Médis

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Médis
Carte de localisation de Médis
Pays France France
Région Poitou-Charentes Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Canton Saujon
Code Insee 17228
Code postal 17600
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Roux
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Royan Atlantique
Latitude
Longitude
45° 38′ 36″ Nord
         0° 57′ 54″ Ouest
/ 45.6433333333, -0.965
Altitude 0 m (mini) – 39 m (maxi)
Superficie 23,46 km²
Population sans
doubles comptes
2 158 hab.
(1999)
Densité 91 hab./km²

Médis est une commune française, située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Médisais et les Médisaises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village de Médis, hier modeste village d'agriculteurs, connaît une importante croissance de sa population depuis quelques années. De par sa situation un peu à l'écart du reste de l'agglomération royannaise, mais néanmoins proche des plages de Royan ou de Saint-Georges-de-Didonne, la commune tend à s'urbaniser très rapidement.

Si le centre du bourg a su conserver ses commerces de proximité, une partie de son activité économique repose sur la zone commerciale Royan II dont une partie est située sur le territoire communal (Zone commerciale de Belmont).

L'aérodrome de Royan/Médis se trouve également sur la commune.

[modifier] Localisation

Médis est situé au nord-est de l'agglomération royannaise, sur l'axe routier reliant Saintes à Royan (N 150).

[modifier] Lieux-dits et hameaux

Le centre-bourg de Médis
Le centre-bourg de Médis

La commune de Médis regroupe une cinquantaine de hameaux et lieux-dits parmi lesquels :

  • Les Bonshommes ( Un sarcophage datant du IVe siècle y a été retrouvé en 2000 )
  • La Motte ( On peut y voir un calvaire érigé en 1573 et nommé « Croix-vieille » )
  • Le Clousit
  • Brie ( Ancienne paroisse jusqu'au XVe siècle )
  • La Rigaudière ( Où l'on peut voir un château datant du XVIIe siècle )
  • Le Pouyaud ( Ancien village protestant où se dressait autrefois le temple de la commune )
  • Pousseau ( Hameau situé dans les marais du même nom )


[modifier] Communes limitrophes

Nom de la commune (distance de centre à centre, à vol d'oiseau)

[modifier] Relief

L'altitude moyenne de la commune est de 21 mètres.

[modifier] Géologie

La commune, d'une superficie de 2346 hectares, s'étend pour partie sur un Plateau (géographie) calcaire datant du crétacé surplombant les marais de Pousseau au sud-ouest et les marais de Boubes au sud. Un risque sismique léger concerne la commune qui est située à une vingtaine de kilomètres de la faille d'Oléron. Le 7 septembre 1972 le séisme d'Oléron d'une magnitude de 5.7 a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4.7, a eu lieu le 18 avril 2005[1].

[modifier] Hydrographie

  • Un ruisseau qui prend sa source à la fontaine du Gombeau, arrose son territoire et forme en partie sa limite sud-ouest avec la commune de Saint-Georges-de-Didonne.
  • Au nord, un autre ruisseau appelé le Berthus, la sépare de Saujon.

[modifier] Climat

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît , soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne.[2]

[modifier] Données générales

Ville Ensoleillement (h/an) Pluie (mm/an) Neige (j/an) Orage (j/an) Brouillard (j/an)
Paris 1 797 642 15 19 13
Nice 2 694 767 1 31 1
Strasbourg 1 637 610 30 29 65
Médis[3] 2250 755 4 13 26
Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40


[modifier] Ouragan de décembre 1999

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par l'ouragan Martin du 27 décembre 1999. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron et 194 km/h à Royan, à 5 kilomètres de la commune. Plusieurs bâtiments, parmi lesquels l'église ou le château de la Rigaudière, ont été sévèrement endommagés par les violentes rafales de vent. Les bois environnants et de nombreuses infrastructures communales ( routes ou réseau électrique en particulier) ont également subi de lourds dégâts.

[modifier] Toponymie

Peut être du mot celte « Med » (fertile, abondant) ou du latin « Medius Media », indiquant que le village était situé au carrefour de deux voies romaines.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire et époque Romaine

Le peuplement du territoire de la commune de Médis semble être très ancien, comme en témoignent les découvertes archéologiques qui ont étés réalisées sur ce site et qui incluent notamment de l'outillage datant des époques paléolithique et néolithique. On y a également découvert une voûte souterraine de construction romaine ainsi que plusieurs fragments de murailles en briques qui sont autant d'indices laissant supposer que ce lieu , que traversait la voie militaire qui conduisait au camp de Toulon, près de Saujon, était une mansion.

[modifier] Moyen-âge

C'est en 1084 que l'on cite le village de Médis pour la première fois. La paroisse, qui deviendra le siège d'un prieuré à partir de 1098, dépend alors des seigneurs de Didonne, et restera sous leur autorité jusqu'à la révolution. C'est l'un des leurs, Gifard Ier, qui fera édifier le château-fort, aujourd'hui disparu, de la « Mothe-Medy » au XIIe siècle. En 1307, on mentionne pour la première fois l'église de Brie, siège d'une paroisse indépendante et qui sera détruite dès 1410 par les troupes anglaises pendant la guerre de cent ans.

Une importante révolte contre la gabelle est violemment réprimée en 1548 par le connétable Anne de Montmorency. En guise de représailles, la population doit livrer les quatre cloches de l'église au château de Royan.

[modifier] Guerres de religion

La réforme s'implante progressivement au XVIe siècle, et la commune est fortement marquée par les guerres de religion. En 1565, de violents troubles éclatent entre les deux communautés, la cure est détruite et une partie de l'église fortement endommagée. Médis, comme de nombreux villages de la région, devient rapidement un bastion protestant[4]. On estime qu'au XVIIe siècle déjà, la population est aux deux tiers protestante. La révocation de l'Édit de Nantes par le roi Louis XIV entraîne une forte vague d'émigration vers la Hollande, l'Angleterre et les Amériques. En pleine période de persécutions, en 1755, sous l'impulsion du « pasteur du désert » Louis Gibert, on édifie le premier temple au cœur du hameau du Pouyaud.

[modifier] Révolution

Le 8 mars 1789, les 870 habitants de la paroisse de Médis élisent leurs députés. Lorsque le village devient une commune du département nouvellement crée de Charente-Inférieure, en 1790, c'est Henri Daulnis, un protestant, qui est élu maire.

[modifier] Du XX ème siècle à aujourd'hui

Pendant la seconde guerre mondiale, le village est occupé par l'armée allemande à partir du 25 juillet 1940. Les combats de la libération seront très violents, particulièrement au lieux-dits de Brie, Belmont ou au Pouyeau. A Brie, une stèle rappelle le souvenir des soldats du 50 ème RI tombés pendant les combats de la libération de la poche de Royan.

Médis, sans renoncer à ses traditions agricoles, profite depuis les années 60 du développement de l'agglomération royannaise et se tourne de plus en plus vers le tourisme et les activités commerciales. C'est aujourd'hui une commune dynamique, s'urbanisant rapidement.

[modifier] Devise

De Médis point ne médit.

[modifier] Administration

[modifier] Municipalité

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
depuis 2001 Jean-Pierre Roux UMP
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Canton

Médis appartient, comme 12 autres communes, au Canton de Saujon.

[modifier] Intercommunalité

Médis fait partie, comme 30 autres communes de la périphérie royannaise, de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique.

[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[5])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 provisoire
968 1128 1450 1663 1965 2158 2479
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] L'église Saint-Pierre-ès-Liens

Façade de l'église Saint-Pierre-ès-liens
Façade de l'église Saint-Pierre-ès-liens

L'église Saint-Pierre-ès-liens est le principal monument de la commune, et également le plus ancien. On ne sait que peu de choses de ses origines et de son histoire, sinon que l'édifice primitif, de style roman, avait un clocher assez massif à la croisée du transept, et qu'au XVIIIe siècle, l'ensemble menaçait ruine. A cette époque, on ne disait la messe que dans le chœur, accessible alors par une petite porte située à proximité de la crypte (traces encore visibles) et qui fut murée ultérieurement. La nef, délabrée, servait quant à elle de... dépotoir, déplorable habitude interdite en 1849 seulement.

En 1836, l'état de l'édifice devint alarmant, et le conseil municipal, pressé de réagir, se déclara incapable de restaurer l'église. Le ministère des cultes décida alors d'accorder à la commune une subvention de 704 francs pour parer au plus urgent. Il fallut attendre plus de vingt ans pour voir débuter les premiers travaux. Plutôt que de parler de restauration, il fut plutôt question de reconstruction totale, voire, selon certains, brutale : En 1861, le magnifique clocher carré à arcatures aveugles, sur le point de s'effondrer, fut abattu, et la façade romane sensiblement modifiée pour intégrer un clocheton.

Pendant la seconde guerre mondiale, le sanctuaire fut une nouvelle fois considérablement endommagé : les voûtes de la nef et du bras gauche du transept s'effondrèrent, les vitraux furent brisés. Pour cette raison, le culte fut célébré jusqu'en 1946 dans la crypte. En 1950, de nouveaux travaux de restauration furent achevés.

L'église actuelle est donc un édifice assez disparate, intégrant une façade de pur style roman saintongeais datant du XIIe siècle avec portail en plein cintre encadré par deux portes aveugles, surmonté d'une arcature de cinq arcs et d'un campanile triangulaire. La nef est voûtée en berceau tandis que le transept et le chevet sont voûtés d'ogives. Le chœur, légèrement surhaussé, surmonte une crypte de petite dimension. Il abrite des stalles du XVIIe siècle. S'il semble établi que les prêtres et les seigneurs de Médis étaient autrefois inhumés dans le sanctuaire, on a perdu la trace de leurs sépultures.

L'église de Médis fut classée monument historique en 1947.

Un sarcophage, datant probablement du début du IVe siècle se trouve sur la place de l'église, qui abritait autrefois le cimetière.

[modifier] Le temple protestant

Le temple protestant, construit en 1861
Le temple protestant, construit en 1861

La décision de construire un nouveau temple protestant en remplacement de celui érigé un siècle auparavant au lieu-dit « Le Pouyeau » fut prise en conseil municipal le 7 juillet 1855, afin de répondre aux besoins d'une communauté estimée alors à environ 250 personnes sur l'ensemble de la commune de Médis. Néanmoins, pour des raisons essentiellement financières, l'érection du monument, sur un terrain situé au centre du village, à quelques mètres de l'église , fut différée de plusieurs années.

Le début des travaux fut très laborieux, puisqu'à peine les premiers murs achevés, il fallut les démolir, les fondations ayant étés mal tracées.

Pour autant, le 7 mars 1861, l'édifice fut officiellement ouvert au culte.

Ce temple est de plan très simple, formé d'une nef de trois travées et d'une façade assez sobre, percée d'un oculus.

[modifier] Le logis de Puyraveau

Le logis de Puyraveau est une ancienne maison noble dont les origines sont très anciennes, puisqu'on le mentionne dans une charte datée de 1489.

[modifier] Aux alentours

[modifier] Équipements ou Services

[modifier] Éducation

Le groupe scolaire
Le groupe scolaire
  • Le village possède un groupe scolaire composé d'une école maternelle , d'une école primaire, et d'une garderie. Un nouveau restaurant scolaire a été édifié en face du temple protestant.
  • Les locaux de l'école abritent également la bibliothèque de la commune.

[modifier] Sports

  • La commune est équipée d'un terrain de football, d'un court de tennis, d'une salle omnisports ainsi que d'un skate-park.
  • Les associations sportives sont l'ASM Football, l'école de vélo de Médis, le Twirling club, le Medis Tennis club et l'association médisaise de Tennis de table.

[modifier] Santé

  • Un cabinet médical moderne est installé sur la commune. Deux médecins généralistes y exercent, ainsi que deux chirurgiens-dentistes, un kinésithérapeute et deux infirmières.
  • Le village abrite également une pharmacie.
  • Une maison de retraite privée est implantée à Médis.

[modifier] Vie locale

[modifier] Cultes

  • Catholique

Messe le 2 ème et le 4 ème samedi du mois, en alternance avec la chapelle Saint-Jean à Royan.[6]

  • Protestant

Culte certains dimanches.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. Séisme d'Oléron sur le site du CEA.
  2. Données Météo France.
  3. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org
  4. M.A. Gautier, Statistique du Département de La Charente-Inférieure, Imp. de Gustave Mareschal, 1839.
  5. Médis sur le site de l'Insee
  6. Horaires des messes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes