Via Campesina

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Via Campesina est un mouvement international qui coordonne des organisations de petits et moyens paysans, de travailleurs agricoles, de femmes rurales, de communautés indigènes d'Asie, des Amériques, d'Europe et d'Afrique. Ce réseau a vu le jour en 1993.

Via Campesina milite pour le droit à la souveraineté alimentaire et pour le respect des petits et moyens paysans.

Via Campesina a fait du 17 avril la Journée mondiale des luttes paysannes en souvenir des 19 paysans sans terre assassinés en 1996 par des milices paramilitaires.

Sommaire

[modifier] Historique

En avril 1992, lors du Congrès de l'Union nationale des agriculteurs et éleveurs (UNAG), à Managua (Nicaragua), se réunirent différents dirigeants d'organisations paysannes d'Amérique centrale, d'Amérique du Nord et d'Europe qui décidèrent de créer une coordination après avoir réalisé que les paysans des pays du nord et les paysans des pays du sud n'étaient pas concurrents mais faisaient face aux mêmes difficultés, et étaient de la même manière prisonniers de la politique des entreprises agro-alimentaires multinationales.

En mai 1993, la première Conférence internationale de Vía Campesina institue le mouvement comme organisation mondiale, et défini son mode d'organisation et ses statuts. Cette rencontre eut lieu à Mons en Belgique. En 1996, la deuxième Conférence internationale de Vía Campesina se déroula à Tlaxcala, au Mexique. La ville de Bengalore en Inde, accueillit la troisième conférence. La quatrième se tint au Brésil à proximité de Sao Paolo, et la cinquième se déroulera au Mozambique en 2008.

[modifier] Structures

Via Campesina est un mouvement qui se dit indépendant de toute organisation politique, économique ou religieuse. Elle est composée par des organisations paysannes nationales ou régionales dont l'autonomie est respectée.

Via Campesina est structurée en huit régions : Europe, Asie du Nord-Est et du Sud-est, Asie du Sud, Amérique du Nord, Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud et Afrique. En 2007, le mouvement regroupait plus d'une centaine d'organisations basées dans plus de 60 pays. La CCI (Commission de Coordination Internationale) est l'organe international qui assure la direction du mouvement entre les conférences. Chaque région y délègue deux militants, une femme et un homme. Paul Nicholson,du Pays Basque et Ingeborg Tangeraas, de Norvège sont les représentants européens siégeant à la CCI.

Rafael Alegria, ancien secrétaire général de Via Campesina avant la manifestation contre l'OMC à Hong-Kong en décembre 2005
Rafael Alegria, ancien secrétaire général de Via Campesina avant la manifestation contre l'OMC à Hong-Kong en décembre 2005

Via campesina a structuré ses actions autour de six axes de travail prioritaires

  • la souveraineté alimentaire avec son corollaire : la lutte contre l'organisation mondiale du commerce et contre l'emprise des multinationales de l'agro-alimentaire
  • la biodiversité et la lutte contre les OGM
  • l'agriculture paysanne
  • le respect des droits des militants syndicalistes et des communautés rurales
  • L'accès équitable aux moyens de productions que sont la terre, l'eau et les semences
  • La reconnaissance du rôle spécifique des femmes dans l'agriculture que ce soit dans l'acte de production, ou dans la transmission des savoirs, et la promotion de la parité dans ses instances internationales ainsi que dans ses organisations membres

Le siège de Via Campesina est actuellement fixé en Indonésie depuis 2004. L'Indonésien Henry Saragih, qui a succédé à Rafael Alegria originaire du Honduras, occupe la fonction de secrétaire général.

[modifier] Membres

En France, la Confédération paysanne et le MODEF en sont membres, mais aussi l'OPAM de la Martinique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe