Nyons

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Nyons
Carte de localisation de Nyons
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Arrondissement de Nyons
(chef-lieu)
Canton Canton de Nyons
(chef-lieu)
Code Insee 26220
Code postal 26110
Maire
Mandat en cours
Pierre Combes
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Eygues
Latitude
Longitude
44° 21′ 37″ Nord
         5° 08′ 23″ Est
/ 44.3602777778, 5.13972222222
Altitude 234 m (mini) – 740 m (maxi)
Superficie 23,45 km²
Population sans
doubles comptes
7 108 hab.
(2007)
Densité 303 hab./km²

Nyons (Niom en provençal classique et Nioun selon la norme mistralienne) est une commune française, sous-préfecture du département de la Drôme en région Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Nyonsais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située en bordure de la vallée du Rhône, côté Est, à la latitude de Pierrelatte dont elle est séparée par l'enclave de Valréas, Nyons est une petite ville située dans une cuvette naturelle, au bord de l'Eygues. Elle est environnée de moyennes montagnes (Essaillon, Garde Grosse, Saint-Jaume et Vaux), qui lui procurent son climat si particulier. Surnommée « le Petit Nice » en raison d'un ensoleillement comparable à celui de Nice, elle est un site de villégiature apprécié depuis le XIXe siècle. La commune de Nyons se trouve à environ 1 heure 18 minutes au sud de Valence, préfecture du département.

Elle est située à l'ouest d'une cluse qui marque une des entrées occidentales des Baronnies, région de moyennes montagnes méditerranéennes, située entre le sud de la Drôme et les Hautes-Alpes.

Son vent local, le Pontias, souffle à partir de 10 heures du soir et jusqu'à 10 heures du matin. Ce vent, froid l'hiver mais rafraîchissant l'été, fournit une parfaite aération à la ville. Une légende locale, rapportée dans l'ouvrage de Gervais de Tilbury, le Livre des Merveilles, veut qu'il ait été apporté dans un gant par l'archevêque Césaire d'Arles, au début du VIe siècle. Gabriel Boulé, ancien pasteur et historiographe du roi, en a écrit l'histoire au XVIIe siècle.

[modifier] Histoire

Le blason de la ville:D'argent au château donjonné de trois tourelles de gueules, celle du milieu plus haute, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable
Le blason de la ville:
D'argent au château donjonné de trois tourelles de gueules, celle du milieu plus haute, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable

La région de Nyons relevait à l'époque celtique de l'aire des Voconces. À l'époque gallo-romaine, elle est rattachée à la cité de Vaison. Une petite agglomération, Noiommagus (le nouveau marché), y exista peut-être. La villa de Niomes est citée en 972 dans un acte de donation des églises Saint-Vincent et Saint-Ferréol de Nions à l'abbaye Saint-Césaire d'Arles. Longtemps possession directe de cette abbaye et des archevêques d'Arles, Nyons passe sous la domination effective de seigneurs laïcs. Les seigneurs de Montauban parviennent à y prendre pied au début du XIIIe siècle. Après un siècle de conflits pour la possession de la seigneurie, la ville est intégrée au Dauphiné en 1315. Il reste toutefois que le Dauphin doit toujours rendre l'hommage au pape pour Nyons, Vinsobres et Mirabel. En 1349, après le transport du Dauphiné à la France, la ville de Nyons devient propriété du roi-dauphin qui restera suzerain jusqu'à la Révolution.

La ville connaît une période de croissance exceptionnelle à partir de la fin du XIIIe et jusqu'au début du XVe siècle, croissance liée à la présence de la cour papale à Avignon, à celle de marchands italiens et d'une communauté juive nombreuse. Le début du XVIe siècle est également une période d'expansion, mais les guerres de religion, commencées dans la région à la fin des années 1550, bouleversent profondément Nyons. En 1585, une citadelle est construite sur la rive gauche de l'Eygues et domine la ville et le pont, alors que le château delphinal, construit au début du XIVe siècle, est démantelé. Nyons devient alors place de sûreté protestante, le reste après l'édit de Nantes de 1598 et ne perd ce statut qu'après l'édit de La Rochelle en 1622.

En effet, après les insurrections protestantes de cette année-là, Louis XIII décide d'abattre les principales fortifications de la région, susceptibles de servir de repaire aux protestants. Un édit de juillet 1627 ayant ordonné le démantèlement de toutes les places fortes qui n'étaient pas frontières, Nyons devint une ville ouverte. C'est le 6 juillet 1633 que commencèrent les travaux de démolition de sa citadelle. Les Nyonsais obtinrent seulement la conservation des murailles de la ville, devenues inoffensives, mais qui, depuis des siècles, avaient assuré la sécurité du pays.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 - ---- Pierre COMBES PS Conseiller général
1995 - 2001 Michel FAURE RPR
1989 - 1995 Jean MONPEYSSEN PS
1977 - 1989 Jean ESCOFFIER RPR
1965 - 1977 Pierre JULLIEN PS

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
4270 4982 5607 6061 6353 6948 7108
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


[modifier] Monuments et lieux remarquables

Sites et Quartiers

  • Le quartier des Forts : ce quartier a été organisé à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle autour de deux rues, l'actuelle rue des Petits Forts à l'est et la rue des Grands Forts à l'ouest, cette dernière étant en grande partie couverte par des maisons d'habitation. Il conserve en grande partie une allure médiévale. La crête est dominée par deux tours du XIIIe siècle, la tour Randonne transformée en chapelle au XIXe siècle et la tour dite Dauphine (propriété privée). Ce quartier ouvrait sur la ville par deux portes vers le sud, le portail Corcosson, qui existe encore (entrée de la rue des Grands Forts) et le portail Gérenton (rue des Petits Forts) dont il ne reste que quelques traces. Le portail Corcosson, qui passe sous le château féodal, est surmonté de trois écussons, dont un représente les armes du Dauphin (inscrit à Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques). Ce quartier était terminé au Nord par le château delphinal, construit au XIVe siècle et dont il ne reste que deux tours et quelques traces de murs extérieurs.
  • La place du Docteur Bourdongle dite Place des Arcades (site inscrit) était une des places de Nyons consacrée au marché ou aux foires de Nyons. Elle fut probablement créée au XIVe siècle. Elle est bordée d'arcades, à l'instar de celle de Buis-les-Baronnies. Au sud-est, se trouve l'ancien hôtel particulier de la famille de la Tour-Gouvernet de La Charce, dont plusieurs membres furent gouverneurs de Nyons. C'est à cette famille qu'appartient Philis de La Charce. Au nord, à côté de la porte Saint-Jacques, une maison abritait la cour de justice dès la XIVe siècle. Elle fut par la suite appelée "maison du roi". Cette place a bénéficié d'un réaménagement complet qui a été distingué en 2006 par l'attribution d'une « équerre d'argent » par le Moniteur.
  • La place du Champ-de-Mars (ou Place de la Libération) et sa Fontaine : ancien lieu du jeu de paume, le Conseil Municipal acquiert le 15 mai 1824 cette place et la place du Champ-de-Mars est crée, puis agrandie. La fontaine monumentale est construite en pierres de taille de Chomérac à la fin de 1871.
  • La grotte des Huguenots, au Serre de Reynier : refuge des assemblées de protestants nyonsais, et ensuite des républicains nyonsais opposés au coup d'État du 2 décembre 1851.

Monuments civils

Le pont roman
Le pont roman
  • Le pont roman enjambant l'Eygues (ou Aygues) : Inauguré en 1409 par l'évêque de Vaison, le pont relie les deux rives de l'Eygues. Le pont était bien gardé par une redoute élevée à chaque extrémité, et la tour du péage qui occupait le centre du pont (classé monument historique).
  • Le château féodal dit château vieux au XVIe siècle : construit sur le rocher du Maupas, il terminait, du côté nord, le quartier des Forts. Les bâtiments actuels, visibles depuis la rue des Grands Forts, datent pour l'essentiel du milieu du XVIe siècle (grandes salles au-dessus d'un passage couvert, fenêtres à meneaux), lorsque le bâtiment à vocation militaire fut transformé en résidence de plaisance. Devenu propriété communale lorsque les Nyonsais rachetèrent la seigneurie en 1626, le château fut converti en presbytère en 1731 puis vendu aux enchères publiques en 1779. Restauré à partir du début des années 1960, il est aujourd'hui propriété privée. Le passage de la rue des Grands forts et les armoiries placées à l'entrée de ce passage sont inscrits au titre des Monuments Historiques.
  • La porte de la Pomme et l'ancien clocher : elle tirerait son nom d'une pomme sculptée dans son arc d'ouverture, aujourd'hui disparu. Elle jouxtait la tour du clocher dont les premiers niveaux, voutés ont été construits au XIVe siècle. Le clocher primitif fut édifié en 1352. Une pyramide surmontait l'édifice qui fit place, après sa destruction en 1785 par un ouragan, à la « cage de fer » actuelle.
  • La porte Saint-Jacques : la tour qui mesurait environ 50 mètres de circonférence et une hauteur de 15 mètres, fut cédée par la ville à la caisse d'amortissement en vertu de la loi du 20 mars 1813, qu'avait motivée la pénurie du Trésor impérial. Ladite caisse la fit vendre aux enchères publiques le 30 juin 1814. Elle fut adjugée au prix de 31 francs à Jean-Baptiste Villard, maçon, qui la démolit.
  • Les vieux moulins et la savonnerie : au pied du pont roman de Nyons, au bout de la promenade de la Digue, des vieux moulins des XVIIIe et XIXe siècles peuvent être visités, ainsi qu'une savonnerie datée des années 1730. Leur présence est liée à l'existence d'une oliveraie importante et ancienne dans le nyonsais. Les vestiges de la savonnerie sont les plus anciens actuellement conservés en France : on peut y repérer les piles destinées à conserver l'huile claire et lampante et les bacs pour la lessive, les traces des fourneaux, les mises réservées à un premier séchage du savon. Les moulins conservés permettent de comprendre la succession des opérations liées à l'huile d'olive, du broyage des olives par une meule au pressage et à la décantation pour séparer l’huile de l'eau. Visite tous les jours entre mai et octobre.

Monuments religieux

La Tour Randonne
La Tour Randonne
  • La Tour Randonne, appelée aussi la chapelle de Bon Secours située sur les hauteurs du quartier des Forts : le 21 octobre 1862, M.L Francou, curé de Nyons, se rendit acquéreur de l'antique tour Randonne et la fit convertir en chapelle. La première messe y fut célébrée le 14 août 1864. Sur le vieux donjon se dresse une pyramide de trois étages d'arcades à quatre faces ornées de statues. Elle soutient une statue colossale de la Vierge. Le monument, en y comprenant la tour Randonne elle-même, mesure 24 mètres de hauteur et domine toute la vallée. La tour Randonne fut jadis construite par Randonne de Montaubant en 1280, rattachant ainsi sa baronnie à Nyons. Un tablernacle du XVIIe siècle est classé au titre des Monuments Historiques.
  • L'ancien monastère Saint-Césaire : au nord de l'église, un grand bâtiment, réaménagé au milieu du XVIIIe siècle, est celui de l'ancien monastère Saint-Césaire de Nyons, rattaché dès 972 à l'abbaye Saint-Césaire d'Arles. Ce prieuré fut le seigneur majeur de Nyons jusqu'en 1317, avant de transmettre ses droits au pape. Le bâtiment actuel renferme un des rares escaliers du XVIIIe siècle de la ville. À l'est, une porte d'entrée sculptée, datée du XVIIIe siècle, ouvrait sur une rue, aujourd'hui élargie et devenue la place Saint-Césaire. Au XIXe siècle, ce bâtiment a abrité la mairie, la sous-préfecture et le tribunal d'instance. Il sert aujourd'hui de « maison des services publics ».
  • L'église Saint-Vincent et les tableaux de l'ancien couvent des Récollets : l'église Saint-Vincent de Nyons est mentionnée dès la fin du Xe siècle. Toutefois, l'édifice actuel a été reconstruit au cours de la première moitié du XVIIe siècle, après les destructions liées aux guerres de religion. Sa large nef conserve une allure romane. Plusieurs tableaux remarquables y sont conservés. Ils datent de la première moitié du XVIIe siècle. Ils provenaient d'un ancien couvent de récollets (actuel Temple) : deux œuvres attribuées à des peintres du Velay, Jean et Guy François, inspirés par Le Caravage (L'adoration des Bergers et Saint-Bonaventure), un tableau de Guillaume Perrier, frère de François Perrier, Les deux familles du Christ, quatre tableaux d'un peintre de la première moitié du XVIIe siècle, inspiré notamment par l'école vénitienne (L'enterrement du Christ, le Christ chez Marthe et Marie, le Christ et Marie-Madeleine, ainsi qu'un Ecce Homo). Le tabernacle de l'autel de la chapelle Saint-Joseph est l'œuvre d'un sculpteur originaire de Rouen, Pascal Jouvenet, qui fut moine récollet à Nyons et qui réalisé des tabernacles d'autres couvents de récollets (chapelle de l'hôpital local de Bourg-Saint-Andéol, église de Montferrand). Plus de qinze toiles sont classées au titre des Monuments Historiques.
  • Le mausolée de Philis de La Charce dans l'église paroissiale : élevé le 19 février 1857. Les récits relatent les exploits de Philis barrant la route aux troupes du duc de Savoie qui, en 1692, étaient sur le point d'occuper l'ouest des Baronnies.
  • le temple : le temple protestant a été installé au début du XIXe siècle dans l'ancienne église du couvent des Récollets de Nyons, alors que le reste du monastère était transformé en hôpital. Cette église commencée au cours des années 1640 fut consacrée en 1660. Son architecture classique est sobre : les trois travées de la nef se terminent par un chœur carré placé à l'ouest. Lors de la transformation de l'église en temple, aucune modification majeure n'a été faite si ce n'est que l'ancienne chapelle de la Vierge, située au sud du chœur, a été séparée du reste de l'église pour devenir la chapelle de l'hôpital. Jusqu'à la fin des années 1960, l'entrée se faisait par deux portes : une à l'est qui subsiste et une autre au nord qui a disparu depuis la construction d'une salle paroissiale.
  • La chapelle Notre-Dame de Chausan : cette chapelle, située sur un site occupé à l'époque gallo-romaine, est le dernier vestige d'un édifice religieux plus grand, mentionné dès le XIIIe siècle. Elle fut donnée au monastère Saint-Césaire de Nyons, dépendant de l'abbaye Saint-Césaire, en 1272, par l'évêque de Vaison. Brûlée lors des guerres religieuses, elle resta en ruine pendant plus d'un siècle et fit place à la petite chapelle actuelle.
  • L'ancien monastère au quartier Saint-Pierre  : les sarcophages et vestiges de toutes sortes que l'on y a trouvés, nous apprennent qu'une agglomération y exista dès la plus haute antiquité. Une tradition historique locale veut que ce soit à cet endroit que Saint-Césaire fonda, au commencement du VIe siècle, le monastère qui devait exerça des droits de suzeraineté sur la ville de Nyons jusqu'au début du XIVe siècle et y percevoir la dîme jusqu'à sa suppression en 1789. À la fin du Xe siècle, une chapelle dédiée à saint Pierre, située dans la villa de Patennatis, y est déjà mentionnée.

[modifier] Économie

Le marché de Nyons a lieu tous les jeudis, toute l'année, et attire une quantité de monde impressionnante. De plus, durant la période estivale, un second marché (le marché provençal) a lieu tous les dimanches.

[modifier] Tourisme et manifestations

Possédant de nombreux campings et structures d'accueil, Nyons est une destination très prisée par les touristes Belges, Hollandais et aussi de nombreux Français.

A Pâques, la ville organise un corso reprenant en partie les décorations du carnaval de Nice, et qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.

Les jeudi et samedi du week-end de l'Ascension, autour d'un thème qui change chaque année, plusieurs dizaines d'écrivains sont invités à rencontrer leurs lecteurs, sous les arcades de la Place du Docteur Bourdongle et à la Médiathèque Départementale. Tous les deux ans (années paires), le dernier week-end du mois d'aout, les "journées Barjavel" rappellent le souvenir de l'écrivain René Barjavel, né à Nyons en 1911.

Plusieurs fêtes célèbrent l'huile d'olive : le premier dimanche de février avec la fête de l'huile nouvelle, l'Alicoque ; le week-end qui suit le 14 juillet avec les Olivades et le week-end avant Noël avec la fête de l'olive piquée, une spécialité nyonsaise.

La foire "bio-naturellement" de Nyons se déroule les samedi et dimanche du week-end de l'Ascension. Autour d'un thème qui change chaque année, elle propose des solutions écologiques aux enjeux de la vie quotidienne.

Tous les jeudis, un marché très important occupe plusieurs places de la ville (Place du Docteur Bourdongle, Place Buffaven, Place de la Libération) qui permet de découvrir l'ensemble des productions agricoles locales. Le dimanche, entre la mi-mai et la fin du mois de septembre, un marché dit provençal, anime la vieille ville (produits du terroir).

De septembre à juin, une SMAC (Scène de Musiques Actuelles), appelée LA CIGALE, propose une programmation artistique hebdomadaire. Du rock, au reggae, en passant par l'électro ou la drum'n bass, une grand majorité des styles musicaux actuels y sont représentés.

[modifier] L'agriculture

Les spécialités de Nyons sont l'olive (sous AOC) et l'huile d'olive. La tanche, spécifiques aux oliveraies de la région de Nyons, est un variété d'olivier particulièrement rustique qui peut supporter des gels à moins 10 degrés. Depuis 1994, les « olives noires de Nyons » et « l'huile d'olive de Nyons » sont classées en Appellation d'Origine Contrôlée. La production est commercialisée par la Coopérative du Nyonsais, par plusieurs moulins et des agriculteurs.

Depuis 2005, l'Institut du monde de l'olivier de Nyons est devenu l'antenne Rhône-Alpes de l'AFIDOL. Il abrite plusieurs structures spécialisées dans la promotion de l'olive de Nyons, dont le Syndicat de la tanche et la Confrérie des chevaliers de l'olivier. Un musée de l'olivier a été créé à côté de la Coopérative du Nyonsais.

Nyons est par ailleurs située dans une région produisant des vins rattachés à l'appellation des Côtes du Rhône, à proximité de Vinsobres, Visan et Cairanne. Les vins produits sur le terroir de Nyons peuvent être classés en appellation « Côtes-du-Rhône Village », « Côtes-du-Rhône » et « Vins de pays des coteaux des baronnies ».

[modifier] Personnalités liées à la commune

Nyons depuis la rive gauche de l'Eygues
Nyons depuis la rive gauche de l'Eygues

Saint Césaire : archevêque d'Arles entre 502 et 542. Une légende, consignée pour la première fois au début du XIIIe siècle, rapporte qu'il aurait amené dans un gant un vent miraculeux qui souffle depuis chaque matin à Nyons, le Pontias. Le prieuré féminin de Nyons, qui a existé entre le IXe siècle au moins et 1789, était la seule dépendance de l'abbaye Saint-Césaire d'Arles, fondée au VIe siècle par l'archevêque qui lui donna son nom.

René de La Tour du Pin-Gouvernet, capitaine protestant (né en 1543). Après avoir conquis Nyons en 1575 et une partie des Baronnies pendant les années 1580, il fut en seigneur engagiste à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.

Antoinette du Ligier de La Garde, dite Madame Deshoulières (1638-1694). Madame Deshoulières est une des poétesses les plus connues de son époque. Elle appartint au cercle des précieuses et anima plusieurs salons littéraires pendant le règne de Louis XIV. Il vint à Nyons entre l'automne 1672 et août 1674 où elle résida chez son amie, Madame de La Charce. Elle composa deux épitres dédiées à la fille de cette dernière, Philis de La Charce, dont une sur Fontaine de Vaucluse. Une de ses filles, Henriette Clémence, entra au prieuré Saint-Césaire de Nyons en mars 1673 et y mourut en mai 1740.

Philis de La Charce (1645-1703). Issue de la branche protestante de la famille de La Tour, Philis se convertit au catholicisme en 1685. Elle est surtout connue pour avoir rassemblé ses paysans et, à leur tête, avoir engagé un combat contre des troupes du Duc de Savoie près de son chateau de Montmorin, au Col de la Fromagère. Ses faits d'armes ont par la suite été amplifié et certains ont voulu en faire la libératrice du Dauphiné.

Augustin Fresnel (1788-1827), physicien. Augustin Fresnel fut nommé à Nyons en tant qu'ingénieur des Ponts et Chaussées au début de sa carrière et avant d'entamer ses recherches sur l'optique qui le rendirent célèbre.

Joseph Roumanille (1818-1891), écrivain et félibre. Il vint à Nyons en 1843 et 1844 où il fut maître d'étude au collège fondé par Charles et Antoine Dupuy. Il y croisa plusieurs amateurs de patois et d'anecdotes provençales qui furent parmi les premiers à être intégrés au Félibrige après sa fondation en 1854.

Victor Cherbuliez (1829-1899), écrivain suisse, naturalisé en 1881 et élu à l'Académie Française en 1881. Il vécut une partie de sa vie à Nyons qui l'insprira pour plusieurs de ses romans.

Georges Colomb dit Christophe (1856-1945). Dessinateur français, Georges Colomb a inventé de nombreux personnages dessinés comme le savant Cosinus, le sapeur Camembert et la famille Fenouilard. A la fin de sa vie, en 1940, il vient s'installer à Nyons où il décède en janvier 1945.

Adrien Bertrand (1888-1917), journaliste et écrivain. Adrien bertrand, issu par sa mère d'une vieille famille nyonsaise, les Vigne, vécut une partie de son enfance et de son adolescence à Nyons. jeune adulte, il s'installa définitivement à Paris où il fréqunta les milieux littéraires et notamment le cercle qui entourait le poète Catulle Mendès. Il écrivit plusieurs recueils de poèmes, mais c'st un roman, L'Appel du sol, qui lui permet d'obtenir le prix Goncourt 1914 (décerné en 1916). Il meurt en 1917 des suites de blessures de guerre. Un legs qu'il fit avant sa mort à l'Académie Goncourt est à l'origine de la "Bourse Goncourt de la poésie - Adrien Bertrand", décernée chaque année à un poète confirmé pour l'ensemble de son oeuvre.

René Barjavel (1911-1985), journaliste, scénariste et écrivain. René Barjavel, qui fut un des premiers auteurs de la littérature d'anticipation en France, vécut à Nyons entre 1911 et 1923, avant de s'installer en Auvergne. La période nyonsaise est marquée par la figure de sa mère qu'il évoqua en 1980 dans La Charette Bleue.

[modifier] Jumelages

Nyons est jumelée avec :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Nyons sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes