Découverte et exploration de l'Amérique

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L'arrivée de Christophe Colomb en Amérique
L'arrivée de Christophe Colomb en Amérique

La Découverte de l'Amérique est l'expression couramment employée pour désigner la découverte du Nouveau Monde par un groupe d'Européens commandé par Christophe Colomb dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492. Il aborde alors une île des Caraïbes du nom de Guanahani (San Salvador), avec moins de cent hommes répartis dans deux caravelles (La Pinta et La Niña) et une caraque, La Santa María, dont il était amiral.

Il s'agit d'un moment crucial dans l'histoire moderne et celle de l'humanité. Il marque la rencontre, brutale et violente, de deux mondes qui avaient évolué indépendamment sans jamais connaître réellement l'existence de l'autre.

En dehors de Scandinaves à la suite d'Erik le Rouge qui sont sans doute les premiers européens à joindre le Groenland et Terre-Neuve, les autres hypothèses de contact entre les habitants des autres continents et ceux de l'Amérique à l'ère historique reposent toutes sur des bases très fragiles.

Sommaire

[modifier] Découverte du continent

[modifier] La découverte par Christophe Colomb en 1492

Allégorie de la découverte de l'AmériqueTableau attribué à Jean-Baptiste Descamps.
Allégorie de la découverte de l'Amérique
Tableau attribué à Jean-Baptiste Descamps.
Icône de détail Article détaillé : Christophe Colomb.

Au nom des Rois Catholiques d'Espagne, Christophe Colomb réalisa quatre voyages d'Europe en Amérique en 1492, 1493, 1498 et 1502.

Les voyages de Christophe Colomb
Les voyages de Christophe Colomb

Lors de son premier voyage en 1492, Christophe Colomb pensait avoir débarqué aux « Indes », contrées aux richesses légendaires décrites entre autres par les récits de Marco Polo. il débarqua sur une île des Bahamas appelée Guanahani, dont la localisation exacte est encore discutée. Lors du troisième voyage il débarqua sur le continent au niveau de l'actuel Vénézuéla. De plus, Christophe Colomb réalisa d'autres voyages plus connus sous les noms de « voyages mineurs » ou « voyages andalous ». Persuadé d'avoir atteint l'Extrême-Orient, il est mort sans savoir qu'il avait découvert l'Amérique. On attribue à son compagnon Amerigo Vespucci le fait d'avoir été le premier Européen à évoquer le fait que les terres que Christophe Colomb avait découvertes n'étaient pas l'Asie mais en réalité le Nouveau Monde.

Du point de vue européen, Colomb, navigateur au service de l'Espagne, est le premier à avoir découvert l'Amérique. Cette affirmation n'est pas neutre, dans la mesure où la découverte entraînait un droit de possession, reconnu par le Pape et le roi de Portugal au traité de Tordesillas.

[modifier] La découverte par les Scandinaves

Localisation hypothéthique des lieux américains mentionnés dans les sagas
Localisation hypothéthique des lieux américains mentionnés dans les sagas
Icône de détail Article détaillé : Colonisation viking des Amériques.

Vers l'an 1000 selon les sagas, Leif Erikson navigue depuis le Groenland jusqu'à une terre qu'il appelle Vinland. En 1960, des fouilles archéologiques à l'Anse aux Meadows confirment que des Scandinaves se sont installés à Terre-Neuve; toutefois rien ne prouve qu'il s'agit du Vinland de Leif Erikson. Des relations orageuses avec les autochtones ne sont vraisemblablement pas étrangères à l'évacuation du village, quelques dizaines d'années plus tard.

Les sagas ont donné à des terres américaines des noms nordiques :

Groenland = Terre verte = Groenland

Helluland = Terre des pierres plates. Ce pourrait être la Terre de Baffin.

Markland = Terre des forêts. On pourrait y voir le Labrador.

Vinland = Terre des vignes (localisation exacte incertaine[1],[2])

La pierre runique de Kensington découverte au Sud des Grands Lacs dans le Minnesota, aux États-Unis, fait toujours l'objet d'études pour étayer les informations qu'elle contient. En effet, le texte gravé révèlerait la présence d'une expédition d'une vingtaine de Scandinaves accompagnés d'une dizaine de Goths et le tout daté du milieu de 1362.

[modifier] D'autres hypothèses : entre mythe et histoire

Le voyage de Saint Brendan illustré par un manuscrit allemand du XVe siècle
Le voyage de Saint Brendan illustré par un manuscrit allemand du XVe siècle

Une légende a cours tout au long du Moyen-Âge sur Saint Brandan, né vers 484 à Ciarraight Luachra en Irlande. On raconte que parti pour une quête de sept ans à la recherche du jardin d'Eden, Saint Brandan s'aventure sur l'océan Atlantique avec une petite embarcation (probablement un currach) et plusieurs moines, vers 530. Ils reviennent en Irlande en affirmant avoir découvert, vers l'Ouest, une île qu'ils assimilent au Paradis. Le récit rapidement propagé de leurs aventures attire de nombreux pèlerins à Aldfert, le village d'où Saint Brandan avait pris son départ avec ses compagnons. En 1976, l'Irlandais Tim Severin construit une barque en peaux de bêtes tendues et en atteignant Terre-Neuve par les îles Féroé et l'Islande, prouve que le voyage de Brendan a pu lui faire découvrir l'Amérique avant les Vikings et Christophe Colomb.[réf. nécessaire]

Une autre légende médiévale concerne le prince gallois Madoc qui aurait découvert l'Amérique en 1170. L'histoire raconte que Madoc aurait remonté les grands fleuves de l'Amérique du Nord et rencontré des tribus amicales et hostiles d'Indiens avant de s'installer quelque part sur les grandes plaines. Il débarqua cent vingt hommes, et revint équiper en Europe une flottille de dix navires pour transporter dans ce nouvel établissement tous les éléments d'une colonie permanente. Selon la légende, des colons se seraient intégrés dans des tribus d'Indiens et leurs descendants seraient restés sur la frontière américaine pendant quelques siècles. Le révérend Morgan Jones, capturé en 1669 par une tribu iroquoise (les Tuscaroras), fut le premier à rendre compte d'Indiens parlant gallois. Le chef l'aurait épargné en entendant que Jones parlait gallois, langue qu'il comprenait. Jones serait resté quelques mois dans la tribu à prêcher l'Évangile avant de retourner aux colonies anglaises où il raconta son aventure en 1686.[réf. nécessaire]

D'après un auteur arabe du XIVe siècle, Al-Omari, entre les XIIe siècle et XIIIe  siècle, Abubakar II, souverain de l'Empire du Mali, aurait lancé deux expéditions pour connaître les limites de l’océan. La première expédition aurait comporté 200 pirogues, dont une seule serait revenue. La seconde expédition se serait composée de 2 000 pirogues, chargées de vivres et d’eau. Abubakar II aurait embarqué sur une de ces pirogues, laissant le pouvoir à son fils Kango Moussa. Aucune embarcation ne serait revenue et, Abubakar II aurait péri, certainement en mer. Certains historiens pensent que quelques pirogues ont tout de même pu atteindre les côtes d’Amérique du sud, deux siècles avant Colomb.[réf. nécessaire]

Il est possible de mentionner également les frères Zeno et la controversée carte Zeno, ou encore l'explorateur portugais João Vaz Corte-Real qui évoque une Terra Nova do Bacalhau (littéralement, Terre-Neuve des morues). Cette île, qui n'a jamais été identifiée avec certitude, pourrait être Terre-Neuve. En 1488, le capitaine dieppois Jean Cousin aurait accosté au Brésil[réf. nécessaire] en compagnie de Vicente Yáñez Pinzón. L'intérieur de la bibliothèque de Charles V de France serait réalisé avec un bois rare et exotique de couleur rouge, qui proviendrait du Brésil selon les travaux de recherches de l'Université Montpellier III.[réf. nécessaire]

Fusain représentant la flotte de Zheng He
Fusain représentant la flotte de Zheng He

Au cours du XVe siècle, des cartes et autres portulans circulent parmi les navigateurs européens. Des îles sont clairement indiquées à l'Ouest de l'Océan Atlantique ; île d'Antilia, île de Brasil, île de Bacalao, etc. Christophe Colomb comptait bien rencontrer la terre ferme en allant vers l'ouest.

Du côté de l'Asie, d'après l'auteur britannique Gavin Menzies, la flotte chinoise de l'amiral Zheng He aurait atteint les Antilles depuis l'Afrique, et la côte ouest de l'Amérique via de détroit de Magellan. Cette thèse fut élaborée à partir de l'étude d'anciennes cartes maritimes italiennes et portugaises antérieures aux voyages de Christophe Colomb et montrant des îles et territoires inconnus des Européens à cette époque, interprétés généralement par les historiens comme des îles imaginaires.[réf. nécessaire]

[modifier] Pourquoi les Chinois n'ont-ils pas découvert l'Amérique ?

Pour quelles raisons Christophe Colomb a-t-il été le premier aux Amériques alors que l'Empire Chinois disposait à l'époque d'une flotte bien plus performante et avait été le berceau de nombreuses inventions cruciales ?

Des considérations physiques, culturelles, économiques et politiques peuvent expliquer ce fait. L'océan Pacifique est beaucoup plus large que l'Atlantique. La science chinoise connaissait la rotondité de la Terre, mais elle avait du mal à l'intégrer: certaines écoles de pensée, en pleine époque moderne, se fondaient encore sur le modèle de la Terre plate[3]. Un Colomb chinois n'aurait pas rencontré un consensus comme celui des Sages de Salamanque pour chercher des terres au-delà de la « mer de l'Est ».

L'Europe était divisée en plusieurs États rivaux, à la fois entre eux et avec le monde musulman, et cette rivalité s'exprimait de plus en plus dans le domaine maritime. Les explorations des Portugais visaient à contrer le monopole commercial des Mamelouks d'Égypte et de leurs partenaires vénitiens. Celles des Espagnols, puis des autres États européens, exprimaient une rivalité à la fois politique et économique.

Au contraire, l'Empire chinois constituait une unité politique absolue. Les voyages d'exploration chinois du XVe siècle manifestaient la volonté de prestige d'un empereur Ming, mais après sa mort, l'Empire du Milieu n'a pas rencontré de rival sur mer qui l'incite à persévérer.

Les explorateurs chinois n'ont pas eu la possibilité d'aller à la rencontre de divers souverains pour financer leur expédition l'unité de l'Empire l'empêchant. Au contraire, Colomb a pu faire des démarches auprès de plusieurs souverains avant de voir son projet accepté et financé.

[modifier] Ceux qui vivaient déjà en Amérique

Le continent américain était habité depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Aussi l'expression « Découverte de l'Amérique » a été vivement critiquée et accusée d'eurocentriste par les populations d'origine américaine, différents mouvements sociaux, des hommes politiques américains ainsi que par divers spécialistes.

Certains ont soutenu que l'usage de l'expression « Découverte de l'Amérique » devait être réservé à l'arrivée en Amérique des premiers chasseurs paléolithiques .

La discrimination et le fait d'ignorer complètement les cultures originaires d'Amérique de la part des colonisateurs européens constituaient une politique intentionnelle et systématique, à tel point qu'ils se sont demandés si les habitants avaient une âme.

L'ensemble de ces réflexions ont amené les historiens à évoquer des expressions plus adéquates telles que « L'arrivée de Christophe Colomb en Amérique » ou « L'arrivée des Espagnols en Amérique ». On utilise aussi éventuellement l'expression « conquête de l'Amérique » pour désigner le processus d'occupation du Nouveau Monde à partir de sa découverte.

[modifier] Commémorations

[modifier] Exploration de l'Amérique

Les voyages de Christophe Colomb
Les voyages de Christophe Colomb
Icône de détail Article connexe : Christophe Colomb.

Après le premier voyage de Colomb en 1492, les européens se lancent dans l’exploration du continent.

[modifier] 1492 - 1516 : les premières explorations

Le 3 août, Christophe Colomb commence sa première expédition. Le 12 octobre, il atteint Guanahani (probablement San Salvador, aux Bahamas). Le 28 octobre, il découvre Cuba. En novembre, il atteint l'île d'Hispaniola. Au cours de son second voyage commencé fin 1493 il découvre La Desiderada (La Désirade), Maria Galanda (Marie-Galante) puis la Dominique. Il découvre ensuite Karukera ou Santa Maria de Guadalupe de Estremadura (Basse-Terre de la Guadeloupe), Montserrat, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. En avril 1494, il arrive à Porto Rico, puis à la Jamaïque.

Le traité de Tordesillas, signé le 7 juin, établit le partage du Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal avec pour ligne de démarcation le méridien localisé à 370 lieues (1770 km) à l'ouest des îles du Cap-Vert — méridien qui se situerait aujourd'hui à 46° 37' ouest.

Le 24 juin 1497, John Cabot touche terre et explore la côte pendant quelque temps avant de repartir pour l'Angleterre. L'endroit précis de son premier accostage est controversé, mais les gouvernements canadiens et britanniques considèrent qu'il est arrivé à Bonavista, sur Terre-Neuve. En 1498, João Fernandes Lavrador cartographie l'extrémité nord-est de l'Amérique du Nord, et découvre vraisemblablement le Labrador. Le 30 mai de la même année, Christophe Colomb entreprend sa troisième expédition. Il visite Saint-Vincent, la Grenade, Trinidad, Margarita, et la côte du Venezuela près de l'Orénoque.

En 1499, Alonso de Ojeda reconnaît l'Amérique du Sud près de l'Orénoque. Il découvre un port naturel qu'il appelle Venezuela ; il débarque en Guyane. Amerigo Vespucci continue jusqu'à l'embouchure de l'Amazone

Le 22 avril 1500, Pedro Alvares Cabral parvient aux côtes du Brésil. La même année, Vicente Yañez Pinzon et Diego de Lepe explorent la côte nord du Brésil et l'explorateur portugais Gaspar Corte-Real débarque sur la côte est de Terre-Neuve.

En 1501, Gaspar Corte-Real et son frère Miguel parviennent vraisemblablement jusqu'au Labrador et à Terre-Neuve. Ils se séparent, et Gaspar disparaît sans laisser de trace. Miguel lance une expédition à sa recherche en 1502, et disparaît à son tour. La même année, l'Espagnol Rodrigo de Bastidas part de la côte de la Colombie actuelle et atteint en 1502 La Punta de Manzanillo, près de l'isthme de Panamá. Veléz de Mendoza explore le nord de la côte est du Brésil. Gonçalo Coelho et Amerigo Vespucci tentent de trouver un passage vers l'Asie en descendant l'Amérique du Sud.

Le 1er janvier 1502, Amerigo Vespucci découvre une grande baie qu'il nomme Rio de Janeiro. Il va ensuite jusqu'en Patagonie, mais ne trouve pas de passage vers l'Asie.

Christophe Colomb commence son quatrième voyage le 9 mai. Il visite Sainte-Lucie, la Martinique, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, et Panamá. Il s'échoue en Jamaïque en tentant de rentrer vers Hispaniola.

Représentation des Andes et des Montagnes rocheuses.
Représentation des Andes et des Montagnes rocheuses.

En 1507, Martin Waldseemüller publie Cosmographiæ Introductio appelé également la planisphère de Waldseemüller. Première mention du nom Amérique sur une carte. Représentation de l'Isthme de Panamá et d'un éventuel passage entre les deux continents américains permettant un accès libre entre les deux océans. Représentation également des chaînes montagneuses des Andes et des Montagnes rocheuses pourtant inconnues officiellement en 1507. Il faudra attendre officiellement le voyage de Magellan en 1520, pour aborder les rivages de l'océan Pacifique.

En 1508, Juan Ponce de León fonde la colonie de Caparra sur l'île de Porto Rico ; en 1521 elle se réinstalle à San Juan.

Le 2 avril 1513, Juan Ponce de León est vraisemblablement le premier Européen à débarquer sur le territoire des États-Unis modernes, en Floride. Le 25 septembre, Vasco Núñez de Balboa aperçoit pour la première fois l'océan Pacifique, depuis une colline à l'est de l'isthme de Panamá.

Le 25 juillet 1515, Pánfilo de Narváez fonde La Havane. Francisco Hernández de Córdoba explore le Nicaragua et le Honduras en 1516.

[modifier] 1519 - 1541 : explorations et premières conquêtes

Le 22 avril 1519, Hernán Cortés fonde la ville de Veracruz, et part à la conquête du Mexique.

Pascual de Andagoya fonde la ville de Panamá avec 400 colons.

En septembre, la flotte de Fernand de Magellan contourne l'Amérique en route vers l'Indonésie. Le 1er novembre 1520, elle entre dans le détroit de Magellan.

En 1522, Pascual de Andagoya échoue dans sa tentative de conquête du Pérou.

En 1524, Francisco Pizarro entreprend sa première expédition vers le Pérou, qui tourne rapidement au désastre. En 1526 il repart en expédition et parvient au Pérou en 1528. En avril de la même année, Pánfilo de Narváez débarque en Floride. Pourchassé par les indigènes, il disparaît dans une tempête en tentant de rentrer vers le Mexique.

Fin janvier 1531, Francisco Pizarro entreprend sa troisième expédition vers le Pérou, avec 180 hommes et trois navires. Le 15 novembre 1532, il capture l'Inca Atahualpa ; il le fait ensuite exécuter. En 1534 il entre à Cuzco. Le 6 janvier 1535, il fonde Ciudad de los Reyes (Lima).

Le 30 mai 1539, Hernando de Soto débarque à Espiritu Santo (Tampa Bay) et entreprend l'exploration de l'intérieur des États-Unis. Le 8 mai 1541, Soto découvre le Mississippi.

[modifier] De l'exploration à la colonisation

[modifier] Notes et références

  1. Vinland arheology
  2. Norvege.no
  3. J.C. Martzloff, « Chine-Sciences et techniques en Chine », Encyclopedia Universalis

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

commons:Accueil

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Énigmes archéologiques

[modifier] Bibliographie

  • Bartolomé et Lucile Bennassar, 1492, Perrin, 1991, 273 pages (ISBN 2-262-00752-7).
  • Pierre Chaunu, Conquête et exploitation des nouveaux mondes, PUF, Nouvelle Clio, Paris, 1995.
  • Denis Crouzet, Christophe Colomb : Héraut de l'Apocalypse, 2006.
  • Bernard Grunberg, Dictionnaire des conquistadors du Mexique, L'Harmattan, 2003, 632 pages (ISBN 9782747510073)
  • Jacques Heers, La Découverte de l'Amérique, Complexe, 1991, 190 pages.
  • Charles C. Mann, 1491. Nouvelles révélations sur les Amériques avant Colomb, Albin-Michel, 2007