John Dee

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John Dee, portrait du XVIe siècle, artiste inconnu. Selon Charlotte Fell Smith, ce portrait a été réalisé alors que Dee était âgé de 67 ans. Il a appartenu à son petit-fils Rowland Dee puis plus tard à Elias Ashmole, qui en fit don à l’Université d’Oxford
John Dee, portrait du XVIe siècle, artiste inconnu. Selon Charlotte Fell Smith, ce portrait a été réalisé alors que Dee était âgé de 67 ans. Il a appartenu à son petit-fils Rowland Dee puis plus tard à Elias Ashmole, qui en fit don à l’Université d’Oxford

John Dee (13 juillet, 1527 – 1608 ou 1609) était un célèbre mathématicien, astronome, astrologue, géographe et occultiste britannique. Il a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de l’alchimie, de la divination et de la philosophie Hermétique

Le Dr. Dee (ou plutôt M. Dee, ce dernier ayant quitté l’Université avant d’avoir terminé son doctorat) a ouvert la voie à l’étude des sciences et de la magie au moment où l’on commençait à différencier ces deux notions. Réputé comme étant l’un des hommes les plus cultivés de son époque, il a donné des cours à l’Université de Paris devant des salles combles alors qu’il n’était âgé que d’une vingtaine d’années. C’était un ardent défenseur des mathématiques, un astronome réputé et un expert en navigation. En effet, il a lui-même formé la plupart des hommes qui dirigèrent les expéditions des Grandes découvertes de l’Angleterre. (on lui doit le terme d’Empire britannique). Dans le même temps, il s’impliqua énormément dans la magie Judéo-chrétienne et dans la philosophie hermétique, dédiant le dernier tiers de sa vie à l’étude exclusive de ces dernières. Pour Dee comme que pour ses contemporains, ces différentes recherches n’était pas contradictoires, mais constituaient des aspects particuliers d’une vision du monde cohérente.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Dee est né à Tower Ward, Londres. Son nom dérive du mot gallois du signifiant "noir". Son père Roland était marchand. Dee fit sa scolarité à la Chantry School de Chelmsford (devenue de nos jours la King Edward VI Grammar School), puis – de 1543 à 1546 – à St John’s College, Cambridge. On remarqua très vite son potentiel, et il participa à la création du Trinity College. À la fin des années 1540, il voyagea en Europe, étudia à la Katholieke Universiteit Leuven de Louvain puis à Bruxelles et donna des cours sur Euclide à Paris. Il étudia avec Frisius et devint un ami intime du cartographe Gerardus Mercator. Dee revint en Angleterre, rapportant avec lui une importante collection d’instruments mathématiques et astronomiques. En 1552, il rencontra Gerolamo Cardano à Londres : ils s’associèrent afin d’étudier une machine à mouvement perpétuel ainsi qu’une gemme censée avoir des vertus magiques[1].

En 1554, Dee refusa une chaire de mathématiques à l’Université d’Oxford soit parce qu'il souhaitait se consacrer à ses écrits et espérait une place à la cour[2], soit parce qu'il trouvait que l’université insistait plus sur la rhétorique et la grammaire (ces deux dernières associées à la logique formant le Trivium académique) que sur la philosophie et la science (le plus complexe Quadrivium composé de l’arithmétique, de la géométrie, de la musique et de l’astronomie). En 1555, Dee devint membre d'une corporation de commerçants, la Worshipful Company of Mercers, à la suite de son père.

La même année 1555, il fut arrêté et accusé d’avoir « calculé » les horoscopes de la Reine Marie et de la Princesse Elisabeth ; en ce qui concerne Marie, les accusations furent aggravées, allant jusqu'au chef de trahison. Dee comparut devant la chambre étoilée, la Camera Stellata ( tribunal du Palais de Westminster) et réussit à se disculper en partie, à condition de subir un examen religieux pratiqué par le prêtre catholique Edmund Bonner (ce dernier étant tristement célèbre pour son rôle dans la persécution des hérétiques sous le règne de Marie). Il est possible que la manie qu'avait Dee de cultiver le mystère autour de ses activités ait envenimé les choses. Cet épisode sombre ne fut que le plus dramatique d'une série d’attaques et de calomnies auxquelles il n'allait cesser de devoir faire face. Quoiqu'il en soit il réussit une nouvelle fois à se disculper et même à devenir un proche de Bonner.

En 1556, Dee présenta à la Reine Marie un projet de création d’une bibliothèque nationale ayant comme vocation la conservation de vieux livres et de manuscrits. Ce projet n’ayant pas été retenu, il décida d’étendre sa propre bibliothèque, de sa maison à Mortlake. Il accumula sans cesse des livres et des manuscrits récupérés en Angleterre et sur tout le Continent Européen. Sa bibliothèque devint un véritable centre d’apprentissage hors des universités, et attira de nombreux érudits et étudiants.

Quand, en 1558, la Reine Elisabeth accéda au trône, Dee devint son conseiller personnel en science et astrologie. Il choisit lui-même la date de son couronnement. Des années 1550 à 1570, il fut conseiller de navigation lors des Grandes Découvertes, et fut le premier à utiliser le terme d’Empire Britannique. En 1577, il publie General and Rare Memorials pertayning to the Perfect Arte of Navigation, une étude dans laquelle Dee décrit sa vision d’un empire maritime et d’une emprise territoriale Anglaise sur le Nouveau Monde. Il s’associa avec Humphrey Gilbert et Sir Philip Sidney.

Le glyphe de Dee. Il en donne l’explication dans son Monas Hieroglyphica.
Le glyphe de Dee. Il en donne l’explication dans son Monas Hieroglyphica.

En 1564, Dee écrivit une œuvre hermétique, le Monas Hieroglyphica (La Monade Hiéroglyphique), un interprétation Cabalistique complète d’un glyphe qu’il créa lui-même. Ce glyphe était censé exprimer l’unité mystique de toute création. C’est un travail qui a été très apprécié des contemporains de Dee, mais la perte de la tradition orale du cercle de Dee en font de nos jours une œuvre difficile à interpréter.

En 1570, il publia une Préface Mathématique à la traduction Anglaise des Éléments d’Euclide, dans laquelle il souligne l’importance des mathématiques et leur influence dans les arts et la science. Destinée à un public autre que les Universités, ce texte devint le plus célèbre et le plus fréquemment imprimé. Il édita cette même année avec Federico Commandino d’Urbino une version traduite de l’arabe du traité perdu d’Euclide sur La division des surfaces.

[modifier] À partir de 1580

Au début des années 1580, Dee devint de plus en plus insatisfait de son avancée dans l’apprentissage des secrets de la nature. Il se tourna alors vers le surnaturel afin d’acquérir la connaissance. Il essaya principalement d’entrer en contact avec les anges en utilisant une boule de cristal qui servirait d’intermédiaire entre lui et les anges.

Ses premières tentatives furent des échecs, mais en 1582 il fut très impressionné par Edward Kelley. Dee engagea Kelley et se dévoua entièrement à l’étude des forces surnaturelles. Ces "Conférences spirituelles", ou "actions" étaient menées dans une intense piété Chrétienne, toujours réalisées suite à une période purificatrice faite de prières et de jeûne. Dee était persuadé du bienfait qu’il pouvait apporter à l’Humanité (les motivations de Kelley, quant à elles, restent dures à définir : certains pensent qu’il agissait par pur cynisme. Les buts de Kelley sont remarquables par le côté insaisissable qu’il leur a donné). Dee expliquait que la plupart de ses livres lui étaient dictés par les anges, dans un langage Enochien.

En 1583, il rencontra le polonais Albert Łaski. Ce dernier invita Dee à l’accompagner en Pologne. Il accepta, soi-disant poussé par les anges. Dee, Kelley, et leurs familles respectives partirent en 1583, mais Laski frisait la banqueroute et était impopulaire dans son pays. Dee et Kelley menèrent une vie de nomades en Europe centrale, ce qui ne les empêcha pas de continuer leurs conférences spirituelles, que Dee reportait méticuleusement. Il eut des audiences privées avec Rodolphe II du Saint-Empire et le Roi Stefan afin de les convaincre de l’importance de ses communications angéliques. Aucun des monarques ne le prit au sérieux, le considérant plutôt comme un espion de la reine d'Angleterre selon certaines sources[3].

Lors d’une de ses conférences spirituelles en Bohême, Kelley apprit à Dee que l’ange Uriel avait ordonné qu’ils partagent leurs femmes. On pense que Kelley, devenant alors un alchimiste dont la réputation dépassait celle de Dee, a utilisé ce moyen afin de mettre fin à ces conférences. L’ordre d’Uriel a fortement troublé Dee, mais ce dernier ne mettant pas en doute la motivation de l’ange, décida d’accepter. Pourtant, il mit un terme à ses conférences, retourna en Angleterre en 1589, et ne revit plus jamais Kelley.

[modifier] Vie Privée

Dee s’est marié trois fois et a eu huit enfants, dont l’aîné, Arthur Dee est devenu lui aussi un alchimiste et un auteur hermétique. John Aubrey, un biographe, donne la description suivante de Dee : « Il était grand et mince. Il portait sa robe comme un artiste, les manches évasées et fendues… un teint blanc et sanguin… une longue barbe blanche comme du lait. Un homme très charmant. ».

[modifier] Les dernières années

Dee revint à Mortlake six ans plus tard et découvrit que sa bibliothèque avait été ravagée et que la plupart de ses précieux objets avaient été volés. Il demanda l’aide d’Elisabeth, qui, en 1592, le nomma directeur de Christ’s College, à Manchester (aujourd’hui la Manchester Grammar School). Cependant, il était maintenant vu comme un magicien diabolique et se fit détester de ses pairs. Il quitta Manchester en 1605. Elisabeth était morte, et le roi James I, opposé à tout ce qui est relié au surnaturel, ne lui offrit aucune aide. Dee vécu ses derniers jours à Mortlake, dans la misère. Il mourut en 1608 ou 1609. Il n’y a aucune trace de sa tombe ou des registres de l’état-civil.

[modifier] Accomplissements

[modifier] Pensée

Dee était un véritable pieux Chrétien, mais sa Chrétienté était profondément influencée par les doctrines hermétiques platoniciennes et pythagoriennes qui étaient dominantes durant la Renaissance. Il pensait que les nombres étaient à la base de toute chose, et qu’ils étaient la clé du savoir. Il pensait que les créations de Dieu étaient des actes "chiffrés". De l’étude de l’Hermétisme, Dee en conclut que l’homme avait en lui un potentiel divin, et que ce potentiel pouvait s’exercer à travers les mathématiques. Sa magie cabalistique angélique (qui était grandement basée sur la numérologie) et son travail sur les mathématiques appliquées (la navigation, par exemple) étaient tout simplement les aspects complémentaires d’une philosophie, et non pas deux activités paradoxales comme on le pense de nos jours. Son but ultime était d’apporter au monde une religion unifiée en rassemblant l’Église Catholique et Protestante et en capturant l’essence de la théologie pure des anciens.

[modifier] Mythe et faits

[modifier] La légende noire

Environ dix ans après la mort de Dee, l’antiquaire Robert Cotton acquit le domaine de Dee et se mit à la recherche de manuscrits et d’artefacts. Il découvrit de nombreux livres, la plupart étant des compte-rendus des communications angéliques. Le fils de Cotton donna ces livres à Méric Casaubon qui les publia en 1659, y ajoutant une longue introduction (A True & Faithful Relation of What passed for many Years between Dr. John Dee (A Mathematician of Great Fame in Q. Eliz. and King James Reigns) and some spirits.). Ce livre étant la première révélation publique des conférences de Dee, il connut un grand succès et fut très vite épuisé. Casaubon, croyant en l’existence des esprits, explique dans son introduction que Dee était l’instrument involontaire des esprits diaboliques alors qu’il pensait s’adresser aux anges. Ce livre a été à l’origine de la réputation sulfureuse qui a poursuivi Dee durant les deux siècles suivants, le faisant passer pour un charlatan, un fanatique ou un malade mental.

Environ à la même période que la publication de ce livre, des membres de l’ordre Rosicrucien affirmèrent que Dee avait été des leurs. Il existe cependant un doute quant à l’existence d’un mouvement Rosicrucien organisé à l’époque de Dee ; et il n’y a aucune preuve qu'il ait appartenu à une quelconque fraternité. La réputation de Dee en tant que magicien et ses expériences avec Edward Kelley ont fait de lui un personnage apprécié des conteurs, des écrivains d’horreur et autres amateur de magie. Les affabulations concernant la vie de Dee sont nombreuses, ce que favorise l'absence de renseignements sur certaines périodes de sa carrière restées très obscures.

[modifier] La réhabilitation

C’est au Vingtième Siècle que le personnage de Dee fut réhabilité, en partie grâce au travail de l’historienne Frances Yates, qui apporta une nouvelle façon d’appréhender le rôle de la magie et le développement de la science moderne à la Renaissance. Dee jouit à l'heure actuelle d'une réputation d'homme d'étude sérieux; il est considéré comme l’une des personnalités les plus cultivées de son époque.

Sa bibliothèque personnelle était la plus importante du pays, et était tenue pour l’une des plus intéressantes d’Europe, peut-être était elle à peine moins importante que celle de Jacques-Auguste de Thou. Dee, en plus d’être astrologue, scientifique et conseiller géographique de la Reine, fut le précurseur de la colonisation de l’Amérique du Nord et de l’élargissement de l’empire Britannique au-delà de l’Atlantique Nord.

Dee fut un partisan acharné des sciences de la navigation et de la cartographie. Il collabora avec Gerardus Mercator, et possédait une importante collection de cartes, globes et d’instruments astronomiques. Il inventa des instruments et des techniques de navigation spécifiques pour les régions polaires. En tant que conseiller personnel des expéditions, il choisit lui-même les navigateurs qu’il forma.

L’importance des mathématiques dans sa vision des choses fait de lui un personnage plus moderne que Francis Bacon, bien que l’on pense que Bacon ait volontairement fait l’impasse sur les mathématiques compte tenu du climat de soupçon qui entourait l'occultisme sous Jacques Ier. Il faut cependant souligner que le paradigme mathématique de Dee est radicalement différent de celui des mathématiciens modernes.

Il semble évident que la plus grande préoccupation de Dee fut de promouvoir les mathématiques hors des universités. Sa Préface Mathématique à Euclide était destinée à un public n’ayant pas eu accès à l’université, et fut très populaire parmi les mechanics (« mécaniciens »), une nouvelle classe d’artisans inventeurs qui deviendront nos ingénieurs modernes. Sa préface était composée de principes mathématiques.

Dee était ami de Tycho Brahe et connaissait les travaux de Copernic. La plupart de ses calculs astronomiques étaient basés sur des présomptions Coperniciennes, mais il n’épousa jamais véritablement la thèse de l’héliocentrisme. Il a appliqué les théories de Copernic au problème de la réforme du calendrier. Ses recommandations n’ont toutefois pas été prises en compte pour des raisons politiques.

On l’a souvent associé au Manuscrit de Voynich[4]. Wilfrid M. Voynich, qui acheta le manuscrit en 1912, a suggéré que Dee avait été possesseur du manuscrit, et qu’il l’avait vendu à Rodolphe II. Cependant, les rapports que Dee entretenait avec ce dernier étaient moins importants que ce que l’on pensait, et les journaux de Dee ne font aucunement référence à une telle transaction.

[modifier] Artefacts

Le British Museum possède de nombreux objets lui ayant appartenu. Ces objets ont pour la plupart, été utilisés lors des conférences spirituelles :

  • Le Speculum, ou le Miroir de Dee (un objet de culte Aztèque fait d’obsidienne, dont la forme est semblable à celle d’un miroir à main, rapporté en Europe en 1520), qui était détenu par Horace Walpole
  • Un petit sceau en cire, censé soutenir les jambes de sa "table d’exercice" (la table sur laquelle il pratiquait la vision de sa Boule de Cristal)
  • Le grand et fameux "Sceau de Dieu", utilisé pour soutenir la boule de cristal.
  • Une amulette en or, sur laquelle est gravée la représentation d’une des visions de Kelley.
  • Un globe de cristal de six centimètres de diamètre. Cet objet est longtemps resté insignifiant dans la collection de minéraux. La provenance de cet objet est plus douteuse que les autres.
  • Un couteau dont le bout de la lame est doré et qui aurait été "trempé dans le Grand Elixir".

En décembre 2004, une boule de cristal ayant appartenu à Dee et une explication de son utilisation écrite par Nicholas Culpeper dans les années 1600 ont été volés au Science Museum ; mais furent retrouvés peu après.

John Dee et Edward Kelly invoquant un esprit
John Dee et Edward Kelly invoquant un esprit

[modifier] Dee dans la fiction

  • Jean Ray, dans une des aventures de Harry Dickson : "Le Studio Rouge" : on parle de John Dee et surtout de son miroir noir :" pierre noire au moyen duquel John Dee évoquait les esprits".Le studio rouge est paru dans le tome 9 des aventures de Harry Dickson édité par la bibliothéque marabout, éditions Gérard & C° en 1970 .
  • Ian Fleming a créé James Bond en utilisant des traits de John Dee et sa fameuse signature 007.
  • William Shakespeare a façonné le personnage de Prospero d’après John Dee[réf. nécessaire].
  • Gustav Meyrink fait intervenir John Dee dans son roman L'Ange à la Fenêtre d'Occident (1927)
  • Peter Ackroyd, dans son roman The House of Doctor Dee (1994) raconte l’histoire d’un homme qui hérite d’une maison qui fut habitée par Dee. ISBN 0140171177
  • Armin Shimerman dans plusieurs de ses livres, ajoute une grande part de science fiction dans des nouvelles dont Dee est le héros.
  • Dee apparaît comme un personnage secondaire dans The Queen’s Fool (2004), de Philippa Gregory.
  • Dans la nouvelle de H. P. Lovecraft L'Abomination de Dunwich (1929), c’est John Dee qui est à l’origine de la traduction anglaise du Necronomicon.
  • Dee, Kelley, et Giordano Bruno sont les protagonistes de la série Ægypt de John Crowley.
  • Dans Le Pendule de Foucault, Umberto Eco fait de Dee le personnage central du « Plan ».
  • Dee est à l’origine de l’intrigue d’un film de Derek Jarman, Jubilee.
  • John Dee est aussi le nom d’un super-vilain chez DC Comics, Doctor Destiny, qui, comme le véritable Dee, utilise la magie et la science et peut contrôler les rêves.
  • Dans le graphic novel Marvel 1602 de Neil Gaiman, la position de Dee en tant que conseiller de la reine Élisabeth a été prise par Docteur Strange.
  • Dans Gloriana ou la reine inassouvie de Michael Moorcock, Dee apparaît dans une cour proche de celle de la reine Élisabeth.
  • Le personnage était également trop tentant pour un compilateur comme Jacques Bergier pour ne pas apparaître dans l’une de ses constructions parascientifiques : un chapitre est consacré à John Dee dans Les livres maudits (1971. Chap. Le livre d’Enoch).
  • Dee est le personnage principal de Deathscent de Robin Jarvis, dont l’histoire se passe dans une version fantastique de l’Angleterre élisabéthaine.
  • Dans son livre Praga Magica[5], Angello Maria Ripellino lui consacre quelques chapitres très documentés sur le séjour pragois de Dee et Kelley dans la Prague magique et précise « mon image de John Dee est légendaire et vue sous l'angle de la Bohême ».
  • Dans la littérature tchèque, Dee apparait le plus souvent comme un emberlificoteur, ainsi dans Král Rudolf (Le Roi Rodolphe) de Jiří Karásek, Dee et son fils tentent d'empoisonner l'empereur Rodolphe II.[6]
  • Dans Borges et les orangs outans éternels de E. Verissimo, Borges fait mention de John Dee et de l'œuvre de celui-ci.
  • Dans la bande dessinée W.E.S.T. de Dorison, Nury et Rossi (Tome 1, planche 34), il est fait référence de John Dee.
  • Le titre de la chanson "Faaip de Oiad", dans l'album "Lateralus" du groupe américain Tool, est en énochien.
  • Dee et Kelley apparaissent dans le comics "Spawn-Violator", écrit par Alan Moore

[modifier] Références

  • (en) Dee, John The Mathematicall Praeface to the Elements of Geometrie of Euclid of Megara (1570). New York: Science History Publications. ISBN 0-88202-020-X
  • (en) Dee, John John Dee on Astronomy: Propaedeumata Aphoristica (1558 & 1568) edited by Wayne Shumaker, Berkley: University of California Press. ISBN 0-520-03376-0
  • (en) Dee, John Quinti Libri Mysteriorum. British Library, MS Sloane 3188. Disponible chez Elias Ashmole, MS Sloane 3677.
  • (en) Dee, John John Dee’s five books of mystery: original sourcebook of Enochian magic: from the collected works known as Mysteriorum libri quinque / Joseph H. Peterson, Editor. Boston: Weiser Books. ISBN 1-57863-178-5.
  • (en) Casaubon, M. (1659, repr. 1992) A True and Faithful Relation of What Passed for many Yeers Between Dr. John Dee.... New York: Magickal Childe. ISBN 0-939708-01-9

[modifier] Bibliographie

  • (en) Ackroyd, Peter (1993) The House of Doctor Dee Harmondsworth: Penguin ISBN 0140171177
  • (en) Calder, I.R.F. (1952) John Dee Studied as an English Neo-Platonist. thèse de doctorat, Londres: Warburg Institute, London University. Disponible online.
  • (en) Clucas, Stephen, ed. (2006) John Dee: Interdisciplinary Studies in Renaissance Thought. Dordrecht: Springer ISBN 1402042450
  • (en) Clulee, Nicholas H. (1998) John Dee's Natural Philosophy: Between Science and Religion. Londres: Routledge ISBN 0-415-00625-2
  • (en) Fell Smith, Charlotte (1909). John Dee: 1527 - 1608. Londres: Constable & Company. Disponible online.
  • (en) French, Peter J. (1972). John Dee: The World of an Elizabethan Magus. Londres: Routledge & Kegan Paul. ISBN 0-7102-0385-3
  • (en) Kugler, Martin (1982) Astronomy in Elizabethan England, 1558 to 1585: John Dee, Thomas Digges, and Giordano Bruno. mémoire de maîtrise, Montpellier: Université Paul Valéry
  • Mandosio, Jean-Marc Des mathématiques vulgaires à la monade hiéroglyphique : Les Eléments d'Euclide vus par John Dee : La réception des Eléments d'Euclide au Moyen Age et à la Renaissance Revue d’histoire des sciences, ISSN 0151-4105, 2003, vol. 56, no. 2, pp. 475-491 (17 pages)
  • (en) Sherman, William Howard (1995) John Dee: The Politics of Reading and Writing in the English Renaissance. Amherst: University of Massachusetts Press ISBN 1558490701
  • (en) Vickers, Brian ed. (1984) Occult & Scientific Mentalities in the Renaissance. Cambridge: Cambridge University Press. ISBN 0-521-25879-0
  • (en) Woolley, Benjamin (2001). The Queen’s Conjuror: The Science and Magic of Dr. John Dee, Adviser to Queen Elizabeth I. New York: Henry Holt & Company
  • (en) Yates, Frances A. (2001) The Occult Philosophy in the Elizabethan Age. London: Routledge ISBN 0415254094
  • (en) Yates, Frances A. (1982) "Renaissance Philosophers in Elizabethan England: John Dee and Giordano Bruno." in her Lull & Bruno. Collected Essays Vol. I. London: Routledge & Kegan ISBN 0710009526

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. De Vita Propria (Ma biographie), Gerolamo Cardano, traduction anglaise de Jean Stoner, New York, 2002, p. viii
  2. Fell Smith, Charlotte, 1909, John Dee: 1527 - 1608, Londres, éd. Constable and Company, [1]
  3. Et l'alchimie n'aurait, dans ce cas été qu'une « couverture » suppose Angello Maria Ripellino dans Praga Magica, Plon, coll. « Terre humaine », Paris, 1993. p 140
  4. Par exemple Jacques Bergier, « Les livres maudits » (1971).
  5. Angello Maria Ripellino, Praga Magica, Plon, coll. « Terre humaine », Paris, 1993. p136-144
  6. source : Angello Maria Ripellino, Praga Magica, Plon, coll. « Terre humaine », Paris, 1993.