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Sommaire

[modifier] Exactions et crimes de guerre

En 1945, le procès de Nuremberg, chargé après la Seconde Guerre mondiale de juger les criminels et organisations nazis, définissait ainsi le crime de guerre :

« Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires. »

L’article 6c du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg définit le Crime contre l'humanité comme :

« assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation et tout autre acte inhumain commis contre toute population civile […], ou bien les persécutions pour des motifs raciaux ou religieux  »

Sans vouloir s'appesantir sur les frontières bien précises de ces deux catégories, disons que les crimes contre l'humanité recouvrent notamment l'extermination des juifs qui a été traitée dans la section ci-dessus #Génocides, déportations, concentrations. En plus des crimes contre l'humanité, la seconde guerre mondiale a été le théâtre de nombreux Crimes de guerre et autres exactions.

Pour replacer les crimes de guerre de la seconde guerre mondiale dans une perspective plus générale, on se reportera sur l'article Troubles comportementaux de guerre

[modifier] Crimes de guerre de la Wehrmacht

Icône de détail Article détaillé : Crimes de guerre de la Wehrmacht.

Massacre de Katyń Massacres des Polonais en Volhynie Massacre des fosses ardéatines Massacre d'Oradour-sur-Glane

Comme le note Yves Durand, avant même l'instauration du tribunal de Nüremberg, on peut se rendre compte de la progression des crîmes de guerre à travers les statistiques des condamnations à mort de soldats allemands par les tribunaux militaires allemands: Alors qu'entre 1914 et 1918, 48 soldats allemands ont été condamnés, ils sont 519 pendant la période 1939-40, 4118 en 1943-44, en entre 13 et 15 000 pour la dirée entière de toute la Seconde Guerre [1]

Parmi les divers crimes de guerre, on peut cîter:

  • expériences pseudo-médicales de nombreux médecins nazis dans les camps de concentration, notamment du docteur Mengele
  • Dans le "Protectorat" de Bohême-Moravie :
    • déportation de centaines d'étudiants ayant manifesté contre l'occupation (nov. 1939)
    • massacre des habitants de Lidice, en représailles à l'attentat qui abattit le chef SS et « boucher de Prague » Heydrich
  • en Pologne
    • affamement et déportation du ghetto de Varsovie
    • « nettoyage » du ghetto de Varsovie par les SS après l'insurrection des derniers survivants
    • extermination de 50 000 membres des élites polonaises par les SS et la Gestapo (prêtres, aristocrates, professeurs, officiers). L'enseignement secondaire, les séminaires et les universités furent fermées, tout comme les théâtres par exemple, et ce n'est qu'à un système remarquable de cours clandestins - les komplety - que les Polonais parvinrent à instruire et à sauver cinq classes d'âge de bacheliers (Jacques Sémelin, Sans armes face à Hitler. La résistance civile en Europe, Payot, 1996)
    • massacre de 5 000 officiers polonais à Katyń, par l'armée soviétique (l'URSS a reconnu sa responsabilité après plusieurs décennies, ayant longtemps accusé les nazis d'être responsables de ce massacre)
    • massacre de 10 000 autres officiers polonais en d'autres lieux, soit 15 000 personnes tuées froidement d'une balle dans la nuque par le NKVD, ancêtre du KGB
    • destruction à 90 % de Varsovie par l'armée allemande après le soulèvement de l'Armia Krajowa du 1er août au 2 octobre 1944. La répression de l'insurrection par Himmler fit de 150 000 à 200 000 morts. Manquant de moyens pour franchir la Vistule et immobilisée par ordre de Staline pour des raisons politiques, l'Armée rouge laissa les Allemands écraser la rébellion polonaise et ne lui apporta ni armes ni aide.
  • en Union soviétique
    • affamement et mise à mort prémédités de prisonniers de guerre russes (2 millions de morts)
    • affamement délibéré des civils de la cité de Leningrad assiégée (700 000 victimes)
    • 20 millions de citoyens de l'Union Soviétique sont tués, dont un très grand nombre de prisonniers de guerre exécutés par les allemands, et aussi des civils dont les villages et villes sont anéantis.
  • en Yougoslavie
    • déportation de dizaines de milliers de Serbes, Juifs et Roms dans les camps de la mort (notamment à Jasenovac) par les fascistes croates (les Oustachi). Ceux-ci sont responsables du massacre global de plus de 300 000 personnes, ainsi que de multiples conversions forcées au catholicisme.

Il faut encore mentionner l'exécution sommaire de civils et de soldats alliés en uniforme (en particulier certains paras parachutés par le SOE afin d'encadrer les maquis ainsi que de certains pilotes, dont Martin Bormann autorisa et encouragea le lynchage en 1944).

[modifier] Sur le théâtre d'opéraition asiatique

Icône de détail Article détaillé : Crimes de guerre japonais.

Massacre de Nankin

[modifier] Bombardements de l'Axe et des Alliés

Bombardement de Dresde Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki

[modifier] Viols de guerre

Femmes de réconfort

[modifier] Déplacements de population

[modifier] Charles Oatley

Charles William Oatley est un scientifique britannique né à Frome dans le Somerset, Royaume-Uni le 14 février 1904 et décédé le 11 mars 1996. Les travaux de recherche conduit sous sa direction sur le Microscope électronique à balayage ont apporté de nombreux développements et ont permis la popularisation des MEB.

[modifier] La carrière de Charles Oatley avant la microscopie à balayage

Fils d'un industriel en boulangerie, Charles Oatley est admis à St John's College à l'Université de Cambridge. Son professeur, le physicien Edward Appleton, l'aide à se faire engager en 1925 par Radio Accessories, une petite société qui fabrique des |tubes électroniques pour la radio qui forme alors une des principales applications de l'industrie électronique naissante.

Radio Accessories fait faillite en 1927, mais c'est bien dans ce domaine de l'électronique des tubes que Charles Oatley effectue la première partie de sa carrière, jusqu'au moins en 1948. Toujours grâce à l'appui d'Appleton, Oatley a réintégré l'université, au King's college de Londres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'instar de tous les scientifiques pouvant être utile à l'effort de guerre britannique, il met ses compétences au service du développement du radar, arme stratégique naissante. Il constitue un groupe au laboratoire des hautes tensions du Laboratoire Cavendish pour caractériser et tester les tubes électronique susceptibles d'être utilisés dans le premier étage des amplificateurs des récepteurs d'ondes radar qui sont à l'époque dans la gamme de fréquence des 200 MHz.

A partir de 1943, il assure des fonctions de direction dans la grosse unité de recherches que l'armée britannique a installé à Malvern, en coopération avec le projet nucléaire canadien de Chalk River, mais, la paix revenue, il préfère revenir à la vie universitaire, toujours à Cambridge, où il est chargé de mettre sur pied une formation universitaire à l'électronique moderne dans le cadre du département d'« Engineering ».

[modifier] L'aventure de la microscopie électronique à balayage.

Ce que l'on appellera ensuite le microscope électronique à balayage (MEB) n'est qu'un projet parmi d'autres qu'il développe dans les années d'après-guerre. D'après son élève K.C.A. Smith, Oatley connaît les travaux menés avant-guerre par Manfred von Ardenne, en Alemagne et par Vladimir Zworykin, aux Ètats-Unis, il connaît également les échecs relatifs de ces projets, mais il a également connaissance du développement par A.S. Baxter au Laboratoire de Cavendish d'un photomultiplicateur à dynodes en cuivre-Beryllium qui devrait résoudre le problème de la détection des élections jusque là assurée par des picoampèremètres trop bruiteux. Von Ardenne avait lui aussi proposé cette idée dans son livre Elektronen-Übermikroskopie, mais, toujours selon Smith, Oatley n'en n'avait pas eu connaissance. Toujours est-il que c'est contre l'avis de la plupart des experts de la jeune microscopie électronique qu'Oatley lance son étudiant Dennis McMullan, mais comme il devait déclarer en 1982: "J'ai toujours eu le sentiment que la recherche universitaire dans les sciences de l'ingénieur devait représenter une aventure vers des projets un peu hasardeux"

En 1951, le premier instrument de McMullan, SEM1 (en anglais, SEM veut dire scanning electron microscope) existe et peut produire des images. Trois nouveautés différencient cet instruments de ceux de Von Ardenne et Zworykin: La détection des électrons secondaires avec un multiplicateur d'électrons à dynodes en cuivre-beryllium, l'inclinaison prononcée du plan de l'échantillon par rapport à l'axe de la colonne électronique et une énergie plus élevée des ions primaire afin de réduire l'effet de la contamination de surface sur l'émission secondaire. En plus, sous-produit de la technologie des radars, un écran cathodique à balayage lent, faible rémanence et haute résolution, est utilisé pour produire les images qui sont ensuite enrégistrées sur une pellicule photographique. Pour la première fois, on pouvait faire ressortir des images avec un bel effet de relief.

A l'époque, la microscopie électronique à transmission est devenue une discipline établie, et dans ce milieu, personne ne croit en l'avenir de la microscopie à balayage, personne n'est impressionné par les images de McMullan dont la résolution spatiale est encore loin derrière celle des microscopes à transmission. Oatley décide de poursuivre le projet, mais il est le seul à y croire. Il fait l'hypothèse qu'il doit bien exister une classe d'applications pour laquelle la résolution spatiale ultime n'est pas le facteur de mérite le plus important. Le nouvel instrument devrait pouvoir tirer parti de la facilité à préparer les échantillons, de la grande profondeur de champ, du relief des images.

Un nouvel instrument, SEM2 est lancé, mais ce sont les progrès réalisés sur le détecteur d'électrons secondaires qui permettent à la microscopie à balayage de faire sa percée. Tous les thésards d'Oatley participent aux améliorations, mais deux d'entre eux, Everhart et Thornley apportent une contribution décisive: Pour la postérité, on retiendra le nom de Détecteur Everhart-Thornley. De 1955 à 1965, une série de thésards perfectionnent l'instrumentation et la technique en travaillant sur la lignée de prototypes SEM1, SEM2, SEM3, SEM4, SEM5

[modifier] Le Stereoscan de Cambridge instruments

A partir de 1956, suffisament d'applications ont été testées sur les différents prototypes pour qu'un développement industriel puisse être envisagé. Oatley prend contact avec la société AEI (Associated Electrical Industries), anciennement Metropolitan Vickers, déjà investie dans les microscopes électroniques à transmission et dans les sondes électroniques pour la microanalyse. En fait, lorsque AEI obtient sa première commande, les ingénieurs d'AEI tentent d'adapter leur sonde de microanalyse. C'est un échec, le client renvoie la machine et commandera plus tard, directement à l'Engineering Department d'Oatley, une copie exacte d'un prototype du labo.

Finalement, c'est une société de Cambridge, Cambridge Scientific Instrument Company, qui se lance dans l'industrialisation du microscope électronique à balayage en partenariat avec le groupe d'Oatley. Finalement, c'est en 1965 que sortent les cinq premiers modèles commerciaux sous le nom de Stereoscan qui pendant une décennie sera dans les milieux de la recherche synonime de microscope électronique à balayage.


[modifier] Postérité

A partir de la fin des années soixante, la microscopie à balayage cesse d'être un sujet de recherche. Les anciens étudiants d'Oatley, notamment Alec Broers, Fabian Pease et T.H.P. Chang vont alors devenir les pionniers de la Lithographie à faisceau d'électrons.


K.C.A. Smith, Charles Oatley: Pioneer of scanning electron microscopy, EMAG '97 Proceedings, IOP Publishing Ltd 1997

[modifier] Notes

  1. Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre mondialeÉditions complexes, 1997, p.496


[modifier] Électrons rétrodiffusés

Les électrons rétrodiffusés (back-scattered electrons en anglais) sont des électrons résultant de l'impact d'un faisceau d'électrons dit primaire et d'un échantillon. Les électrons primaires sont entrés en collision avec des noyaux d’atomes de l’échantillon et ont réagi de façon quasi élastique avec eux. Les électrons sont réémis dans une direction proche de leur direction d'origine avec une faible perte d'énergie.

Électron rétrodiffusé
Électron rétrodiffusé

[modifier] Généralités

Le faisceau électronique primaire et l'échantillon peuvent être ceux d'un microscope électronique à balayage. Dans ce cas, les électrons rétrodiffusés ont donc une énergie relativement élevée, allant jusqu'à 30 KeV, et beaucoup plus importante que celle des électrons secondaires. Ils peuvent être émis à une plus grande profondeur dans l'échantillon. De ce fait, si on utilise le signal d'électrons rétrodiffusés pour reconstituer une image par balayage, La résolution atteinte avec les électrons rétrodiffusés sera relativement faible, de l'ordre du micromètre où de quelques dixièmes de micromètres.

[modifier] Dépendance avec le numéro atomique

Par contre, les images réalisées avec les électrons rétrodiffusés bénéficient du fait que ces électrons sont sensibles au numéro atomique des atomes constituant l'échantillon. Les atomes les plus lourds (ceux ayant un nombre important de protons) réémetteront plus d'électrons que les atomes plus légers. Cette particularité sera utilisée pour l'analyse en électrons rétrodiffusés. Les zones formées d'atomes avec un nombre atomique élevé apparaîtront plus brillante que d'autres, c'est le contraste de phase. Cette méthode pourra permettre de mesurer l'homogénéité chimique d'un échantillon et permettra une analyse qualitative. Pour une analyse quantitative, on aura recours à la fluorescence X

Rendement de rétrodiffusion, selon le numéro atomique [1]
B
C Al Si Fe Co Mo La Pt Au
Z=5 Z=6 Z=13 Z=14 Z=26 Z=27 Z=42 Z=57 78 79
O.055 0.067 0.153 0.154 0.279 0.287 0.379 0.437 0.485 0.487


[modifier] détecteurs d'électrons rétrodiffusés

Électron rétrodiffusé
Électron rétrodiffusé

Un des détecteurs d'électrons rétrodiffusés est une simple jonction, généralement une jonction Schottky. On parle souvent de détecteur à l'état solide. Il fonctionne sur le principe de la génération de paires électron-trou induite dans les matériaux Semi-conducteurs par un électron incident doté d'une certaine énergie. Si la paire électron-trou est créée dans la zone déserte d'une jonction, les électrons libres et les trous se déplacent dans des directions apposées, de telle sorte que la charge collectée sur l'électrode externe peut être injectée à l'entrée d'un amplificateur de courant. Le gain interne de cette diode est typiquement de 2 500 pour des électrons incidents de 10 keV. [2]

Le gain du détecteur est donné par

 G = \ \frac{ E} { e_i} \ (1-k \ \eta )

avec

E est l'énergie des électrons incidents sur le détecteur
ei est l'énergie nécessaire pour créer une paire électron-trou (3.6 eV pour le Silicium)
η est la fraction d'électrons retrodiffusés à partir du détecteur (0.164 pour Si)
k est un coefficient tel que kE est l'énergie moyenne des électrons retrodiffusés(typ 0.5)

Gain du détecteur
Energie des électrons
E(eV)
Gain
20 5100
15 2800
9 2300


L'épaisseur de la zone déserte p d'une jonction Schottky est donnée par la formule classique:

 V = \ q \ \frac{ N \ p^2} { 2 \ \epsilon}


Où V est la tension inverse appliquée sur la diode ou le potentiel de diffusion, en l'absence de tension appliquée. q est la charge de l'électron, N est la concentration du dopant et ε la permittivité du silicium, ce qui donne p=10 µm si V=0.7 Volt et N=1014 at/cm3.

L'épaisseur de la zone déserte ainsi que l'épaisseur de la couche métallique de la jonction Schottky doivent être comparées avec la profondeur de pénétration des électrons dans un solide, "electron range" en anglaisCette profondeur de pénétration est donnée, par exemple, par la formule de Kanaya-Okayama [3].

 R_{KO} \ (\mu m) = \ \frac{ 0.0276 \ A \ E_0^{1.67}} { Z^{0.89} \ \rho}

où E0 est l'énergie incidente, en keV, A est la masse atomique, en g/mole, ρ est la densité en g/cm3 et Z est le numéro atomique. Le faisceau incident est supposé être normal à la surface de la diode.


Profondeur de pénétration de Kanaya-Okayama [4]
5 keV 10 keV 20 keV 30 keV
Si 0.38 1.22 3.93 7.67
Au 0.085 0.27 0.86 1.7
pour différentes énergies de l'électron incident, cas de l'or et du silicium



[modifier] Notes et Références

  1. J.I.Goldstein et al., Scanning Electron Microscopy and X-Ray Microanalysis, Plenum press (second. edition, 1992), p.80
  2. J.I.Goldstein et al., Scanning Electron Microscopy and X-Ray Microanalysis, Plenum press (second. edition, 1992), p.181-186
  3. p.87-89
  4. p.89

[modifier] Voir aussi

[modifier] la bio du jour

Gabriel Emmanuel Joseph Piguet, né le 24 février 1887 à Mâcon, mort le 3 juillet 1952 à Clermont-Ferrand était évêque de Clermont pendant la Seconde Guerre mondiale.

[modifier] Enfance et formation

Né en 1887 dans une famille de la bourgeoisie catholique de Macon, le jeune Gabriel fait d'abord ses études au collège jésuite de Mongré et entre au séminaire de Saint-Sulpice à Paris en 1904. Sa mère avait toujours encouragé sa vocation sacerdotale. Il est ordonné prêtre en 1910. Il a donc alors 23 ans. Il va poursuivre ses études à la procure Saint-Sulpice de Rome où il se montre un élève brillant. Il rentre de Rome avec un doctorat de théologie [1].

[modifier] Les débuts de la carrière ecclésiastique

En 1912, Gabriel Piguet est nommé vicaireà la cathédrale d'Autun. Pendant la Première Guerre mondiale le jeune prêtre est mobilisé comme brancardier. En septembre 1915, il reçoit une balle qu'il gardera dans la colonne vertébrale jusqu'à la mort. Cette blessure lui vaut d'être réformé en 1917. Il retourne alors à Autun et s'investit dans l'action catholique auprès des jeunes, ce qui était souvent la tâche des vicaires à cette époque. En août 1929, il est nommé vicaire généralde l'évêché d'Aurun. Il continue à développer l'action catholique [2]. Il met également en route la reconstruction du grand séminaire d'Autun révêlant ce que l'un de ses collaborateurs appellera plus tard « la maladie de la pierre » [3]. Le 7 avril 1933, Piguet devient évêque de Clermont-Ferrand, succédant ainsi à Mgr Marnas.

[modifier] Évêque de Clermont-Ferrand

Gabriel Piguet est officiellement intronisé évêque de Clermont-Ferrand le 11 mars 1934. %gr Piguet est alors le centième évêque de Clermont-Ferrand. A cette époque, un évêque comme celui de Clermont-Ferrand avait une autorité directe sur 500 prêtres et autant de religieuses qui encadrent une population très majoritairement chrétienne. L'évêque a également une responsabilité sur toutes les congrégations chrétiennes de son diocèse. Des divers témoignages recueillis à la fin du siècle par Randanne et Roquejoffre, il apparait que Mgr Piguet est très à l'aise dans ce rôle de « prince de l'église »: Tel ecclésiastique qui lui est favorable le dit populaire tout en faisant remarquer qu'il ne se promenait jamais seul dans la rue, de peur de ne pas être traité avec suffisamment d'égards. Tel qui lui est défavorable le présente carrément comme un personnage hautain et peu sympathique [4].

A Clermont-Ferrand, comme il l'avait fait à Autun, Mgr Piguet s'efforce de développer l'action catholique, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). s'inscrivant dans le mouvement de l'Église catholique, de reconquête du monde ouvrier. A Clermont-Ferrand, le monde ouvrier est notamment représenté par les usines Michelin. Selon le chanoine Jausions, Mgr Piguet a défendu, en 1936 les jocistes de Michelin [5].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le 3 septembre 1939, Mgr Piguet se conduit en évêque ardemment patriote, en recommandant d'abord, aux séminaristes de faire leur devoir

« [...] ... Aujourd'hui, le service de la France unanime contre la tyrannie nazie devenue l'allié de la barbarie bolchevique, a appelé un grand nombre d'entre vous sous les drapeaux. Une fois de plus, la cause du droit, de la liberté de la paix, de la civilisation chrétienne a pour champion la France et ses alliés...[6]  »

En décembre 1939, à l'occasion des fêtes de Noël, il évoque les Allemands comme des « Ostrogoths motorisés du XXeme siècle» [7].

[modifier] L'évêque pétainiste

Après la défaite de juin 1940, comme la quasi-totalité des évêques français, Mgr Piguet devient un fervent pétainiste. La ville de [[11 Novembre 40, à la cathédrale devant Pétain et ses ministres

Vichy où est installée le gouvernement de Pétain n'a pas d'église assez grande pour accueillir les manifestations officielles, et c'est souvent la cathédrale de Clermont qui est utilisée à cet effet. Ainsi, le 11 novembre 1940, devant Pétain et ses ministres, l'évêque de Clermont mêle naturellement le culte de l'homme providentiel à celui de la France.

« [...] ... Nous demandons à Dieu, Monsieur le Maréchal, de bénir votre personne vénérée et respectueusement aimée, et de lui permettre de mener à bien son oeuvre courageuse et magnifique de renouveau, pour le bonheur de la France, dotée, une fois de plus par la providence, au milieu de ses infortunes, de l'homme capable d'atténuer son malheur, de reconstruire ses ruines, de préparer l'avenir...[8]  »

Logiquement, Mgr Piguet, ancien combattant, s'investit dans la Légion française des combattants, organisation de masse pétainiste par excellence. Cette adhésion à la légion va de pair avec une condamnation de la résistance naissante. Lors d'une messe célécrée en septembre 1941 à l'intention de la Légion, Mgr Piguet n'hésite pas à affirmer en chaire:

« [...] Toute dissidence, à l'intérieur comme à l'extérieur, camouflée ou avouée, en quelque place qu'elle se trouve, est un malheur et une faute. [9]  »

Par la suite, après que le nonce apostolique en France ait recommandé aux prêtres et aux prélats plus de discrétion lors des manifestation de la légion, Mgr Piguet ne célèbrera plus les messes, mais il y assiste quand même. A Clermont-Ferrand, le 30 Août 42, pour le deuxième anniversaire de la Légion, trente mille légionnaires sont réunis en présence de Pétain pour une messe célébrée sur la place de Jaude devant les autorités religieuses et le chef du gouvernement, Pierre Laval [10].

En février 1943 parait la loi sur le Service du travail obligatoire (STO). En fait, dans le cadre de la relève, beaucoup de travailleurs français ont déjà pris le chemin de l'Allemagne. La position officielle de l'épiscopat français est qu'il ne faut pas s'opposer au STO, et que cela peut même être une chance poui la JOC d'aller prêcher la bonne parole auprès des travailleurs français réquisitionnés. Le 27 juin 1943, Mgr Piguet soutient la position majoritaire de l'Église de France vis-à-vis du STO:

« [...] Vos évêques ont parlé, mes frères... Qu'on oppose leur attitude à celle d'évêques d'autres pays, c'est une audace malhonnête étant donné les différences radicales des situations comparées. Ce qui est plus étrange encore, c'est que des soi-disant théologiens, sans mandat, au nom de leurs principes, osent donner des consultations circulantes, différentes des directives des évêques. Voilà qui situe l'absence de toute autorité de pareils avis dissidents, par ailleurs si pauvres en théologie et en rupture avec le bon sens... [11]  »

[modifier] Sauvetage des juifs

Des centaines d'anfants juifs ont été cachés dans les institutions catholiques de la zone dite libre où les familles juives avaient été nombreuses à se réfugier dans les premières années de l'occupation. On connait assez bien l'organisation mise en place par certains évéchés comme celui de Toulouse [12]. Toutes les institutions religieuses du massif central furent très sollicitées, et en particulier celles du diocèse de Clermont. L'implication de Mgr Piguet dans ces filières qui ont permis de cacher des enfants juifs dans les institutions de son diaocèse est mal connue. Le chanoine Jausions qui fut nommé le chancelier de l'évêché en 1956, soutient que dés 1940, Mgr Piguet a demandé officieusement à toutes les supérieures de congrégations qui avaient des écoles, que l'on cache des enfants juifs [13]. C'est pour son intervention directe que trois familles juives, Mina et Henri Berkowitz, Léon Riveline et sa femme Esther Pertchuck et les frères Joseph et Maurice X ont été cachées dans des institutions religieuses du diocèse. Ce sont ces interventions qui lui ont valu, à titre posthume, la médaille des Justes parmi les nations de Yad Vashem , le 22 juin 2001.

[modifier] L'arrestation

Pour d'obscures raisons, comme il le reconnaîtra plus tard [14], Mgr Piguet est convoqué par la Gestapo le 28 mai 1944 puis, interné et finalement déporté à Dachau en passant par le Struthof. Le seul motif officiel est d'avoir nommé prêtre auxiliaire à Saint-Genès-Champanelle Jean de Viry, un prêtre du diocèse d'Annecy, neveu de François de Menthon, aumônier des scouts et guides de France. Jean de Viry était plus ou nmoins compromis dans des affaires de résistance. Mgr Piguet lui avait donné un « célébret », c'est-à-dire une autorisation de célébrer la messe, après une intervention en sa faveur de la famille Michelin, dont un membre, Mme Jean Michelin, était responsable des guides d'Auvergne.

Deux autres affaires du même genre sont évoquées au cours des interrogatoires qui se déroulent du 20 mai au 30 août à la caserne du 92eme RI de Clermont-Ferrand. Ces affaires étaient évidemment dérisoires. Les Allemands ont finalement éviter de déporter des évêques beaucoup plus compromis tel que Mgr Saliège, archevêque de Toulouse. Pierre Laval, un des rares athées déclarés du régime de Vichy en fait la remarque à Gessler, chef de la Gestapo pour la zone Sud:

« [...] Vous avez tort. Et puis, je tiens à vous le déclarer, ça porte malheur d'arrêter un évêque.[15]  »

Comme le note Jacques Duquesne, Laval se trouve confirmé quelques jours plus tard dans cette croyance superstitieuse: Gessler est tué à Murat où il dirige une opération contre le maquis du Cantal.

[modifier] La déportation et l'ordination de Karl Leisner

Gabriel Piguet est le seul évêque français à avoir été déporté. Du 20 au 30 août 1944, il est acheminé dans un train de déportés jusqu'à la gare de Rothau en Alsace, et de là, conduit jusqu'au camp de [[Struthof|Struthof-Natzweiler)). En fait, pendant le transport, il a été traité relativement correctement, en compagnie du prince de Bourbon-Parme. C'est à l'arrivée à Rothau que l'évêque est plongé brutalement dans l'univers de détresse des camps de concentration. Il est frappé, il s'écroule de fatigue pendant la montée au camp où il doit quitter son habit d'évêque pour le pyjama rayé. Il passe finalement six jours au « revier » c'est-à-dire à l'infirmerie du camp[16]. Il y croie le général Delestraint

Le 9 septembre, Gabriel Piguet arrive au camp de Dachau où il prend le matricule 103.001. Après un séjour de deux semaines au revier, il est dirigé sur ce qu'on appelle la « barraque des prêtres », en fait un ensemble de quatre barraques hébergeant quelque 1500 prêtres provenant de toute l'Europe, mais surtout polonais ou allemands. Il passe trois jour au bloc n°28, avec les Polonais avant d'être transféré au bloc n°26, avec des prêtres Allemands, ce qui est alors ressenti très douloureusement par les prêtres français[17]. Les conditions de vie au bloc n°26 n'étaient pas aussi dures que dans les autres barraques, et a fortiori, que dans l'ensemble du camp.

Or, il y avait au bloc n°26 un séminariste allemand du nom de Karl Leisner, dont l'état de santé était très faible et qui avait fait part de sa volonté d'être ordonné prêtre avant de mourir. Ses camarades avaient fait toutes les formalités en demandant les autorisations nécessaires à l'évêque de son diocèse d'origine Von Galenet de celui du diocèse de Dachau, le cardinal von Faulhaber. Il ne manquait que la présence d'un évêque à l'intérieur du camp pour pouvoir procéder à l'ordination. Une telle cérémonie ne peut avoir lieu qu'à l'insu des Allemands. Gabriel Piguet se laisse finalement convaincre de procéder à une action illégale. L'ordination de Karl Leisner qui a lieu le 17 décembre 1944 est un moment d'intense émotion pour tous les prêtres qui participent à la cérémonie. Karl Leisner dit sa première messe le 26 décembre 1944. Il réussit à survivre jusqu'à la Libération du camp, mais s'éteint le 12 août 1945. [18] [16] [19]

Le 22 janvier, Gabriel Piguet quitte le bloc n°26 pour le bunker des prisonniers de marque où les conditions n'ont plus rien à voir avec celle d'un camp de concentration. Les raisons de ce transfert ne sont pas encore élucidées. Parmi ses compagnons de détention, Clément Cotte pense que c'est grâce à l'intervention du Vatican [20], mais Jean Kammerer n'a trouvé dans les archives diplomatiques du Vatican aucune démarche pour soutenir l'évêque français, comme cela avait été fait pour l'évêque polonais Michal Kozal [21]. En octobre 1945, le pape Pie XII lui dira qu'il a fait des démarches, mais qu'il n'a reçu aucune réponse des Allemands ref name="prison"> </ref>.

[modifier] Retour en France et fin de vie

Le 24 avril les prisonniers d'hooneurs sont acheminés vers Innsbruck par autocar. Mgr Piguet y rencontre Léon Blum qu'il n'avait pas encore rencontré dans le bunker des prisonniers de marque. Il rentre le 14 mai 1945 à Clermont-Ferrand où il est accueilli triomphalement par la population. Très vite, en octobre 1945, Mgr Piguet entreprend un voyage à Rome dans l'espoir de se faire nommer Cardinal. Mais, bien que déporté, il a été mis par le ministère de l'intérieur français sur la liste des évêques compromis avec le régime de Vichy. Le Vatican sait se montrer réaliste, malgré son grand age et son état de santé difficile, c'est l'évêque de Toulouse Jules Saliège qui est nommé cardinal. Mgr Piguet restera simple évêque de Clermont-Ferrand, jusqu'à sa mort en 1952.

[modifier] La médaille des justes et l'enquête

Le 22 juin 2001. le comité de Yad Vashem décerne à Gabriel Piguet la médaille des Justes parmi les nations, pour les sauvetages de juifs relatés ci-dessus. Est-ce parce que l'Église catholique avait été prévenue de cette intention et peut-être sollicitée pour donner un avis, où bien que la béatification de Karl Leisner, en 1996, avait braqué les projecteurs sur l'ancien évêque de Clermont, vers 1999, l'évêque de Clermont-Ferrand de l'époqie, Mgr Simon demanda à un prêtre de don diocèse, Martin Randanne et à un journaliste de la radio diocésaine, Marc-Alexis Roquejoffre de procéder à une enquête sur Gabriel Piguet. Il en résultat un ouvrage , Monseigneur Piguet, un évêque discuté d'où il ressort un protrait contrasté de l'ancien évêque de Clermont.


[modifier] Bibliographie

  • Monseigneur Piguet, un évêque discuté, par P. Martin Randanne et Marc-Alexis Roquejoffre


[modifier] Notes et Références

  1. Martin Randanne et Marc-Alexis Roquejoffre, Monseigneur Piguet, un évêque discuté, 2000, ISBN2-9515410-0-7, p.17-18
  2. Randanne et Roquejoffre, p.18-19
  3. c'est le chanoine Henri Jausions, cité dans Randanne et Roquejoffre, p.144
  4. Voir par example, dans Randanne et Roquejoffre, les Témoignages des pères Jausions et Cotte
  5. Randanne et Roquejoffre, p.145
  6. lettre aux séminaristes, semaine religieuse de Clermont n°36, cité dans Randanne et Roquejoffre, p.20
  7. John Sweets, Clermont à l'heure allemande, Plon, 1996, p.63
  8. lettre aux séminaristes, semaine religieuse de Clermont n°36, cité dans Randanne et Roquejoffre, p.32
  9. Renée Bédarida, Églises et Chrétiens , dans La France des années noires, Seuil, 1993 Tome 2, p.109
  10. Jacques Duquesne, Les catholiques sous l'occupation, Grasset, 1986, p.72
  11. Jacques Duquesne , Les catholiques sous l'occupation, Grasset, 1986, p.296
  12. Michèle Cointet, L'Église sous Vichy, Perrin, 1998, p.261
  13. Randanne et Roquejoffre, p. 147
  14. Mgr Gabriel Piguet, Prison de Déportation, SPES, 1947, Chapitre IIIArrestation et interrogatoires,
  15. Jacques Duquesne , Les catholiques sous l'occupation, Grasset, 1986, p.343
  16. ab Gabriel Piguet, Prison et Déportation,editions Spes, 1947
  17. Témoignage du père Cotte, Randanne et Roquejoffre, p. 173-181. Le père Cotte raconte même que les prêtres français ont prié, le 25 janvier 1945, pour obtenir le départ de l'évêque qui leur était devenu insupportable
  18. Otto Pies, S.J., The Victory of Father Karl, translated from german, Farrar, Straus and Cudary, 1957, p.145-178
  19. Jean Kammerer, La baraque des prêtres à Dachau, Brepols, 1995, p.105-109
  20. Randanne et Roquejoffre, p. 181

[modifier] Voir aussi

[modifier] Reste

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et Références


[modifier] Voir aussi

  • Histoire du particommuniste français

[modifier] Liens externes

[modifier] Brouillon

Lis ceci. pour la droite paresseuse, le sabotage est un avantage acquis au temps de la guerre froide. A cette époque, il y avait d'un côté une histoire falsifiée du PCF, made in PCF, et de l'autre côté, une autre histoire qui n'avait à faire beaucoup d'effort pour être meilleure que la première. A la source de cette histoire non communiste, les ouvrages que publie dans les années 48-51 Rossi, alias Angelo Tasca, le père de notre Catherine ex-ministre de la culture qui a obtenu que la redevance télé ne soit pas supprimée. L'histoire de Rossi était plutôt plus exacte que l'histoire du PCF. Mais depuis 30 ans, l'histoire du PCF est devenue un objet de recherche comme un autre et l'on cherche en vain des divergences entre plusieurs écoles, mais les gens de droite, par nature conservateurs, ont du mal à comprendre que les lectures dont ils faisaient leur miel il y a quarante ans sont devenues quelque peu obsolètes.


[modifier] Voir aussi


[modifier] tableaux

bla blo bli
blu 1 2
ble 3 4
Effectifs des armées des principaux belligérants[1]
Pays
1940 1941 1942 1943 1944 1945
Allemagne 5 600 000 7 200 000 8 600 000 9 500 000 9 500 000
Japon 1 723 000 2 411 000 2 829 400 3 808 200 5 365 000 7 193 200
Grande-Bretagne 2 212 000 3 278 000 3 784 000 4 300 000 4 500 000 4 653 000
USA 458 000 1 795 000 3 844 000 8 918 000 11 240 000 11 858 000
URSS  500 000 4 027 000 9 000 000 10 000 000 12 400 000 10 800 000
France 5 000 000
Bilan de la guerre économique entre flottes alliées et Kriegsmarine[2]
Pays
1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945
Tonnage allié coulé (*) 810 4407 4398 8245 3611 1422 451
Tonnage construit (*) 332 1 219 1 964 7 182 14 585 13 349 3 834
Sous-marins allemands coulés 9 22 35 85 287 241 143
(*) milliers de tonnes

(**) unités


Travailleurs étrangers dans le Reich[3]
Pays
Sept 1941 No.1942 Dec.1943 Sept.1944
Polonais 1 007 561 1 702 412
Soviétiques 1 612 000 2 174 644
Yougoslaves 108 791 324 954
Tchèques 193 000
Slovaques 37 550
Hongrois 34 990 24 363
Italiens 271 667 287 347
Danois 28 891
Hollandais 92 995 153 764 274 368 254 544
Belges 121 506 130 989 222 851 199 437
Français 48 567 134 518 666 610 646 421

[modifier] tableau en cours

Près de 10 millions de prisonniers de guerre de toutes les nationalités connaîtront la captivité en Allemagne de 1939 à 1945. Dés le 18 septembre 1939, 100 000 Polonais encerclés sont capturés par les Allemands. le tableau ci-dessous donne un ordre de grandeur du nombre total de prisonniers de guerre ayant connu la captivité en Allemagne.

Prisonniers de guerre en Allemagne[4]
Pays
effectifs Commentaires
Polonais 695 000 (205 000 Polonais sont prisonniers des soviétiques)
Français 1 81O 000 (1 49O 000 en Allemagne en décembre 1940)
Belges 215 000 (fin 40, après libération des Flamands)
Grecs 50 000
Soviétiques 5 000 000
Italiens 1 336 990 (dont 640 000 Internati[5])
Hongrois 130 000
Roumains 100 000
Britanniques 130 000

Le sort des captifs a beaucoup varié, selon leur nationalité Pour les prisonniers ressortissants de pays occidentaux, France, belgique et Royaume uni, les Conventions de Genève sont à peu près appliquées. Ceci concerne également les prisonniers de guerre juifs [6].

Les conventions de Genève, par contre, ne sont pas appliquées aux prisonniers soviétiques, maltraités, qui subissent une effroyable mortalité. Sur les 5 700 000 capturés, au total, de juin 1941 à 1945, 930 000 seulement demeurent prisonniers à la fin de la guerre. 1 000 000 sont passés dans l'Armée Vlassov ou dans les Hilfswillinge. Les autres sont morts tant les conditions de transport et de détention sont effroyables pour eux.

Sur les 1 810 000 Français capturés en mai-juin 1940, 250 000 parviennent à s'évader avant d'arriver en Allemagne. La grande majorité des soldats est dispersée dans des Arbeitskommando, commandos de travail, c'est-à-dire, mis au service de l'industrie ou de l'agriculture allemande. Entre la fin 1940 et 1944, 475 000 sont rapatriés[7]. A partir de 1942, dans le cadre de la politique de la relève menée par le gouvernement de Vichy, environ 210 000 prisonniers sont "transformés", c'est-à-dire qu'ils restent en Allemagne, mais deviennent en théorie des travailleurs civils. De la même façon, 500 000 des 640 000 Internati italiens sont également "transformés" en civils.

[modifier] Notes et Références

  1. Philippe Masson, Une guerre totale, 1939-45, Taillandier, 1993, p.426. Les chiffres pour l'Allemagne sont donnés au 31 mai de chaque année; Pour les USA, au 30 juin
  2. Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre mondialeÉditions complexes, 1997, p.291
  3. Ulrich Herbert,Fremdarbeiter, Politik und Praxis des « Ausländer-Einsatzes » in der Kriegwirtschaft des Dritten Reiches, Verlag J.H.W. Dietz Nachf, 1985, reproduit par Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, ed. Complexes, 1997, ISBN 2-87027-645-1, p.636. Il semble que dans ce tableau, les travailleurs de la partie de la Pologne annexée par l'URSS en 1939 soient comptabilisés comme "soviétiques"
  4. Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, ed. Complexes, 1997, ISBN 2-87027-645-1, p.619.
  5. Les Internati sont les membres de l'armée italienne désarmés et internés par les allemands juste en septembre 1943. Pour le chiffre de 640 0000, Voir Yves Durand, p.634 (contradictoire avec le tableau de la p.619
  6. Yves Durand, Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, Ed.Complexes, 1997, p.621
  7. Yves Durand, La Captivité, histoire des prisonniers de guerre français, édité par la FNCPG, 1979, p.21


[modifier] Voir aussi


[modifier] Liens externes

[modifier] Généralités