventre brûlé ou la Mère folle » d'Antonin Artaud et « Gigogne » de Max Robur (pseudonyme de Robert Aron) sont les trois premiers spectacles donnés par le Théâtre Alfred Jarry.
- 1er et 2 juin
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- 30 juin
André Breton
« Introduction au discours sur le peu de réalité ».[10] :
« Les créations poétiques sont-elles appelées à prendre bientôt ce caractère tangible, à déplacer si singulièrement les bornes du soi-disant réel ? »
- 30 juin
[modifier] Juillet
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- Numéro d'"Intégral" sur le surréalisme français et roumain.
[modifier] Août
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- Robert Desnos
« The Night of loveless nights ».
- Robert Desnos
[modifier] Septembre
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- Publication en anglais de « Hands off love », texte collectif de soutien à Charlie Chaplin, cible d'une violente campagne de la presse puritaine des États-Unis dénonçant son divorce d'avec Lita Grey et sa vie privée « dissolue ».[11]
[modifier] Octobre
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- Artaud participe au tournage du film « Verdun, visions d'Histoire » de Léon Poirier. Il justifie sa participation au titre que ce « n'est pas un film patriotique, fait pour l'exaltation des plus ignobles vertus civiques, mais un film de gauche pour inspirer l'horreur de la guerre aux masses conscientes et organisées. Je ne compose plus avec l'existence. Je méprise plus encore le bien que le mal. L'héroïsme me fait chier, la moralité me fait chier. »
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- 23 octobre
Parution du manifeste « Permettez »[12] écrit par Raymond Queneau en protestation contre l'inauguration d'une statue d'Arthur Rimbaud à Charleville (Ardennes) : « La statue subira peut-être le même sort que la précédente. Celle-ci, que les Allemands firent disparaître, dut servir à la fabrication d'obus et Rimbaud se fût attendu avec délices à ce que l'un d'eux bouleversât de fond en comble votre place de la Gare ou réduisît à néant le musée dans lequel on s'apprête à négocier ignoblement sa gloire. »
- 23 octobre
[modifier] Novembre
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- 1er novembre
Antonin Artaud et Germaine Dulac
« La Coquille et le clergyman », scénario (achevé en avril) publié dans la "NRF".
- 1er novembre
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- 22 novembre
Desnos et Henri Jeanson sont condamnés à une amende symbolique pour avoir lacéré des publications pieuses, place Saint-Sulpice, répondant ainsi à l'abbé Bethléem qui déchirait des publications qu'il jugeait licencieuses.
- 22 novembre
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- 27 novembre
Apprenant la préparation du film « La Chute de la maison Usher » de Jean Epstein, Artaud écrit à Abel Gance : « Je n'ai pas beaucoup de prétentions au monde mais j'ai celle de comprendre Edgar Poe et d'être moi-même un type dans le genre de Maître Usher. Si je n'ai pas ce personnage dans la peau, personne ne l'a. Je le réalise physiquement et psychiquement. Ma vie est celle d'Usher et de sa sinistre masure. J'ai la pestilence dans l'âme de mes nerfs et j'en souffre. »
- 27 novembre
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- Première exposition parisienne de Jean Arp à la Galerie Surréaliste.
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- Robert Desnos
« La Liberté ou l'amour ».
- Robert Desnos
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- À Madrid, Aragon brûle les pages de son roman « Défense de l'infini ».
[modifier] Décembre
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- René Crevel
« L'Esprit contre la raison »[14]
- René Crevel
[modifier] cette année-là
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- Salvador Dalí collabore avec Federico García Lorca pour la pièce de théâtre « Marina Pineda ».
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- Rencontre Max Ernst / Yves Tanguy.[16]
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- René Magritte quitte la Belgique pour s'installer au Perreux-sur-Marne, (act. Val-de-Marne) et participe aux activités des surréalistes.
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- Le poète Louis Scutenaire rencontre les surréalistes belges.
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- À Tokyo, le poète Shuzo Takiguchi publie une anthologie de poèmes surréalistes
[modifier] Œuvres
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- Louis Aragon
« Le Con d'Irène », roman
- Louis Aragon
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- Antonin Artaud
« À la grande nuit », pamphlet-réponse à « Au grand jour » :
« Le surréalisme est mort du sectarisme imbécile de ses adeptes. Ce qu'il en reste est une sorte d'amas hybride sur lequel les surréalistes eux-mêmes sont incapables de mettre un nom. [...] Je sais que dans le débat actuel j'ai avec moi tous les hommes libres, tous les révolutionnaires véritables qui pensent que la liberté individuelle est un bien supérieur à celui de n'importe quelle conquête obtenue sur un plan relatif [...] Tout le fond, toutes les exaspérations de notre querelle roulent autour du mot révolution. »[18]
- Antonin Artaud
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- Édition en volume séparé de la « Correspondance avec Jacques Rivière » avec un portrait d'Artaud par Jean de Bosschère en frontispice.
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- Georges Bataille
« L'Anus solaire » :
« Ceux en qui s'accumule la force d'éruption sont nécessairement situés en bas ; les ouvriers communistes apparaissent aux bourgeois aussi laids et sales que les parties sexuelles et velues ou parties basses ; tôt ou tard, il en résultera une éruption scandaleuse au cours de laquelle les têtes asexuées et nobles des bourgeois seront tranchées. »[19]
- Georges Bataille
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- Jean de Bosschère
« L'Automate personnel », huile sur toile
Artaud : « En haut, en bas, la Pythonisse, la Sorcière, comme une sorte d'ange, de douce dragonne, avec sa figure contournée. Tous les colimaçons de l'esprit mangent sa fae abstraite et se retournent comme un corde tressée. »[20]
- Jean de Bosschère
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- Salvador Dalí
« Senicitas (Forces estivales ou Naissance de Vénus) »[21]
- Salvador Dalí
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- Robert Desnos
« Journal d'une apparition »
- Robert Desnos
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- Drieu La Rochelle
« Le Jeune Européen », essai
L'auteur, sensible à la décadence et allergique aux nations, en appelle à la création des États-Unis d'Europe.[22]
- Drieu La Rochelle
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- Alberto Giacometti
« Tête qui contemple », sculpture
- Alberto Giacometti
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- Michel Leiris
« Le Point cardinal »[24]
- Michel Leiris
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- René Magritte
« Le Double secret »,
« Le Plaisir »,[25]
« Le Sens de la nuit », huiles sur toile
- René Magritte
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- Georges Malkine
« Le Baiser »,[26] huile sur toile
- Georges Malkine
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- André Masson
« Les Cerfs-volants »,[27] sable sur toile
- André Masson
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- Paul Nougé
« Quelques écrits et quelques dessins par Clarisse Juranville »
- Paul Nougé
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- Raymond Queneau
« Le Tour de l'ivoire »
- Raymond Queneau
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- Man Ray
« Paysage suédois », huile sur toile
« Emak Bakia », court-métrage 17mn
- Man Ray
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- Kurt Schwitters« 1. weisse Relief »,[29] assemblage de bois peint
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- Philippe Soupault
« Histoire d'un blanc » : « Je ne sais pourquoi une phrase tourna dans ma tête. Elle faisait un bruit d'insecte. Elle insistait. Quelle sale mouche! Cela dura deux jours. Je pris un crayon et je l'écrivis. Alors quelque chose que je ne reconnu pas éclata.»
« Le Nègre »
- Philippe Soupault
[modifier] Notes et références
- Pour les références bibliographiques complètes, voir l'article principal Chronologie de Dada et du surréalisme
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIII
- ↑ Grossman, p.175
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIII
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIII
- ↑ Scheler, p.LXV
- ↑ Scheler, p.LXV et Angliviel, p.191
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIV
- ↑ Angliviel, p.190
- ↑ Angliviel, p.84
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIV
- ↑ Texte publié en français dans "La Révolution surréaliste" d'octobre. Bonnet, OC 1, p.LIV
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIV
- ↑ Bonnet, OC 1, p.LIV
- ↑ Scheler, p.LXV
- ↑ Angliviel, p. 191
- ↑ Angliviel, p. 192
- ↑ Biro, p. 279
- ↑ Biro, p. 14
- ↑ Clébert, p. 11
- ↑ Grossman, p. 203
- ↑ Angliviel, p. 53
- ↑ Georges Sebbag « André Breton, l'amour-folie », éd. Jean-Michel Place, 2004, p. 72
- ↑ Breton, "SP", p. 29
- ↑ Bédouin, p. 283
- ↑ Gabriele Crepaldi « L'Art moderne 1900-1945 », Gründ, 2006, p. 207
- ↑ Gille, p. 90
- ↑ Spies, p. 124
- ↑ Breton, "SP", p. 40
- ↑ Le Bon, p. 115
- ↑ Breton, "SP", p. 42
- ↑ Angliviel, p. 48
- ↑ Angliviel, p. 79
- ↑ Breton, "SP", p. 43
- ↑ René Passeron « Surréalisme », Terrail, 2005, p.98
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