Etsaut

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Etsaut
Carte de localisation de Etsaut
Pays France France
Région Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Arrondissement d'Oloron-Sainte-Marie
Canton Canton d'Accous
Code Insee 64223
Code postal 64490
Maire
Mandat en cours
Élisabeth Médard
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée d'Aspe
Latitude
Longitude
42° 54′ 48″ Nord
         0° 34′ 09″ Ouest
/ 42.9133333333, -0.569166666667
Altitude 560 m (mini) – 2 606 m (maxi)
Superficie 34,95 km²
Population sans
doubles comptes
105 hab.
(1999)
Densité 3,00 hab./km²
Image:City locator 2.svg
Etsaut
Localisation sur la carte départementale

Etsaut est une commune française, située en Béarn, dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Etsautois ou Etsautais (les deux appellations sont utilisées dans les textes administratifs).

Sommaire

[modifier] Géographie

Vue sur Etsaut depuis le GR 10, au-dessus de Borce
Vue sur Etsaut depuis le GR 10, au-dessus de Borce

La commune se situe dans la haute vallée d'Aspe, à 70 km de Pau et à 10 km du tunnel du Somport, à 15 du col du Somport, et de la frontière franco-espagnole. Etsaut s'étend sur 3495 hectares, en zone centrale et périphérique occidentale du Parc national des Pyrénées, de l'adret du Massif de Sesques jusqu'à proximité des lacs d'Ayous. Son territoire est limité au nord par la chaîne des Soum d'Ypy (1 608 m) et de l'Escarpu ou Pic de Sesques (2 606 m), à l'est par la chaîne issue de l'Escarpu, et suivant le Soum de Moundaut (2 526 m), le Capéran de Sesque (2 410 m), le Pic Gaziés (2 456 m), le Turon Garié (2 381 m), le Soum d'Aas (2 406 m) et le Pic d'Ayous (2 288 m), et au sud par le Soum de la Mourouette de Larry (2 208 m) et le Soum de Lagaube (1 985 m) avant le longer les limites du Bosc det Pacq (Bois de Pacq) jusqu'au Fort du Portalet, ouvrage militaire fortifié qui surplombe le gave Sescoué lorsqu'il rejoint le Gave d'Aspe par les gorges du Pont de l'Enfer. Celles-ci sont surmontées du Chemin de la Mature, dont le début, creusé à même la roche en surplomb de hautes falaises, permettait au XVIIIe siècle d'acheminer les troncs des plus hautes futaies de France, afin d'en faire les mâts de la marine royale.

Situé au confluent du gave d'Aspe et du gave Sadum, issu du massif de Sesques, le bourg signalé par un édifice militaire du XIVe siècle, la Tour des Maures, et est traversé par l'ancienne route nationale 134 et l'ancienne ligne Pau-Canfranc.

Les randonneurs s'y croisent sur le GR 10 (sentier de grande randonnée, qui longe d'est en ouest la chaîne des Pyrénées), et le GR 653 (Voie d'Arles du chemin de Saint-Jacques, vers le col du Somport, Jaca et Saint-Jacques-de-Compostelle.

[modifier] Hydrographie

La commune est traversée par les affluents du gave d'Aspe suivants :

  • le ruisseau de Bouscagne
  • le ruisseau de Lucharry
  • le ruisseau de Sadum
  • le ruisseau le Secoue et ses affluents :
    • le ruisseau de l'Esterous
    • le ruisseau de Pétraube
    • le ruisseau le Pour-Mourt
    • le ruisseau de Yèse

[modifier] Lieux-dits et hameaux

  • Bourg
  • Quartiers Seberry, Lares
  • Bois du Pacq, bois de Busteigts
  • Pont de Cebers (gave d'Aspe), gorges d'Enfer (gave Secoue), pont du bourg (gave Sadum)
  • Estives de la Baigt de Sencours et des cabanes de Licoué, Yèse, Salistre, Caillou, Cap de Guerren

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Toponymie

Le toponyme Etsaut apparaît[1] sous les formes Etsaut (1250, for d'Aspe[2]), Atsaut (vers 1360, titres de Came[3]), Adsaut (1385, censier de Béarn[4]), Atssaut (1397, notaires de Navarrenx[5]), Sent Grat deu Saut (1620, insinuations du diocèse d'Oloron[6]).

Le nom d' Etsaut vient du gascon pyrénéen eth saut (le bois), lui même issu du bas latin saltus (bois profond et sauvage) précédé de l'article eth caractéristique du béarnais des hautes vallées.

[modifier] Histoire

À la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle, Etsaut est un étape relais de Gratus (Saint Grat, évêque de Oloron et Jaca) entre les deux cités béarnaise et aragonaise.
Au XIIe siècle, traité de la Vésiau.
Relais diplomatique au Moyen-Âge (cf patrimoine civil), et notamment en 1289, lors des entretiens de Peyranère.
En 1385[1], Etsaut comptait 43 feux et dépendait du bailliage d'Aspe. Bien que situé près de Borce, le village n'a pas été incendié en 1569, lors des guerres de religion.
Prison d'État sous Vichy, le fort du Portalet a accueilli quelque temps Maurice Gamelin, Georges Mandel, Paul Reynaud et Léon Blum. Revers de l'Histoire, c'est Philippe Pétain qui y est enfermé en 1945, avant son départ définitif pour l'île d'Yeu.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2008 Marcel Minvielle
2008 2014 Élisabeth Médard

[modifier] Conseil municipal et mairie

  • Maire : Marcel Minvielle
  • Adjoints : Maïthé Faurie (1re adjointe), Guy Bru
  • Conseillers municipaux : Bernard Claverie, Jean Larrouy, Philippe Lompageu, Jean-Yves Olympie, Robert Perry, Pierrette Saint-Pé

[modifier] Intercommunalité

La commune fait partie de cinq structures intercommunales :

  • communauté de communes de la Vallée d'Aspe
  • syndicat pour le développement de la télévision de la Haute Vallée d'Aspe
  • syndicat mixte du Haut-Béarn
  • syndicat intercommunal d'aide matérielle à la scolarisation en Vallée d'Aspe
  • syndicat départemental d'électrification.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
392 358 360 396 430 461 438 623 439
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
426 432 410 389 391 365 356 352 358
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
371 321 342 492 318 298 222 203 183
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
158 141 125 104 92 105 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage (bovins, ovins et ânes des Pyrénées).

[modifier] Culture et patrimoine

  • chemin de la mature

[modifier] Patrimoine civil et militaire

  • Maisons des XVe, XVIe et XVIIe siècles.
  • Maison forte du XIVe siècle.
  • Une maison du Parc national des Pyrénées est présente au village à l'emplacement de l'ancienne gare SNCF, sur la ligne Pau-Canfranc, fermée au trafic depuis 1970.
  • Le fort du Portalet (dit fort d'Urdos), XVIe siècle, rénové au XIXe siècle, partiellement édifié également sur la commune de Borce(fort, prison, octroi, poste de garde).
  • La tour des Maures. Édifice militaire du XIVe siècle.
  • La maison de l'Ours dite maison d'Arudy[7] ainsi nommée depuis le XIIe siècle, quand elle appartenait au Seigneur de la haute vallée d'Aspe. Elle a servi de « relais » à Aliénor d'Aquitaine, épouse d'Henri Plantagenêt (Henri II d'Angleterre), qui y retrouvait son cousin le roi d'Espagne. On remarque des bas-reliefs ou figurent notamment la vache et le léopard, symboles du Béarn et de l'Angleterre, et la tête d'un ours en surplomb d'un mur de façade.
Icône de détail Article détaillé : Fort du Portalet.

[modifier] Patrimoine religieux

  • Église du XVIIe siècle, consacrée à saint Grat, premier évêque d'Oloron.

Saint Grat est né au Ve siècle à Lichos, dans la basse vallée du Saison. Son nom de baptême, Gratus, signifie en latin « agréable, charmant » et aussi « reconnaissant ». Sa jeunesse a été marquée par les persécutions des catholiques par le roi wisigoth Euric (466-485), dont le successeur, Alaric II (485-507), fut tolérant envers les catholiques, permettant la création du diocèse d'Oloron. Gratus en est le premier évêque. Il participe à la tenue du concile d'Agde en 506, qui réunit 34 évêques catholiques du royaume wisogothique, sous la présidence de saint Césaire, évêque d'Arles. En 507, les Wisigoths sont battus par Clovis à Poitiers. Mais à la mort de Clovis en 511, les Wisigoths sont encore très présents au sud de la Garonne (Aquitaine). C'est pendant cette période que saint Grat serait mort à Jaca, d'où son corps aurait été amené à Oloron pour y reposer définitivement.

[modifier] Patrimoine environnemental

  • Cols de la Coundre, de Sesque, de Seguit, de Turon Garié, d'Aas de Bielle, d'Ayous, de la Hourquette de Larry, du Bendous, d'Arras
  • Sommets : soum d'Ypy (1 743 m), pic d'Aygarri (2 099 m), pic de Sesques (2 606 m), soum de Moundaut (2 526 m), Capéran de Sesque (2 410 m), pic Gaziés (2 456 m), Turon Garié (2 381 m), soum d'Aas (2 406 m), pic d'Ayous (2 288 m), soum de la Hourquette de Larry (2 208 m), le soum de Lagaube (1 985 m).

[modifier] Équipements

La commune possède une école primaire.

[modifier] Personnalités liées à la commune

La famille de Marcel Amont est originaire de ce village.

[modifier] Notes

  1. ab Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque - Paul Raymond
  2. Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  3. Registres de la commune de Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  4. Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  5. Manuscrits des notaires de Navarrenx - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  6. Manuscrits du XVIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
  7. maison d'Arudy

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe