Schaerbeek

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Drapeau communal Schaerbeek
(nl) Schaarbeek
Armoiries Situation de la commune au sein de la Région de Bruxelles-Capitale
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région Bruxelles-Capitale Bruxelles-Capitale
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Drapeau de la Communauté flamande de Belgique Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Coordonnées 50°51′N 04°23′E / 50.85, 4.383
Superficie 8.14 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
111.946 (01/01/2006)
49,07%
50,93%
13753 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(01/01/2004)
24,38%
63,57%
12,05%
Étrangers 31.328 (01/07/2005)
Économie
Taux de chômage 26,9 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 9.093€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Bernard Clerfayt (FDF)
Majorité MR-Ecolo
Sièges
MR
PS
Ecolo
cdH
Demol
47
22
13
6
5
1
Sections de commune
Section Code postal
Schaerbeek 1030
Autres informations
Gentilé Schaerbeekois(e)
Zone téléphonique 02
Code INS 21015
Site officiel www.schaerbeek.be

Schaerbeek (en néerlandais Schaarbeek, anciennement Schaerbeek, signifiant soit « ruisseau en ciseau », soit plus probablement dérivé de schorrenbeek, « ruisseau à schorres ») est l'une des 19 communes bilingues de Belgique située dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Elle comptait, au 1er janvier 2007, 113 493 habitants (Schaerbeekois) pour une superficie de 8,14 km², soit 13 775 habitants/km². Un habitant sur 85 en Belgique en est donc originaire. Elle est située dans le nord-est de l'agglomération bruxelloise.

Schaerbeek est composée de nombreux quartiers souvent très populaires et cosmopolites. Elle compte quelques sites remarquables comme le parc Josaphat, l'hôtel communal construit en 1887 par Jules-Jacques Van Ysendijck, l'église Sainte-Marie, les Halles, la Maison des Arts, ainsi que de nombreuses maisons art nouveau et art déco particulièrement bien préservées (exemple : la Maison Autrique).

Elle est limitrophe des communes de Bruxelles-ville, Saint-Josse-ten-Noode, Evere, Etterbeek et Woluwe-Saint-Lambert. C'est la seule commune de la ville de Bruxelles à ne pas posséder d'armoiries. C'est pourquoi elle reste souvent apparentée à ses couleurs du drapeau "Blanc vert".

Sommaire

[modifier] La commune des ânes

Jadis, les Schaerbeekois cultivaient la cerise, fruit utilisé entre autres dans la fabrication de la Kriek (Gueuze à la cerise, bière à fermentation spontanée de la région de Bruxelles). Ils avaient obtenu le privilège de porter à dos d'âne leurs cerises au marché de Bruxelles. Les Bruxellois, les voyant arriver, se gaussaient d'eux en disant : « Hei! doë zên die êzels van Schoerebeik! » (en dialecte flamand de Bruxelles : « Tiens, voilà les ânes de Schaerbeek ! »). Aujourd'hui encore, Schaerbeek est appelée « la commune des ânes » et ses habitants ne s'en froissent plus, si on le dit avec le sourire.

[modifier] Les quartiers

La commune possède une cité-jardin d'intérêt située dans le quartier Terdelt. Elle dispose aussi d'un "quartier des Fleurs" en bordure du parc Josaphat, nommé ainsi en raison de ses alignements florifères de cerisiers du Japon, couvrant les rues d'un tapis rose au printemps. La cité des fleurs doit aussi son nom au fait qu'y était pratiquée l'horticulture.

Schaerbeek est composé de quartiers sociologiquement très différents :

  • les quartiers dits bourgeois, tels que le quartier des Fleurs ou encore le quartier Dailly
  • les quartiers plus populaires, dont la chaussée de Haecht ou la Cage aux Ours, ainsi que le quartier "carré" proche de la gare du Nord, quartier de prostitution.

Malgré cela le contraste entre les quartiers n'est pas si grand et d'une rue à l'autre on peut croiser différentes cultures.

Principaux quartiers et places :

Sur le plan policier, Schaerbeek est divisée en 16 quartiers, chacun doté d'un ou deux agent(s) de quartier, répartis entre quatre commissariats: 6 quartiers pour le commissariat 1 de la rue Rodenbach (carte), 6 pour le commissariat 3 de l'avenue de Roodebeek (carte), 4 pour le commissariat 4 situé à Saint-Josse, rue de Bériot (carte) et 3 pour le commissariat 5, au square Victoria Regina (ex-"Tour IBM") (carte).

Voir aussi Liste des rues de Schaerbeek.

[modifier] Aires de jeu

Schaerbeek possède dix aires de jeu communales :

[modifier] Les bâtiments

[modifier] Vie politique

[modifier] Arrivée du FDF au pouvoir

Bastion du libéralisme, Schaerbeek a été conquise en 1970 par le Front démocratique des francophones (FDF), à l'époque nouveau parti régionaliste fondé en 1964, alors que les autres partis belges étaient encore officiellement « nationaux », et pluraliste.

[modifier] Affaire des guichets de Schaerbeek

Sous cette direction francophone, la commune adopta une disposition des guichets de l’état civil avec quatre guichets pour les francophones, deux pour les étrangers et un pour les néerlandophones (représentant environ 12 % de la population).

Cette répartition était cependant illégale, et en 1976, le gouvernement somme la commune de réorganiser les guichets de manière qu’ils soient tous accessibles à tous les habitants. Le bourgmestre et le collège refusent de s’incliner, et le gouvernement délègue un commissaire spécial, le vicomte Ganshof Van der Mersch, chargé d'exécuter la décision du gouvernement (ce qu'il fit nuitamment accompagné de gendarmes après une tentative diurne qui s’était heurtée à un mur de militants du FDF).

[modifier] Politique hostile aux immigrés

Au fil du temps, le bourgmestre FDF Roger Nols, à l'initiative de la mise sur pied du Conseil communal consultatif des immigrés en 1973, évolua vers des positions de plus en plus xénophobes, allant jusqu'à inviter Jean-Marie Le Pen à Schaerbeek dans les années 1980, à interdire les enseignes de magasin en d'autres langues que le français ou le néerlandais, à interdire les rassemblements vespéraux de plus de trois personnes sur la voie publique, à interdire les cours de religion musulmane dans les écoles communales, à bloquer l'inscription d'étrangers auprès de l'administration communale...

Pendant cette période, les plus fidèles alliés de Nols, allant jusqu'à s'intégrer sur la liste NOLS (Nouvelles orientations des libertés schaerbeekoises), furent les PRL Bernard Guillaume et Jean-Marie Charels (ancien militant d'extrême droite), alors que le FDF finit par l'exclure, après qu'un de ses élus, Georges Verzin, eut claqué la porte du parti pour protester contre sa dérive raciste et mis sur pied une liste dissidente, IDS (Initiatives pour le développement de Schaerbeek). En 1999, alors qu'il n'était plus qu'un simple conseiller communal, Roger Nols passa au Front National et ne se représenta plus en 2000.

[modifier] La fin du nolsisme- une politique d'apaisement et de reconstruction

En 1994, la liste Duriau (ex-nolsistes) s'allie au FDF (très anti-PRL au niveau local, comme à Etterbeek et à Koekelberg), à Ecolo, au PS et au PSC, rejetant dans l'opposition le PRL encore nolsiste et le Front national. En cours de législature, Francis Duriau s'affilie au FDF et un de ses échevins PSC passe au PRL.

En octobre 2000, pour la première fois, les ressortissants de pays membres de l'Union européenne peuvent s'inscrire en tant qu'électeurs : seuls 971 sur 11 498 électeurs potentiels accomplissent cette démarche, ils pèsent donc peu parmi les 54 262 électeurs inscrits. Pas moins de 11 listes se présentaient à ces élections, dont 7 complètes (47 candidats)[1]. Quelques petites listes incomplètes étaient également présentes[2].

Sur 47 sièges, la fédération PRL-FDF (actuel MR) remporte les élections avec 16 sièges, la Liste du Bourgmestre (LB) dirigée par le bourgmestre sortant Francis Duriau n'en récolte que 8. Mais l'animosité entre les deux chefs de file et concurrents au poste de bourgmestre aboutit à une large coalition arc-en-ciel réunissant le PRL-FDF-MCC d'une part, Ecolo (11 sièges, dont 1 Agalev) et le PS (5 sièges), rejetant dans l'opposition deux partis de la majorité sortante, la LB et le PSC (3 sièges, actuel CDH). La liste flamande d'extrême-droite Demol (4 élus, regroupant le Vlaams Blok et des transfuges du FN et du PRL) reste dans l'opposition.

Bernard Clerfayt est alors installé comme bourgmestre. Lors des négociations post-électorales sur la répartition des postes exécutifs (bourgmestre, échevins, président du CPAS), Ecolo désigne Tamimount Essaïdi (de parents marocains) comme candidate à un de ses quatre mandats, le PS désigne Alain Hutchinson, déjà secrétaire d'État régional, qui devra être remplacé par un échevin faisant fonction, Mohamed Lahlali (ancien étudiant marocain), ce qui provoque une polémique ; quant au MR, il installe lui aussi un échevin allochtone, Sait Köse (de parents turcs).

Bernard Clerfayt (MR-FDF) revêtit l'écharpe mayorale pour la mandature 2001-2006, dont les chantiers essentiels allaient être l'assainissement des finances publiques, la poursuite de la rénovation des quartiers anciens et l'amélioration de la sécurité.

A la veille des élections de 2006, la vice-première ministre socialiste Laurette Onkelinx annonce son débarquement dans la cité des Anes afin de ravir la maïorat au MR Bernard Clerfayt, pourtant crédité d'un bon bilan dans des circonstances difficiles (finances déficitaires, tension dans les quartiers, majorité très large et hétéroclite). La campagne électorale schaerbeekoise devient un enjeu national, traité par tous les grands médias du pays. Contre toute attente, le score donne la Liste du bourgmestre sortant grand vainqueur des élections avec près de 42% des voix (contre 30% en 2000) pour 25% pour le Parti socialiste, conduit par Laurette Onkelinx (contre 11% en 2000). En termes de voix de préférences, Bernard Clerfayt remporte un score exceptionnel de 12.654 voix de préférence pour 5083 seulement pour la vice-première ministre socialiste. Malgré qu'un accord électoral secret fût signé entre le PS, le CDH et Ecolo, la chef de file Ecologiste, l'ancienne vice-première ministre Isabelle Durant, choisit de respecter le vœu de l'électeur schaerbeekois et de poursuivre sa collaboration avec la Liste du Bourgmestre. L'actuelle majorité (janvier 2007 - janvier 2012) se compose du Front démocratique des francophones (le bourgmestre + 3 échevins), du Parti réformateur libéral (4 échevins), d'Ecolo (2 échevins + présidence du Centre public d'action sociale), de Groen! (1 échevin). L'opposition est composée du Parti socialiste, du Centre démocrate humaniste et du groupe Demol (Vlaams Belang).

[modifier] Bourgmestres de Schaerbeek

L'hôtel de ville de Schaerbeek
L'hôtel de ville de Schaerbeek

[modifier] Personnalités politiques

[modifier] Lieux culturels

  • Centre culturel de Schaerbeek : 91-93 rue de Locht (direction : Chantal Des Campagne)
  • Maison des Arts Gaston Williot : 147 Chaussée de Haecht (responsable : Jean-Pol Lozet)
  • Les six bibliothèques publiques schaerbeekoises : deux bibliothèques pivots (Romain Rolant à Evere et Helmet à Schaerbeek), trois filiales (Mille et Une pages, Thomas Owen et Vermeulen à Schaerbeek) et une bibliothèque dépôt (Dailly à Schaerbeek) (Bibliothécaire dirigeant : Stéphane Dessicy)

[modifier] Musées

[modifier] Théâtres

[modifier] Personnalités culturelles schaerbeekoises

Sgraffites d'une maison Art Nouveau avenue Chazal
Sgraffites d'une maison Art Nouveau avenue Chazal

A Schaerbeek, vous pouvez souvent tomber sur des maisons ornées d'une plaque en or et si vous vous en approchez; vous pourrez lire ici est né et décédé ..... plus connu sous le nom de ....... Schaerbeek est et a été une commune de personnalités et d'artistes...

En voici quelques-uns:

[modifier] Jumelages

[modifier] Notes

  1. CLAIRE (extrême-gauche stalinienne, PTB-PVA), DEMOL (extrême droite, Vlaams Blok), Ecolo (dont plusieurs candidats Agalev), Liste du Bourgmestre (candidats issus de l'ancienne mouvance nolsiste), le PRL-FDF (incluant au moins un MCC, un ex-PSC, deux ex-IDS), conduite par Bernard Clerfayt (FDF) et rejointe par Daniel Ducarme, président national du PRL-FDF, PS (dont au moins 3 candidats SP), conduite par le secrétaire d'État Alain Hutchinson, PSC.
  2. FNB (2 candidats, extrême droite, scission du FN), Gauche Plurielle (12 candidats, dont 11 d'origine marocaine), PIC (17 candidats, menés par un élu sortant du Front National), Volksunie-ID21 (4 candidats).

[modifier] Liens externes

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Voir aussi : Belgique · Régions de Belgique Communes de Belgique · Projet Belgique